La rentrée de la filière solaire est placée sous le signe de l'autoconsommation photovoltaïque. Le 30 août dernier, Enerplan organisait une conférence sur le sujet dans les locaux de la CCI Occitanie de Toulouse. Avec plus de deux cents participants, cette conférence au titre évocateur : « Produire, consommer et partager son électricité solaire » a été un véritable succès. Les inscriptions avaient même été suspendues quelques jours avant la daté prévue tant la demande était forte. Question de sécurité et de jauge de salle !
L'intérêt provoqué par cette conférence ne doit rien au hasard alors que le développement de l'énergie solaire en France est véritablement à un tournant de son histoire. Un peu plus de dix ans après la mise en place des tarifs d'achat, et alors que les appels d'offres actuels n'offrent pas toutes les garanties à son épanouissement, l'énergie solaire s'est trouvé un nouveau levier de croissance presque sans limite : l'autoconsommation photovoltaïque.
Pour cette conférence, Enerplan avait réuni un aréopage d'experts afin de dresser un panorama de l'autoconsommation à la fois individuelle et collective, entre états des lieux, nouveau cadre législatif et réglementaire, retours d'expériences et évolutions à venir.
Le gestionnaire de réseau Enedis était également de la partie à travers la présence de Léonard Dordolo, directeur territorial Haute-Garonne qui a confirmé la percée de l'autoconsommation France, chiffres à l'appui. L'autoconsommation représente ainsi dans l'Hexagone plus de la moitié des raccordements PV au 1er semestre 2017 (+ de 5 000 installations). La balance est en cours. L'autoconsommation va prendre le leadership. Enedis s'est affirmé en tant que facilitateur et accompagnateur du processus. Avant que Richard Loyen, délégué général d'Enerplan, ne se lance dans de la prospective, nécessairement un brin politique, sur le développement à venir de l'autoconsommation solaire. Le syndicat des professionnels du solaire qui vient d'étoffer ses effectifs se positionne en première ligne dans la sphère d'influence des promoteurs de l'autoconsommation solaire
La suite de la conférence a donné lieu à des présentations de retours d'expériences, là avec un projet d'ombrières pour un supermarché de l'Hérault porté par ApexEnergies, ici avec un EHPAD présenté par le groupe Quadran ou encore là avec une solution d'autoconsommation couplée avec de la mobilité électrique. André Joffre, PDG de Tecsol et président du pôle de compétitivité DERBI, a, quant à lui, présenté un projet d'autoconsommation collective orchestré par une blockchain solaire (SunChain) dans les Pyrénées-Orientales. « Le digital est en train de révolutionner nos métiers. Savez-vous qu'il est déjà possible de stocker de l'énergie dans le cloud et la réutiliser en fonction des besoins? » Une nouveauté technologique qui a interpellé Agnès Langevine (photo), vice-présidente de la Région Occitanie en charge de la transition écologique et énergétique qui a clôturé cette conférence. Elle a réitéré l'ambition politique de faire de l'Occitanie la première région européenne à énergie positive. Une chose est sûre, cela ne se fera pas sans l'autoconsommation photovoltaïque.
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août 2017
31 août 2017
Martinique : razzia de Systeko sur l’AO autoconsommation solaire
Les résultats du premier appel d'offres national dédié à l'autoconsommation dans les Zones Non Interconnectées à un réseau d'électricité continental (ZNI), notamment les régions Ultramarines,ont été publiées le 10 aout 2017. Systeko, le spécialiste des systèmes solaires intelligents, est le lauréat qui cumule la plus grande puissance de projets.
Grâce au travail des équipes Systeko sur le terrain, à son expertise et son offre clé en main, la start-up Martiniquaise, parvient à affirmer son statut de leader. Elle a remporté 23% des projets sélectionnés pour une puissance totale de 2,8 MW. Parmi les clients de Systeko, on compte des entreprises et des particuliers qui souhaitent maîtriser leurs dépenses énergétiques sur le long terme. Le solaire en autoconsommation permet en effet de garantir un prix d'électricité pour 25 ans.
