Comme tous les 31 janvier, depuis 14 ans, Olivier Ezratty dresse son bilan du CES de Las Vegas. Intelligence artificielle, auto connectée et autonome, TV 8K...
Voici, un survol rapide des grandes tendances de l’édition 2019 du CES par Alexandra Batlle de Tecsol
- Omniprésence de l’intelligence artificielle (marquée par la rivalisation entre Google Assistant et Amazon Alexa) notamment pour l’exploitation de données structurées diverses issues de capteurs. Elle se manifeste aussi dans les composants électroniques avec la vague du « edge AI » et le déport de traitements dans les objets connectés, dont l’un des bénéfices est de préserver un peu de notre vie privée. L’AI éthique et responsable, respectueuse de la vie privée des utilisateurs était aussi à l’ordre du jour avec la promesse du « privacy by design» (projet Solid de la start-up Inrupt, pour permettre le contrôle sélectif de ses données personnelles gérées dans des « pods »). Du côté de la connectique, des réseaux, des standards et de l’interopérabilité, le monde des objets connectés est toujours aussi complexe à suivre.
- Poursuite des investissements des équipementiers télécoms pour préparer les déploiements de la 5G et l’intérêt des constructeurs automobiles pour le sujet. Les déclinaisons V2X de la 5G permettent aux véhicules de communiquer entre eux ou avec des infrastructures. Ford a annoncé adopter la spécification C-V2X (Cellular Vehicle-to-Everything) du groupe de standardisation 3GPP pour ses véhicules. Les utilities continuent à s’intéresser de près aux objets et à la maisons connectés (smart metering, Zigbee, Z-Wave, réseaux M2M, 5G).
- L’émergence de quelques dizaines de startups exploitant une blockchain dans des domaines très variés. Cela dépasse maintenant le stade du signal faible. Olivier Ezratty y consacre une partie entière de son rapport avec la contribution de Dimitri Carbonnelle de Livosphere (p.310-318). On y lit que les wallets étaient très tendance au CES 2019, qu’une start-up française (Transchain) propose aux entreprises une solution BC pour gérer leur logistique et l’étend vers une solution BaaS (Blockchain-as-a-Service). Elle présentait au CES un cas d’usage sur la traçabilité alimentaire, sans doute l’application la plus populaire de la traçabilité. Idem pour Connecting Food (France) qui trace l’origine des aliments en intégrant dans sa BC des droits d’accès aux données plutôt que les données elles-mêmes. PiQube (2012, Inde, $500K) a développé une passerelle matérielle IoT-AI-BC. Sigmadots et Essence (Israël) proposent de sécuriser les flux de données IoT avec la BC.
- Pas encore grand-chose à dire sur la «Tech for good ». Cite une initiative solaire qui l’a marqué de ce point de vue, The Solar Cow de Yolk Electronics, Ntrient (Corée du Sud)
- Le CES n’est pas l’endroit où l’on trouve des sources d’énergie primaires, en particulier innovantes. L’électricité qui alimente les objets du plus petit au plus grand provient toujours des mêmes sources : le grid, le charbon (en Chine), le fuel, le nucléaire et de quelques sources renouvelables. Mêmes les petits panneaux PV qui pullulaient les années précédentes se faisaient rares cette année. Le Graal de ce secteur est de pouvoir stocker de l’énergie dans des réservoirs ou batteries ayant une meilleure densité énergétique que ls Lithium-Ion.
Le rapport complet d'Olivier (450 pages) est gratuit et téléchargeable en cliquant ici
Il est également disponible sur son site www.oezratty.net
Vous pouvez visualiser ci-dessous l’interview qu’Olivier a donné à François Sorel à l’occasion de la publication de son rapport, dans « De Quoi j’me mail » sur 01net