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Une arche photovoltaïque comme un voyage renouvelable sur la Grande Passerelle de Saint-Malo

Premier équipement public et culturel de Saint-Malo, la Grande Passerelle est immédiatement perçue par les voyageurs arrivant de la gare TGV. Ouvert au public depuis le 26 décembre 2014, ce pôle culturel conçu par l'agence parisienne Architecture-Studio associe une médiathèque, un cinéma d'art et d'essai, un espace numérique et un 4e lieu. Le tout coiffé par une arche photovoltaïque de toute beauté !

Saisi dans son ensemble, la Grande Passerelle cultive la métaphore de l'ouverture, un geste inspiré par le littoral tout proche et par la volonté d'Architecture-Studio d'établir une continuité entre les masses bâties et la géométrie des espaces extérieurs. A cette partition spatiale s'ajoute une générosité des espaces publics qui sont aménagés en deux esplanades situées de part et d'autre du bâtiment auquel s'agrège, au sud, un petit amphithéâtre de plein air. La thématique du voyage s'inscrit dans le traitement du bâtiment : les multiples ondulations du sol et des volumes bâtis créent des espaces fluides, des lignes dynamiques, des rencontres, une profondeur. On pense à la mer, aux vagues, aux voiles des navires si nombreux partis de Saint-Malo à la découverte du monde. On pense aussi aux flux multimédias, à l'information diffuse, à la connaissance.

Ces fulgurances ainsi que l'ouverture de la ville vers la mer est d'emblée mise en perspective par un immense ruban courbe reliant, en pont, les deux polarités culturelles de l'équipement. Telle une arche, ce ruban de 640 m² revêtu de 392 modules bi-verre solaires photovoltaïques Issol (255 Wc) soit une puissance totale de 100 kW, signe l'engagement de la cité dans une démarche environnementale exemplaire. A la manière d'une ombrière, il coiffe le foyer central, espace transparent qui traverse le bâtiment en prolongeant l'espace public à l'intérieur de l'équipement. Cette canopée photovoltaïque, pourvoyeuse d'une ombre bienfaitrice, produit 95 MWh d'électricité verte revendue au réseau. Le financement a étéporté par un tiers investisseur, la société Emeraude Solaire, qui en fera de cette installation une belle vitrine. Le bureau d'études Solstyce a participé à la conception technique de cette arche. S'il existe une esthétique du solaire, la Grande Passerelle de Saint-Malo en est un parangon !

Le site d'Architecture Studio

Arrêté Titre V publié pour R-VOLT et R-SUN

Après 36 mois de travail acharné, le Titre V système RT 2012 de R-VOLT et R-SUN vient enfin d'être publié par arrêté ministériel. Applicable dès aujourd'hui, ce titre V va permettre aux bureaux d'études thermiques de valoriser l'apport calorifique en récupération de chaleur solaire de R-VOLT et R-SUN dans le moteur de calcul de la RT 2012. Il devient enfin possible d'envisager une mise en œuvre de ces solutions dans des projets de construction neuve. Grâce à cette avancée, la technologie solaire devient donc encore plus pertinente. R-VOLT et R-SUN de Systovi sont ainsi les 1ers systèmes solaire thermiques utilisant le vecteur air à être homologués pour la RT 2012.

Dans un contexte où les bâtiments deviennent de plus en plus étanches, les solutions utilisant le vecteur air prennent tout leur sens, grâce à des fonctions exclusives :
Une rapidité de montée en température (faible inertie), ce qui permet de moduler plus facilement la température de confort, particulièrement en confort d'hiver
Une amélioration de la qualité de l'air, qui complète les bénéfices d'un système de ventilation par extraction, voire double flux.

