Utiliser l'électricité créée par les panneaux solaires pour alimenter les climatisations des maisons, c'est le pari de Tecsol, bureau d'études spécialisé dans l'énergie solaire à Perpignan. Son PDG, André Joffre, y voit une solution d'avenir et une garantie d'indépendance énergétique.
Trente ans de développement, mais ça y est. Le bureau d'études perpignanais Tecsol, spécialisé dans l'énergie solaire, a mis au point une climatisation solaire. Une centrale photovoltaïque et deux pompes à chaleur installées sur le toit de l'entreprise, au pôle technologique Tecnosud fonctionnent déjà. L'objectif est d'assurer l'indépendance énergétique sur la climatisation.
Tecsol est parvenu à connecter entre eux des panneaux photovoltaïques et une pompe à chaleur réversible. Cela a pu se faire par le biais d'un « onduleur, qui transforme le courant continu en courant alternatif ». Ce qui veut dire qu'il permet de convertir l'énergie créée par les panneaux solaires en électricité utilisable par la pompe à chaleur. Celle-ci l'utilise donc pour réchauffer ou refroidir la température du bâtiment via la climatisation.
Il s'agit de la version moderne d'une idée vieille de trente ans, non réalisée à l'époque par manque de moyens. Aujourd'hui, André Joffre se félicite de ce projet « qui permet, en période d'été, de couvrir entièrement la consommation en climatisation. L'hiver, on estime que 50% du chauffage pourrait être couvert par les climatiseurs solaires ».
Un moyen d'indépendance énergétique
Mais toute innovation a un coût : entre 9.000 et 10.000 euros pour une maison. Un investissement que le PDG de Tecsol nuance. Pour lui, le prix sera rapidement amorti : « Il y a des subventions qui sont apportées. Pour l'instant, on est encore couverts par le bouclier tarifaire, mais l'année prochaine, les gens devront payer le vrai prix de l'électricité. S'il augmente comme nous le prévoyons, le retour sur investissement devrait prendre cinq ans », au lieu des dix qu'André Joffre estime à l'heure actuelle.
Cette climatisation solaire est-elle un pas vers l'indépendance énergétique ? Pour le président de Tecsol, depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, la question de l'énergie est devenue centrale et il faut parvenir à une énergie qui ne dépend pas d'autres puissances : « On s'est rendu compte avec cette crise en Ukraine que tout était interconnecté. Et un kilowattheure d'électricité produit à Perpignan, c'est du gaz russe en moins à importer. Il faut réfléchir à des énergies qui permettent l'indépendance, et le photovoltaïque en fait partie. »
A partir de quand l'Homme s'est-il intéressé au soleil, comme source d'énergie ? Quels sont les premiers travaux à ce sujet ? Quelles sont les connaissances scientifiques et les innovations techniques qui ont permis le développement de l'énergie solaire ? Quelles sont ses limites ?
Avec Daniel Lincot (Directeur de l’Institut de recherche et de développement sur l’énergie photovoltaïque, directeur de la Fédération photovoltaïque d’Ile-de-France, directeur du Laboratoire d’électrochimie et de chimie analytique), Paul Bouet (Architecte, historien et maître de conférences associé à l'Ecole d'architecture de Paris-Est).
Imaginez : une source d’énergie infinie, relativement « propre », relativement « bon marché », et tombée du ciel. Chaque jour, notre soleil déverse sur la Terre une quantité considérable d’énergie. Nous n’avons pas attendu les chocs pétroliers pour nous intéresser à l’énergie solaire. L’actuelle crise environnementale précipite cet impératif d’énergies alternatives.
