Près de deux mois après le lancement du groupe de travail sur l’énergie solaire, Sébastien Lecornu a présenté jeudi soir les conclusions proposées par les élus locaux, les professionnels et les services de l’Etat impliqués dans le développement de la filière.
A cette occasion, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire a lancé la démarche « Place au soleil » pour mobiliser tous les acteurs pouvant contribuer au déploiement du photovoltaïque et du solaire thermique partout en France.
Parmi les avancées, on notera pêle-mêle :
La taille de l’autoconsommation collective. Les producteurs et consommateurs pourront se trouver dans un rayon d’un kilomètre (et non en aval d'un même transformateur).
La confirmation de l’exonération de la CSPE pour l’électricité autoconsommée
Maintien de l’exonération de la taxe foncière pour le domaine public équipé de panneaux solaires
Éligibilité du tiers investissement pour l’autoconsommation
Création d’un label « villes solaires »
Appels d’offres pluriannuels pour les DOM
...
Retrouvez toutes les mesures et les engagements « Place au soleil » dans le dossier de presse ci-dessous.
Deux mois après son lancement et au terme d’une vingtaine de réunions rassemblant tous les acteurs concernés, le groupe de travail ministériel sur l’énergie solaire s’est réuni ce jour en plénière au ministère de la Transition écologique et solidaire sous la direction de Sébastien LECORNU, pour rendre ses conclusions. Le Ministre a ainsi annoncé 40 mesures visant à libérer le potentiel de l’énergie solaire en France. Ce groupe de travail dédié au solaire avait été annoncé par M. Lecornu le 7 décembre 2017, faisant suite aux demandes répétées de la part d’ENERPLAN.
Lancé le 18 avril avec des ambitions importantes, le groupe de travail a tenu une partie de ses promesses : simplification des procédures d’urbanisme, mobilisation du foncier militaire et des géants de la grande distribution, augmentation des volumes des appels d’offres, augmentation de la prime à l'achat des chauffages et chauffe-eau solaires, déploiement des projets dans les départements et territoires d’Outre-Mer, etc. Les engagements sont nombreux et répondent en partie aux attentes de la filière.
L’enjeu des prochaines semaines sera de travailler à leur mise en œuvre effective. Pour Daniel Bour, président d’Enerplan : « La filière attendait ce groupe de travail depuis plusieurs années. Il faut saluer le volontarisme du Ministre qui a fixé un cap ambitieux pour accélérer le déploiement du solaire. Enerplan a fortement mobilisé ses équipes et ses membres pour apporter une contribution active à l’élaboration de ces mesures, dans un dialogue permanent et constructif avec les pouvoirs publics. Toutefois, le diable est souvent dans les détails, aussi nous serons vigilants à ce que cette ambition fixée par le ministre et unanimement partagée, soit bien concrétisée et mise en application aussi vite que possible ».
Toutefois, Enerplan fait part de sa déception et son incompréhension devant le blocage de l’évolution vers un guichet ouvert pour les toitures de 100 à 500 kWc, qui continueront d’être assujetties à un système d’appel d’offre centralisé par la Commission de Régulation de l’Energie. Ce système a fait la preuve de son inefficacité en raison de ses lourdeurs excessives : d’une part, il fait porter aux professionnels des surcouts de développement disproportionnés ; d’autre part, il est inadapté pour des projets de petite taille dont le chiffre d’affaire annuel est de 8 000 à 40 000 euros par an. Dans la grande majorité des cas, les projets se situant dans cette gamme de puissance sont des hangars agricoles, qui sont donc les premières victimes de cette politique d’appels d’offres. Ce segment, qui devrait être très dynamique, demeure atone avec moins de 5% des capacités raccordées en moyenne depuis 5 ans, alors qu’il représentait 22% en 2012.
Pour Daniel Bour, « le maintien du système d’appels d’offres sur des projets de cette dimension n’a aucune justification économique et va continuer de freiner le déploiement de toitures solaires dans les territoires. Il est dommage qu’une certaine administration ait manifestement voulu bloquer le passage à un guichet, au mépris de l’orientation politique donnée par le gouvernement. Nous continuerons donc de travailler en lien avec le ministère pour tenter d’améliorer le système actuel, qui ne donne pas satisfaction ».
