Gulnara Abdulina, présidente Europe de LONGi Solar, a été nommée PDG de l’année lors des European CEO Awards. Plus inclusives, les entreprises des énergies renouvelables ouvrent plus volontiers les postes de direction aux femmes. En pionnières !
Gulnara Abdulina, présidente de l’Europe LONGi Solar, a été élue PDG de l’année au sein de l’industrie photovoltaïque par la revue spécialisée European CEO. Ces prix sont célébrés chaque année et récompensent le travail et le parcours de dirigeants et de campagnes dans plusieurs secteurs considérés comme essentiels à la fois dans les économies européenne et mondiale.
Selon le magazine European CEO, « Les femmes d’affaires choisies pour recevoir ce prix sont des visionnaires qui jouent un rôle déterminant dans le succès d’une entreprise, alors que les femmes continuent de briser les plafonds de verre et de devenir une partie importante du paysage commercial et de l’économie. L’heure est venue de reconnaître la nécessité de mettre en lumière ces femmes extraordinaires qui sont à l’avant-garde des entreprises prospères aux niveaux national et international ».
Gulnara Abdulina a commenté : « C’est un honneur de recevoir ce prix, qui est une reconnaissance pour les femmes qui inspirent les autres à continuer à se dépasser. Si je le pouvais, je conseillerais aux femmes de trouver des entreprises qui se portent bien en termes de diversité de genres et qui sont ouvertes d’esprit à l’égard des femmes aux sommets. Longi est un exemple d’une telle entreprise, où un quart de femmes occupent des postes de direction, un chiffre bien plus élevé que d’autres entreprises du secteur solaire. J’ai la chance d’avoir une entreprise mondiale qui me soutient, qui soutient mon travail et ma vision ».
Savannah Cozette, Directrice financière chez Corsica Sole
Corsica Sole et la banque SG signent une opération de financement d’un portefeuille mixte de 17 projets combinant Corporate PPA et injection réseau pour un montant de 18 millions d’euros en France métropolitaine et en outre-mer. Détails de l’opération !
Le financement, obtenu auprès de la banque SG et grâce à l’intervention du cabinet en conseil financier Monte Cristo Advisory, doit permettre au producteur français indépendant d’énergie renouvelable Corsica Sole de financer la réalisation de 17 projets d’énergie solaire cumulant une puissance totale de plus de 21 MWc. Les projets entreront en service entre fin 2023 et fin 2024 et généreront plus de 18 GWh d’électricité verte par an, permettant d’économiser 11 000 tonnes de CO2 par an.
Une opération au cœur de la transition énergétique
Corsica Sole, spécialiste des projets photovoltaïques et de stockage, notamment dans les zones insulaires, confirme ainsi le succès du closing bancaire de son portefeuille de 17 projets photovoltaïques situés dans le Sud, le Grand-Est, à La Réunion et en Guyane. Avec ce financement de 18 millions d’euros obtenu auprès de SG, Corsica Sole poursuit pleinement son accompagnement des entreprises dans la transition énergétique des territoires et dans la décarbonation de leurs activités. Dans ce groupe de projets, SG financera notamment une centrale au sol dans le sud de la France assortie d’un Corporate PPA qui permettra à un sidérurgiste d’approvisionner en électricité ses usines françaises de production.
Ainsi, cet industriel s’assure une énergie d’origine renouvelable et limite son exposition à la volatilité des prix de marche pour une durée de 20 ans. Quinze centrales solaires seront construites outre-mer (en Guyane et à la Réunion), alliant des projets d’agrivoltaïsme à des projets plus classiques sur toitures. Cette diversité confirme le savoir-faire de Corsica Sole à réaliser des projets aux spécificités techniques, géographiques et économiques très variées. Par ailleurs ces centrales solaires insulaires permettront de développer l’économie locale et de favoriser l’indépendance énergétique des territoires ultra-marins.
Corsica Sole : 18 millions d’euros pour poursuivre son développement grâce à des partenaires engagés
La dette senior a été intégralement souscrite par SG qui est intervenue en tant qu’Arrangeur, Prêteur, Agent des Crédits et Banque de Couverture de l’opération. « Nous sommes très heureux et fiers d’accompagner Corsica Sole sur cette opération alliant Corporate PPA et projets dans les territoires ultra-marins et nous remercions ses équipes pour leur confiance renouvelée. Cette opération s’inscrit pleinement dans la stratégie RSE de SG de soutenir les industries et entreprises engagées dans la transition énergétique en leur apportant des solutions financières responsables et innovantes. » confie Maud Le Herissier, Directrice adjointe Financements de Projets EnR, au sein des équipes Corporate Finance de SG. « Après un premier closing en 2022 avec SG, Corsica Sole est ravie de renouveler sa confiance à des équipes engagées et expertes sur des projets de structuration parfois complexes.
