Lors du salon Energaia, Tecsol a organisé une conférence dédiée au financement des projets photovoltaïques. Ne pouvant être présent, Gérard Canovas, maire de Balaruc dans l’Hérault, avait préparé une vidéo expliquant les choix et motivations d’un édile pour faire face aux augmentations des factures de sa commune (817 500 euros par an).
L’autoconsommation collective s’est imposée comme la solution technologique pertinente via un financement pérenne et avec le soutien du bureau d’études Tecsol. Gérard Canovas décrit dans cet entretien filmé les différentes étapes de ce plan de rénovation énergétique antigaspi (isolation, éclairage, double vitrage, GTC etc.), générateur d’économies d’énergies.
Avant d’évoquer son projet d’autoconsommation solaire (800 000 euros d’investissement) pour faire baisser les charges d’électricité qui pèsent sur sa commune. Et Stéphane Antignac, maire adjoint de Balaruc, à l’écologie, à l’Environnement et cadre de vie d’expliciter techniquement ce projet solaire en autoconsommation à l’heure où les factures devraient être multiplier par trois.
Sept bâtiments communaux sur trente ont été retenus pour se couvrir de modules PV. Les demandes de subventions vont être lancées…
Le groupe enoé annonce l’ouverture d’un financement participatif, via Lendosphere, dédié à un portefeuille de 5 centrales photovoltaïques situées dans le sud de la France. De quoi inclure les citoyens dans la transition énergétique !
Avec un objectif de 120 000 euros, cette campagne menée par le groupe enoé via Lendosphere est ouverte aux habitants des 5 départements d’implantation des projets (Hautes-Alpes, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Drôme et Tarn), ainsi qu’à ceux des départements limitrophes.
Devenir actionnaire de cinq centrales solaires et décarboner ses investissements
Ce financement participatif vise à permettre, à ceux qui le souhaitent, d’investir dans le financement de 5 projets de centrales photovoltaïques en toitures situés dans le sud de la France. C’est l’opportunité pour les épargnants d’investir en circuit court et de décarboner leur portefeuille. Pour financer ce projet, les investisseurs doivent au préalable s’inscrire sur le site de Lendosphere. Pour les co-fondateurs d’enoé, Anthony Haddad, Marc Christophle et Marc Watrin : «Enoé a placé au cœur de sa stratégie l’innovation et une forte présence locale afin de répondre aux attentes d’un marché en très forte croissance et aux enjeux de sécurisation du prix de l’énergie, et d’optimisation des surfaces déjà artificialisées. Ces projets photovoltaïques et leur financement participatif en sont une belle illustration. »
Quid des 5 projets de centrales photovoltaïques ?
Situées en toitures de bâtiments agricoles pour une puissance totale de 1,36 MWc, ces centrales photovoltaïques sont réparties sur 5 départements du sud de la France (Hautes-Alpes, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Drôme et Tarn). Aujourd’hui en cours de construction, les 5 installations produiront au total environ 1 650 MWh par an. C’est l’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 900 personnes. Chaque année cela permettra d’éviter l’émission de 792 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Leurs mises en services s’échelonneront entre fin 2022 et le 1er semestre 2023.
Avec ses 124 MW, le projet Verila construit sur un terrain vallonné au sud de Sofia, augmentera la production d’énergie solaire dans le pays de 12 %. En son époque déjà, Sylvie Vartan ne chantait-elle pas Face au soleil !
La construction de la plus grande centrale solaire de Bulgarie devrait être achevée d’ici le printemps 2023. La nouvelle centrale électrique, au sud de Sofia, produira de l’électricité verte avec une capacité de pointe de 124 mégawatts. Le projet Verila est livré par SUNOTEC, l’un des leaders européens du marché de la construction de parcs solaires.
