La start-up Sunshine Chocolat a inventé et conçu en Bretagne les premiers torréfacteurs solaires industriels de cacao. Des machines robustes, entièrement automatisées, abordables économiquement et 100 % écologiques !
Fort de cet adage emprunté au monde vini-viticole « un vigneron qui s’en sort, il vend du vin … Pas du raisin brut ! » les créateurs de Sunshine Chocolat ont pris les choses en main. Convaincus que les marges découlent de la transformation d’une matière première, la start-up bretonne invente une solution de torréfaction solaire du chocolat directement dans les champs de cacaoyers. Une technologie innovante, écologique et rentable !
De grands miroirs mobiles captent les rayons du soleil
Sunshine Chocolat a donc mis au point des machines de 10 mètres sur dix et de 6 mètres de haut dotées d’un four qui chauffe grâce à la chaleur du soleil captée par de grands miroirs mobiles. Grâce à elles, les producteurs vont torréfier à une température de 150°C les fèves sur place, dans les champs de cacao, quand cette opération était auparavant dévolue aux multinationales du chocolat.
Ce circuit court permet de multiplier par deux à trois la rémunération perçue par les agriculteurs dans les zones cacaoyères ! « Avec ce cacao torréfié en frais que nous achetons directement aux producteurs, nous fabriquons notre chocolat dans notre premier atelier de production à Morlaix (29, Bretagne). Grâce aux ventes de celui-ci, notre start up envisage la poursuite de la conception de nos torréfacteurs et leur implantation dans les zones cacaoyères » indique le site Internet de l’entreprise.
Quel est le prix de construction d’un torréfacteur solaire ?
Un torréfacteur coûte environ 30 000€ à la construction. Une fois en marche, il peut torréfier 50 à 100 tonnes de fèves de cacao par an, en fonctionnant tous les jours pendant les trois mois d’été approximativement. Il peut ainsi rapporter entre 100 000 et 200 000 euros de revenus par saison sur une zone de 100 hectares pouvant faire vivre une cinquantaine de familles. Sunshine Chocolat a pour ambition d’envoyer des torréfacteurs en République dominicaine pour les tester en conditions réelles de fonctionnement. « L’idée : démarrer une production à partir des fèves ainsi torréfiées en frais sous le soleil de la République dominicaine, premier pays producteur où nous planifions de nous installer en lien avec des coopératives locales » conclut le communiqué.