Ce premier accord permet de financer un projet pour lequel l’Etat n’est pas la contrepartie, prouvant ainsi la capacité d’adaptation de nos partenaires financiers. Aujourd’hui, nous sommes heureux d’avoir pu agréger des nouvelles typologies de projets avec des conditions de financement classique. Cet effet de portefeuille permet d’optimiser la structuration financière et ainsi d’ancrer notre engagement pour la transition énergétique au cœur des territoires. Forts de notre expertise, nous nous tiendrons toujours aux cotés des entreprises soucieuses de décarboner leurs activités » explique Savannah Cozette, Directrice financière chez Corsica Sole.
Les bons comptes de Monte Cristo Advisory
Pour la structuration de l’opération Corsica Sole a été accompagnée par le cabinet en conseil financier Monte Cristo Advisory qui a participé à l’élaboration de la structuration, la modélisation financière, à l’appel d’offre bancaire et à l’accompagnement jusqu’au closing. « Nous sommes très heureux d’avoir accompagné Corsica Sole en tant que conseiller financier dans le financement de ce premier Corporate PPA d’envergure. Nous avons su élaborer une structuration réellement innovante, taillée sur mesure aux besoins de développements futurs de Corsica Sole » déclare Arnaud Bardy, fondateur de Monte Cristo Advisory.
Valénergies, producteur indépendant d’énergie renouvelable, spécialisé dans l’accompagnement des PME, ETI, grandes entreprises et collectivités dans leur transition énergétique finalise le financement d’un portefeuille de centrales solaires photovoltaïques à hauteur de 8,9 millions d’euros.
Signé il y a quelques semaines à peine, ce financement octroyé par la Banque Populaire Grand-Ouest (BPGO) et la Banque Publique d’Investissements (BPI France) permettra la mise en service de 32 installations pour une puissance totale de 8,5 MW dans la France entière.
« Il s’agit ici d’une reconnaissance de la viabilité de notre stratégie ; c’est aussi un signal fort de l’engagement des institutions financières en notre faveur attestant de la solidité de notre entreprise » précise David Raguet, DG Valénergies.
Que ce soient des installations en toitures, ombrières de parking ou au sol, ces nouveaux projets verront le jour courant 2024 et concernent à la fois des centrales en autoconsommation et en revente totale d’électricité. Un pas de plus au service de sa mission : agir et participer à la transition énergétique pour les générations futures.
Interview de Xavier Barbaro, PDG de NEOEN dans « 90 minutes Business » sur BFM Business.
Sandra Gandoin : Merci d'être avec nous, selon une étude de l’université d'Exeter au Royaume-Uni le monde aurait franchi un point de bascule qui va faire que l'énergie solaire sera la première source de production d'électricité d'ici 2050. C’est votre grande spécialité vous faites quoi 50 % de de solaire chez NEOEN ?
Xavier Barbaro : Nous on fait, en termes d'investissement, autant de solaire que d'éolien, mais cependant on fait du solaire dans un nombre de pays beaucoup plus important que l'éolien. L’éolien on en fait un peu en Australie, un peu en Finlande, un petit peu en France aussi, mais du solaire on en fait dans beaucoup de pays et on voit que le solaire effectivement prend sa place dans le mix énergétique de chaque pays y compris des pays parfois inattendus.
Sandra Gandoin : pourquoi particulièrement le solaire qui prend le pas sur les autres renouvelables ?
Xavier Barbaro : Parce que ça se déploie rapidement, c'est bien accepté, c'est assez peu visible, il y a un côté « Lego » quand on assemble une centrale solaire ça se fait simplement. Ce sont des choses qui, en plus, produisent de manière assez prévisible. On arrive à prévoir assez bien l'ensoleillement, donc on peut compter dessus et puis et puis il y a une part de contenu local assez important, donc en plus c'est bien accepté, les retombées économiques au moment de la construction sont réelles, donc c'est quelque chose qui marche bien qui n’est pas cher, qui permet de verdir rapidement le mix d'un pays et puis en plus qui permet d'augmenter la part de production domestique.
Sandra Gandoin : Vous faites de très gros chantier mais c'est vrai qu'en France on voit énormément de particuliers qui se mettent au solaire. Juste pour leur maison. Ça compte dans ce calcul-là, qui va faire que l'énergie solaire va être beaucoup plus importante ?