Sous ce titre le CLER a publié le communiqué de presse ci-dessous, suite à la publication par le gouvernement du projet « Place au soleil »
« Plus de 300 acteurs de terrain (élu.e.s, associations et entreprises) ont demandé le 6 juin 2018 à l’Etat, dans une tribune parue dans le journal Le monde, des mesures structurantes pour massifier l’énergie solaire : une régionalisation des tarifs d’achat et des procédures d’appels d’offres, ainsi que le relèvement du seuil de ces derniers à 500 kWc (contre 100 actuellement pour le photovoltaïque) qui éviterait aux projets de taille moyenne des procédures trop lourdes.
Ces demandes n’ont pas été entendues par le gouvernement qui a présenté aujourd’hui un plan solaire en forme d’opération de communication pour quelques grands groupes, mais qui laisse de côté les acteurs des territoires que sont les collectivités, les PME et les collectifs citoyens. Pour les signataires de cette tribune initiée par le CLER – Réseau pour la transition énergétique, l’avenir de l’énergie solaire dépendra pourtant de notre capacité à développer les projets de toutes les gammes de puissance de façon harmonieuse partout en France.
Pour Marc JEDLICZKA, Vice-président du CLER – Réseau pour la transition énergétique et Directeur de l’association Hespul :
« Le gouvernement a rendu une copie hors sujet. Le photovoltaïque ne peut être cantonné aux toits des supermarchés ou aux terrains militaires. Il est encore temps, avec la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) à venir, de lever réellement les verrous pour créer de la valeur dans les territoires en facilitant les projets portés par les acteurs locaux.
Pour vraiment développer l’énergie solaire en France, il faut permettre aux porteurs de projets du Nord de la France de décrocher ces appels d’offres actuellement accordés quasi-exclusivement aux régions les plus au Sud. Seul un système de modulation régionale peut rééquilibrer cette discrimination territoriale, comme de nombreux élu.e.s de métropoles, villes et régions l’ont bien compris. »
Le monde bouge, le temps s'accélère à un rythme effréné. Les vérités d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui. L'énergie solaire n'échappe pas à la règle. Le solaire, ce n'est pas que maintenant, c'est tout le temps. Et c'est notamment le 5 juillet prochain au FIAP Jean Monet à Paris avec le séminaire organisé par Tecsol autour d'un aréopage des meilleurs experts du secteur sur le thème : « Autoconsommation, stockage et mobilité électrique : la nouvelle équation solaire ».
Cette conférence/formation se déroule dans un contexte particulier. Elle se tiendra en effet une semaine, jour pour jour, après les conclusions du groupe de travail solaire du secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu qui seront délivrées jeudi prochain en fin d'après-midi. Ce rendez-vous du 5 juillet sera donc l'occasion d'un décryptage de cette actualité solaire aussi foisonnante qu'absconse.
Après un préambule d'André Joffre, la matinée sera consacrée à l'autoconsommation individuelle et collective par Jean-Yves Quinette. Peut-elle se concevoir avec ou sans stockage ? Le stockage, virtuel ou physique ? Quels REX, quelles tendances, quelles évolutions ? Autant de question auxquelles, Nicolas Ott, directeur du développement BCM Energy, Justine Bain-Thouverez, avocate cabinet LLC& Associés, Sylvie Perrin, avocate cabinet De Gaulle Fleurance et Associés, fondatrice de La Plateforme Verte, think tank centré sur la finance de la transition énergétique, Geneviève Bubel, EWZ - régie énergie de Zurich, Christophe Bourgueil, Eaton ou Barthélémy Rouer, CEO de WPO, sauront apporter des réponses argumentées et faire phosphorer le débat. Enfin, David Arnaud de Tesla, présentera les retours d’expérience dans le monde pour les batteries stationnaires ainsi que la vision de futur du constructeur de voitures électriques (solaire, stockage et automobile)
Juste après le café, tour d'horizon réglementaire avec des précisions sur les dernières nouveautés issues du groupe de travail ministériel sur le solaire. Olivier David, sous-directeur du système électrique et des énergies renouvelables, DGEC, Ministère de la Transition écologique et solidaire, apportera son éclairage sur les dernières réglementations qui touchent l'énergie solaire.