L'effet « night cooling », qui apporte le confort d'été pendant les périodes de non ensoleillement

Arrêté ministériel :

Télécharger le Titre V de R-VOLT et R-SUN

Retour en image sur MedCOP21, la conférence environnementale sur la Méditerranée

« Acteurs Publics » avait posé ses caméras à Marseille lors de la dernière conférence MedCOP21, qui début juin a rassemblé à la Villa Méditerranée de très nombreux représentants du monde des énergies renouvelables. Ce fut en particulier le cas lors de l’atelier organisé par le pôle de compétitivité de la région PACA, CAPENERGIE conjointement avec l’association IMEDER qui rapproche les professionnels des énergies renouvelables des deux rives de la Méditerranée.

Dans la vidéo ci-dessous André Joffre répond aux questions de Violaine Parturier, Directrice du développement d’Acteurs Publics.

L’ensemble des vidéos relatives à la conférence MedCOP21 sont accessibles en cliquant ici

PSA Singapore Terminals installe des modules prototypes CIS pliables et ultra légers de Solar Frontier

Solar Frontier et PSA Singapore Terminals viennent de terminer la toute première installation des modules prototypes à couche mince CIS, ultra légers et pliables de Solar Frontier. Ces nouveaux modules, conçus et fabriqués au Japon, ont été installés dans le tout nouveau terminal de PSA à Singapour : le terminal 3 de Pasir Panjang. « PSA est heureux de prendre part à un projet mettant en avant notre engagement pour des technologies énergétiques vertes. En plus de nos grues à portique automatisées, montées sur rail et alimentées par électricité dans nos nouveaux terminaux, ces modules solaires nous aideront aussi à réduire l'empreinte carbone de PSA et nous permettront de continuer à promouvoir un développement durable de l'environnement », a dit Tan Chong Meng, PDG groupe de PSA International.

« Les modules prototypes de Solar Frontier montrent l'important potentiel de notre technologie CIS. Ces modules sont ultra légers, fins et pliables, augmentant les façons dont l'énergie solaire peut être utilisée et ouvrant la voie à de nouveaux marchés potentiels. Nous remercions PSA de l'opportunité qu'il nous donne de montrer, ensemble, ce que l'énergie solaire peut faire dans le futur », a dit Atsuhiko Hirano, PDG de Solar Frontier.
Les modules prototypes ont été développés dans le centre de recherche Atsugi de Solar Frontier au Japon. Le centre de recherche Atsugi est à l'avant-garde de la technologie à couche mince CIS, renforçant l'efficacité de la conversion CIS en recherche et production en masse, et créant des produits avancés avec le potentiel de débloquer de nouveaux marchés.

Contrairement aux technologies du silicium cristallin, les propriétés de CIS lui permettent d'être utilisé pour créer des produits ultra légers, minces et pliables. Solar Frontier a développé un nouveau processus de production pour y parvenir. Comparé aux modules standard, la couche de substrat de verre a été remplacée par un substrat métallique fin et pliable, le verre protecteur a été remplacé par une protection avec une couche de résine haute performance, et les cadres ont été retirés. Ces changements permettent d'avoir une épaisseur de 1,5 mm seulement et de peser 1/3 du poids des modules standard.

Les nouvelles caractéristiques des modules prototypes de Solar Frontier leur permettent d'être utilisés pour une plus grande gamme d'applications, rendant l'énergie solaire plus accessible dans le futur. Avec la divulgation de sa dernière technologie à Singapour, Solar Frontier poursuit sa recherche d'un monde où l'énergie solaire permettrait à tous de vivre de façon plus propre et plus confortable.

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Nouvel exercice de croissance pour le CSEM

CSEM est une entreprise privée suisse, a but non lucratif qui intervient dans les domaines de la recherche appliquée, de la stratégie et de l’innovation, centrée sur la recherche de valeur ajoutée pour un développement durable.

Avec une augmentation de presque 8% des projets en relation directe avec l'industrie et l'entrée au conseil d'administration de trois partenaires industriels, le CSEM tire un bilan très positif de l'année de ses 30 ans. Détails !