Xavier Barbaro : Bien sûr, les deux piliers sont importants. Une petite toiture solaire coûte plus cher à l'installation mais elle évite aussi les coûts de transmission de l'électricité. Nous, ce que NEOEN fait, ce sont des grandes centrales, soit sur des parking, soit sur des étendues au sol, donc le coût de production est plus bas parce qu'on a des effets d'échelle, par contre il faut payer le coût d'acheminement, mais les deux ont tout à fait leur sens .
Sandra Gandoin : Ce qui est intéressant c'est que vous allez ouvrir une centrale solaire en Suède, on n’aurait pas dit la Suède au départ, mais ça veut dire que c'est un pays qui qui peut accueillir ça ?
Xavier Barbaro : Bien sûr et le paradoxe c'est qu'aujourd'hui on arrive à produire l'électricité solaire moins chère en Suède qu'en France donc on a bon espoir d'arriver à améliorer les choses en France et on pourra en reparler, mais aujourd'hui on arrive à faire du solaire compétitif en Suède comme d'ailleurs en Irlande qui ne sont pas des pays tellement connus pour leur ensoleillement. Mais ça marche bien parce qu'on fait des projets à grande échelle avec du foncier qui est disponible et des coups de raccordements qui sont limités.
Sandra Gandoin : On entendait tout à l'heure un industriel Suisse qui faisait aussi des panneaux et lui il faisait fabriquer ses panneaux aux États-Unis. Il est Suisse pour ensuite les rapatrier en Allemagne ?
Xavier Barbaro : Il peut y avoir des supply chain, parfois un peu complexes dans le photovoltaïque. Ce qu'il faut retenir c'est que le panneau bien évidemment c'est la partie la plus visible d'une centrale solaire et pourtant ce n'est que 20 % de l'investissement. Aujourd'hui quand on investit dans une centrale solaire, quand on investit 100 il y a à peu près 20 pour les panneaux, 20 pour le raccordement et puis 60 pour les travaux, les structures métalliques qui sont des choses que typiquement NEOEN confie à Bouygues, Eiffage, Vinci ou à d'autres. Donc la partie du panneau, elle est importante et on espère d'ailleurs qu'il y aura une Supply Chain peut-être plus simple que celle dont vous parliez. Moi, j'aimerais pouvoir acheter plus de panneaux en Europe et je pense que ça va venir d'ailleurs mais c'est vrai, qu'aujourd'hui même si la partie panneau est encore peut-être un peu un peu trop globalisée en tout cas tout le reste, les 80 autres pour cent de nos investissements, c'est très local.
Jean-Marc Daniel : J'aurais deux questions un peu techniques. La première c'est cette électricité d'un pays à l'autre vous en faites quoi parce qu’en France normalement on le donne à EDF mais en Suède il y a pas EDF comment ça fonctionne ? Et puis une autre question qui est un peu plus personnelle, moi je fais partie de la génération des gens qui ont traduit les textes latins ou Archimède mettez le feu avec le soleil. Pourquoi est-ce qu'on n’utilise pas la chaleur, Font-Romeu, tout ça sur le plan technique… pourquoi cette piste-là d'utilisation du soleil sous forme de générateur de de chaleur n'a pas été utilisée ? Encore une fois il y a un four solaire à Font-Romeu, quel est l'impasse quel est le constat scientifique qui a été à l'origine de cet abandon ?
Pierre Kupferman : juste un point, ça existe quand même puisqu’il y a même un industriel de la sidérurgie qui veut utiliser la même technique.
Jean-Marc Daniel : Oui absolument ça existe, Font-Romeu existe et encore une fois Archimède avait mis le feu aux vaisseaux romains avec le soleil. Comment pourquoi c'est une impasse ?
Xavier Barbaro : Sur votre première question d'abord. En Suède par exemple, l'électricité qu'on produit est vendue à H&M qui produit des vêtements mais qui veut verdir son approvisionnement énergétique et en France ce n'est pas que EDF, NEOEN a signé il y a un peu moins d'un an un contrat d'approvisionnement pour TDF donc les points hauts. Donc on vend l'électricité directement à des à des entreprises qui sont assez consommatrices d'énergie. Et puis votre deuxième question, alors moi je suis-je suis ingénieur donc j'aime bien ce genre de sujet, la réalité c'est qu’effectivement on peut produire de la chaleur et c'est encore le cas avec du soleil. Alors peut-être pas de la comme à Font-Romeu, comme on l'a vu dans nos livres de physique quand on était à l'école parce que ça coûte quand même assez cher. Il y a des installations dans des pays extrêmement ensoleillés, le Maroc, Israël où il y a justement la transformation de soleil en chaleur qui a la fin fait bouillir de l'eau et donc qui permet de faire tourner des turbines. Mais ça coûte assez cher. Par contre il y a des solutions qui sont intéressantes, économiquement, qui consistent à utiliser du soleil pour faire de la moyenne chaleur donc de l'eau à 60°grés qui déjà peut servir dans les process industriels et ça économiquement ça marche assez bien. Mais aujourd'hui l'utilisation économiquement la plus efficace du soleil c'est d'utiliser ça pour faire des électrons et donc de l'électricité qui elle-même à la fin peut …
Jean-Marc Daniel : Pour compléter ma question c'est que tous ces panneaux solaires reposent sur des terres rares, encore une fois on a l'impression que la chaleur que l'on obtient du soleil c'est de l'eau que l'ont fait chauffer alors que les panneaux solaires, est-ce qu'on va pas être confronté bientôt à une raréfaction de la matière première pour les panneaux solaires et une sorte de monopole de certains pays sur la construction de ces panneaux solaires ?