« Félix Trombe est un personnage fondamental de cette histoire, il commence ces expérimentations à la sortie de la guerre, à Meudon. Assez vite, il décide de déménager son laboratoire, au sud de la France, où il installe ses équipes... Il obtient des crédits, il est d'ailleurs l'un des douze conseillers du Général de Gaulle, à l'époque. Il présente l'énergie solaire, comme une force novatrice... C'est un personnage complexe. Il y a, à la fois ses recherches sur les hautes températures, mais aussi celles sur des dispositifs beaucoup plus simples, comme le Mur Trombe... » - Paul Bouet
Il a fallu du temps pour comprendre le potentiel énergétique de la lumière et pour l’apprivoiser. Comment avons-nous domestiqué le soleil pour exploiter ce que l’on appelle communément « la houille d’or » ?
« Énergie : un, deux, trois, soleil ! » c'est notre découverte du jour, une découverte rayonnante. Bienvenue dans « Eurêka ! ».
« La première découverte de l'énergie solaire photovoltaïque, c'est la nature avec la photosynthèse... C'est la petite molécule de chlorophylle à la base de tout cela. La nature a inventé le photovoltaïque organique. Il a fallu ensuite attendre 1839, avec Edmond Becquerel, qui avait décidé de devenir préparateur dans le laboratoire de son père. Il se demandait s'il était possible de mesurer la puissance de la lumière, avec un courant électrique... » - Daniel Lincot
Pour vous raconter l’histoire du développement de l’énergie solaire à travers le temps, nous avons la joie de recevoir Daniel Lincot, directeur de recherche émérite au CNRS et professeur titulaire à la chaire innovation technologique 2021-2022, « énergie photovoltaïque et transition énergétique », au collège de France. Nous sommes aussi avec Paul Bouet, architecte, historien, et maître de conférences associé à l'École d'architecture de Paris-Est, spécialisé dans l’énergie solaire.
Remerciements à Antoine Vuilloz pour la documentation musicale.
PortAventura World a annoncé avoir obtenu le permis nécessaire à la construction de la plus grande centrale photovoltaïque jamais construite dans un resort touristique en Espagne, mais également l'une des plus grandes en Europe. Ce nouveau projet, « PortAventura Solar », a été conçu et réalisé par Endesa X et prévoit l'installation d'un total de 11 102 panneaux solaires au sol qui occuperont une superficie totale de 6,4 hectares, soit l'équivalent de 9 terrains de football, le tout dans l’enceinte du resort.
Cette future centrale solaire photovoltaïque aura une capacité de 6,05 mégawatts crête (MWc), permettant ainsi à PortAventura World de générer 10 GWh/an d'électricité propre et de couvrir près d'un tiers de ses besoins énergétiques.
Après presque quatre ans d’attente pour le complexe de loisirs espagnol, les autorités administratives viennent enfin de lui donner le feu vert pour la mise en œuvre de ce projet. PortAventura World a, notamment, annoncé avoir obtenu de leur part le permis nécessaire à la construction de la centrale.
Fernando Aldecoa, Directeur général de PortAventura World, s’est exprimé au sujet de ce projet ambitieux : « La centrale photovoltaïque est, sans aucun doute, le plus grand projet de l'année 2022 pour PortAventura World, non seulement en termes d'investissement, mais également du point de vue de la stratégie globale de responsabilité sociale guidant les décisions de l'entreprise. Nous souhaitons plus que jamais devenir une référence en matière de tourisme durable ».
Antonio López, Directeur B2B d'Endesa X en Catalogne, a déclaré : « Nous sommes fiers de pouvoir accompagner PortAventura World dans ce nouveau voyage vers la décarbonisation, mais également fiers que le resort fasse confiance à notre savoir-faire pour rendre ce projet réel. Ce dernier marquera un avant et un après dans la façon dont une grande destination touristique et de loisirs telle que PortAventura World consomme l'énergie. Dès la fin d’année, le resort pourra produire et consommer de l'énergie zéro carbone et gagnera, donc, en indépendance énergétique. Cela lui permettra de continuer à avancer dans ses objectifs de développement durable, ce qui représente également un pilier essentiel pour Endesa X ».