Lors de son assemblée générale (AG) du 19 juin, le conseil d'administration du CSEM a pris connaissance avec grande satisfaction du bilan très positif d'une année-anniversaire forte de savoir-faire, de réalisations et d'innovations. Le volume d'affaires pour l'année 2014 s'est monté à CHF 83 millions, en augmentation de 10% par rapport à l'année précédente.
La croissance du volume d'affaires est due d'une part à l'accroissement de presque 8% du nombre de projets en relation directe avec l'industrie, et d'autre part à un soutien financier du secteur public pour des investissements en équipement de pointe. Dans le sillage de la rénovation et l'aménagement d'un de ses deux bâtiments à Neuchâtel, accueillant entre autres son centre de compétence en photovoltaïque (PV-center), le CSEM a créé de nouvelles salles blanches, destinées aux applications microtechniques et photovoltaïques. Les chercheurs et scientifiques du CSEM pourront ainsi renforcer leur expertise dans la microfabrication silicium à haute valeur ajoutée et poursuivre des développements pointus pour le marché de l'énergie solaire.

En 2014, plus de 200 entreprises ont confié leurs projets au CSEM. Parmi ces entreprises, une bonne centaine sont suisses et plus de la moitié des PME. Etabli à Alpnach, Landquart, Muttenz, Neuchâtel et Zurich, le CSEM travaille en partenariat et à proximité immédiate des entreprises locales et collabore avec les hautes écoles de la place. Les synergies ainsi créées soutiennent les efforts d'innovation et contribuent à l'essor économique régional et national.

Bilan très positif de l'année des 30 ans

« Je suis très heureux que l'année de l'anniversaire de nos trente ans entre dans nos annales comme une des meilleures années », a indiqué Mario El-Khoury, directeur général du CSEM. « En plus d'aider nos partenaires industriels à développer des avantages compétitifs, nous avons lancé de belles innovations technologiques dans des domaines aussi différents que l'énergie, l'horlogerie ou encore le spatial. » Parmi les projets phares du CSEM en 2014 figurent en effet le lancement du régulateur Genequand, amené à bouleverser la technique de mesure du temps des montres mécaniques ainsi que la présentation des panneaux solaires photovoltaïques blancs et colorés, parfaitement intégrés à toute surface architecturale. Quant à l'espace, il convient de rappeler que les premières images de la comète Tchouri en novembre dernier ont été offertes au monde entier par les caméras du CSEM.

Nouveaux membres du conseil d'administration

Claude Nicollier, président du conseil d'administration, a salué l'entrée au conseil d'administration de trois partenaires industriels : BKW (Berne) et Viteos (Neuchâtel) avaient annoncé leur entrée au capital-actions le 15 avril 2015 ; Patek Philippe (Genève), déjà actionnaire du CSEM, a augmenté son engagement et entre également au conseil d'administration. Lors de l'AG, les actionnaires ont élu à l'unanimité au rang de nouveaux membres du Conseil d'administration, M. Christophe Bossel (chef du secteur d'activité réseaux et membre de la direction de BKW), Mme Josette Frésard (administratrice-déléguée de Viteos), M. Jean-Pierre Musy (directeur technique chez Patek Philippe) ainsi que le nouveau représentant de l'ETH Zurich, M. Jérôme Faist, professeur et directeur adjoint de l'institut d'électronique cantique).

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Plébiscite pour le cours en ligne sur l’autoconsommation avec 8500 vues

C’est un véritable succès, avec plus de 8500 vues, le cours en ligne sur l’autoconsommation est un véritable plébiscite. Merci à tous ceux qui ont pris le temps de nous envoyer des encouragements ou des suggestions. Cela va nous aider dans la production des prochains chapitres de la version en ligne des cours que nous organisons tous les mois, avec nos ingénieurs en chair et en os !

La formation nécessaire pour obtenir la qualification « RGE Etude »

La formation délivrée par Tecsol est bien entendu conforme aux référentiels de formation de l’OPQIBI et la durée de la formation en solaire thermique a été portée de 2 à 3 jours pour correspondre aux durées recommandées par l’Ademe dans la charte RGE. Ainsi les attestations de formation remises aux stagiaires à l’issue de la session de formation, permettent à ceux-ci d’introduire une demande auprès des différents organismes de qualification, dans les catégories solaire thermique et photovoltaïque.