Xavier Barbaro : je vais vous rassurer, aujourd'hui le 90 ou 95 % des panneaux solaires n'utilisent pas de terre rare. Certains oui mais c'est extrêmement minoritaire, un panneau c'est du silicium donc c'est du sable à la fin, transformé évidemment. Il y a un peu de d'argent aussi pour les fils conducteurs, mais les terres rares ou les métaux rares où on pourrait craindre d'être un peu captif de la Chine c'est un sujet qui peut exister dans des batteries, partiellement, c'est un sujet qui peut exister pour certaines éoliennes les éoliennes en mer parce qu'il y a des aimants avec des terres rares, mais un panneau solaire aujourd’hui ce sont en terme d'approvisionnement des matériaux qui sont archi disponibles.
Sandra Gandoin : les sites de production pourront fournir face à la demande qui va qui va augmenter dans les prochaines années ?
Xavier Barbaro : oui aujourd'hui c'est une industrie qui sait non seulement faire des panneaux mais qui sait faire des usines de panneaux donc on peut assez facilement, en un temps relativement limité construire des nouvelles usines, et j'espère d'ailleurs qu'elles seront construites en Europe. Aujourd'hui le problème de l'Europe c'est parce qu'il y a des usines trop petites donc il faut faire des grandes usines pour avoir des effets d'échelle. Ce n’est pas une question de coût de la main d'œuvre, ce n’est pas une question de dumping chinois ou autre, c'est vraiment une question d'avoir des usines de grande taille. Ça c'est faisable en Europe de la même manière qu'on est en train de construire des très grandes usines de batteries on pourrait faire des très grandes usines de panneaux. A nouveau il faut laisser ça à sa juste place c'est 20 % de l'équation économique, mais aujourd'hui l'Europe couvre 80 % de de de la supply chain du photovoltaïque c'est dommage effectivement de pas aller à 100 %.
Sandra Gandoin : C'est toujours extrêmement positif et vous êtes toujours optimiste Xavier Barbaro quand vous parlez de votre business ?
Xavier Barbaro : Je ne suis pas toujours optimiste mais sur le solaire en France en particulier je pense qu'on peut faire beaucoup. Il y a un certain nombre de choses à décoincer. NEOEN est un acteur extrêmement actif en France. Dans le dernier appel d'offre gouvernemental on était le premier lauréat en terme de nombre de projets avec 17 projets et on était le 2ème lauréat en puissance cumulée. Donc on a ajouté à notre portefeuille 238 MW le mois dernier. Pour donner un repère c'est à peu près le quart d'une tranche nucléaire en puissance, c'est moins en production mais c'est important quand même. On est capable de soutenir ce rythme tous les 6 mois et ajouter quelque chose de cet ordre-là donc on a un grand portefeuille de projet en France.
On a de la place, on a des industriels compétents donc nos fournisseurs, on a des développeurs compétents nous-même et certains de nos confrères, on a une bonne acceptation du solaire, on a la capacité d'un point de vue électrique grâce à la qualité de notre réseau électrique grâce aussi à la présence de l'hydroélectricité on a la capacité d'absorber beaucoup de solaire, beaucoup plus que ce qu'on a aujourd'hui dans certains pays peut-être saturés comme en Australie ou en Espagne. C'est compliqué mais la France peut faire beaucoup plus de solaire, il y a des freins administratifs mais on travaille à les régler. Oui on est optimiste en tout cas à moyen terme sur le solaire en France. Il y aura beaucoup de solaire en France et ça sera bien vécu et surtout bien compétitif et bien souverain.
Sujet du journal de « Good Morning Business » du 23 octobre 2023 sur BFM Business
« Il y a encore 2 mois le PDG d’EDF, militait pour un prix plafond supérieur à 100 € du mégawattheure, alors que les prix de marché sont remontés à près de 150 €. Mais depuis EDF a mis aux enchères des contrats de vente d'électricité pour 2027 et 2028 dont les prix tournent tous autour de 80 €.