La construction de PortAventura Solar, qui commencera prochainement sur le terrain prévu à cet effet, durera environ 4 mois et impliquera un investissement de plus de 4,8 millions d'euros. La construction des installations respectera une étude d’insertion paysagère afin de réduire son impact visuel et de préserver l'environnement ainsi que les pièces de valeur archéologique qui pourraient être trouvées dans la zone durant les travaux.
Le site disposera également d'une zone destinée à sensibiliser et éduquer autour de l’environnement. Cette dernière sera aménagée pour la visite d'élèves et pour d'autres activités liées à l’éducation et à la science.
Afin de connecter la centrale solaire à l'infrastructure électrique existante du parc, une ligne souterraine à moyenne tension de 25 kilovolts (kV) sera construite et des onduleurs de 6 MW seront installés pour transformer le courant continu en courant alternatif et élever la tension à 25 kV. PortAventura World exploitera ces installations de manière exclusive et fournira 100 % du financement du projet.
La construction d'installations énergétiques solaires permettant l'autoconsommation, ainsi que d'autres initiatives en matière d'efficacité énergétique, est l'un des points clés pour aborder la décarbonisation dans les secteurs des services et de la production. L’expertise d'Endesa X facilite la mise en œuvre d'une technologie solaire photovoltaïque totalement adaptée aux besoins des entreprises avec lesquelles elle travaille tout au long du processus.
Le projet de centrale photovoltaïque à PortAventura World s'inscrit dans le cadre de l'engagement ferme d'Endesa en faveur de la transition énergétique. L’entreprise s'est fixée pour objectif d'atteindre le « zéro émission nette » d'ici 2040, soit une décennie avant la limite fixée par l'Union européenne.
La nouvelle infrastructure permettra l’autoconsommation électrique du parc et sera implantée dans l’enceinte de ce dernier.
La centrale solaire photovoltaïque aura une capacité de 6 MWp et sera construite d'ici la fin de l'année, ce qui en fera l'une des plus grandes jamais construites dans un resort touristique en Europe
Plus de 11 000 panneaux solaires photovoltaïques seront installés sur une surface de 6,4 hectares, soit l'équivalent de 9 terrains de football, et produiront 10 GWh à l’année permettant de couvrir près d'un tiers de l'énergie totale requise pour le fonctionnement du resort
Avec un investissement de près de 5 millions d'euros, la construction des installations, qui sera réalisée sur un terrain appartenant à PortAventura World, comprend une étude d’insertion paysagère et la création d'une zone éducative autour de l’environnement
Ce projet est une étape supplémentaire dans l'engagement total de PortAventura World en faveur de la RSE et de la décarbonisation qui concerne toutes ses activités et s'inscrit dans le cadre du Pacte mondial des Nations unies et du respect des ODD
Avec sa filiale de services énergétiques Endesa X, l’entreprise Endesa est devenue l'un des fournisseurs de référence de PortAventura World dans le cadre de sa démarche vers l'utilisation d'énergies renouvelables.
Le 25 juillet dernier, LONGi a officiellement lancé ses opérations depuis son siège mondial à Xi'an (province de Shaanxi). Le « LONGi Central R&D Institute », qui comprend un centre de cellules solaires monocristallines à haute efficacité et une ligne de production pilote de cellules solaires monocristallines, fournit principalement un support technique en matière de R&D. L’institut est en charge des dépôts des nouveaux brevets et de la gestion d’un portefeuille de 1 387 brevets.
« LONGi Central R&D Institute » est une installation de classe mondiale permettant à l'entreprise de mener à bien la recherche et le développement dans l'industrie photovoltaïque. L'importance du projet de R&D de l'entreprise réside dans sa capacité à attirer des talents, des chercheurs scientifiques de haut niveau, à faire progresser la transformation et les applications des fruits de la recherche scientifique et à accélérer l'expansion de l'industrie de l'énergie verte.
