Dans le contexte des débats au Parlement européen et des auditions des membres de l’exécutif européen, Neil Makaroff, directeur de Strategic Perspectives et expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, publie une analyse sur le Pacte vert industriel, initié par Ursula von der Leyen. Ce projet vise à renforcer la compétitivité de l’industrie européenne tout en accélérant la décarbonation, face aux enjeux de concurrence mondiale avec la Chine et les États-Unis. Le Pacte industriel vert doit permettre de bâtir une économie résiliente, décarbonée et compétitive, condition essentielle pour préserver les emplois et garantir la souveraineté industrielle de l’Europe.
Alors que les auditions des commissaires européens débutent, ce projet appelle à une collaboration transpartisane. Neil Makaroff, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, souligne l’importance de trouver des compromis pour obtenir le soutien des principaux groupes politiques, en particulier du Parti populaire européen (PPE). En effet, les personnalités clés comme l’Espagnole Teresa Ribera (Socialists&Democrats) et le Français Stéphane Séjourné (Renew Europe) auront un rôle crucial dans l’avancement de ce Pacte.
Face à la pression croissante de la concurrence américaine et chinoise, Neil Makaroff rappelle également l’importance d’une stratégie d’investissement ambitieuse. Le Pacte vert industriel propose un Fonds pour la compétitivité, destiné à soutenir les technologies vertes et à créer un environnement propice à l’innovation industrielle européenne. Ce fonds constitue une réponse nécessaire pour éviter la fuite des startups et garantir la pérennité des emplois verts au sein de l’Union européenne.
Enfin, le rapport met en évidence le besoin d’une coopération renforcée au sein du Conseil européen. Le soutien de pays leaders en matière de transition écologique, comme l’Espagne et la Pologne, sera déterminant pour garantir le succès du Pacte industriel vert. En l’absence de cette alliance européenne, l’industrie verte pourrait voir sa compétitivité compromise, menaçant ainsi les ambitions de souveraineté énergétique et industrielle de l’Union.