De son côté le ministère de l'Énergie accepte déjà un prix proche de 70 € mais s'appuie beaucoup sur les calculs du gestionnaire de réseau et RTE estime que le coût complet nucléaire est plutôt situé entre 75 et 80 €.
80 €, c'est aussi le prix de l'électricité qu’EDF prévoit de produire pour ces six futurs EPR.
Tous les acteurs économiques convergent donc vers ce niveau de prix, d'autant que l'État qui vient de nationaliser EDF veut redresser les comptes de l'entreprise. Il va apporter 25 milliards d'euros pour les six futurs EPR et n'a pas l'intention non plus de les financer à perte… »
BayWa r.e. créé à Bordeaux et à Lyon un événement unique, carrefour privilégié de rencontres entre acteurs du photovoltaïque.
Le 26 octobre à Bordeaux ou le 09 novembre à Lyon, nos équipes vous invitent à rencontrer fabricants, assureurs et autres acteurs du photovoltaïque et de l’électromobilité. Installateurs, profitez d’un moment privilégié pour échanger ou participer à des conférences animées par des références du secteur.
Un rapport récemment publié par le groupe de réflexion sur l’énergie Ember révèle que les émissions mondiales de Gaz à Effet de Serre (GES) du secteur de l’électricité ont atteint un plateau au premier semestre 2023, avec même une légère augmentation de 0,2% par rapport à la même période de l’année dernière, alors que l’éolien et le solaire continuent de croître. Paradoxal ? Explications ! Les conditions hydroélectriques défavorables – probablement exacerbées par le changement climatique – ont empêché les émissions de chuter.
Le rapport analyse les données sur l’électricité de janvier à juin 2023, par rapport à la même période de l’année dernière, dans 78 pays représentant 92 % de la demande mondiale d’électricité.
Le solaire, en particulier, connaît une croissance rapide
L’éolien et le solaire sont les deux seules sources d’électricité dont la part a considérablement augmenté, fournissant ensemble 14,3 % de l’électricité mondiale au premier semestre 2023, contre 12,8% sur la même période l’année dernière. Le solaire, en particulier, connaît une croissance rapide (+16%, +104 TWh), avec 50 pays établissant de nouveaux records mensuels de production solaire dans la première moitié de 2023. La Chine dont le marché solaire est en forte croissance continue d’être le leader de la production photovoltaïque, fournissant 43 % de la production mondiale, tandis que l’UE, les États-Unis et l’Inde représentaient chacun environ 12 %.
Malgré cette croissance des énergies solaire et éolienne, les conditions hydroélectriques défavorables ont empêché les émissions de GES de réduire. Le premier semestre a été marqué par une baisse historique de la production hydraulique (-8,5%, -177 TWh) due aux sécheresses, la Chine en représentant les trois quarts. En conséquence, la génération de fossiles a légèrement augmenté pour combler le déficit créé par l’hydroélectricité. Les émissions du secteur électrique auraient chuté de 2,9 % si la production hydroélectrique mondiale avait été au même niveau que l’année dernière.
Obtenir un accord mondial pour tripler les capacités d’EnR lors de cette décennie
Au milieu de ces problématiques hydroélectriques, la faible croissance de la demande d’électricité a contribué à réduire la croissance des émissions. La demande mondiale d’électricité n’a augmenté que de 0,4 % au premier semestre 2023 par rapport à la même période l’an dernier, ce qui est bien inférieur à la moyenne historique sur 10 ans (+2,6 %). La chute de la demande dans certaines grandes économies a entraîné une baisse significative de l’énergie alimentée au charbon, notamment dans l’UE (-23%). En conséquence, les émissions ont diminué dans l’UE (-17%), au Japon (-12%), aux États-Unis (-8,6%) et Corée du Sud (-3%). La croissance modérée de la demande en Inde a entraîné une croissance lente de la production de charbon, ce qui a ralenti la hausse des émissions du pays à 3,1% au premier semestre 2023 par rapport à 11% à la même période l’année dernière.
« La question est encore de savoir si 2023 verra une baisse des émissions de GES du secteur de l’électricité », a déclaré Malgorzata Wiatros-Motyka, auteur principal du rapport et analyste principale en électricité chez Braise. « Bien qu’il soit encourageant de constater la croissance remarquable de l’énergie éolienne et solaire, nous ne pouvons ignorer la dure réalité des conditions hydroélectriques défavorables, intensifiées par le changement climatique. Le monde est au bord du pic des émissions de GES du secteur électrique, et nous devons maintenant libérer l’élan pour un déclin rapide des combustibles fossiles en obtenant un accord mondial pour tripler les capacités d’énergies renouvelables lors de cette décennie ».