Des pentes raides
Depuis septembre 2022, jusqu’à 90 employés hautement qualifiés de SUNOTEC travaillent à la construction d’une centrale électrique PV (photovoltaïque) au sol en Bulgarie. Le plus grand défi auquel le promoteur sera confronté est la nature du terrain – un site vallonné dans la chaîne de montagnes de Verila, à l’est de la petite ville de Dupnitsa, à environ une heure de route au sud de la capitale Sofia. Valentin Gospodinov, Country Manager pour la Bulgarie assure : « L’emplacement de la centrale solaire à une altitude comprise entre 700 et 1 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec des pentes aussi raides que 18 degrés, est l’un des sites les plus aventureux et uniques en Europe. Les températures plus basses causées par la haute altitude contribuent à la génération de puissance supplémentaire. Cependant, cela signifie également que nous devons adapter les machines ainsi que la séquence de mise en œuvre à la topographie difficile du site. Par conséquent, il est extrêmement important d’avoir des travailleurs très expérimentés pour la mise en œuvre. »
La production solaire en Bulgarie devrait augmenter de 12 pour cent
Avec une puissance nominale de 124 mégawatts crête (MWc), la centrale solaire de Verila apportera une contribution significative au mix électrique vert de la Bulgarie à partir du printemps 2023. Construit par SUNOTEC, le nouveau parc solaire générera une énergie équivalente à 12 % de la production totale actuelle de toutes les centrales photovoltaïques du pays. [i] Cela en fait de loin la plus grande centrale de Bulgarie. Et ce n’est que l’un des sept projets que SUNOTEC entreprend actuellement dans le pays. “Comme de nombreux autres pays de l’UE, la Bulgarie doit augmenter considérablement sa capacité dans le secteur des énergies renouvelables, en particulier à la lumière des crises climatique et énergétique actuelles”, précise Kaloyan Velichkov, fondateur et PDG de SUNOTEC. « Nous devons fournir des quantités importantes d’énergie renouvelable supplémentaire dans les plus brefs délais. C’est une tâche colossale. Nous sommes fiers d’apporter une contribution vitale en construisant des centrales solaires comme celle de Verila.
SUNOTEC agissant en qualité d’entrepreneur général
SUNOTEC est responsable de tous les aspects de l’ingénierie, de la gestion de projet, de l’approvisionnement et de la construction de la nouvelle centrale solaire bulgare située à l’est de Dupnitsa. En chiffres les caractéristiques de la centrale en imposent : implique 220 230 modules, 4 305 tonnes de structure en acier et 1 125,5 kilomètres de câblage. Cela comprend également la fourniture de main-d’œuvre qualifiée et la disponibilité de machines spécialisées de la propre flotte de l’entreprise. « La construction de nos parcs solaires est réalisée exclusivement par notre propre main-d’œuvre permanente », déclare Bernhard Suchland, PDG de SUNOTEC. « Compte tenu des normes exigeantes et du niveau d’expertise requis sur le chantier, nous préférons ne pas travailler avec des sous-traitants. Sur un projet à grande échelle aussi complexe que celui-ci, cela pourrait potentiellement entraîner de nombreux risques dans le calendrier de mise en œuvre, la qualité et la santé et la sécurité. Surtout, cela ne serait pas cohérent avec notre philosophie d’entreprise » conclut-il.
L'Assemblée nationale a achevé dans la nuit de jeudi à vendredi l'examen du projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, sans difficultés majeures pour les macronistes, qui espèrent s'appuyer sur la gauche lors du vote solennel le 10 janvier, malgré quelques crispations.
Après un large soutien du Sénat en première lecture, le gouvernement a évité les chausse-trapes au Palais Bourbon sur ce texte qui vise à combler le net retard de la France en matière d'éolien et de photovoltaïque, et qui fait écho à la crise énergétique.
L'exécutif croit pouvoir obtenir un vote favorable de l'Assemblée le mardi 10 janvier, grâce au PS et au groupe indépendant Liot, tandis que la position des écologistes et de LFI reste plus incertaine. Certains macronistes redoutent toutefois que ce scrutin solennel soit parasité par la présentation le même jour de la réforme des retraites du gouvernement.
«Chacun va faire la part des choses, il faut distinguer les sujets», relativise l'entourage de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. «Au début, tout le monde voyait ce texte perdant. Il a obtenu la quasi-unanimité au Sénat et est en passe d'être adopté à l'Assemblée», souligne-t-on.
« Ça vrille le cerveau »
Pour la première fois du quinquennat, les macronistes, privés de majorité absolue, se sont résolument tournés vers la gauche de l'hémicycle, alors qu'ils regardaient jusqu'ici du côté de la droite. Car le camp présidentiel a vite fait le deuil d'un soutien des députés LR, sur une ligne plus dure que leurs collègues du Sénat.