La société estime que « LONGi Central R&D Institute » attirera plus de 4000 chercheurs hauts de gamme, avec plus de 85% des employés titulaires d'une maîtrise ou d'un doctorat, et environ 20% du personnel étant des chercheurs de haut niveau dans le domaine des énergies nouvelles.
« Nous espérons que « LONGi Central R&D Institute » deviendra la première plate-forme mondiale de recherche et développement pour la technologie solaire photovoltaïque, maintiendra l'avant-garde de l'industrie dans la recherche fondamentale, la recherche prospective et les scénarios d'application, et attirera des chercheurs photovoltaïques exceptionnels du monde entier. », a déclaré Zhong Baoshen, président de LONGi, lors de la cérémonie inaugurale.
L'innovation technologique est la clé pour favoriser la réduction des coûts photovoltaïques. LONGi estime que l'essence de la production d'énergie photovoltaïque est de réduire autant que possible le coût du LCOE et d'optimiser au maximum la valeur de chaque rayon de soleil.
LONGi a toujours attaché une grande importance au progrès technologique, et ses investissements en R&D représentent entre 5 et 7% du chiffre d'affaires annuel de la compagnie.
Les formations de TECSOL connaissent de plus en plus de succès, aussi nous vous proposons de vous de vous inscrire sans attendre à la session qui est programmée du 12 au 19 septembre. D'une durée de 18 heures, elle sera consacrée au solaire photovoltaïque et se déroulera en ligne. Elles comportent 3 heures de cours pendant 6 jours (2 séances de 1,5 h tous les matins) et vous permettra de couvrir l'ensemble des techniques utilisées en photovoltaïque. Le programme complet de la formation peut être consultée en cliquant ici.
Les stagiaires se voient remettre, à l'issue de la formation, et sous réserve de participation effective, une attestation, qui permet aux bureaux d'études de prétendre à la qualification RGE délivrée par l'OPQIBI.
Il est à noter que les frais pédagogiques (930 euros HT) peuvent être pris en charge, jusqu'à 100%, par différents dispositifs. Uniquement valable en France métropolitaine et dans les DOM.
Le nombre de places est limité et les inscriptions sont enregistrées dans l'ordre chronomogique. Pour vous préinscrire à la formation qui aura lieu du 12 au 19 septembre (sous réserve de disponibilité) : cliquez ici
Contact chez Tecsol: Muriel Converso au 04 68 68 16 40 et [email protected]
Tecsol organise également des formations gratuites d'une durée d'une heure. N'hésitez pas à vous inscrire pour avoir une idée de la qualité de nos formations, qui bénéficient de la Certification officielle « Qualiopi » délivrée par l'AFNOR. Pour télécharger le certificat AFNOR cliquez ici
Épisodes de sécheresse plus fréquents, accentuant la sensibilité de la végétation au feu. 50% des forêts métropolitaines sont désormais soumises à un risque d’incendie élevé
L’Ademe, a publié avec le « Réseau Action Climat », trois affiches qui présentent de façon humoristique les grandes thématiques du changement climatique, et nous explique comment « Tous ensemble, nous allons devoir modifier nos modes de vie pour nous adapter aux évolutions actuelles et à venir du climat ! ». A diffuser sans modération :
• Causes et impact du changement climatique
- Le réchauffement de la planète est lié à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère.
- Le réchauffement de la planète engendre une modification du climat partout sur Terre, avec d’importantes conséquences pour tous les êtres vivants et les végétaux.
• Réduire nos émissions de gaz à effet de serre… oui, mais comment ?
- Si chaque Française et Français agissait individuellement pour protéger l’environnement, nous pourrions réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 25 %. Des mesures collectives fortes sont donc nécessaires pour les 75 % restants. Voici quelques exemples d’actions quotidiennes à mettre en place au niveau individuel et collectif
• S’adapter au changement climatique, une nécessité
- Même en réduisant fortement nos émissions de GES, la planète va continuer à se réchauffer. Élus, citoyens, chefs d’entreprise, artisans, agriculteurs, nous devons tous adapter individuellement et collectivement nos activités et nos modes de vie aux conséquences du changement climatique. Cela passe aussi par des investissements et de nouveaux projets d’aménagement !
