Le 7ème Forum Franco-Allemand consacré aux Territoires, aux Mobilités et à la Transition Energétique se déroulera le 21 octobre 2022 au Palais Universitaire de Strasbourg – Salle Pasteur. Il sera question d’innovation, de transition et de dynamique sociale.
Le coût de l’énergie, du logement et du transport de part de leur place dans le budget d’un très grand nombre de ménages devient une question sociale structurante. Pour nombre d’Européens, des arbitrages dans ces domaines sont au cœur de leur vie : où j’habite ? A quel logement j’ai accès et à quels couts ? Quelle école ? Comment je me déplace ? Plus les ménages sont modestes, plus l’enjeu est lourd, plus les hausses de prix liées à la transition rendent difficiles la vie. Et cela s’est accentué depuis le conflit en Ukraine imposant de réfléchir à une souveraineté énergétique et à maintenir le pouvoir d’achat des classes moyennes.
L’urgence écologique induit une multiplication de lois, de règlements et de fiscalités nouvelles. Il n’a été guère étudié dans cette dynamique les impacts sociaux. Beaucoup de système d’aides touchent peu les plus modestes. Il en est de même concernant l’indispensable électrification du transport. Certaines dynamiques notamment celles autour du prix du carbone ont créé des mouvements sociaux et des blocages : bonnets rouges et gilets jaunes.
La prise en compte de l’impact social est donc une nécessité. Dans des logiques d’urgence, elle apparaît même à des niveaux très importants comme avec le chèque énergie. Les ambitions climatiques et écologiques aux horizons 2030, 2050 et 2100 doivent être mieux organisées et planifiées et intégrer complètement la dimension sociale. Clairement, le niveau géographique doit être le territoire. Il doit être durable, sûr et inclusif socialement. Sa maille élémentaire est le bassin d’emploi et de vie. Leur agrégation va jusqu’à la métropole. Les ménages dans ce cadre doivent être analysés dans leurs parcours de vie : transports, emplois, écoles, loisirs locaux. C’est ainsi qu’il sera possible de réaliser un facteur 4 socialement vivable et qui nous éloigne du refus ou de la décroissance.
Penser par les territoires est un axe fort. Le second est l’innovation : sobriété et efficacité énergétique dans tous les domaines : habitat, transport, planification, utilisation du numérique et des données, planification urbaine renouvelée, transport fluides, partagés, intelligents et durables. Une nouvelle gestion géographique et l’emploi de l’innovation, permet alors de réconcilier transition et cohésion sociale. Ce sont à ces conditions que nous accélérerons.