Avec la baisse des prix des modules photovoltaïques, l’électricité solaire devient de plus en plus compétitive. Il est désormais possible de consommer sa propre électricité, mais il est très difficile de la partager avec ses voisins.
Les techniques qui permettent cela existent, mais le cadre juridique ne l’autorise pas. Le régulateur de l’énergie (la CRE) considère même que cela pourrait conduire à un « communautarisme énergétique nuisible au maintien d’un service public de l’électricité » (sic)…
Bien sûr, il n’en est rien, comment peut-on empêcher les habitants de logements situés dans un même bâtiment de bénéficier de l’électricité gratuite fournie par la toiture de celui-ci ? Cela est encore plus crucial quand il s’agit de logements sociaux dont les habitants vivent en précarité énergétique et où le solaire pourrait réduire les factures annuelles de 100 à 150 euros par an.
Vouloir faire payer le transport et les taxes de l’électricité solaire au sein d’un même bâtiment, en parfaite contradiction avec la directive européenne sur les énergies renouvelables, n’a d’autre justification que de préserver les avantages de quelques-uns au détriment de tous, et en premier lieu des plus modestes.