Par Victor CHARVIN, chef de produit transition énergétique chez Eaton
La transition vers un avenir plus durable et à faible empreinte carbone s’accélère. Aujourd’hui, l’énergie circule à travers un réseau plus complexe et interconnecté que jamais auparavant, et bien que cette décentralisation génère plus de complexités et de défis, elle crée également de nouvelles opportunités.
La création d’un environnement « tout en réseau » (« Everything as a Grid ») offre une solution idéale pour réinventer la distribution, le stockage et la consommation d’énergie. Elle façonne un avenir où les propriétaires et les entreprises peuvent réduire les coûts et l’impact environnemental de l’énergie. Grâce à une énergie flexible et intelligente, de nouvelles opportunités se créent pour tous.
La transition vers les énergies renouvelables
L’adoption des énergies renouvelables est en hausse dans le monde entier; la demande d’électricité devrait atteindre 38 700 térawatts-heures d’ici 2050, les énergies renouvelables fournissant 50 % de cette énergie.
La nature décentralisée des énergies renouvelables perturbe le modèle de distribution d’électricité traditionnel. L’électricité ne circule plus dans un seul sens, à savoir depuis le fournisseur qui la produit vers ses consommateurs. L’écosystème énergétique actuel comprend un réseau complexe de « prosommateurs » : des consommateurs et des entreprises qui produisent leur propre énergie localement, utilisent ce dont ils ont besoin et, dans de nombreux cas, cherchent à exporter l’excédent d’électricité vers le réseau.
Par ailleurs, l’électrification des transports, des bâtiments et des processus industriels entraînera une augmentation significative de la demande d’énergie électrique au cours des prochaines décennies. Les datacenters, les bureaux, les usines et les sites similaires peuvent participer à cette transition en utilisant des systèmes de stockage d’énergie et des systèmes d’alimentation sans interruption intégrés au réseau. Cette évolution entraînera de vastes flux d’électricité bidirectionnels, nécessitant un réseau suffisamment flexible pour faire face à une variabilité et une demande accrue.
Adopter le nouveau paradigme énergétique
Pour faire face à la demande croissante d’électricité, de plus en plus de particuliers, d’entreprises et de collectivités adoptent une approche d’autosuffisance énergétique en devenant des producteurs d’électricité. Ils réduisent ainsi leur dépendance vis-à-vis du réseau électrique en générant, stockant et consommant leur propre énergie grâce à des centrales solaires renouvelables, des éoliennes, des micro-réseaux et des batteries de stockage. Cela crée ainsi un flux bidirectionnel qui transforme la gestion de l’énergie et atténue les conséquences des pannes inopinées causées par les coupures de courant, les cyberattaques et les événements météorologiques extrêmes.
Ces prosommateurs ont également la possibilité de revendre l’excédent d’énergie au réseau et tirer parti des programmes de réponse à la demande afin de réduire les factures liées aux services publics. Il s’agit ici de réinventer et reconstruire la chaîne de valeurs de l’énergie électrique, grâce à l’approche « everything as a grid ».
S’adapter à l’évolution rapide de la réglementation
En pleine croissance, les parts de marché des énergies renouvelables et des batteries jouent un rôle de plus en plus important dans l’approvisionnement mondial en électricité. L’augmentation constante de la compétitivité des énergies renouvelables, par leur modularité, leur évolutivité rapide et leur potentiel de création d’emplois, les rend très attrayantes aux yeux des pays et des collectivités souhaitant évaluer les options de relance économique.
Le défi réside dans la recherche d’un équilibre entre la variabilité des énergies renouvelables et les options de stockage, tout en répondant à la demande continue des consommateurs d’électricité. Les régulateurs entreprennent des changements importants pour promouvoir certains services, comme la réponse à la demande, dans le but de réduire les coûts, d’encourager l’adoption des énergies propres et d’accroître la participation des clients.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour reproduire les meilleures pratiques et stimuler davantage l’innovation. Parmi ces mesures, on trouve notamment des mécanismes financiers qui récompensent les services publics et les sociétés de distribution ayant signé des contrats avec des fournisseurs d’énergie distribuée au lieu d’investir dans de nouvelles infrastructures. Cela diffère de la réglementation traditionnelle où l’ajout de nouvelles installations est la principale source de profit.
Grâce à l’analyse des données du marché et à la consultation d’experts, les entreprises et pouvoirs publics sont ainsi accompagnés dans la préparation et l’adoption des changements réglementaires nécessaires pour garantir une combinaison d’énergies fiables.