La production d'énergie électrique en Martinique reste encore très majoritairement dépendante de l'importation de fuel lourd. Le coût de cette énergie provenant du pétrole ne cesse d'augmenter et son impact écologique aussi. Systeko propose une alternative écologiquement responsable avec la captation et la maîtrise d'une énergie proche et infinie, celle du soleil. Les Antilles et la Guyane lui donnent raison, son offre d'autoconsommation modulable étant particulièrement au niveau local.
Le journal Le Parisien s’intéresse à la route solaire de Boulogne-Billancourt
A défaut de faire l'unanimité au sein des professionnels de la filière solaire, la route solaire Wattway développée par la société Colas aimerait déjà être prophète en son pays. Colas dont le siège se situe à Boulogne-Billancourt teste donc depuis six mois sa solution de route solaire sur 100 m² devant la piscine boulonnaise. Et le journal Le Parisien d'évoquer de jolis résultats. « La route solaire mise en service depuis février devant la piscine de Boulogne-Billancourt a déjà produit la quantité d'électricité pouvant faire rouler un véhicule électrique sur une distance de 14 800 km. Les performances du dispositif énergétique inventé par Colas éclairent un panneau lumineux installé devant l'entrée du complexe nautique municipal. Fin juillet, les cellules photovoltaïques incrustées dans le revêtement posé sur la chaussée ont permis de cumuler plus de 2 315 kWh » indique Le Parisien.
Pour les contempteurs de la solution Wattway ces performances sont jugées modestes rapportées au coût très élevé de l'installation. Le territoire Grand Paris Seine Ouest (GPSO) a en effet investi 300 000 € hors taxes pour l'expérimentation devant la piscine de Boulogne-Billancourt. Pour l'heure, GPSO soutient cette expérience scientifique. Wattway devrait ainsi être implantée à Issy, dans le quartier du Fort. « Le déploiement progressif sur des routes de France et dans d'autres pays contribuera à alléger la facture » conclut Le Parisien.
Cinquième session de la « Think Smartgrids Academy » à Toulouse le 19 octobre prochain
L'association THINK SMARTGRIDS, en collaboration avec l'interpole SmartGrids French Cluster et le pôle de compétitivité DERBI, organise la 5ème session de la « Think Smartgrids Academy ». Cette journée se tiendra le 19 Octobre 2017, à Toulouse centre, dans un lieu porteur d'innovations « Le Village by CA ».
Sur un format d'une journée, l'objectif est de proposer des sessions de sensibilisation technique aux projets Smartgrids, animées par des experts et des praticiens du domaine, et destinées aux acteurs territoriaux, aux industriels et entreprises innovantes souhaitant proposer leurs solutions ou appréhender la nature et les acteurs de ces projets. Coût de cette journée : 295€ HT par participant (éligible aux budgets « formation »)
MTN et Fenix International lancent l'énergie solaire hors-réseau en Zambie
MTN, la plus grande société de télécommunications d'Afrique, étend son partenariat avec la société de services énergétiques et financiers Fenix International pour lancer des systèmes solaires à domicile payants en Zambie. L'ambassade de Suède en Zambie engagera près de 3 millions de dollars (24 750 000 SEK) dans Fenix en Zambie d'ici 2020, auxquels s'ajoutent 750 000 $ supplémentaires fournis par USAID.
Le lancement en Zambie représente la première étape de l'expansion de Fenix en Afrique avec son produit phare, ReadyPay Power, qui permet aux clients hors-réseau d'avoir accès à une énergie solaire à un prix très abordable. Environ 15 millions de Zambiens vivent sans accès à l'électricité, soit 80 % de la population totale et 95 % des habitants des zones rurales. Fenix étendra son modèle qui a fait ses preuves dans le développement d'une énergie solaire accessible et abordable, ce qui a doublé la clientèle ougandaise de l'entreprise en seulement 12 mois. Avec l'appui de l'ambassade de Suède et de l'USAID, Fenix devrait atteindre 850 000 Zambiens en milieu rural d'ici 2020.
