Elisabeth Borne a promis samedi que l'exécutif n'allait « pas laisser les prix de l'énergie exploser » pour les ménages, tandis que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré que la hausse de l'électricité et du gaz en 2023 serait « contenue ».
Une fois terminé le bouclier tarifaire fin 2022, « nous garderons des dispositifs pour amortir les prix de l'énergie », alors que les prix ont explosé sur les marchés de gros, « et nous prendrons des dispositions spécifiques pour accompagner les plus fragiles », a indiqué la Première ministre dans une entretien au Parisien/Aujourd'hui en France.
« Les Français peuvent être rassurés, nous amortirons les hausses », a-t-elle affirmé.
Plus tôt dans la journée, Bruno Le Maire avait précisé qu'il n'y aurait pas de « rattrapage » sur les prix actuellement plafonnés en 2023, et que les hausses seraient également contenues pour le gaz.
Le tarif réglementé du gaz a été relevé à l'automne dernier mais est depuis gelé, tandis que celui de l'électricité a augmenté de 4% en février.
Sur le marché de gros, les prix ont explosé. Ceux de l'électricité pour 2023 ont battu vendredi un record pour la France, atteignant plus de 1.000 euros le mégawatt/heure (MWh), contre environ 85 euros le MWh il y un an. Les cours du gaz évoluaient quant à eux cette semaine à des niveaux historiques, plus vus depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, soit plus de 300 euros le MWh.
L'an prochain, « pour les ménages les plus modestes, il y aura des chèques énergie qui permettront d'aider ceux qui sont les plus en difficulté pour payer leurs factures d'énergie », a détaillé le ministre de l'Economie lors d'un déplacement à Metz pour une réunion des cadres de la majorité.
De tels chèques, d'un montant compris entre 48 et 277 euros, ont déjà été accordés aux ménages à faibles revenus en 2022 pour les aider à payer les factures d'énergie de leur logement.
Pour les entreprises, le ministre de l'Economie a indiqué vouloir simplifier l'accès à des subventions pour celles qui ne bénéficient pas d'un tarif régulé ou préférentiel pour l'électricité et ont du mal à payer leurs factures énergétiques.
Également présente à Metz, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a demandé aux entreprises du secteur tertiaire de faire des économies d'énergie pour que les industries électro-intensives puissent continuer à fonctionner normalement.
Il faut « que les entreprises du tertiaire soient conscientes que les entreprises industrielles, aujourd'hui, font face à des augmentations des tarifs du gaz et de l'électricité qui sont massives et que, par leurs économies, elles peuvent permettre à ces entreprises de continuer à travailler », a déclaré la ministre.
« On peut agir sur la température des bureaux, on peut agir sur la ventilation des centres commerciaux », a-t-elle cité en exemple.
AFP 2022