Présente cette semaine au salon ChangeNOW 2025 à Paris, la start-up singapourienne Flint a dévoilé une innovation prometteuse : une batterie en papier à base de cellulose végétale. Cette technologie pourrait bien redéfinir les standards du stockage d’énergie en proposant une alternative durable aux batteries lithium-ion traditionnelles.
La batterie développée par Flint se distingue par l'absence de métaux rares tels que le lithium, le cobalt ou le nickel, éléments aujourd'hui au cœur de nombreuses tensions géopolitiques et environnementales. À la place, Flint mise sur la cellulose, un composant naturel, abondant et biodégradable, principalement utilisé pour la fabrication du papier.
Et la performance est au rendez-vous : la jeune pousse annonce une densité énergétique de 226 Wh/kg, dépassant les standards actuels des batteries lithium-ion, qui plafonnent autour de 200 Wh/kg. À cette capacité s'ajoute une promesse environnementale forte : ces batteries seraient non seulement plus respectueuses des ressources naturelles, mais également compostables en fin de vie, se biodégradant en seulement six semaines.
Flint affiche ainsi l’ambition de répondre à l’un des grands défis de la transition énergétique : développer des solutions de stockage à la fois performantes, accessibles et véritablement durables. Leur technologie pourrait notamment s'appliquer aux appareils électroniques portables, aux capteurs connectés, voire aux véhicules électriques dans un futur plus lointain.
Saluée pour sa cohérence entre innovation technologique et engagement écologique, Flint suscite déjà l'intérêt des industriels et des investisseurs. Reste à franchir l'étape de la production à grande échelle, ultime défi pour imposer cette batterie végétale sur un marché largement dominé par les géants du lithium.