ReadyPay Power est un système solaire extensible domestique conçu pour alimenter en électricité les foyers et petites entreprises que le réseau ne peut atteindre. Les clients effectuent des versements de seulement 0,20 $ par jour via MTN Mobile Money jusqu'à ce qu'ils aient payé la totalité. Fenix utilise ces micropaiements continus pour générer un pointage de crédit, permettant aux clients d'accéder à des mises à niveau ou à des services financiers supplémentaires.
Selon Lyndsay Handler, PDG de Fenix International, « plus de 90 % des Zambiens vivant en zones rurales n'ont pas accès à l'électricité et n'ont guère d'autre choix que de se servir de bougies et de lampes au kérosène qui sont dangereuses pour éclairer leurs foyers. C'est la dure réalité de la situation que nous essayons de changer. Nos systèmes solaires domestiques ne fournissent pas seulement de la lumière et de l'énergie : notre pointage unique de crédit Fenix rend les mises à niveau et les autres produits destinés à améliorer la qualité de vie accessibles aux clients qui sont engagés au fur et à mesure que leurs besoins et leurs revenus augmentent. Dans dix ans, nous espérons supprimer l'utilisation des bougies et devenir une partie importante de la vie de nos clients en Zambie. »
Wane Ngambi, responsable des services financiers mobiles, MTN Zambia, ajoute : « Mes collègues en Ouganda ont été impressionnés par la croissance qu'ils ont pu observer grâce au système ReadyPay. Dans le passé, MTN était axé sur la voix, puis sur les données. Nous avons travaillé sur le développement du potentiel de MTN Mobile Money pour de nombreux consommateurs vivant en milieu rural qui ont été privés de l'accès aux services financiers de base pendant trop longtemps. La relation porteuse de transformation entre MTN Mobile Money et l'énergie hors-réseau a été une grande révélation. MTN Mobile Money est maintenant au cœur de nombreux foyers, qui utilisent tous les jours ces services simples et sécurisés pour éclairer leur vie. Pour nous, créer des solutions mobiles qui font la différence fait partie de notre mission. »
Lyndsay Handler partage le même avis : « Avec les réseaux de distribution de MTN, nous pourrons atteindre les clients privés de services bancaires et hors-réseau. Une fois que l'électricité et le crédit sont établis, les possibilités d'apporter d'autres produits qui changent la vie (des smartphones aux services financiers) sont sans fin. »
Le financement de l'ambassade de Suède à Lusaka est fourni dans le cadre de l'initiative Power Africa : Beyond the Grid Fund Zambia (BGFZ). Celle-ci est gérée par le REEEP (le Partenariat pour l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique). BGFZ vise à donner accès aux énergies renouvelables de base à 1 million de Zambiens, ainsi qu'à accélérer la croissance du secteur privé dans la production et la distribution d'énergies renouvelables dans le pays. Le soutien supplémentaire de l'USAID de 750 000 $ est fourni dans le cadre de son programme Scaling Off-Grid Energy : Grand Challenge for Development, qui vise à créer jusqu'à 120 000 nouvelles connexions dans les communautés hors-réseau à travers l'Afrique.
À propos de Fenix International
Fenix International est une société de technologie financée par capital-risque, ayant pour mission de transformer la qualité de vie par une technologie de rupture dans les services énergétiques et financiers. Le produit phare de Fenix, ReadyPay Power, est un système solaire à usage domestique extensible et payant, financé par des versements très peu coûteux via Mobile Money. Fenix dispose d'un partenariat unique avec MTN, la plus grande société de télécommunications en Afrique, afin de faciliter et de générer de l'argent mobile ; à ce jour, plus de 120 000 clients de Fenix ont généré plus de 3 millions en paiements via l'argent mobile. Fenix est le plus grand fournisseur de systèmes solaires domestiques hors-réseau en Ouganda et, en tant que solution la plus abordable sur le marché, il apporte des changements majeurs dans un pays où le salaire moyen est inférieur à 2 $ par jour.
Fenix est un acteur du Scaling Off-Grid Energy: A Grand Challenge for Development. Scaling Off-Grid Energy est un partenariat mondial fondé par l'Agence américaine pour le développement international, Power Africa, le Ministère britannique du développement international en charge de la campagne Energy Africa ainsi que la Shell Foundation, une association caritative enregistrée au Royaume-Uni. Le Grand Challenge for Development vise à étendre l'accès à l'énergie à 20 millions de foyers en Afrique subsaharienne grâce à des solutions solaires domestiques hors-réseau.