L'après-midi sera ensuite davantage centré sur l'électromobilité avec là encore un panel d'experts de grande qualité : Didier Lafaille, chef du département technique, Commission de Régulation de l'Energie, Yannick Perez, professeur associé d'économie, CentraleSupelec, Yasmine Assef, experte en services énergétiques, Renault, Frédéric Letty, expert « smart grids » Enedis et Edouard Céreuil, responsable du service énergies, Morbihan Energies pour un REX sur le recours à des bornes de recharge électrique couplées à des ombrières PV. L'autoconsommation en itinérance sera abordée par Christophe Courtois, Président de Sunchain et Pascal Richard, Président d'AURA Digital Solaire avant un tour d'Europe des mobilités électriques signé Philippe Vangeel, AVERE - The European Association for Electromobility.
Pour clôturer ce riche programme, la parole sera donnée à Wolfgang Palz, Chair World Council Renewable Energies, auteur de l'ouvrage « Le Triomphe du Soleil, l'Energie de ce nouveau Siècle ». Personnage incontournable de l'énergie solaire en Europe, Wolfgang Palz, se lancera dans un exercice de prospective susceptible de bousculer nos certitudes. Aussi vrai que le solaire, ce n'est pas que maintenant, c'est tout le temps.
Pensez à vous inscrire avant vendredi 29 juin date de clôture des inscriptions en cliquant ici. Il reste encore quelques places. Un rendez-vous à ne pas manquer !
L'entreprise ecovolta construit dans le canton de Schwyz en Suisse une unité de fabrication de batteries lithium-ion entièrement automatisée d'une capacité annuelle de 200 MWh. Après son inauguration en septembre 2018, cette unité fera partie des plus grandes de ce type en Europe. Le principe de construction utilisé pour les blocs de batteries ecovolta permet la production en série d'accumulateurs à batteries pour courant fort et qui ne nécessitent pas de refroidissement actif. ecovolta est une filiale de l'entreprise suisse ecocoach AG qui fournit des systèmes d'automatisation avancés pour les bâtiments.
Recherche et développement avec laboratoire de tests et banc d'essai pour moteurs
En plus de la production de batteries, un département de recherche et développement pour les applications de batteries axées sur l'électromobilité s'est installé sur le site de Schwyz. Pour ce faire, ecovolta a conjugué les compétences en développement de différentes entreprises en Suisse et en Italie. « Les collaborateurs de notre équipe R&D développent depuis plus de 15 ans des solutions consacrées aux batteries, à l'électronique et à la propulsion. À proximité directe de la production, ils testent des systèmes de batteries et construisent des prototypes de moteur complets avec l'électronique de puissance. Le banc d'essai pour moteurs permet de mesurer ensuite les couples, les courbes de charge et les pointes de courant », explique Paul Hauser, CTO chez ecovolta.
Le laboratoire des batteries qui appartient au département R&D peut entre autres contrôler et documenter le nombre de cycles des accumulateurs, les processus de vieillissement, les conséquences des courts-circuits et de la destruction mécanique. Un bunker d'essai permet si nécessaire d'effectuer des tests particulièrement sécurisés. ecovolta occupe une surface totale d'environ 7 500 m2 pour sa production et son département de recherche et développement.
