A l’occasion de l’Université d’été de l’association e5T qui se déroulera à Sup de Co La Rochelle les 29 & 30 août, nous publions l’éditorial de la présidente Myriam Maestroni.
« Pourquoi ce thème ? Sans doute parce qu’au fil des 5 dernières années nous avons tous pu mesurer combien le « dérèglement climatique » s’était accéléré se transformant désormais en véritable urgence. Aux analyses scientifiques d’un petit groupe d’experts intergouvernementaux de haut vol -GIEC- est venu se superposer une série d’épisodes extrêmes et de plus en plus fréquents : ouragans, inondations, sécheresses, incendies, feux de forêts, pour ne citer que quelques-unes des manifestations qui n’épargnent plus aucune zone de la planète, de l’Europe à l’Asie, de l’Amérique à l’Afrique, sans oublier bien sur les pôles, dont la fonte des glaces vient encore surenchérir, en exponentiel, sur un bilan déjà lourd.
Malheureusement, le doute n’est plus permis. Le monde est confronté à la dure épreuve du réchauffement climatique. Après 2015 et 2016, l’année 2017 (sous l’effet du Niño) marque un nouveau record en devenant la plus chaude que la Terre n’ait jamais enregistrée. Déjà, d’ailleurs dès Janvier 2018 les tempêtes Carmen et Eleanor occasionnaient près de 200 millions d’euros de dégâts dans notre pays. Trente ans après la création du GIEC (en 1988), en novembre dernier 15.000 scientifiques de 184 pays s’unissaient pour lancer, un avertissement sous forme de déclaration publiée le 6 novembre 2017.
Il faut donc accélérer la transition énergétique c’est-à-dire réduire et éliminer les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, en sortant des énergies fossiles, en accélérant l’essor des énergies renouvelables et technologies associées (stockage…) et en réduisant nos consommations. Tous les secteurs sont concernés. Pour cela, nous devons mobiliser toute nos intelligences au service d’une grande question : Comment dans ces conditions, couvrir nos besoins énergétiques croissants ? Une question qui en entraîne bien d’autres auxquelles nous devons rechercher des réponses concrètes, claires et surtout pouvant être mises en œuvre au plus vite.
Cette année c’est autour de cette simple question : Transition énergétique : l’affaire de tous ? que nous avons choisi de nous mobiliser, car il est plus important que jamais de pouvoir juger combien, chacun a son rôle à jouer pour préserver notre planète. Le rôle des États est fondamental (réglementations, mesures incitatives, aides financières) mais ce sont les territoires (régions, collectivités, villes) qui mettent en place la démarche d’amélioration continue de la politique énergétique. Les entreprises, quels que soient leurs secteurs d’activité doivent favoriser l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Les universités, écoles, laboratoires et centres de recherches préparent et élaborent les nouvelles technologies pour accélérer la transition énergétique. Les associations de consommateurs, les ONG et, enfin, les citoyens devenus consomm’acteurs-producteurs d’énergie se positionnent comme de véritables relais d’informations, d’actions, et autant d’unités de défense des intérêts de l’humanité.
Tout compte : nos choix, nos comportements, notre engagement… et c’est sans doute la somme de toutes ces petites lumières déjà présentes ou à venir qui fabrique cet espoir d’un monde post-carbone au bout du tunnel. C’est fort de ces convictions que l’ensemble des membres d’E5t, plus engagés que jamais aux côtés de soutiens de plus en plus nombreux, et que je remercie, que nous vous donnons rendez-vous aux événements que nous organisons tout au long de cette année 2018 où nous aurons à cœur de démontrer que la transition énergétique est vraiment l’affaire de tous, partout dans le monde. »