29 août 2017
Nouveaux records de rendement pour des cellules solaires au silicium
Une équipe de chercheurs du CSEM, du NREL et de l'EPFL ont obtenu des rendements record atteignant 32,8% et 35,9% pour des cellules solaires à jonctions multiples utilisant une jonction arrière en silicium. Vous avez dit avancées technologiques ?
Le laboratoire national sur les énergies renouvelables du Département de l'énergie des États-Unis (National Renewable Energy Laboratory ou NREL), le CSEM et l'EPFL ont accompli une avancée symbolique importante. Leur travail en commun a permis de démontrer le fort potentiel des cellules photovoltaïques à jonctions multiples utilisant une jonction arrière en silicium: ils ont établi un nouveau record de rendement de conversion sous éclairement solaire pour des cellules solaires III–V/Si, atteignant 32,8% pour les cellules à double jonction et 35,9% pour les cellules à triple jonction. Ces réussites publiées récemment dans Nature Energy représentent une première mondiale dans la course très concurrentielle qui vise à améliorer le rendement des cellules solaires, et confirment le potentiel de cette approche.
Des cellules dites « à jonctions multiples »
Faire le choix de l'énergie solaire implique un compromis obligatoire entre coût et rendement. Des taux de rendements supérieurs à 35%ont été atteints en laboratoire, mais uniquement par des cellules nécessitant des matériaux très coûteux. Le marché actuel du photovoltaïque (PV) est quant à lui dominé par des modules rentables constitués de cellules solaires de silicium à simple jonction, dont les rendements sont compris entre 17% et 22%. Tout comme de nombreux centres de recherche et acteurs industriels, le NREL, le CSEM et l'EPFL travaillent sur des cellules dites « à jonctions multiples », une technologie associant le silicium à une cellule parvenant à absorber la lumière bleue du soleil avec plus d'efficacité. La transition entre les cellules de silicium à simple jonction et les cellules solaires à jonctions multiples a le potentiel de générer des rendements supérieurs à 30%, tout en bénéficiant toujours de l'expertise de fabrication rentable des cellules solaires de silicium. Le NREL et des scientifiques suisses se sont consacrés à la production de ce type de cellules solaires pour démontrer expérimentalement des rendements qui dépassent 30%. En janvier 2016, cette équipe de chercheurs est parvenue à atteindre un rendement de 29,8%, établissant ainsi son premier record.
Le NREL et le CSEM ont démontré le potentiel de cette nouvelle génération de cellules solaires
En renouvelant son travail de collaboration, l'équipe de scientifiques issus de l'EFPL, du NREL et du CSEM, un centre suisse de recherche et de technologie, a battu son propre record et consolidé sa position d'expert leader de cette technologie. Les chercheurs ont pu démontrer un rendement de 32,8% pour une cellule solaire à double-jonction associant une cellule supérieure GaAs développée par le NREL à une cellule inférieure de silicium à hétérojonction réalisée par le CSEM, et un rendement de 35,9% pour une cellule solaire à triple jonction avec une cellule supérieure GaInP/GaAs du NREL et une cellule inférieure de silicium à hétérojonction du CSEM. Stephanie Essig de l'EFPL est le principal auteur de l'article récemment paru portant sur ces recherches, publié dans le dernier numéro de Nature Energy. Son article détaille les étapes nécessaires à améliorer le rendement de la cellule à jonctions multiples et celles qui permettront de réduire ses coûts de fabrication. « C'est une réussite significative car elle montre pour la première fois que des cellules tandem de silicium peuvent produire des rendements entrant en concurrence avec ceux des cellules à jonctions multiples plus coûteuses, constituées entièrement de matériaux III-V », a déclaré Adele Tamboli, chercheuse senior au NREL. « Cela ouvre la voie au développement de matériaux et d'architectures entièrement nouveaux pour la conception de cellules solaires à jonctions multiples. »
Rendre l'énergie solaire plus accessible
« Ces records prouvent que l'association de silicium cristallin et d'autres matériaux ouvre la voie pour améliorer le ratio entre le coût et le rendement de l'énergie solaire », indique Christophe Ballif, directeur du centre PV du CSEM et du Laboratoire de photovoltaïque de l'EFPL. « Ils confirment la possibilité de générer des rendements de conversion dépassant 32% pour des cellules à jonctions multiples en utilisant comme cellule arrière une cellule silicium à hétérojonction », déclare Matthieu Despeisse, responsable des activités sur les cellules solaires au CSEM. Le CSEM travaille activement sur ces cellules solaires de silicium à jonctions multiples, et teste aussi de nouveaux matériaux utilisables pour les cellules supérieures afin d'optimiser le ratio entre le coût et le rendement de l'énergie photovoltaïque. Il étudie par exemple le potentiel d'utilisation de la pérovskite dans le cadre du projet européen CHEOPS.