Favoriser la transition énergétique
Les technologies qui convertissent les énergies éolienne et solaire en énergie renouvelable sont désormais suffisamment matures pour offrir des possibilités de production d’énergie plus flexibles. La croissance des énergies renouvelables, de la production d’électricité décentralisée et des flux d’énergies bidirectionnels permet à un nombre croissant de foyers, d’entreprises et de collectivités d’autoproduire leur énergie propre et fiable en réduisant leur dépendance vis-à-vis du réseau électrique. Dans le cadre de l’approche « everything as a grid », les infrastructures peuvent dès à présent faire l’objet d’une restructuration visant à gérer et à optimiser l’intégration des énergies renouvelables, afin de produire une énergie plus efficace et durable à moindre coût.
SIG et l’Etat de Genève ont présenté début septembre la première piste cyclable solaire de Suisse, « Solar Horizon », située sur la route cantonale de Satigny. Cette installation innovante couvre un tronçon d’une longueur de plus de 200 mètres de piste cyclable dont la toiture design est équipée d’une centrale solaire photovoltaïque. Elle produira près de 200’000 kWh par an d’électricité grâce à plus de 860 m2 de panneaux solaires. Ce projet pilote de couverture solaire pour les pistes cyclables est une première suisse. Il permet d'accroître la production d’électricité renouvelable et locale, tout en favorisant la mobilité douce.
A l’heure de l’urgence climatique et en accord avec les objectifs de la transition écologique du canton de Genève portés par SIG, le développement de l’énergie solaire est un atout essentiel qui implique de valoriser toutes les surfaces qui peuvent l’être. C’est dans ce contexte que SIG a lancé un concours d’architecture en 2021 afin de réaliser un prototype de couverture solaire photovoltaïque pour piste cyclable sur le canton de Genève. Ce projet réalisé sur la commune de Satigny permet aujourd’hui d’apprécier la faisabilité technique d’une telle installation.
Mise en service fin juin 2023, après 6 mois de travaux, cette nouvelle centrale solaire produira près de 200’000 kWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de 65 ménages genevois. Elle est composée de 468 panneaux solaires bifaciaux, translucides et étanches, capables de produire sur les deux faces et entre 5 et 15% d’énergie en plus que les modules photovoltaïques classiques. L’énergie solaire sera réinjectée dans le réseau genevois. Pour Christian Brunier, directeur général de SIG, « cette opération s’inscrit dans la stratégie de notre régie publique qui vise à développer les énergies renouvelables, la production d’énergie solaire photovoltaïque et la réduction des émissions de CO2 sur le canton de Genève ». Il ajoute « ce projet innovant montre que nous pouvons utiliser la technologie sur différents types de surfaces pour améliorer notre environnement, tout en limitant notre emprise au sol ».
Le design de ce projet pilote a été confié au bureau d’architecte Colucci & Colucci – Design et Architecture, lauréat du concours. Réalisée en consultation avec les milieux de la protection de la nature, du patrimoine et du paysage, l’installation est dotée de béton recyclé pour les fondations, d’une structure en métal, puis d’une structure secondaire en bois local, qui lui permettent de s’intégrer parfaitement dans le paysage. Au-delà de l’esthétique qui la caractérise, la couverture solaire met en avant l’innovation. En effet, des impératifs techniques ont guidé la construction de cette installation située sur la piste cyclable, à savoir installer des fondations en béton en tenant compte des réseaux existants en sous-sol.
Cette nouvelle réalisation porte aujourd’hui à 95 le nombre de centrales solaires photovoltaïques exploitées par SIG au niveau cantonal, permettant la production de près de 25 GWh, soit l’équivalent de la consommation d’électricité annuelle de plus de 8'000 ménages genevois. 53 GWh sont produits par les producteurs indépendants, ce qui représente les deux tiers de la production totale du canton, soit 78 GWh. Pour le Canton, propriétaire de la parcelle, « cette nouvelle centrale solaire est un bel exemple d’innovation durable pour avancer vers la transition écologique ». « Chaque m2 de panneaux solaires compte pour faire face à l’urgence climatique et nous permettre d’atteindre l’objectif de produire 350 GWh d’électricité d’origine photovoltaïque à Genève à l’horizon 2030 », souligne Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat et conseiller d'Etat chargé du département du territoire (DT).
Le coût de ce projet estimé à 1,5 million de francs suisses a été financé par SIG, maître d’ouvrage; un investissement à long terme dans des technologies durables et des projets novateurs. Ce prototype de couverture solaire photovoltaïque sera évalué et pourra être développé à Genève et peut-être ailleurs en Suisse. A terme, ce type de réalisations permettra d’accroître la production d’énergie renouvelable et locale, tout en préservant la beauté du territoire et en favorisant la mobilité douce, abritant les usagers du soleil et des intempéries. D’autres projets sur le canton sont à l’étude.