La loi de 2022 sur la réduction de l'inflation adoptée par le Sénat américain prévoit des crédits d’impôts de 30% pour les installations solaires et des subventions pour soutenir les investissements. On trouvera le détail de ces aides en cliquant ici.
Mais le projet de loi prévoit également un ensemble de dispositions destinés à rendre plus compétitifs les produits fabriqués sur le sol américain. Le texte qui est actuellement examiné par la Chambre des représentants comporte un ensemble de crédits d'impôts pour rendre la production de l'industrie américaine plus compétitive vis a vis des produits importés.
Selon le syndicat de l’industrie solaire américaine (SEIA), ces crédits d’impôts s’ils sont définitivement adoptés, devraient entrainer la construction d'usines de production de panneaux photovoltaïques représentant une capacité de 30 GW/an. Il faut ajoutez à cela la fabrication d'onduleurs, de trackers et de batteries, c’est toute une véritable chaîne d'approvisionnement nationale de composants pour les projets solaires qui pourrait enfin être réalisée.
Voici les crédits d'impôt de fabrication répertoriés liés aux industries de l'énergie solaire et du stockage :
Modules photovoltaïques
Module PV en couches minces ou en silicium cristallin : 7 ¢/Wc
Cellule PV en couche mince ou en silicium cristallin : 4 ¢/Wc
Plaquette PV à couches minces ou polysilicium : 12 $/m²
Polysilicium de qualité solaire : 3 $/kg
Feuille de fond polymère : 40 ¢/m²
Trackers
Tube de torsion (défini comme : tourné par un système d'entraînement de suivi) : 87 ¢/kg
Attache structurelle (utilisée pour connecter le système mécanique/d'entraînement d'un tracker à la fondation, les tubes de torsion pour entraîner les assemblages ou les segments de tubes de torsion les uns aux autres) : 2,28 $/kg
Les crédits d'impôt de fabrication mentionnés ci-dessus s'appliqueraient aux composants produits et vendus après le 31 décembre 2022. Le crédit complet indiqué serait accordé à tout ce qui est vendu jusqu'au 31 décembre 2029. À partir de 2030, les crédits commenceront à disparaître :
Next Energy Technologies , fabricant d'un revêtement photovoltaïque (PV) transparent, transforme les fenêtres commerciales en panneaux solaires produisant de l'énergie. Présentation des résultats d'un projet de recherche de fenêtres réalisé dans le cadre de l' incubateur d'innovation Wells Fargo (IN2).
Les résultats montrent la performance globale en matière d'efficacité énergétique des fenêtres PV transparentes Next par rapport aux fenêtres commerciales traditionnelles.
IN2 est un incubateur de technologies renouvelables cogérée par la Fondation Wells Fargo et le National Renewable Energy Laboratory (NREL) du ministère américain de l'énergie (DOE).
Les résultats de ce projet étaient très attendus compte tenu du poids des bâtiments commerciaux qui représentent 36 % de toute la consommation d'électricité aux États-Unis, pour un coût de plus de 190 milliards de dollars par an.
De plus, les fenêtres représentent 30% des besoins de chauffage et de climatisation d'un bâtiment commercial, ce qui représente une dépense d’environ 50 milliards de dollars par an, selon le DOE.
Combiné avec le nouvel objectif du président Joe Biden qui vise à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050, il est impératif que le secteur de l'immobilier commercial et celui de la construction en général se transforment les bâtiments soient producteurs d'énergie.