Agencement flexible des cellules malgré l'automatisation
Le principe de construction utilisé par ecovolta permet la fabrication en série de batteries de forme carrée et ronde suivant un processus entièrement automatisé. À des niveaux de tension de 12 - 600 volts, il est possible d'obtenir des capacités de 10 Wh à plusieurs centaines de kilowatts-heures. La densité d'énergie atteint 480 Wh par litre. Associées au système de gestion de batterie (BMS) aussi développé par ecovolta, les batteries sans refroidissement peuvent être déchargées à 8C et chargées à 2C. Les systèmes de batterie produits selon le principe de construction d'ecovolta et qui sont équipés du BMS ecovolta sont déjà utilisés pour des applications d'électromobilité et dans l'agriculture.
«Monsieur le Ministre il faut libérer l'énergie solaire !» Les professionnels attendent beaucoup de l’annonce du ministre @SebLecornu prévue jeudi 28, en particulier pour l’autoconsommation collective tuée dans l’œuf par une délibération de la @CRE_energiehttps://t.co/mIqHRjQCLLpic.twitter.com/I4f6tI1POn
Pour @bertrandpiccard, « les investissements dans les énergies fossiles vont devenir des actifs pourris ». Le célèbre explorateur Bertrand Piccard veut proposer 1000 solutions pour aider à atteindre des objectifs environnementaux ambitieux. https://t.co/8pSTztcMOf via @lechopic.twitter.com/2Kxbyv09dV
Le marché de la prod électrique connaît, depuis 10 ans en Europe, des bouleversements. Les énergéticiens doivent revoir leur périmètre. Des prix bas, la panne de croissance du nucléaire, l’essor des énergies vertes et les nouvelles technos y contribuent. https://t.co/9CXAFFhamJpic.twitter.com/yzJE7H7N8R
Les États membres de l'Union européenne ont validé, mercredi 27 juin au matin, à la quasi-unanimité, l'accord intervenu entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission européenne sur la directive relative aux énergies renouvelables qui vise à définir les objectifs de l'Union Européenne, dans ce domaine, pour 2030. Ce relèvement était porté depuis plusieurs mois par la France, au niveau bilatéral et au Conseil des ministres de l'énergie du 11 juin. La France se réjouit de l'adoption d'un texte qui relève l'ambition de l'Union européenne en matière de développement des énergies renouvelables dans le secteur de l'énergie, du chauffage et du refroidissement et des transports, tout en limitant l'usage des biocarburants pouvant avoir des effets sur la déforestation. Cet accord doit maintenant être adopté par le Parlement européen afin de pouvoir être finalisé.
Une hausse de l'objectif de développement des énergies renouvelables en 2030
L'accord permet de fixer un objectif contraignant au niveau de l'Union européenne de 32% d'énergies renouvelables en 2030, nettement supérieur à celui de 27%, adopté en 2014. Cet objectif pourra être en outre revu à la hausse dès 2023. L'Europe s'engage ainsi résolument dans la transition énergétique et le remplacement des énergies fossiles par les énergies renouvelables. Cet objectif devra être atteint collectivement par les États membres au moyen d'objectifs nationaux en tenant compte des obligations découlant de l'Accord de Paris. La France souhaite que le futur règlement sur la gouvernance de l'Union de l'énergie garantisse que les États membres développent de façon croissante, régulière et rapide les énergies renouvelables. Ainsi, le développement des énergies renouvelables se fera sans attendre, donnant de la lisibilité à ces filières d'avenir, et permettant ainsi de créer de nombreux emplois, chaque année.
L'industrie solaire française fait de la résistance. Dans un contexte hyper concurrentiel l'union fait la force. Alors que la société SNA à Tourouvre-au-Perche dans l'Orne, plombée par son activité de pressage de CD et DVD, a été placée au printemps dernier en liquidation judiciaire, sa branche solaire SNCASOLAR, tirait quant à elle plutôt bien son épingle du jeu sur le marché du solaire photovoltaïque. Cette activité solaire a été reprise moyennant la modique somme de 20.000€ par la société VMH Energies, un acteur incontournable dans la fabrication française de solutions photovoltaïques standard et sur mesure doté d'une capacité de production de 40 MW à Châtellerault. Avec en sus les 20 MW de SNCASOLAR, VMH Energie passe donc désormais à 60 MW de capacité. Au-delà des MW supplémentaires, ce sont la complémentarité et la synergie nées de cette reprise qui font sens.
