Devenir le premier continent climatiquement neutre au monde d’ici à 2050 est le plus grand défi et la plus grande chance de notre temps. La Commission européenne a présenté le pacte vert pour l’Europe, un ensemble de mesures extrêmement ambitieuses qui devrait permettre aux citoyens et aux entreprises de l’UE de profiter d’une transition écologique durable. Ces mesures seront accompagnées d’une première feuille de route constituée d’une série de politiques clés, depuis la réduction ambitieuse des émissions aux investissements dans la recherche et l’innovation de pointe, afin de protéger l’environnement naturel de l’Europe.
Soutenu par des investissements dans les technologies vertes, les solutions durables et les nouvelles entreprises, le pacte vert pour l’Europe peut constituer une nouvelle stratégie de croissance pour l’UE. La participation et l’engagement du public et de toutes les parties intéressées sont indispensables à son succès.
Le « Green Deal » prévoit un investissement de 1000 milliards d’euros sur 10 ans, soit 100 milliards d’euros par an, à comparer à l’ensemble du budget européen qui s’établit aux alentours de 160 milliards par an. Ce fonds sera alimenté à hauteur de 40% par le budget de la Commission (qui consacrera donc le quart de ses ressources au climat) et par une taxe carbone aux frontières de l’Europe. Par ailleurs les Etats membres pourront déroger aux critères de Maastricht (plafonnement à 3% du déficit public) pour les investissements relevant de la transition énergétique.
La Commission a publié la feuille de route du Pacte, qui est caractériser par des délais très rapides de mise en œuvre (ce qui n’est pas une pratique habituelle de Bruxelles). En effet le texte doit être adopté dès le mois de mars et les principales modifications législatives entrer en vigueur sous 18 mois. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté les grande lignes du pacte vert pour l’Europe lord du forum économique de Davos (Photo)