Dans cet article, nous publions plusieurs extraits d’interventions de députés particulièrement critiques à l’égard des énergies renouvelables, lors du débat sur la souveraineté énergétique qui s’est tenu à l’Assemblée nationale ce lundi 28 avril. Dans notre prochaine édition, nous donnerons la parole à ceux qui, au contraire, en soulignent les atouts.
Marine le Pen : « Nous refusons que vous couvriez la France de panneaux solaires chinois ! »
« Nous refusons que vous doubliez les éoliennes sur terre, couvriez la France de panneaux solaires chinois et défiguriez nos côtes avec les éoliennes en mer, pour une facture totale de 300 milliards d'euros, en plus des 100 milliards déjà gaspillés. Et dont le prix, Monsieur le Premier ministre, pour l'électricité produite par les éoliennes en mer, n'est pas de 80 € en moyenne comme vous l'avez dit, mais plutôt de 130 à 135 € le mégawattheure. »
Jérôme Nury (Droite Républicaine): « Les EnR sont un véritable gouffre financier doublé d'une inefficacité désopilante »
« La désinformation sur le nucléaire à laquelle les Français ont été confrontés pendant des années a déroulé un tapis rouge aux énergies renouvelables intermittentes, dont le coût massif a été répercuté sur la facture des Français pour enrichir quelques intérêts particuliers, faire plaisir aux idéologues.
Ces responsables ont réussi à faire oublier qu'au-delà du soleil et du vent, les technologies nécessaires pour utiliser ces ressources durables nous plongent dans une dépendance aux terres rares chinoises et aux industriels allemands.
Oui, les ENR intermittentes représentent une opportunité pour les pays qui souhaitent décarboner rapidement leur économie lorsqu'ils dépendent du gaz et du pétrole.
Mais de grâce, non monsieur le Premier ministre, ce n'est pas le cas de la France. Il nous faut nous arrêter cette folie de toujours plus d'énergie renouvelable intermittente.
Non pas uniquement parce que ces énergies enlaidissent nos paysages et notre patrimoine, mais parce qu'elles sont tout simplement un véritable gouffre financier doublé d'une inefficacité désopilante.
Les éoliennes tournent à peine la moitié du temps et le photovoltaïque produit le plus aux heures où nos besoins sont les moindres.
Cherchez l'erreur. »
Maxime Amblard (Rassemblement national): « il faut instaurer un moratoire sur l'ensemble des énergies intermittentes »
« Cela présuppose alors de respecter les lois de la physique car la physique n'est pas une opinion, c'est une science, une science qui n'a d'ailleurs pas bougé ces dernières années. Et cette science nous enseigne une vérité simple : l'éolien et le photovoltaïque sont de fausses bonnes idées. D'une part parce qu'elles sont des sources d'énergie diffuses : il faut donc 10 fois plus de matériaux pour produire 1 kWh d'électricité éolien ou photovoltaïque qu'un kWh nucléaire. D'autre part parce qu'elles sont aussi intermittentes : elles produisent quand le vent souffle, quand le soleil brille, mais pas quand la société en a besoin.
Pour compenser cela, il faut donc doubler ces installations par des centrales pilotables et construire des systèmes de stockage massif. Résultat : payer deux parcs de production électrique qui ne fonctionneraient qu'à moitié et augmenter le risque de blackout, blackout que subit d'ailleurs aujourd'hui même toute la péninsule ibérique.
Alors la gauche peut bien s'agiter, le centre faire l'autruche, mais la physique, elle, est implacable : une source d'énergie intermittente et diffuse sera toujours plus coûteuse qu'une source d'énergie concentrée et pilotable.
C'est pourquoi, avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, nous défendons une voie claire : un mix énergétique pilotable, centralisé, bas carbone, abondant et abordable, garant de notre prospérité. Pour cela, il est évidemment essentiel d'instaurer un moratoire sur l'ensemble des énergies intermittentes en France, en particulier pour l'éolien. Mais surtout, surtout, il est primordial d'assumer le choix du nucléaire, pas timidement, pas honteusement, fièrement. »