VME Energies vient par ce rachat d'étoffer sa gamme de produits avec la tuile Megaslate intégrée dans la fameuse liste verte de l'AQC et avec les panneaux bi-verres standard et sur mesure. « En tant qu'indépendant privé, nous avons pour ambition de reprendre position sur le marché français avec des atouts reconnus de qualité et de fiabilité avec des produits dotés d'ATEC et présents sur la liste de l'AQC tels que la tuile Megaslate. Etre en capacité d'alimenter le marché français, c'est justement mettre en avant cette valeur ajoutée. Nous avons d'ailleurs de très bons retours sur ces marqueurs de qualité et initions déjà de très beaux chantiers notamment en autoconsommation. Il est clair que nous n'allons pas chasser sur les terres des industriels chinois, mais nous ciblons plutôt les projets d'énergies citoyennes soutenus par exemple par Enercoop plus enclins à aller vers du produit français. Il est à noter que nous livrons rapidement nos modules. Pour toujours plus de services » précises Christophe Coeuru, directeur commercial VMH Energies.
Le monde bouge, le temps s'accélère à un rythme effréné. Les vérités d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui. L'énergie solaire n'échappe pas à la règle. Le solaire, ce n'est pas que maintenant, c'est tout le temps. Et c'est notamment le 5 juillet prochain au FIAP Jean Monet à Paris avec le séminaire organisé par Tecsol autour d'un aréopage des meilleurs experts du secteur sur le thème : « Autoconsommation, stockage et mobilité électrique : la nouvelle équation solaire ».
Cette conférence/formation se déroule dans un contexte particulier. Elle se tiendra en effet une semaine, jour pour jour, après les conclusions du groupe de travail solaire du secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu qui seront délivrées jeudi prochain en fin d'après-midi. Ce rendez-vous du 5 juillet sera donc l'occasion d'un décryptage de cette actualité solaire aussi foisonnante qu'absconse.
Après un préambule d'André Joffre, la matinée sera consacrée à l'autoconsommation individuelle et collective par Jean-Yves Quinette. Peut-elle se concevoir avec ou sans stockage ? Le stockage, virtuel ou physique ? Quels REX, quelles tendances, quelles évolutions ? Autant de question auxquelles, Nicolas Ott, directeur du développement BCM Energy, Justine Bain-Thouverez, avocate cabinet LLC& Associés, Sylvie Perrin, avocate cabinet De Gaulle Fleurance et Associés, fondatrice de La Plateforme Verte, think tank centré sur la finance de la transition énergétique, Geneviève Bubel, EWZ - régie énergie de Zurich, Christophe Bourgueil, Eaton ou Barthélémy Rouer, CEO de WPO, sauront apporter des réponses argumentées et faire phosphorer le débat. Enfin, David Arnaud de Tesla, présentera les retours d’expérience dans le monde pour les batteries stationnaires ainsi que la vision de futur du constructeur de voitures électriques (solaire, stockage et automobile)
Juste après le café, tour d'horizon réglementaire avec des précisions sur les dernières nouveautés issues du groupe de travail ministériel sur le solaire. Olivier David, sous-directeur du système électrique et des énergies renouvelables, DGEC, Ministère de la Transition écologique et solidaire, apportera son éclairage sur les dernières réglementations qui touchent l'énergie solaire.
L'après-midi sera ensuite davantage centré sur l'électromobilité avec là encore un panel d'experts de grande qualité : Didier Lafaille, chef du département technique, Commission de Régulation de l'Energie, Yannick Perez, professeur associé d'économie, CentraleSupelec, Yasmine Assef, experte en services énergétiques, Renault, Frédéric Letty, expert « smart grids » Enedis et Edouard Céreuil, responsable du service énergies, Morbihan Energies pour un REX sur le recours à des bornes de recharge électrique couplées à des ombrières PV. L'autoconsommation en itinérance sera abordée par Christophe Courtois, Président de Sunchain et Pascal Richard, Président d'AURA Digital Solaire avant un tour d'Europe des mobilités électriques signé Philippe Vangeel, AVERE - The European Association for Electromobility.
