Après une année sans pour cause de Covid-19, le fonds de dotation Synergie Solaire renoue avec la tradition du grand dîner organisé chaque année autour des acteurs de la filière solaire en France. Ce sera le 25 novembre dans l’antre du très symbolique CESE (Conseil Economique Social et Environnemental) à Paris. Un événement très attendu. Une évidence au vu de la rapidité des inscriptions. Le point avec Hélène Demaegdt, la présidente de Synergie Solaire !
Plein Soleil : Votre dîner du 25 novembre, véritable rituel de la filière solaire du 25 novembre, affiche complet. Ce n’est pas vraiment une surprise ?
Hélène Demaegdt : Non vous avez raison. Ce qui est surprise en revanche est qu’il affichait complet en dix jours à peine après l’ouverture des inscriptions. Nous n’avions jamais vu une telle frénésie. Les 350 places ont trouvé preneurs à vitesse grand V. La joie de se retrouver est intense chez les acteurs de la filière solaire après ses deux ans de pandémie. L’envie est grande de partager ce moment de communion. Ce sera au CESE, un clin d’œil au débat sur le climat qui vient d’avoir lieu à Glasgow.
« Réorienter l’économie au service de l’homme et de la planète »
Plein Soleil : Il se passe toujours quelque chose lors de votre dîner. A quoi peut-on s’attendre cette année ?
Hélène Demaegdt : Nous avons invité deux jeunes activistes pour le climat, des smarts ingénieurs très constructifs sur cette thématique. Nous allons aborder avec eux, de façon interactive, ce sujet de fonds autour des valeurs de solidarité. Les gouvernements, mais aussi les entreprises et la société civile disposent d’un pouvoir de changement. Ces deux jeunes gens vont susciter le débat et élargir les horizons. Ils sont passionnés et passionnants.
Plein Soleil : Revenons à votre fonds de dotation Synergie Solaire. Quel sa véritable vocation ?
Hélène Demaegdt : Le premier focus, c’est l’accès à l’énergie propre dans un objectif de développement. C’est le fil conducteur qui relie toutes nos actions. L’idée est de réorienter l’économie au service de l’homme et de la planète au travers des projets innovants d’energy access. Nous oeuvrons dans 32 pays pour 70 ONG. Les 110 projets que nous avons développés impactent positivement la vie d’un million de personnes.
« Nous sommes dans la « global interdépendance » »
Plein Soleil : Avec une attention particulière pour les dispensaires ?
Hélène Demaegdt : En Afrique, seulement 28% des centres de santé sont électrifiés. Avec le Covid même s’il a été peu présent en Afrique, nous avons pu constater avec effroi la vulnérabilité de ces établissements. Nous faisons effectivement des efforts sur ce type de projets. Avec la pandémie, nous avons vu combien nous étions tous interdépendants, liés par la biodiversité, le climat. Nous sommes dans la « global interdépendance ». Electrifier les centres de santé en Afrique relève d’une priorité absolue pour l’humanité.
Plein Soleil : Votre dernier projet coup de cœur avec le soutien de Solar Plaza je crois ?
Hélène Demaegdt : Cette année, Solar Plaza a très gentiment honoré notre fonds de dotation. J’ai eu ainsi l’honneur de réaliser l’ouverture de la conférence Solar Plaza pour évoquer l’ensemble de nos actions dans le monde et notre mission. Par ailleurs, la fondation Solar Plaza nous soutient activement sur un projet au Bénin qui vous l’avez dit, représente notre dernier coup de cœur. Il s’agit de l’électrification d’un village lacustre sur pilotis via un kiosque installé dans la maison municipale recouverte de modules solaires sur son toit terrasse. C’est une coopérative de femmes qui gère l’approvisionnement en électricité verte pour les lampes solaires qui apportent la lumière dans les maisons. Une centaine de familles profite du dispositif. Des gens qui vivent au fil de l’eau et qui ont désormais une vie après la tombée de la nuit ! C’est cela Synergie Solaire.