SMA : 1er semestre 2017 marqué par la croissance en Asie et l’évolution réjouissante des solutions de stockage
Au premier semestre 2017, SMA Solar Technology AG a vendu des onduleurs pour une puissance totale de 3,8 GW, un chiffre stable en comparaison annuelle (S1 2016 : 3,9 GW). Sous l'effet de la baisse générale des prix qui sévit dans tous les segments et régions, les ventes ont reculé à 381,1 millions d'euros (S1 2016 : 482,3 millions d'euros). Forte de son positionnement unique, SMA a généré un chiffre d'affaires équitablement réparti entre les segments et régions pendant les six premiers mois de l'année. Les solutions système pour installations photovoltaïques commerciales (Commercial) et applications de stockage affichent une évolution réjouissante. Le découpage régional met en évidence une forte croissance du chiffre d'affaires de l'entreprise sur les marchés asiatiques.
En dépit du fort recul de son chiffre d'affaires, SMA a réalisé un résultat opérationnel avant dépréciations, amortissements, intérêts et impôts (EBITDA) de 29,0 millions d'euros (marge EBITDA : 7,6 % ; S1 2016 : 71,2 millions d'euros, 14,8 %). Au premier semestre 2017, les résultats consolidés s'établissaient à 8,8 millions d'euros (S1 2016 : 19,4 millions d'euros), soit un résultat par action de 0,25 euro (S1 2016 : 0,56 euro).
Le modèle commercial de SMA ne nécessite pas une forte intensité de capital. L'entreprise a donc généré un flux de trésorerie opérationnel élevé à 38,8 millions d'euros (S1 2016 : 55,3 millions d'euros) et a encore accru sa réserve de liquidité déjà élevée. La liquidité nette a augmenté à un niveau de 401,6 millions d'euros (31/12/2016 : 362,0 millions d'euros). La part de fonds propres a légèrement augmenté pour atteindre 49,7 % (31/12/2016 : 48,3 %).
SMA armée pour faire face à la digitalisation du secteur
Ainsi, SMA reste dotée d'une structure de bilan très solide. SMA entend se servir de sa confortable assise financière pour tirer profit de la digitalisation du secteur énergétique et viabiliser de nouveaux modèles commerciaux.
« Après un début d'année timide, SMA a accru son chiffre d'affaires de 20 % au deuxième trimestre 2017 par rapport aux trois premiers mois de l'année. La progression est particulièrement réjouissante dans tous les principaux segments de la région Asie-Pacifique (APAC). Nos carnets de commandes étant très bien remplis sur tous les marchés, nous pensons que les affaires poursuivront leur excellente ascension », confie Pierre-Pascal Urbon, président du comité de direction de SMA.
« Nous tablons à moyen terme sur une croissance exponentielle dans le segment des applications de stockage. SMA dispose aujourd'hui déjà d'une ingénierie des systèmes qui lui permet d'employer des solutions de stockage à grande capacité pour stabiliser les réseaux électriques ou encore d'utiliser des batteries pour accroître l'autoconsommation des ménages privés ou des entreprises. Grâce à notre gestion intelligente de l'énergie et nos alliances stratégiques, nous réunissons les conditions nécessaires pour développer de nouveaux modèles commerciaux. SMA bénéficiera donc de la tendance mondiale à la décentralisation des énergies et de la digitalisation du secteur énergétique », poursuit-il.
