Tous les voyants pour un développement massif de l’énergie solaire passent au vert les uns après les autres.
Le prix de l’électricité sur le marché de gros se maintient à des niveaux élevés et les événements récents (faible disponibilité du parc de production français et décision de l’Europe de ne plus dépendre à terme, des hydrocarbures russes) vont continuer à peser durablement sur ceux-ci.
Les énergies renouvelables et le solaire en particulier sont devenu extrêmement compétitifs. Les prix des modules photovoltaïques et des onduleurs qui ont enregistrée une hausse importante lié à la pénurie de composants électroniques et à un contexte inflationniste, devraient s’orienter à nouveau à la baisse vers la fin 2023.
Le parc photovoltaïque récent bénéficie de tarifs d’achat garanti, très inférieurs aux prix du marché. Les experts considèrent que ces différences représenteront en 2022, pour le solaire et l’éolien sous contrat, quelques 14 milliards d’euros de recette supplémentaire.
Le dernier reproche, qui pouvait être fait au solaire, à savoir que cette technique faisait appel majoritairement à des composants importés, vient d’être balayé par la Commission européenne qui prévoit que les trois-quarts des installations en 2030 devront être fabriquées en Europe.
Dès lors, les pouvoirs publics n’ont plus de raison de freiner le recours au solaire. Bien au contraire son développement massif contribuerait positivement au budget de l’Etat. Situation plutôt singulière dans un environnement économique contraint.
C’est tout le sens de l’urgence avec laquelle les pouvoirs publics comptent s’emparer du sujet avec l’examen d’un projet de loi visant a réduire les barrières administratives qui retardent la construction de centrales solaires ou éoliennes, dès le 11 juillet à l’Assemblée nationale.
Le Journal Du Dimanche dans son édition d’hier consacre une double page à l'énergie solaire. Le JDD dévoile, entre autre, un sondage à paraitre, réalisé par Harris Interactive pour l'Institut Choiseul, un think tank indépendant. Selon celui-ci, 91% des Français sont favorables au photovoltaïque, 65% à l’éolien et 55% au nucléaire. Ils sont même 81% à être favorables à l’installation de panneaux solaires sur leur propre toit.
Un sondage qui conforte la volonté affichée du gouvernement à quelques jours du premier tour des élections législatives.
Selon le JDD une loi d’urgence va être votée dès cet été pour simplifier les procédures et raccourcir les délais de délivrance des permis de construire pour les fermes solaires et d’identifier plus rapidement les terrains et les toits disponibles.
Bruno Le Maire, interrogé à le même sujet sur Europe 1, dimanche matin, a confirmé le vote de cette loi en juillet.