Les députés LR et RN ont ferraillé durant deux semaines contre les «nuisances» des éoliennes, une énergie «intermittente». Les éoliennes, «ça détruit nos paysages", ça «vrille les yeux et le cerveau», a fini par lâcher Pierre Meurin (RN).
Parmi les principaux débats : le sujet sensible de l'aval des maires pour installer éoliennes et panneaux solaires. Dans la lignée d'un compromis trouvé au Sénat, l'Assemblée a validé un dispositif de planification afin de définir des zones «d'accélération" de déploiement des énergies renouvelables, sous réserve de l'approbation des maires.
La mesure a crispé la gauche, qui redoute le retour du «veto des maires» que réclamaient les députés LR pour l'ensemble du territoire. «Il y a plusieurs garde-fous. Personne ne pourra bloquer le système et on donne un calendrier très clair pour la cartographie des zones» en moins d'un an, assure l'entourage d'Agnès Pannier-Runacher.
Autre moment de tension, le rétablissement d'un article clé visant à réduire les contentieux contre certains projets d'énergies renouvelables, en leur reconnaissant une «raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM)».
En commission, les oppositions avaient supprimé l'article voyant dans cette limitation des recours une menace pour la biodiversité.
Hésitation
Il a été rétabli en séance dans la confusion. La gauche semblait disposée à négocier un compromis, mais les députés ont été pris de court par un amendement Renaissance écrasant tous les autres. «On a l'impression d'avoir été pris pour des imbéciles», avait dénoncé Maxime Laisney (LFI). Il y a eu «beaucoup de confusion» mais «on continue à discuter» en vue de la prochaine commission mixte députés-sénateurs, assure un cadre macroniste.
Accroc pour le gouvernement: l'Assemblée a supprimé un article qui permettait une simple consultation en ligne pour certains projets photovoltaïques, plutôt qu'une «enquête publique». Mais la mesure pourrait revenir dans la navette parlementaire.
Dans la concorde jeudi, après le ralliement de la ministre, les députés ont supprimé le principe de ristournes sur les factures en faveur des riverains d'installations. C'était un «point de blocage» pour les socialistes, qui préféraient que les producteurs de renouvelables contribuent à un fonds territorial pouvant aider les ménages modestes - ce sera le cas.
Côté écologiste, la principale critique concerne l'artificialisation des sols. «Nous sommes pour les énergies renouvelables mais (...) il faut aller sur tous les espaces qui sont déjà bâtis, partout sur les centres commerciaux, les établissements publics, le résidentiel», souligne la cheffe des députés verts Cyrielle Chatelain.
Avant les débats, les écolos hésitaient entre «abstention» et vote pour.
Le gouvernement espère que les concessions accordées - extension de l'obligation d'installer des panneaux solaires sur des parkings, mise en place d'un observatoire et d'un médiateur des énergies renouvelables...- feront pencher la balance.
Retrouvez ci-dessous les informations de la lettre quotidienne de l'énergie solaire qui ont été les plus consultées ces derniers jours.
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PROGRAMME:
« Télécontôle des installations solaires » le lundi 23 janvier 2023 de 14h00 à 15h00
« Aspects techniques de l'autoconsommation » le mardi 24 janvier 2023 de 14h00 à 15h00
« Les aspects juridiques de l'injection réseau et de l'autoconsommation » le mercredi 25 janvier 2023 de 14h00 à 15h00
« L'autoconsommation collective & Les communautés d'énergies renouvelables » le jeudi 26 janvier 2023 de 14h00 à 15h00
« Solaire thermique : développer un nouveau projet sur un bâtiment existant » le vendredi 2 décembre 2022 de 14h00 à 15h00
Les députés ont voté mercredi pour définir et encadrer l’installation de panneaux solaires sur des terrains agricoles. Dans la séance de nuit du jeudi 15 décembre, les députés ont adopté, contre l'avis du gouvernement, un amendement qui réduit de moitié le delai de raccordement des installations utilisant les énergies renouvelables.
Les députés ont voté mercredi pour définir et encadrer l’installation de panneaux solaires sur des terrains agricoles. Dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables, les députés ont adopté un article pour définir « l’agrivoltaïsme », mélange entre exploitation d’une parcelle et déploiement de panneaux solaires, montés par exemple sur des pieds, permettant la culture, voire le passage d’animaux ou de machines.
