Je suis très attristé par la mise en liquidation de l’entreprise Systovi. Je continue à penser qu’il y avait, peut-être, d’autres solutions permettant de “sauver” Systovi. Même si la réalité est têtue et que les pertes financières et le différentiel de prix avec la concurrence chinoise sont une réalité à prendre en compte, qui pèsent très lourd dans l’issue actuelle à la situation.
Dans un marché en pleine expansion, j’ai peine à croire qu’on n’aurait pas pu réserver une petite place pour les modules Systovi, même s’ils étaient plus chers (pour l’instant). Après tout, qui achète toujours ses objets de vie au prix le plus bas ? Pourquoi est-on content d’avoir payé un beau blouson quatre fois plus cher que celui qui était à côté au marché ? Que dire des achats “de marque”, de l’industrie du luxe – la première ou la deuxième je crois dans notre pays pour l’exportation – qui s’appuie sur le choix d’un prix plus élevé pour l’utilisateur ? Ne pourrait-il pas en être de même pour des panneaux solaires installés sur nos propres toits de maison ?
La relation industrie-engagement des citoyens est peut-être l’élément manquant dans l’analyse de la situation. Je voudrais en cette occasion, rappeler que la situation de Systovi a des antécédents dans les années 2010-2011, souvent malheureux et parfois heureux, comme ce fut le cas pour Photowatt, dont le sauvetage a fait l’objet d’une mobilisation citoyenne exceptionnelle. Nous avions, en tant que chercheurs, contribué à celui-ci, en réaffirmant dans un communiqué à l’AFP, que le sauvetage se justifiait parce que c’était un domaine d’avenir, en plein croissance et que la technologie silicium de Photowatt était dans la course. Ce que l’avenir a confirmé de façon magistrale. Je viens de le retrouver dans les archives de TECSOL BLOG dont voici le lien. Je vous en propose la relecture dans le contexte de réflexion sur les moyens d’accélérer la lutte contre le changement climatique.