Rappelons que la qualification « RGE Etude » est nécessaire pour les bureaux d'études depuis le 1^er janvier 2015, pour bénéficier des subventions de l’Ademe.

La prochaine session "photovoltaïque" se déroulera du 16 au 18 septembre,à Paris et celle consacrée au solaire thermique du 14 au 16 octobre.

Pour obtenir plus d’information, vous pouvez contacter Muriel au 04 68 68 16 40 et [email protected] .

Conférence SDH sur les réseaux de chaleur solaire : l’Airbus du « réseau de chaleur solaire » décolle à Toulouse

La Conférence Internationale SDH (Solar District Heating) sur les réseaux de chaleur solaire qui s'est déroulé les 17 et 18 juin derniers à Toulouse a accueilli plus de cent soixante participants venus du monde entier pour faire un état des lieux de cette technologie renouvelable.

Cette conférence a été l'occasion de mettre en relation les acteurs des réseaux de chaleur (collectivités, opérateurs, gestionnaires) et les spécialistes du solaire thermique (fabricants, BE, universitaires). Les industriels ont démontré un fort dynamisme sur ce secteur émergent du solaire renouvelable avec la présentation de produits spécifiques à ces applications.

A l'heure de la COP 21 et de la transition énergétique, cette technologie très présente dans le Nord de l'Europe et notamment au Danemark a vocation à être diffusée plus largement dans le Sud de L'Europe. Aujourd'hui, quelques sites pilotes sont d'ores et déjà en fonctionnement en Europe du Sud dont deux en France (Juvignac et Balma à côté de Toulouse). La Conférence SDH a également permis de faire le point sur les modes financement de ces installations solaires qui sont sur le chemin de la compétitivité. En France, ces réseaux de chaleur solaire ont le soutien du Fonds Chaleur de l'Ademe à travers l'appel à projets grandes installations, clôturé dans les prochaines semaines.

La Conférence a été hébergée par Toulouse Métropole qui a réaffirmé ses volontés de poursuivre l'intégration des énergies renouvelables dans ses réseaux de chaleur afin de stabiliser les prix de l'énergie et de lutter contre la précarité énergétique. Il est à noter, que sur le plan des territoires, le réseau de chaleur solaire représente un véritable outil de gouvernance pour la politique énergétique des collectivités.

La prochaine Conférence SDH se déroulera dans dix-huit mois, à l'automne 2016 au Danemark.

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L’année record des EnR contribue à découpler la croissance de l’économie mondiale et les émissions de CO2

• Année record pour les installations éoliennes et solaires photovoltaïques en 2014 ;

• 20 nouveaux pays ont adopté des objectifs sur les énergies renouvelables et porté le total à 164 pays ;

• Les énergies renouvelables fournissent plus de 60 % des ajouts nets de capacité électrique mondiale ;

• Des décideurs politiques nettement plus intéressés par le chauffage et le refroidissement à base des énergies renouvelables ;

• Les investissements des pays en développement à égalité avec ceux des pays développés pour un total de 301 milliards de dollars

Les objectifs sur les énergies renouvelables et les politiques d'appui, qui existent maintenant dans 164 pays, ont hissé la croissance des technologies vertes, notamment solaires et éoliennes, à un seuil record en matière de capacité de génération d'énergie l'année dernière. En effet, quelque 135 GW d'ajouts de production électrique verte ont porté le total des capacités installées à 1 712 GW, soit 8,5 % de plus que l'année précédente. Malgré la croissance annuelle moyenne mondiale de la consommation énergétique d'1,5 % ces dernières années, et la croissance moyenne du Produit intérieur brut de 3 %, les émissions enregistrées en 2014 restent inchangées par rapport à 2013. Pour la première fois depuis quarante ans, l'économie mondiale a progressé au même rythme que les émissions de CO2.