Ces installations devront permettre de maintenir ou développer « durablement une production agricole », et apporter au moins un « service » à la parcelle : « améliorer son potentiel », l’adapter « au changement climatique », la protéger « contre les aléas » ou « améliorer le bien-être animal ». La production agricole devrait rester « l’activité principale », et les installations être « réversibles ». Un décret en Conseil d’Etat doit préciser les modalités d’application.
Les toits des bâtiments prioritaires (s’ils existent)
Les députés ont longuement débattu de garde-fous pour éviter que des installations photovoltaïques au sol sur des terres agricoles ne dévoient l’esprit du texte. Un amendement de députés Renaissance, adopté contre l’avis du rapporteur Eric Bothorel (Renaissance) et du gouvernement, prévoit qu’une installation « agrivoltaïque » soit précédée de l’installation de panneaux solaires sur des toits de bâtiments de plus de 300 m², si ces derniers existent sur le site.
Le rapporteur Eric Botherel a présenté un amendement encadrant « des dérogations » sur « des terres qui ne sont plus agricoles » selon lui, et qui seraient listées dans un « document cadre » fixé par arrêté préfectoral. Mais pour l’écologiste Delphine Batho, l’amendement adopté fait craindre un « contournement de la définition de l’agrivoltaïsme », et ne mentionne « nulle part que l’on discuterait de terres qui ne sont plus agricoles ».
Les zones forestières en question
Un sous-amendement d’Aurélie Trouvé est venu intégrer la notion de « sols réputés incultes ou non exploités » depuis au moins « dix ans » avant la promulgation de la loi. Un article prévoit que les installations photovoltaïques ne puissent se faire en zone forestière « lorsqu’elles nécessitent un défrichement ». Mais des députés de l’opposition ont déploré que l’interdiction ne concernait que les projets à partir de 25 hectares. Le rapporteur a proposé de retravailler la question d’ici à la commission mixte paritaire.
Un amendement du rapporteur, sous-amendé par le gouvernement, prévoit que cette interdiction « s’applique aux dossiers déposés après un délai de neuf mois » suivant la promulgation. Pour Delphine Batho il va envoyer le mauvais message : « Dépêchez-vous de déposer des nouveaux dossiers pour raser des forêts ».
Le conseil d’administration d’Intercommunalités de France, réuni mercredi 14 décembre dernier, regrette que le projet de loi, en l’état, ne tienne pas suffisamment compte du rôle structurant de l’intercommunalité en matière de planification écologique, d’urbanisme et d’aménagement du territoire. N’est-il pas temps d’écouter davantage les territoires sur ces sujets ?
Le 14 décembre dernier, les élus des intercommunalités ont appellé solennellement le Gouvernement et le Parlement à reconsidérer la place que doivent avoir les intercommunalités dans le choix des zones d’accélération des énergies vertes. En effet, les intercommunalités, qui sont en charge de l’élaboration de la planification écologique par le biais des PCAET (plans climat-air-énergie territoriaux), et pour la moitié d’entre elles compétentes en matière d’urbanisme, ne sont en l’état pas associées à la définition des zones d’accélération pour l’implantation des énergies renouvelables.
L’appel à des consultations formelles est lancé
Dans la version du projet de loi issue des échanges à l’Assemblée nationale, il revient aux communes d’identifier ces zones d’accélération et aux référents préfectoraux d’arrêter leur cartographie à l’échelle du département. Les intercommunalités, lorsqu’elles sont compétentes en matière d’urbanisme, sont simplement informées des zones identifiées par les communes. Lorsqu’elles ne sont pas compétentes en matière d’urbanisme et en présence de SCoT (schéma de cohérence territoriale), elles ne sont pas même informées. Pour assurer la cohérence des politiques publiques aussi bien d’urbanisme qu’en matière de production énergétique, Intercommunalités de France appelle à ce que les intercommunalités compétentes en matière d’urbanisme soient consultées formellement sur la définition de ces zones.
Attention de ne pas ralentir le déploiement des énergies vertes
Le processus actuel est en outre tellement complexe et associe tellement d’acteurs que le projet de loi sur les énergies renouvelables risque de produire l’inverse de ce qu’il est censé faire : ralentir le déploiement des énergies vertes, à l’heure où les coûts de l’énergie explosent et que les défis environnementaux sont plus forts que jamais. Concernant le partage de valeur, Intercommunalités de France souhaite que les collectivités du bloc local puissent bénéficier des retombées économiques afin de soutenir leurs projets de transition.
