La ville de Courbevoie est entrée de plein pied dans la Transition Energétique. Après la signature d’un nouveau contrat de performance énergétique en fin d’année dernière, la ville s’est lancée sur un projet de financement un projet participatif de panneaux solaires. Les habitants de la ville, réunis en coopérative et soutenus par la municipalité auront la possibilité de financer l’achat et l’installation de panneaux solaires sur les toits de plusieurs bâtiments publics de la commune.
Sans volonté politique, la Transition énergétique demeure trop souvent vaine. A Courbevoie, la mairie a donc pris le taureau par les cornes. Aux manettes de cette vaste mutation éco citoyenne, la conseillère municipale Stéphanie Soares impulse le mouvement. Parmi les projets phares portée par la déléguée à la Transition énergétique de Courbevoie, la création d’une coopérative solaire qui permettra aux citoyens de la ville d’investir dans la pose de panneaux solaires sur les toitures des bâtiments publics municipaux.
Des habitants impliqués
Après moult concertations par visio conférences avec les citoyens et une étude co-financée par la région Ile-de-France pour déterminer la faisabilité du projet et quels bâtiments pourraient accueillir les panneaux solaires, la municipalité de Courbevoie est sur le point de déterminer le montage juridique du projet sur la part que prendra la municipalité, et celle prise par les habitants. Dans le scénario envisagé, les mises de départ des citoyens s’échelonneront de 50 à 100 euros. L’énergie produite par les panneaux solaires devrait servir à alimenter les bâtiments sur lesquels ils se trouvent. Au total, environ 500 kWc devraient être installés, dont 130 kWc pour la seule mairie. En cas de surplus, l’énergie sera utilisée pour d’autres bâtiments municipaux, avec une réflexion menée autour de l’autoconsommation collective.
Une logique « d’autoconsommation » pour une ville pilote sur la transition énergétique
« Nous sommes dans une logique d’autoconsommation. Ce qui compte, du moins dans un premier temps, n’est pas la rentabilité du projet mais sa dimension éco-responsable et que les citoyens soient associés à l’ensemble de la chaîne de décision. Je dois vous dire que ce projet a été très bien reçu. Nous sentons un intérêt et une sensibilité sur ces sujets. Sans oublier l’aspect pédagogique à développer dans les écoles », explique Stéphanie Soares.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du nouveau Contrat de performance énergétique (CPE) de la commune. Le précédent CPE, d’une durée de 7 ans, avait permis à la ville d’économiser 30% d’énergie. Si ce projet fonctionne et séduit les habitants, la municipalité a pour ambition à terme d’en développer d’autres, notamment dans le sens d’une mobilité plus durable afin de devenir « une ville pilote sur la transition énergétique », selon la conseillère municipale qui espère que les travaux pourront commencer d’ici à fin 2021.