Nous reproduisons ci-dessous l'intervention de Sophie Mourlon, directrice de l'énergie au Ministère de la Transition écologique et solidaire, lors de la 4ème Université de l'autoconsommation photovoltaïque qui s'est tenu la semaine dernière à l'initiative d'Enerplan. Voici la première partie de son intervention. La suite sera publiée dans l'édition de demain.
« Bonjour à tous, merci à Daniel Bour président du syndicat Enerplan de m'avoir invité à parler ce matin.
Effectivement ça fait plaisir d'être dans une salle avec des vraies gens, mais je m'adresse également à tous ceux qui sont en ligne, on finit par s'habituer à cette configuration mixte en espérant que la mixité aille plutôt vers un peu plus de présence et d'interaction.
J’étais ravie en arrivant de pouvoir saluer un certain nombre de personnes, c'est quelque chose qu'on peut beaucoup moins faire évidemment dans les séminaires entièrement dématérialisés auxquels on a été habitué. Donc je suis ravie d'être ici avec vous et compte tenu de l'ouverture que vient de faire Daniel Bour peut-être avant de rentrer dans le sujet de l'autoconsommation qui va vous occupez proprement dit, je souhaiterais revenir sur quelques éléments qui ont été évoqués.
En commençant peut-être d'abord par les grandes perspectives et puis on reviendra sur le solaire en particulier. Vous savez, il y avait un certain nombre de publications et communications, que nous travaillons d'ores et déjà à préparer l'avenir, puisque l'énergie est un sujet sur lequel en plus très court terme et des pics de prix à très court terme sur les marchés spot, mais aussi de la vision à très long terme, puisque le développement de capacités de production et de réseaux s’envisage à échéance de plusieurs décennies et entre autres études et entre autre analyses, nous avons demandé à RTE de travailler sur des scénarios de mix électrique à long terme, au-delà de 2035 avec des perspectives à 2050, dans diverses hypothèses de scénarios.
L'objectif n'étant pas de choisir un scénario qu'on va choisir dans un an ou dans deux ans, pour le suivre tête baissée jusqu'en 2050, mais d'évaluer le champ des possibles est de prendre dans les prochaines années les décisions qui permettent de préparer l'avenir à horizon 2030, 2040 et de se laisser les options ouvertes nécessaires à l'horizon 2050.
Et bien ce que je peux vous dire, mais vous l'avez certainement vu puisque RTE a communiqué sur la phase intermédiaire de ses travaux juste avant l'été, c'est que dans tous les scénarios il y a beaucoup de solaire. Ça fait partie du mix quoi qu'il arrive, dans tous les scénarios qu'on envisage à l'horizon 2030, 2040, 2050, en termes de trajectoire et en termes de mix à long terme, le solaire a une place éminente à l'intérieur des mix.
Alors selon les cas, selon les choix de mix, des grandes installations, il y en a plus ou moins, on peut avoir des paniers différents entre le solaire sur toitures et les grandes centrales au sol, mais en tout état de cause il y a beaucoup de solaire. Donc c'est un sujet qui nous occupe, c'est un sujet sur lequel, et je remercie Daniel Bour de l’avoir salué, parce que les équipes ne sont pas toujours assez remerciées du temps qu'elles consacrent et je peux vous dire que l’on en consacre beaucoup, qu'elles n'économisent ni leur énergie, ni leurs heures pour faire avancer ces sujets, donc on va continuer à travailler sur l'encadrement réglementaire, sur les dispositifs de soutien pour permettre l'accélération du développement du solaire dans ses différentes composantes et, j'ai prévu le dire en clôture de mon propos mais je vais le dire maintenant, on compte vraiment sur la filière pour se saisir des dispositifs qu'on a mis en place.
Alors, oui, on voudrait toujours qu'il soit un peu plus comme si, un peu plus comme ça, un peu plus vers l'avant, un peu plus vers l'arrière, un peu plus gros, un peu moins rapide etc., mais je vais y revenir, vraiment ici et maintenant on a fait beaucoup de choses, on a des dispositifs qui ont été renégociés, qui vont rentrer en vigueur très prochainement, les dispositifs de soutien. Il faut que la filière s'en emparent pour faire de beaux projets, ça n'empêche pas de continuer à discuter sur le futur, mais il faut aussi saisir les opportunités ici et maintenant dans ce qu'elles sont, créer un espace de développement pour le solaire qui est encore renforcé par rapport à ce qu'on avait jusqu'à présent.
Moi je souhaite vraiment que ça donne des résultats. D'abord parce qu'on a besoin de développer et d'accélérer le développement du solaire et aussi pour conforter la perspective de la place du solaire à long terme, je pense que c'est important que la filière montre qu'on peut faire des beaux projets performant responsables économiques avec les dispositifs qu'on a mis en place. Voilà, donc je compte sur vous, je le redirai peut-être en conclusion mais ça me semblait être un point important ».