Dans un contexte de crise énergétique, la proposition de loi prévoit l’accélération de la procédure d’octroi de permis pour les nouveaux projets d’énergie renouvelable ou pour l’adaptation des installations existantes. Analyse !
« Le 14 décembre dernier, nous avons jeté les bases d’une accélération permanente des processus de délivrance des permis, afin de pouvoir utiliser plus rapidement les énergies renouvelables et de faire avancer la transition énergétique. Nous avons introduit de nouvelles mesures permettant aux États membres et leurs autorités compétentes une plus grande marge de manœuvre, comme le principe du “silence positif” dans les zones d’accélération des énergies renouvelables, étant entendu que les projets d’énergie renouvelable présentent un intérêt public prépondérant et peuvent bénéficier d’une évaluation simplifiée pour des dérogations spécifiques dans la législation environnementale de l’UE”, a déclaré le rapporteur Markus Pieper (PPE, DE).
De 12 à 9 mois le délai maximal
Dans leurs amendements à la proposition de la Commission, les députés ont ramené de 12 à 9 mois le délai maximal d’approbation des nouvelles installations, si elles sont situées dans des “zones d’accélération des énergies renouvelables”. Celles-ci seront délimitées par chaque État membre en fonction de la possibilité d’y installer rapidement des unités de production d’énergies renouvelables. Si l’autorité compétente ne répond pas avant l’expiration du délai indiqué, la demande sera considérée comme approuvée. En dehors de ces zones, le processus d’octroi de permis ne devrait pas dépasser 18 mois, estiment les députés, – et non 2 ans comme proposé initialement. En ce qui concerne la réalimentation des installations d’énergie renouvelable existantes, les députés souhaitent que le processus ne dépasse pas 6 mois.
Lors de l’établissement des règles pour les zones d’accélération des énergies renouvelables désignées, les pays de l’UE doivent éviter ou, si ce n’est pas possible, réduire de manière significative l’impact environnemental négatifdes installations. Les sites Natura 2000, les parcs et réserves naturels ainsi que les voies de migration identifiées des oiseaux et des mammifères marins sont exclus, à l’exception des surfaces artificielles et construites telles que les toits, les parkings ou les infrastructures de transport. Les députés ont également ajouté des dispositions garantissant la participation du public avant l’identification des zones nécessaires à l’installation des projets ainsi qu’avant la désignation des zones dites d’accélération des énergies renouvelables.
Favoriser l’équipement en panneaux solaires et en pompes à chaleur des bâtiments
La proposition prévoit également l’obligation pour les pays de l’UE de veiller à ce que les permis d’installation d’équipements d’énergie solaire sur les bâtiments soient délivrés dans un délai d’un mois. Pour les petites installations de moins de 50 kW, une simple procédure de notification sera suffisante. L’installation d’équipements solaires sera exemptée de l’obligation de réaliser une évaluation d’impact sur l’environnement, ont décidé les députés.
Afin d’augmenter rapidement la part des énergies renouvelables dans le réseau, les députés ont également intégré des éléments d’une récente proposition de la Commission, déposée dans le cadre de la “procédure d’urgence”, de façon à permettre l’entrée en vigueur des dispositions dès 2023. La durée de la procédure pour l’octroi de permis en vue de l’installation de pompes à chaleur ne devra pas excéder un mois.
Les prochaines étapes
Le projet de rapport a été adopté par 407 voix pour, 34 voix contre et 181 abstentions. Les députés ont également voté le renvoi du dossier en commission parlementaire afin d’entamer des discussions avec le Conseil pour un accord en première lecture.
Marie-Véronique Gabriel (SNCF) et Fabien Martel (CVE)
Le 14 décembre 2022, SNCF Immobilier et CVE, producteur français indépendant d’énergies renouvelables, ont signé une convention d’occupation temporaire de 30 ans pour y développer une centrale photovoltaïque au sol, sur un terrain de 13ha d’un ancien triage ferroviaire. Un projet sur les rails !
Depuis les années 2010 et la baisse du transport de marchandises par voies ferroviaires dans le secteur Grand Est, les 13 hectares de l’ancien triage de Nouvion-sur-Meuse s’étaient transformés en une friche industrielle. A l’instar d’autres projets photovoltaïques développés par le groupe SNCF sur d’anciens fonciers ferroviaires, un appel à projet a été lancé en Mai 2022 et a permis de désigner CVE pour la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’une centrale solaire photovoltaïque sur le terrain de l’ancien triage de Nouvion-sur-Meuse.
