Face à la flambée actuelle des prix de l’énergie, le Gouvernement a décidé de revaloriser de 100€ le montant du chèque énergie au bénéfice des consommateurs particuliers les plus précaires. A.N.O.D.E, (Association Nationale des Opérateurs Détaillants en Energie), qui avait appelé à plusieurs reprises à la revalorisation du chèque énergie, salue cette décision.
L’association A.N.O.D.E soutient la volonté du Gouvernement de préserver le pouvoir d’achat des Français ainsi que la compétitivité des entreprises. Elle demande que l’ensemble des fournisseurs soit associé à ces réflexions. Le Gouvernement doit également prendre en compte la situation très difficile des fournisseurs d’électricité et de gaz, qui ont déjà fortement contribué à l’effort national pendant la crise sanitaire.
Le Gouvernement dispose aujourd’hui de plusieurs marges de manœuvre
Une réduction de la fiscalité, qui représente environ 1/3 des factures, permettrait de contenir les hausses à venir pour la majorité des consommateurs. L’outil fiscal a été utilisé massivement par exemple en Espagne et en Italie. Il permettrait à l’Etat de faire bénéficier les consommateurs de la baisse de l’effort budgétaire pour le financement de la production d’énergie renouvelable liée à la hausse des prix, des recettes supplémentaires liées aux quotas de CO2 et des rentrées fiscales supplémentaires (TVA notamment). Pour l’électricité, une augmentation du plafond de l’ARENH permettrait d’effacer l’essentiel de la hausse au bénéfice de l’ensemble des consommateurs, particuliers comme entreprises. Cette évolution, prévue dans le Code de l’énergie, ferait bénéficier l’ensemble des consommateurs de la rente nucléaire plutôt que de laisser EDF en tirer seul le bénéfice.
Défavorable à tout lissage des tarifs de l’énergie
Une baisse temporaire des tarifs réseaux, qui représentent également environ 1/3 des factures, permettrait de limiter la hausse des factures d’énergie cet hiver en reportant une partie du coût sur les périodes suivantes. Les gestionnaires de réseaux sont des opérateurs en monopole, avec des revenus garantis par le régime régulé auquel ils sont soumis. Un lissage des tarifs réseaux ne ferait donc peser aucun risque de perte pour ces acteurs. L’A.N.O.D.E est défavorable à tout lissage des tarifs de l’énergie car il viendrait fausser les conditions sur le marché concurrentiel et fragiliserait encore davantage la situation des fournisseurs.