Le comité de direction de SMA confirme les prévisions de chiffre d'affaires et de résultat revues à la hausse pour l'exercice fiscal 2017. Ces prévisions misent, pour un chiffre d'affaires de 900 à 950 millions d'euros, sur un résultat opérationnel avant dépréciations, amortissements, intérêts et impôts (EBITDA) de 85 à 100 millions d'euros. Le niveau élevé du flux de trésorerie opérationnel permettra une hausse de la liquidité nette à plus de 450 millions d'euros, selon les estimations. Le rapport financier semestriel pour la période de janvier à juin
2017 est disponible sur Internet.
Encadré
Vue d'ensemble du premier semestre 2017 de la société SMA
3,8 GW de puissance d'onduleur vendue (S1 2016 : 3,9 GW)
d'euros) et résultat opérationnel avant dépréciations, amortissements, intérêts et impôts (EBITDA) de 29,0 millions d'euros (S1 2016 : 71,2 millions d'euros)
Flux de trésorerie opérationnel élevé de 38,8 millions d'euros (S1 2016 : 55,3 millions d'euros)
Stabilité du bilan grâce à une part de fonds propres s'élevant à 49,7 % (31/12/2016 : 48,3 %) et liquidité nette élevée à 401,6 millions d'euros (31/12/2016 : 362,0 millions d'euros)
Carnet de commandes bien rempli d'un montant de 673 millions d'euros, dont 280 millions d'euros pour l'activité produits
Le comité de direction confirme les prévisions de chiffre d'affaires et de résultat revues à la hausse pour l'exercice fiscal 2017
Chiffre d'affaires de 381,1 millions d'euros (S1 2016 : 482,3 millions
Nexans adopte l’énergie solaire pour alimenter son usine Liban Cables
Nexans a inauguré cet été un nouveau système d'alimentation solaire de 600 kW sur son site Liban Cables. En remplaçant l'un de ses 6 générateurs électriques par des panneaux photovoltaïques, l'usine Liban Cables va réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 750 tonnes par an. Le projet Liban Cables est le premier à être réalisé dans le cadre du projet Small Decentralized Renewable Energy Power Generation (DREG) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Ministère libanais de l'Energie et de l'Eau. Détails !
Dans le cadre de sa contribution à la transition énergétique, Nexans, expert mondial des câbles et solutions de câblage, a inauguré un nouveau système d'alimentation solaire de 600 kW sur son site industriel Liban Cables Nahr Ibrahim, au nord de Beyrouth. Ce projet, cofinancé par Liban Cables et laGlobal Environment Facility (GEF), va permettre à Liban Cables de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 750 tonnes par an en remplaçant l'un de ses générateurs diesel par de l'énergie solaire.
« La transition énergétique est au cœur de l'activité de Nexans mais elle est aussi profondément ancrée dans la culture de la société », commente Benjamin Fitoussi, Directeur Général MERA (Moyen-Orient, Russie, Afrique) et du Business Group Solutions et Projets Industriels de Nexans. « Non seulement nous nous engageons activement aux côtés de nos clients dans leurs projets de développement durable mais nous contribuons également à un environnement plus vert à travers la mise en œuvre de notre propre politique RSE. Si Liban Cables a toujours fait figure d'exemple en matière de protection environnementale, le projet d'énergie solaire fait franchir un palier significatif à cet engagement. »
Le solaire, solution à la pénurie d'électricité au Liban
Pour pallier le manque d'approvisionnement en électricité au Liban, la plupart des entreprises recourent à leurs propres générateurs diesel. Or, alors que le pays jouit d'environ 300 jours d'ensoleillement par an et au minimum 8 à 9 heures par jour, l'énergie solaire offre une solution alternative propre, de nature à diminuer le recours des sociétés aux générateurs diesel tout en réduisant la facture nationale d'électricité.