Pour clôturer ce riche programme, la parole sera donnée à Wolfgang Palz, Chair World Council Renewable Energies, auteur de l'ouvrage « Le Triomphe du Soleil, l'Energie de ce nouveau Siècle ». Personnage incontournable de l'énergie solaire en Europe, Wolfgang Palz, se lancera dans un exercice de prospective susceptible de bousculer nos certitudes. Aussi vrai que le solaire, ce n'est pas que maintenant, c'est tout le temps.
Pensez à vous inscrire avant vendredi 29 juin date de clôture des inscriptions en cliquant ici. Il reste encore quelques places. Un rendez-vous à ne pas manquer !
Suite à un appel d'offres de PVCycle, l'éco-organisme agréé par les pouvoirs publics pour la gestion des panneaux photovoltaïques usagés, l'entreprise lauréate Triade Electronique (Véolia) a mis en place à Rousset dans les Bouches-du-Rhône, une unité industrielles exclusivement dédiée au recyclage des modules PV cristallins. Une première mondiale qui permet désormais de faire monter le taux de recyclabilité d'un panneau PV à 95%. Pour un solaire toujours plus respectueux de l'environnement !
Le bashing anti énergie renouvelable bât son plein sous l'impulsion des lobbys. Le solaire ne serait pas si propre que cela car difficile à recycler. Argument fallacieux s'il en est et le nouveau site de Triade Electronique situé au pied de la Sainte-Victoire, non loin d'Aix en Provence, tombe à point nommé pour clouer le bec à tous les sceptiques et les contempteurs des technologies solaires. Et ils sont nombreux.
Un modèle unique réplicable pour valoriser le recyclage dans le monde entier
Depuis des années, l'éco-organisme PVCycle organise et prépare sur le plan européen le recyclage des panneaux solaires de type cristallin. Pour l'heure, les volumes demeurent limités. L'installation de masse des modules n'a commencé qu'après 2006 en France et la durée de vie des panneaux - 20 ans et plus - fait que les gros des gisements à recycler n'arriveront sur le marché que dans huit à dix ans. Mais PVCycle n'est pas du genre à insulter l'avenir. Anticiper est même sa raison d'être. « Avec les contributions des metteurs en marché, nous avons lancé un appel d'offres auprès des acteurs industriels pour mettre d'ores et déjà en branle une filière de recyclage performante. Trade Electronique a remporté le marché et a développé pour nous un process multi breveté capable de relever le défi d'un recyclage efficient. Un modèle unique strictement dédié au photovoltaïque ! Ici c'est du high value, pas du low cost, quitte à payer plus cher. Aujourd'hui, le site tourne déjà avec les 600 tonnes de stocks que nous avons constituées, essentiellement issues de la casse, des dysfonctionnements, de l'obsolescence, des mauvaises séries et même d'une saisie des douanes » précise Nicolas Defrenne, directeur général de PV Cycle. Trade Electronique détient donc ce marché pour trois ans avec PVCycle (2017-2020). L'entreprise a intégré cette nouvelle activité sur son site de Rousset en adaptant l'outil aux produits entrants. « Nous avons travaillé sur un benchmark au nouveau mondial pour innover et proposer un process capable de réaliser un traitement en intégralité des panneaux cristallin au plus proche des futurs gisements français dans le sud-est de la France. Nous avons aussi axé nos efforts sur la réplicabilité du process pour faire du local content sur toute la planète dans un contexte de croissance future des volumes mondiaux de capteurs à recycler » souligne Gilles Carsuzaa, directeur général de Triade Electronique qui annonce un investissement total de 1,2 millions d'euros pour ce dispositif. Un futur marché très florissant !
