Selon une étude exclusive réalisée par l’Ifop pour ENGIE auprès de plus de 12 000 personnes, 84 % des Français déclarent avoir une image positive des énergies renouvelables.
Ce taux grimpe même à 94 % chez les personnes vivant à proximité d’une installation solaire ou éolienne. Loin des idées reçues sur une opposition systématique, cette enquête révèle un soutien fort, mais exigeant, en faveur de la transition énergétique.
Un sujet au cœur des préoccupations citoyennes
L’énergie s’impose comme une priorité pour 48 % des Français. Elle est perçue comme un enjeu stratégique, au même titre que le pouvoir d’achat, la sécurité ou l’environnement. La souveraineté énergétique est jugée « très importante » par près de 70 % des répondants, preuve de l’ancrage profond de cette thématique dans les esprits.
Des bénéfices bien identifiés, mais une attente de preuves concrètes
Les Français associent volontiers les énergies renouvelables à la lutte contre le changement climatique (79 %), à la création d’emplois (77 %) et à une plus grande indépendance énergétique (78 %). En revanche, leur effet positif sur la facture d’électricité reste à démontrer, seuls 62 % y croyant.
Surtout, les Français attendent que les bénéfices des énergies renouvelables soient tangibles. Le soutien au développement des EnR est clair : 68 % souhaitent une accélération de leur déploiement dans les cinq prochaines années. Pour 56 %, l’avenir énergétique doit reposer sur un mix équilibré combinant nucléaire et renouvelables, contre seulement 12 % qui envisagent une production exclusivement nucléaire.
Proximité : un facteur d’adhésion renforcée
L’étude met en lumière une donnée cruciale : la proximité avec un site d’énergie renouvelable renforce l’adhésion. Non seulement 94 % des riverains en ont une bonne image, mais ils sont aussi plus nombreux à percevoir les retombées positives (fiscales, économiques) et à relativiser les nuisances potentielles. Lorsqu’ils ont été associés à la décision d’implantation, l’adhésion grimpe à 95 %. Une implication préalable et une compréhension des installations jouent donc un rôle clé.
Un besoin de transparence et de pédagogie
Si les énergies renouvelables bénéficient d’un capital sympathie élevé, leur acceptabilité repose désormais sur des éléments factuels. Les Français réclament des preuves en matière de production, de fiabilité, d’impact environnemental, de recyclage ou encore de dépendance aux importations. Les entreprises du secteur apparaissent comme des interlocuteurs crédibles : 67 % des sondés leur font confiance pour les informer, un chiffre qui monte à 76 % chez les riverains.
Vers une transition crédible et partagée
Pour Jérôme Fourquet, de l’Ifop, « le soutien des Français est mature, conditionné à des preuves tangibles et à une vision équilibrée ». De son côté, Catherine MacGregor, directrice générale d’ENGIE, rappelle que l’enjeu est désormais de « rendre visibles les bénéfices au quotidien ».
La transition énergétique ne se gagnera donc ni par la contrainte ni par le seul discours, mais par l’expérience, la clarté et l’implication des citoyens dans la construction d’un futur énergétique plus durable.