La deuxième partie de la journée organisée à l’Élysée à l’occasion de l’anniversaire de la loi sur la transition énergétique était consacrée à des témoignages d’entreprises. Avant son discours de clôture, Ségolène Royal est intervenu plus précisément sur le thème de l’énergie et du numérique. On trouvera la totalité de l’intervention ainsi que l’intervention du Président de la République en bas de note.
« Il y a une double révolution qui est en train de se passer. C’est la révolution énergétique et la révolution numérique. Qu’est-ce que cette évolution numérique ? C’est d’abord l’accès aux données et la loi de transition énergétique fait une grande avancée innovante, puisque l’accès aux données va être maintenant libre et gratuit.
Qu’est-ce que l’accès aux données ? C’est par exemple, un bâtiment qui devra rendre public sa consommation énergétique. Donc ça permettra aux élus locaux, car cette information sera données aux élus locaux des territoires à énergie positive, qui pourront regarder où se passent les consommations et les gaspillages d’énergie et intervenir… etc. Et puis ça va permettre à ceux qui inventent des objets nouveaux qui permettent aux citoyens de reprendre la main sur la consommation. Ce que j’appelle la citoyenneté énergétique. C’est pour cela que dans la loi, ça n’a pas été facile non-plus, il y a eu beaucoup de réticences de certains secteurs du bâtiment, j’ai imposé les compteurs individuels dans les habitations collectives pour que les gens payent ce qu’ils consomment et payent ce qu’ils gaspillent. On a vu que les bâtiments où sont installés les compteurs individuels, les économies d’énergies sont entre 40 et 70 % du jour au lendemain. Quand on paye son eau chaude effectivement consommée, quand on paye son chauffage effectivement consommé, et non pas une facture collective que l’on répartit à la superficie des logements, ça change tout. Donc à partir du premier janvier prochainement, il y a une obligation d’installation de compteurs individuels dans tous les logements des bâtiments collectifs.
Ça va permettre la concurrence et la créativité sur l’usage des compteurs individuels, c’est-à-dire que les gens, sur leurs portables, pourront contrôler et suivre leurs consommations à distance.
Et indépendamment des compteurs Linky, qui n’est pas le seul, il faut d’autre compteurs, il faut ouvrir la concurrence, il faut déployer l’imagination, il ne faut plus de monopole sur un certain nombre de distributions et de contrôles, il faut que les citoyens et les élus des territoires reprennent la maitrise et l’autoconsommation, puisqu’il y eu beaucoup de réticences pour développer l’autoconsommation, puisque nous sommes dans un système français très centralisé, et je souhaite et les appels à projets sont faits, on l’a vu ce matin dans les réunions de travail, pour qu’il y ait de l’autoconsommation et du financement participatif de l’autoconsommation, ça c’est important.
Les objets numériques vont aussi se développer, se déployer sur toute une série de nouveaux usages, qui vont rendre au citoyen la maitrise et la compréhension de la fabrication et de la consommation de l’énergie.
De la façon dont il veut lui, avoir son propre modèle de consommation énergétique pour contribuer à la transition énergétique.
On est aux balbutiements de cette mutation que le ministère encourage en créant cette Greentech Verte ».