Quelle a été la contribution de feu Jacques Chirac au développement de l’énergie solaire en France ? L’histoire se souviendra que c’est en 2006, au crépuscule de son dernier quinquennat, que le prix d’achat de l’électricité solaire photovoltaïque a été doublé passant de 15 à 30 ct€ et augmentée de 25 ct€ lorsque les capteurs étaient intégrés à l’architecture en toiture. Cette augmentation a eu un indéniable effet de levier, le solaire devenant alors très compétitif sur le marché de l’énergie avec la création de milliers d’emplois et d’entreprises d’installations dans l’Hexagone. Il a même enclenché un mouvement d’industrialisation de la filière avec essentiellement l’implantation ‘usines d’assemblages de modules.
A cette époque, en Allemagne, la « grande coalition » au pouvoir constitué des démocrates-chrétiens d’Angela Merkel et des sociaux-démocrates venait de décider de poursuivre un développement soutenu de l’énergie solaire. C’est cette attitude de l’exécutif allemand, alors même que les « verts » ne siégeaient plus au gouvernement, qui avait conduit Jacques Chirac et son premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin, à augmenter les tarifs d’achat à un niveau équivalent. Quatre ans auparavant, à Johannesburg, lors du quatrième sommet de la terre de l’ONU, Jacques Chirac avait lancé cette phrase demeurée à la postérité : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». En 2006, il joignait dont les actes à la parole en donnant un élan décisif à la filière solaire photovoltaïque française. Avant qu’un moratoire ne vienne, en 2010, mettre un frein à cette belle envolée…
Et pour la petite anecdote, le bureau d’études Tecsol a participé, il y a quelques années, à l’implantation d’installations solaires thermiques pour l’eau chaude sanitaire sur des établissements pour personnes en situation de handicap de la fondation Jacques Chirac en Corrèze. Et l’ancien président de donner l’exemple environnemental au sein de l’une des institutions qui lui tenait le plus à cœur : sa fondation.