« Pour atténuer efficacement le changement climatique, nous devons repenser fondamentalement la façon dont nous concevons, construisons, alimentons et gérons notre environnement bâti », a déclaré Daniel Emmett, PDG de Next Energy Technologies. « Les résultats de notre projet montrent que ces fenêtres peuvent aider les bâtiments à réduire leur consommation d'énergie en améliorant l'efficacité des fenêtres et en produisant de l'électricité. »
La technologie transparente de récupération d'énergie mise au point par Next permet aux architectes et aux maîtres d’ouvrages de transformer les fenêtres et les façades en verre en composants producteurs d'énergie renouvelable pour faible coût. La technologie photovoltaïque est rendue possible par des matériaux semi-conducteurs organiques qui sont abondants et peu couteux. Ce matériau est appliqué uniformément sur le verre sous forme d'une encre dans un processus à grande vitesse, nécessitant une faible consommation d'énergie. Le verre collecte le rayonnement solaire et le convertit en électricité plutôt qu'en chaleur.
Dans le projet, les fenêtres Next ont été modélisées et testées par rapport aux fenêtres commerciales conventionnelles. Les performances sont caractérisées par leur « coefficient de gain de chaleur solaire » (SHGC), une mesure de performance standard dans l'industrie des fenêtres. SHGC mesure la quantité de chaleur - ou gain solaire - créée par le rayonnement solaire pénétrant dans le bâtiment par les fenêtres. Un apport solaire excessif peut entraîner une surchauffe dans le bâtiment et augmenter les besoins de climatisation.
Les résultats de l'étude montrent que la technologie Next peut réduire le SHGC d'une fenêtre à environ 0,2.
Garret Henson, vice-président ventes et marketing chez Viracon, l'un des principaux fabricants de verre pour les bâtiments commerciaux en Amérique du Nord, a ajouté que ces résultats sont extrêmement significatifs.
« Atteindre un SHGC inférieur à 0,2 tout en offrant une esthétique neutre a été un très grand défi pour nous tous qui créons du verre architectural par dépôt de couche mince sous vide », a déclaré M. Henson. « L'équilibre entre les performances et l'apparence est au cœur de l'harmonie idéale et il semble que Next ait fait exactement cela. »
L'abaissement du SHGC représente une économie d'énergie à la source qui peut atteindre 50 % dans certains lieux d’implantation (par exemple, au Nouveau-Mexique, Texas ou Arizona) par rapport aux scénarios de référence pour les systèmes traditionnels d'aujourd'hui.
« Les résultats de la collaboration avec Next nous donnent des données sur la façon de redéfinir les façons dont les architectes et les maîtres d’ouvrages mesurent la performance des fenêtres », a déclaré Trish Cozart, responsable du programme IN2 et directrice du Centre d'innovation du NREL. « Si vous pouvez générer des quantités substantielles d'électricité avec les fenêtres d'un bâtiment, cela peut marquer un nouveau chapitre. Maintenant, l'objectif est l'évaluation du SHGC pour tenir compte des impacts de la production d'électricité ainsi que du gain de chaleur solaire. »
En l’espace de quelques jours, le Parlement européen puis le conseil de l'Union européenne ont voté pour l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs à partir de 2035. Cette mesure confirme les ambitions de la Commission européenne de réduire de 55 % les émissions de CO2 des voitures particulières et des camionnettes d’ici 2030 et de 100 % d’ici 2035.
Ce vote résulte de plusieurs mois de discussions dans le cadre du paquet Climat de la Commission européenne, Fit for 55. Cependant même si les véhicules électriques gagnent en importance, il ne peut y avoir d’adoption massive sans les infrastructures nécessaires à leur utilisation dans les lieux fréquentés quotidiennement par les utilisateurs. Le défi est colossal pour l’industrie automobile et son écosystème industriel.
Au-delà des bornes de recharge, la question de la gestion de l'énergie doit être abordée, faute de quoi elle pourrait constituer un obstacle important à l'adoption généralisée des VE. L’utilisation des technologies comme le Smart Charging ou de l’approche « Building as a Grid » conçue par Eaton peuvent apporter des réponses pour soulager les tensions du réseau électrique.
