À l’occasion de la déclaration du gouvernement sur la souveraineté énergétique, suivie d’un débat, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, a répondu mardi dernier aux critiques du sénateur Fabien Gay concernant l’absence de politique industrielle ambitieuse dans le secteur photovoltaïque.
Interpellé sur la dépendance française vis-à-vis des panneaux solaires importés de Chine, le ministre a tenu à rectifier :
« Monsieur Gay a indiqué que rien n'était fait pour pallier aux importations de panneaux photovoltaïques chinois. Ce n’est pas vrai. Il y a aujourd’hui deux usines de production de photovoltaïque en France, et, cela a été rappelé par le Premier ministre, plusieurs projets de gigafactory de panneaux photovoltaïques sont en cours.
Ces projets sont actuellement en train de consolider leur modèle économique, mais ils verront le jour avec le soutien de l’État, qui est pleinement engagé dans les discussions.
Nous avons donc bien une stratégie industrielle — non pas une stratégie visant à produire tous les panneaux dont nous aurons besoin, mais une stratégie qui vise à nous doter d’une capacité de production résiliente, pour sécuriser une partie de nos besoins en panneaux photovoltaïques.
C’est un point important à rappeler. »
Cette intervention s’inscrit dans un contexte de relance industrielle où la France ambitionne de renforcer sa souveraineté énergétique, notamment en soutenant l’émergence de filières nationales dans les secteurs clés de la transition. Si la majorité des panneaux photovoltaïques installés aujourd’hui en France sont encore d’origine asiatique, plusieurs projets industriels cherchent à relocaliser la production en Europe.
Le ministre entend ainsi démontrer que le gouvernement agit pour rétablir un équilibre entre compétitivité industrielle et indépendance stratégique. Une vision qui s’articule autour de la constitution de « capacités résilientes » plutôt que d’une autosuffisance complète, jugée irréaliste à court terme.