RENOUVELABLES. Portée par l'autoconsommation qui se répercute sur le nombre de demandes de qualification, la filière solaire termine l'année 2024 en fanfare, selon le président de l'association, André Joffre. Mais celui-ci épingle encore une fois la complexité administrative de la France, qui continuerait à freiner le développement des projets.
Les énergies renouvelables continuent à attirer des professionnels. À l'heure du bilan 2024, l'association Qualit'ENR, dédiée à la qualité d'installation des systèmes ENR, note un bond des demandes de qualification en solaire photovoltaïque, dont la croissance est portée par l'autoconsommation.
Toutes les filières ne sont toutefois pas logées à la même enseigne et les perspectives ne sont pas toujours simples à dessiner, plongées dans le brouillard de l'instabilité politique et budgétaire. Le président de l'organisme, André Joffre, détaille à XPair les principales tendances du marché.
XPair : Quel bilan votre association tire-t-elle de l'exercice écoulé ?
André Joffre : La situation est plutôt bonne dans l’ensemble, même si cela est variable selon les secteurs. Toutes les ENR n’ont pas connu le même développement en 2024. Le solaire s’en sort très bien. Il a connu un développement très fort de l’autoconsommation, qui se répercute sur le nombre de demandes de qualifications. C'est une conséquence directe de l'activité du marché, qui montre que les entreprises souhaitent se qualifier pour répondre à la demande.
D’autres secteurs sont plus en difficulté, comme le bois-énergie, plus atone mais encore actif, ainsi que les pompes à chaleur, dont les qualifications ont cependant beaucoup progressé les années précédentes. C’est véritablement pour le photovoltaïque que les chiffres sont les plus significatifs : en 2020-2021, on était aux alentours de 2.000 à 2.500 demandes de qualifications par an ; on a atteint les 7.000 en 2024.