Un engagement pour le développement de l’énergie renouvelable dans tous les territoires
La SNCF est le premier consommateur industriel d’électricité du pays avec plus de 9 000 GWh par an (dont 81% pour la traction de ses trains) mais c’est aussi un groupe engagé dans la transition écologique et dans la recherche de production d’énergies renouvelables, dont l’un des volets porte sur la valorisation du patrimoine foncier et immobilier. Ainsi, SNCF Immobilier, la branche immobilière du Groupe SNCF, redonne une seconde vie à des terrains inutilisés pour l’exploitation ferroviaire en les mettant au service des ambitions des territoires pour accueillir des projets photovoltaïques. Dans ce cadre, les équipes de la Direction Immobilière Territoriale Grand Est ont lancé un appel à projet entre le 6 mai et le 8 juillet et, après avoir étudié les 8 candidatures reçues, ont décidé de confier à la société CVE un foncier de 13 hectares, pour la construction et l’exploitation d’une centrale photovoltaïque.
Dans la droite ligne de la politique RSE de la SNCF
Ce foncier dispose de plusieurs avantages pour l’exploitation de panneaux photovoltaïque : déjà artificialisé et ayant un passé industriel, son utilisation ne dégrade pas le paysage et sa connexion avec le réseau RTE situé à proximité est un atout majeur. Située sur une partie de l’ancien triage de marchandises de Nouvion-sur-Meuse, cette ferme photovoltaïque s’intégrera au sein d’une base de stockage de rails et de traverses. Pour SNCF, cette signature fait passer à 53 le nombre d’hectares de friches industrielles du groupe transformés en centrales photovoltaïques. C’est une première dans la région Grand Est. Pour Marie-Véronique Gabriel, Directrice SNCF Immobilier Grand Est : « Ce projet incarne l’ambition que porte le Groupe SNCF en matière de RSE, comme l’illustre notre raison d’être Agir pour une société en mouvement, solidaire et durable. Une dizaine d’autres projets d’implantation de fermes photovoltaïque sur nos fonciers ferroviaires inutilisés en région Grand Est sont actuellement à l’étude »
CVE, un lauréat déjà bien implanté dans la région Grand Est
Pour CVE, ce projet vient confirmer son rôle d’acteur de référence des énergies renouvelables dans le Grand Est avec un parc photovoltaïque en exploitation et en développement de plus de 70MWc avec les centrales de Marigny (51), de Regniowez (08) et les futures ombrières qui couvriront le parking du Zénith de Strasbourg. « Nous sommes fiers de cette victoire qui valorise notre expertise technique et la gestion de chantier complexe en coactivité, et qui illustre bien la manière dont CVE souhaite, avec les entreprises et les territoires, changer notre vison de l’énergie pour produire une énergie verteen circuit court, en privilégiant les sites anthropisés et dégradés » déclare Fabien Martel, Directeur Développement Solaire France de CVE. Dès le lancement de cet appel à projet, la réversibilité de cette centrale a été intégrée, en privilégiant un bail de longue durée de 30 ans et non une cession, ce qui permettra, si nécessaire, à l’issue du bail, de redonner un usage ferroviaire au terrain.
Les détails du projet
Il s’agit d’une centrale de 17,5MWc de puissance, composée de 30 105 modules photovoltaïques, qui produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle de près de 8000 habitants (soit 3 800 foyers) et permettra d’éviter l’émission de 7 322 tonnes de CO2 pendant toute la durée de vie du projet.
La centrale sera installée sur une surface de 13ha, sur un site déjà artificialisé par l’activité ferroviaire, ce qui correspond à la superficie de 18 terrains de football. 23 km de voies seront démantelés. Toutefois, la gare de triage maintiendra son activité, et ce même pendant la phase de chantier. Le montant de l’investissement global est de 13 millions d’euros, porté par CVE
Le calendrier prévisionnel de ce projet
• Signature de la COT le 14/12/2022
• Lancement de la phase de développement de projet (études d’impact et études techniques) qui sera suivie d’une phase d’instruction par les services de l’Etat, puis d’une phase finale de raccordement et de chantier.
• La mise en service de la centrale est prévue pour 2026