Le Gouvernement a présenté lundi 4 novembre les projets de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui feront l’objet d’une consultation publique durant 6 semaines. Les ambitions affichées par le Gouvernement doivent être saluées car elles témoignent d’une volonté de maintenir le cap de la transition énergétique dans un contexte budgétaire délicat.
Les projets de textes rendus publics lundi 4 novembre visent à accélérer la transition énergétique déjà engagée, en poursuivant l’électrification de la demande et en développant de manière raisonnée l’utilisation des bioénergies pour couvrir les usages qui ne pourront pas être électrifiés.
Le SER salue cette orientation qui permettra, en parallèle des efforts de sobriété et d’efficacité énergétiques, de réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Notre pays dispose d’un avantage comparatif grâce à une électricité déjà décarbonée, et peut compter sur un vaste potentiel de production de bioénergies grâce à ses atouts agricoles et forestiers.
« Nous serons donc particulièrement vigilants sur deux points : d’une part, le maintien du cadre économique des filières renouvelables et les leviers budgétaires qui permettront de transformer la nature de notre consommation d’énergie, afin que tous les Français puissent réellement se détourner des énergies fossiles, et d’autre part la stratégie de mobilisation de la biomasse sous toutes ses formes, qui doit reposer sur un diagnostic solide et partagé » souligne Jules Nyssen, Président du SER.
« L’enjeu réside maintenant dans la mise en œuvre concrète de ces orientations »
Il est essentiel de mobiliser ces atouts de manière stratégique à travers ces documents de planification, car la décarbonation de notre consommation d’énergie représente la seule vraie réponse structurelle aux enjeux de compétitivité, de lutte contre le changement climatique et de souveraineté.
De manière plus spécifique, le projet de PPE présenté ce lundi 4 novembre prend, à quelques exceptions près, les grandes orientations qui avaient été définies en novembre 2023, et qui étaient le fruit d’un très long travail d’expertise et de consultation très large (jeunes, élus locaux, représentants syndicaux, etc). La consultation publique qui s’ouvre repose donc sur une base solide. « Ce projet de programmation énergétique est l’aboutissement de près de deux ans de travail et de consultations diverses, il est donc particulièrement légitime. L’enjeu réside maintenant dans la mise en œuvre concrète de ces orientations » conclut Jules Nyssen, président du SER.