« Ces décisions renforcent la question d’un nouvel écosystème énergétique comprenant un réseau complexe de consommateurs et d’entreprises capables de produire et de stocker leur propre énergie localement, d'utiliser ce qui est nécessaire, voir de revendre l'excédent d'énergie au réseau - fournissant ainsi les services d'équilibrage essentiels requis pour soutenir les systèmes fortement renouvelables.En plus, des règlementations concernant la vente de véhicules, les gouvernements et les régulateurs doivent aussi créer un cadre réglementaire clair, transparent et stable pour soutenir le développement de la flexibilité sur le réseau électrique. » déclareChristophe Bourgueil, Business Developer des solutions de Transition énergétique et de stockage d’énergie pour Eaton en France.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, était face aux GG sur RMC le 3 août dernier. L'occasion de lever un tout petit peu le voile sur la future loi qui devra permettre une « accélération de la transition énergétique ».
Agnès Pannier-Runacher : Le conflit d'usage, c'est un sujet qu'on regarde. C’est-à-dire, quelle est la part du foncier agricole qui est utilisé pour faire autre chose que de l'activité agricole et vous avez raison de souligner qu'il ne faut pas que ça se fasse de manière désorganisée, non planifiées, où on fasse un peu miroiter des revenus faciles à des agriculteurs, subventionnés en plus sur fonds publics, et qui risque lorsqu'on additionne toutes ces démarches de nous priver de surfaces agricoles qui soient cultivées. Aujourd'hui il y a un certain nombre de cliquets qui empêche d'utiliser de manière totalement désorganisée ces surfaces agricoles et on est en train de les renforcer.
Didier Giraud : En parallèle il y a aussi le développement du photovoltaïque, enfin il y a quand même des milliers d'hectares de toits qui n'ont pas de panneaux photovoltaïques, ça c'est une hérésie quand même…
Agnès Pannier-Runacher : et c'est pour ça que dans la loi « accélération de la transition énergétique », que je présenterai en conseil des ministres en septembre, il y a notamment comment on libère du foncier qui n'est pas utilisé aujourd'hui pour les énergies renouvelables, en particulier le photovoltaïque, les délaissés routiers dont on ne fait pas grand-chose, donc que si on l'utilisé pour des panneaux photovoltaïques, ce n'est pas plus mal. Les grands parkings qui ont des ombrières, si on y met des panneaux photovoltaïques, ça ne dérange personne. Effectivement, il y a les toits des usines mais ça je crois que c'est assez largement parti pour des raisons évidentes d’économie.
Alain Marschall : On ne touchera pas à la nature, comme dans les Landes où on a enlevé de la nature pour mettre des panneaux photovoltaïques…
Agnès Pannier-Runacher: on a vocation à être très vigilants et c'est quand même ce gouvernement qui a fait le « zéro artificialisation nette ». Je veux leur rappeler, c'est une mesure qui est assez mais décriée par certains, mais nous avons assumé cette mesure-là.
Emmanuel Lechypre : moi j'avais une question sur « qu'est ce qui nous attend cet hiver » ? Parce qu'en fait finalement, l'automne on a une assez bonne visibilité. On sait qu'on aura 30 centimes à la pompe en moins sur deux mois, les prix ont plutôt tendance à baisser, l'automne il est joué finalement, mais là on quand on voit les prix de l'électricité pour cet hiver qui sont deux fois plus élevés quasiment que ceux de l'hiver dernier, vous nous avez très bien expliqué la problématique du gaz, le pétrole on voit que c'est dur de produire autant qu'on en a besoin et je vois beaucoup de gens qui disent mais si on dépense pas aujourd'hui c'est parce que beaucoup font des économies en se disant « mais qu'est ce qui va nous attendre sur les factures d'énergie à partir du mois de janvier ? » Qu'est-ce que vous vous pouvez dire pour nous rassurer ou nous inquiéter sur nos factures d'énergie ? Peut-être que l'Etat va dire « on ne peut plus rien faire parce que parce que les taux d'intérêt remontent, parce qu'il y a plus d'argent public etc. ou bien va y avoir des dispositifs, alors je me doute bien que vous n’allez pas tout nous dire, mais est ce que quand même on peut avoir des pistes ou pas ?