Les contrats d’achat direct de l’énergie solaire (généralement dénommés par le sigle PPA) connaissent un développement rapide, grâce à la compétitivité de l’énergie photovoltaïque et à la hausse du prix de l’énergie. Si les principes des PPA sont simples, la pratique s’évère plus délicate. Trois questions à Justine Bain-Thouverez (LLC & Associés) !
Blog de Tecsol : Quelle est la dynamique des PPA sur le marché du solaire photovoltaïque ?
Justine Bain-Thouverez : Nous avons assisté à une vague de signature de PPA au cours du premier semestre, et ce, avant la mise en application de la loi APER du 13 mars 2023, loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. La loi APER impose une autorisation de fourniture pour les producteurs en PPA, en propre ou en contrat de délégation. En l’état actuel, l’obligation de fourniture, pour être pleinement applicable, doit être assortie de l’ensemble des textes d’application en vigueur mais les professionnels ont anticipé. Nous reviendrons lors de la formation en ligne sur les conséquences de cette mesure, surtout pour les collectivités.
Blog de Tecsol : Quelles sont les évolutions à noter sur ce marché du PPA ?
Justine Bain-Thouverez : Le fait le plus prégnant à l’heure actuelle repose sur une logique multisites recherchée par les entreprises et les grands groupes. Elle s’inscrit dans une démarche foncière patrimoniale. En fait, via le PPA, il est possible à une entreprise de faire profiter des électrons solaires produits par des ombrières sur le parking d’un site industriel en Provence à un ou plusieurs autres sites situés dans le Dunkerquois. Le PPA affranchit des distances. Nous commençons à conseiller les entrepreneurs sur ce type de business models très pertinents et applicables avec la loi telle que définie.
Blog de Tecsol : Les PPA sont ainsi une source d’économies substantielles pour les entreprises en proie aux hausses des prix de l’énergie ?
Justine Bain-Thouverez : C’est une évidence. Les PPA permettent de lisser et de fixer le prix de l’électricité sur plusieurs années faisant fi de la volatilité des marchés de l’énergie. Là encore, une nouvelle tendance émerge pour permettre aux entreprises de bénéficier de ces avantages, à savoir les regroupements d’acheteurs. Des entreprises se réunissent pour acheter ensemble de l’électricité via un PPA. La Région Nouvelle Aquitaine a même lancé un appel d’offres sur ce thème pour accompagner les PME et PMI dans cette démarche.
La formation se déroulera en ligne le jeudi 4 juillet 2024 de 9h30 à 12h30 selon le programme suivant : Typologie des Corporate PPA / Les acteurs des Corporate PPA / Compatibilité des mécanismes de soutien avec les Corporate PPA / La nature des Corporate PPA / Corporate PPA et Autoconsommation collective (ACC) / Risques et contraintes des Corporate PPA / Fiscalité énergétique / Structure d’un Corporate PPA
Elle sera également l’occasion d’évoquer l’actualité de LLC & Associés Avocats qui a conseillé BONDUELLE dans la Signature du Premier cPPA soutenu par le Fonds Garantie Électricité Renouvelable.
Pour vous inscrire à la peochaine formation (paiement par Carte Bancaire), cliquez ici
Les collectivités qui n'ont pas la possibilité de payer par Carte Bancaire, peuvent nous contacter par mail: [email protected]
LLC & Associés active le premier CPPA étayé par le nouveau Fonds Garantie EnR
Le pôle Energie / Affaires du cabinet d’avocats d’affaires LLC ET ASSOCIES a conseillé BONDUELLE, multinationale française spécialisée dans la transformation industrielle des légumes, dans la conclusion d’un accord de 20 ans avec ARKOLIA ENERGIES pour l’approvisionnement en électricité renouvelable, le 1er cPPA signé appuyé par le Fonds Garantie Électricité Renouvelable de Bpifrance.
À l’heure où les marchés énergétiques sont sous pression et le paysage réglementaire en constante évolution, BONDUELLE et ARKOLIA ENERGIES ont conclu un contrat de long terme pour l’approvisionnement en électricité renouvelable (cPPA). L’accord d’une durée de 20 ans permettra à BONDUELLE de sécuriser un approvisionnement de 13 GWh d’électricité renouvelable par an pour ses sites français. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie RSE ambitieuse de la part de BONDUELLE, avec l’objectif de doubler la part des énergies renouvelables dans leur mix énergétique à l’horizon 2025.