Découper, battre, broyer, séparer
Mais à quoi ressemble donc cette machine italienne capable de transformer un panneau PV en une multitude de sacs de matières recyclées valorisables à 95 % sur le marché ? Sur le parking de l'entrepôt qui accueille l'outil révolutionnaire, des piles de modules en entente de recyclage se confondent avec la pierre gris-blanchâtre de la montagne Sainte-Victoire. Au sein de l'entrepôt, d'autres capteurs attendent eux-aussi de finir en paillettes de plastique, en miettes de métaux et de verre et en poussière de silicium. Première action de l'équipe en place, ôter la boîte de jonction et les câbles qui y sont rattachés puis poser le module sur la machine automatique à décadrer. Trois ventouses collées poussent fort sur le verre et assurent le décadrage. L'aluminium est ainsi récupéré pour partir chez des fondeurs. Les câbles sont dirigés vers une autre usine du groupe Véolia à Castelnau le Lez à côté de Montpellier pour être recyclés. Les plastiques chromés des boîtes de jonction sont pour leur part irrécupérable et partent à l'incinération. Les panneaux décadrés sont ensuite disposés dans un grand panier où le bras motorisé d'un robot va venir les alpaguer un à un pour les disposer sur un tapis roulant. Ils sont ensuite avaler par l'outil industriel qui se déploie tout du long sur une vingtaine de mètres. Au sein des entrailles de ce concentré de technologie, les composants des modules vont être battus, broyés puis séparés. Dès l'entrée dans la machine, les modules sont découpés en tablettes de dix centimètres sur dix par un gros massicot afin d'éviter de bourrer les broyeurs. Puis les étapes se succèdent pour séparer le silicium du plastique, pour récupérer les métaux de la petite connectique (argent, cuivre étamé) et le verre le plus pur possible. Les composants passent sur des tapis vibreurs à air qui voient s'envoler les matières légères vers des roues à aube pour être récupérées alors que les matières plus lourdes demeurent scotchées au tapis. Tout au long du parcours des tapis de la machine, des dégueuloirs crachent dans des grands sacs en fibres, là du verre brisé, là des métaux en morceaux, là du silicium en poudre, là du plastique en confettis…
200 à 300 euros la tonne
Ce process innovant de recyclage du PV cristallin qui demande une maintenance assez poussée élabore de nouveaux de nouveaux standards d'efficacité en la matière. Avant, entre l'alu, le verre et un peu de métaux, le taux de recyclage atteignait 80% sans trop de difficultés. Aujourd'hui, grâce à cette nouvelle technologie, le taux frise les 95% et qui plus est avec une grande pureté des verres et des composants extraits. Pour être précis, environ 92% de la matière est recyclé et 3% des plastiques sont valorisés de manière énergétique en comburant par incinération avec récupération de chaleur. Le silicium, extrait en très faible volume est pur à 70% et part dans un laboratoire en R&D pour valider sa capacité à être recyclé dans un nouveau process industriel. « Nous vendons la matière entre 200 et 300 euros la tonne, la plus forte part de la valeur étant dans le cuivre extrait. Aujourd'hui, nous pouvons traiter un panneau à la minute. Notre capacité est de 1200 tonnes à traiter par an et par équipe de trois personnes. Nous nous attendons à des augmentations annuelles de 30 à 40% des volumes. Dans trois ans, nous tournerons avec trois équipes, des personnels issus de l'insertion » déclare Frédéric Ivars, le directeur technique d'exploitation. A terme, dans huit à dix ans, les experts attendent jusqu'à 55 000 tonnes de modules PV à recycler chaque année. Véolia s'est d'ores et déjà positionnée pour glaner une belle part de marché sur ces gisements en devenir avec ce site unique de Rousset qui sera inauguré le 5 juillet prochain.
L'action de PV Cycle, entre collectes des modules et des contributions
PV Cycle gère les points de collecte au nombre de 213 en France. Au-delà des 40 panneaux, PVCycle vient récupérer les panneaux sur site. PVCycle collecte aussi les contributions des metteurs en marché et travaille aussi à la mise en conformité légale de ces mêmes metteurs en marché. Pour une filière toujours plus respectueuse de l'environnement.