Ce matin Martial Mehr du quotidien l’indépendant consacre deux pages aux activités du pôle de compétitivité DERBI en préambule à la conférence internationale qui débutera demain à Perpignan (www.conference-derbi.com)
Le premier texte de loi encadrant l’autoconsommation remonte au 30 mai 2016. Et déjà l’historique EDF s’est lancée dans la course.
Parmi les fidèles de la conférence Derbi et de tous ceux qui gravitent autour de la filière ENR, la sortie de l’offre EDF Mon soleil et moi n’étonnera personne. Et surtout pas André Joffre, le président de Derbi. Porte-parole de l’autoconsommation, il a, sans relâche, prêché la bonne parole dans les arcanes du ministère de l’Écologie ces dernières années. Jusqu’à convaincre. Avec à la clé un premier texte de loi, en date du 30 mai dernier, assorti d’un appel à projet national d’installations, entre 1000 et 5000 m², dans la foulée. «Mais surtout nous attendons une ordonnance avant le 18 août. Avec la promulgation de cette première loi, on pourra faire de l’autoconsommation chez soi, mais aussi dans un cadre collectif, dans son quartier ou l’échanger avec son voisin», souligne André
Joffre. Cette fois ça y est.
Consommer son électricité comme les légumes du jardin
L’autoconsommation rentre dans le cadre de la transition énergétique. Et aussi dans la stratégie de l’historique EDF, qu’on pourrait croire hostile à la production d’électricité décentralisée et autoconsommée pour les particuliers.
Mais au contraire, EDF Énergies nouvelles se lance sur le marché avant les autres en proposant un système domestique de panneaux photovoltaïques reliés à une batterie de stockage. «Pour nous, c’est un phénomène de société. Le groupe a réalisé que l’autoconsommation est une réalité. Que nos usagers veulent consommer l’électricité qu’ils produisent, comme ils veulent manger les fruits ou les légumes qui poussent dans leur jardin. D’où cette nouvelle installation pour répondre à cette demande», explique Antoine Cahuzac, PDG du groupe EDF ENR, présent la semaine dernière dans les P.-O.
Couvrir la moitié des besoins d’un foyer
La solution ne permet pas encore d’atteindre son indépendance énergétique. À moins de consommer peu. Mais le système permet tout de même de couvrir, grâce au solaire, la moitié des besoins en électricité d’un foyer habitant une maison de 110 m² située, par exemple à Elne (consommation de
5500 kWh/an). Et de consommer la quasi-totalité des kilowattheures produits sur son toit, puis stockés dans la batterie fournie. Un bond énorme dans la réduction de la consommation.
D’autant que le taux de couverture est condamné à augmenter si les progrès en terme de rapport
puissance/prix des panneaux ou des capacités de stockage des batteries continuent à ce rythme.
Martial Mehr