Agnès Pannier-Runacher: Déjà je vais rappeler ce qu'on a fait, parce que nous sommes les seuls et ça va jusqu'au 31 décembre 2022, donc c’est de l’argent sonnant et trébuchant, c'est le blocage des prix d'électricité, c'est le blocage des prix du gaz et les remises à l’essence. Vous n'avez aucun pays européen qui ne soit allé aussi loin sur les factures d'électricité et de gaz.
Deuxième élément, on ne voit pas bien pourquoi un gouvernement qui a toujours fait de ce sujet de protection du pouvoir d'achat des consommateurs en particulier sur les prix l'énergie, changerait du jour au lendemain de posture. On sait qu'il y a aussi les chèques énergie, je rappelle que l'année dernière le chèque énergie avait augmenté et il permet d'aider les plus modestes, les deux premiers déciles, c’est-à-dire les 20% des Français qui ont les revenus les plus bas, à pouvoir se chauffer. Ces chèques peuvent être utilisés pour du fioul, pour des pellets de bois pour du gaz naturel ou l'électricité.
Donc on a des leviers, ils existent, ça sera la discussion de l'automne prochain, ça s'appelle un projet de loi de finance. Ça sera un des enjeux de cette discussion est d'ores et déjà, on à vue sur le débat du projet loi « pouvoir d'achat » c'est une discussion qui a été posée. Deuxième chose, c'est qu'est-ce qu'on peut faire structurellement sur le prix du gaz et de l'électricité ? Vous savez qu'on travaille à une plateforme d'achat collectif sur le gaz naturel et on a une réflexion sur le plafonnement du prix du gaz, c'est une première réponse. La deuxième réponse sur l'électricité, c'est de donner le maximum de visibilité sur les capacités de production électrique de la France, et là c'est vrai que l'incertitude qu'il y a autour de la production d’électricité d'origine nucléaire, notamment du fait de l'arrêt de centrales appelle à donner avec beaucoup de transparence et beaucoup de visibilité ce qu'on est capable de faire. Il est probable que cette visibilité accrue permettra de baisser la pression sur le prix de l'électricité français. Je rappelle que le prix l'électricité français n'est plus connecté au prix du gaz, il est beaucoup plus élevé que chez nos voisins allemands et espagnols. Je parle du prix sur le marché, pas du prix que payent les ménages qui est le plus bas d’Europe, celui qu'on voit sur les marchés aujourd'hui est élevé à cause de ce problème de d'électricité nucléaire.
Alain Marschall : Le nucléaire reste l'avenir quand même en France ?
Agnès Pannier-Runacher : Oui tout à fait parce que ce n’est pas parce qu'à un moment on a des difficultés, qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain. Le nucléaire aujourd'hui c'est 60 à 70 % de notre production d'électricité, ça a marché pendant des années, ça nous permet d'être un des rares pays à avoir une électricité quasiment intégralement décarbonée, et en fait très compétitive en termes de coût de revient de production . Tout ça ne s'est pas effacée du jour au lendemain. Ensuite on constate aujourd'hui que ça fait 40 ans qu'on a construit des centrales nucléaires et qu'il faut faire les maintenances des quarante ans, voilà c'est un moment à passer qui suppose une très bonne organisation opérationnelle d'EDF. Il ne faut pas perdre de temps sur ces maintenances. Et puis il y a ce sujet de corrosion qu'il faut traiter et l'autorité de sûreté nucléaire a validé plan proposé par EDF donc avançons…