Les 1900 panneaux photovoltaïques installés sur le site Liban Cables et raccordés à l'usine par des solutions de câblage Nexans produiront plus de 938 MWh par an. Cette énergie renouvelable couvrira plus de 8 % des besoins en électricité de l'usine, qui fabrique une gamme étendue de câbles pour le bâtiment, l'industrie et les infrastructures.
L'équipement en panneaux solaires de l'usine Liban Cables est l'un des plus importants projets d'énergie renouvelable dans le pays et le premier réalisé dans le cadre du projetSmall Decentralized Renewable Energy Power Generation (DREG). Le projet DREG couvrira en partie le coût du système solaire à travers une aide financière de la Global Environment Facility (GEF), le solde étant financé par le programme National Energy Efficiency & Renewable Energy Action (NEEREA) mis en place par la Banque du Liban. Ce mécanisme de financement vert soutient les projets d'efficacité énergétique et d'énergie renouvelable à usage industriel, résidentiel, commercial ou non lucratif. Lancé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Ministère libanais de l'Energie et de l'Eau et la Banque du Liban, le programme NEEREA reflète le désir du gouvernement de moderniser l'approvisionnement en électricité et de promouvoir les projets d'énergie verte au Liban.
28 août 2017
Edito / Neymar, MBappé et … SolarWorld sous pavillon qatari
Le Qatar, au centre de tous les feuilletons médiatico-footballistiques de l'été 2017, s'invite en cette fin du mois d'août dans l'actualité de la filière solaire mondiale. L'entreprise allemande SolarWorld en redressement judiciaire vient en effet de céder pour 100 millions d'euros ses principaux actifs (deux sites de production situés en Saxe et en Thuringe), à SolarWorld Industries, un joint-venture entre Frank Asbeck, fondateur de SolarWorld, et Qatar Solar Technologies, détenu à 49 % par les Qataris.
Ces derniers poursuivent là leur diversification économique hors champs des énergies fossiles sous la forme du plus grand gisement de gaz au monde. Après des biens immobiliers de luxe parisiens défiscalisés et le football via le PSG, c'est au tour du fleuron européen de l'énergie solaire de tomber dans les mains du Qatar.
Cette acquisition ne se fera pas sans une réorientation des activités du groupe, ni sans une attrition des effectifs du personnel, de 1700 à 500 salariés selon le mandataire. Parmi les options industrielles retenues, la nouvelle entité devrait se focaliser sur des produits plus Premium comme les modules bi-faces au meilleur rendement énergétique. Après les restructurations drastiques, les nouveaux actionnaires qataris confirment que la production devrait bien demeurer en Allemagne.
Après la crise du début de l'été qui a vu le Qatar mis au ban par les Pays du Golfe, Arabie Saoudite en tête, via blocus terrestre et isolement diplomatique, Doha a finalement su tirer son épingle du jeu en mobilisant son réseau de partenaires occidentaux soucieux de l'image de la « marque Qatar ». Et Paris n'est pas en reste notamment avec le PSG et la venue de Neymar et dans une moindre mesure celle de MBappé, - plus de 400 millions d'euros pour ces deux joueurs – pour redorer le blason de l'émirat du Moyen-Orient.
Pour s'attirer les faveurs et la bienveillance de Berlin, les 100 millions d'euros des actifs industriels de SolarWorld ne sont finalement que peu de choses. Drôle d'époque tout de même !
La CRE fait sa rentrée autour d’un débat sur l’autoconsommation photovoltaïque
Le mardi 12 septembre prochain, la CRE organise à l'Hôtel des Arts et Métiers de Paris une conférence sur le thème : « L'autoconsommation dans le système électrique demain ». Après une introduction de Jean-François Carenco, président de la CRE, deux tables rondes se succéderont autour des thématiques suivantes : « Les réalités de l'autoconsommation » et « L'autoconsommation : changement de cap, changement de cadre ? ».
Un aréopage d'experts apportera des précisions réglementaires, juridiques et économiques et des éléments de réflexion de ce nouveau changement de paradigme énergétique. Michèle Pappalardo, directrice de cabinet du ministre de la transition écologique et solidaire, aura l'honneur de clôturer cette conférence.