C’est un Jean-François Carenco « sans filtre », fidèle à sa réputation qui s’est présenté devant les députés pour être entendu par la commission chargée d’évaluer le coût des énergies renouvelables.
Le président de la commission de régulation de l’énergie, s’est prononcé pour de très grandes centrales solaires qui permet de produire un kilowattheure moins cher que celui des installations solaires sur les maisons individuelles.
Dans le même esprit il s’est montré « circonspect » sur l’autoconsommation, avec une approche originale: l’inégalité des Français devant le gisement solaire et donc des taxes.
Extrait : « …à terme on ne peut pas continuer à avoir 75 % de nucléaire, ça n'existe pas, les Français ne le permettront pas, l'autorité de sûreté nucléaire ne le permettra pas. On passe d'un système où vous aviez une centaine de lieux de production (19 sites nucléaires, quelques grands barrages, quelques usines) à un système où il va y avoir des centaines de milliers, voire des millions de lieux de production.
Ça vous donne une idée du défi gigantesque et ça donne une idée aussi de la raison pour laquelle la CRE regarde avec beaucoup d'attention et de circonspection le sujet de l'autoconsommation. Ça nous est reproché et j'assume le fait que l'autoconsommation, c'est d'abord beaucoup de réseaux et que c'est une espèce d'inégalité territoriale. Comme déjà il fait beau dans le sud, en plus on ne paye pas les taxes sur l'électricité. Il n'y a pas de raison parce qu'il fait beau qu'on ne paye pas les taxes sur l'électricité. C'est le fond de ma pensée. »
Une position qui ne manquera pas de faire réagir et qui est en parfaite contradiction avec la vision de l’Europe et de nos principaux voisins européens (voir schéma ci-dessous)
En tout cas l’enregistrement de l’audition de Jean-François Carenco recèle énormément d’informations et mérite une écoute attentive. Celle-ci est facilitée, par la qualité des acteurs…