« Il n'y a pas de débat » sur les ambitions du gouvernement en matière de déploiement des énergies renouvelables, a assuré mercredi Antoine Pellion, secrétaire général à la Planification écologique, placé auprès du Premier ministre.
Ces dernières années « le gouvernement a toujours été très clair (...) sur le fait qu'on aurait besoin de plus d'électricité, dans des proportions modérées à 2030, de plus en plus importantes jusqu'à 2050. Et qu'il n'y avait pas de débat sur le fait que toute la production d'électricité supplémentaire à l'horizon 2035, c’étaient exclusivement des énergies renouvelables et donc qu'il fallait drastiquement accélérer », a-t-il dit, devant la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale.
« Et donc il n'y a pas de débat sur notre ambition en matière d'énergies renouvelables. Et la loi d'accélération des énergies renouvelables (votée en 2023, NDLR), toute la planification qui est demandée aux préfets et les "zones d'accélération" (demandées aux communes, NDLR) sont totalement cohérentes avec ce point-là », a-t-il assuré.
Le responsable n'a en revanche pas répondu complètement à la question du député PS Gérard Leseul, sur l'absence à ce stade de projet de loi fixant pour la France des objectifs chiffrés par types d'énergies.
Un premier projet sur « la souveraineté énergétique de la France » avait été présenté début janvier, qui ne fixait d'objectifs chiffrés que dans le nucléaire. Une nouvelle version a ensuite été produite, amputée cette fois de tout chapitre de programmation énergétique, alors que la loi depuis 2019 prévoit que ce sujet soit débattu au Parlement.
Bruno Le Maire, désormais chargé du dossier Energie, a expliqué vouloir prendre « le temps » pour dialoguer, sans toutefois donner d'horizon pour un éventuel débat parlementaire.