Le « découplage » historique de la croissance économique et des émissions de CO2 est dû, dans une large mesure, au fait que la Chine a davantage utilisé les ressources renouvelables tandis que les pays de l'OCDE s'efforçaient d'encourager une croissance plus durable – notamment par la promotion de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables. « Les énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique sont essentielles à la limitation du réchauffement mondial à deux degrés Celsius et à la prévention des effets dangereux des changements climatiques », déclare le Président de REN21, Arthouros Zervos, qui a présenté le nouveau rapport lors du récent Forum de l'énergie de Vienne.

Grâce aux politiques d'appui aujourd'hui mises en place dans pas moins de 145 pays (contre 138 pays seulement signalés l'année dernière), la capacité mondiale de production électrique basée sur l'énergie éolienne, l'énergie solaire photovoltaïque et l'hydroélectricité s'est à elle seule accrue de 128 GW par rapport à 2013. Fin 2014, il était estimé que les énergies renouvelables représentaient 27,7 % de la capacité de production électrique mondiale, ce qui leur permettait d'assumer 22,8 % de la demande électrique mondiale. La capacité solaire photovoltaïque a été la plus performante – elle a été multipliée par 48 de 2004 (3,7 GW) à 2014 (177 GW) – et la capacité éolienne a elle aussi fortement avancé (elle a été presque multipliée par huit sur cette période, passant de 48 GW en 2004 à 370 GW en 2014).

Les nouveaux investissements mondiaux dédiés à l'électricité verte et aux carburants renouvelables (qui excluent l'hydroélectricité d'une capacité supérieure à 50 MW) ont progressé de 17 % par rapport à 2013, à 270,2 milliards de dollars. Inclusion faite de l'hydroélectricité de grande envergure, les nouveaux investissements dans l'électricité verte et les carburants renouvelables ont représenté pas moins de 301 milliards de dollars. Les investissements mondiaux dans les capacités d'énergie renouvelable ont été plus que deux fois supérieurs à ceux effectués dans la capacité électrique nette basée sur les combustibles fossiles, ce qui confirme la tendance amorcée il y a cinq ans de la prééminence des sources renouvelables sur les carburants fossiles dans les investissements nets.

Les investissements dans les pays en développement ont progressé de 36 % par rapport à l'année précédente, à 131,3 milliards de dollars. Ils n'ont jamais été aussi prêts de dépasser le total des investissements effectués dans les économies développées qui ont représenté 138,9 milliards de dollars en 2014, soit 3 % de plus seulement par rapport à 2013. La Chine a assumé 63 % des investissements effectués dans les pays en développement tandis que le Chili, l'Indonésie, le Kenya, le Mexique, l'Afrique du Sud et la Turquie ont chacun investi plus d'1 milliard de dollars dans les énergies renouvelables.

En dollars dépensés, ce sont la Chine, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et l'Allemagne qui figurent aux premiers rangs des investisseurs. Pour les investissements estimés par rapport au PIB par habitant, les premières places reviennent au Burundi, au Kenya, au Honduras, à la Jordanie et à l'Uruguay. La croissance du secteur aurait été plus importante encore si les subventions annuelles dédiées aux carburants fossiles et à l'énergie nucléaire, qui sont supérieures à 550 milliards de dollars, avaient été supprimées. Ces subventions maintiennent les prix de l'énergie de ces sources artificiellement bas, ce qui encourage le gaspillage et freine la concurrence entre les énergies renouvelables.

Comme le déclare Christine Lins, Secrétaire exécutive de REN21 : « La création de conditions équitables consoliderait l'élaboration et l'utilisation des technologies axées sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. La suppression, dans le monde, des subventions dédiées aux carburants fossiles et à l'énergie nucléaire mettrait en lumière le fait que les énergies renouvelables constituent l'option énergétique la plus économique ». L'emploi dans le secteur des énergies renouvelables progresse également rapidement. Il est estimé qu'en 2014, 7,7 millions de personnes ont directement ou indirectement travaillé dans ce secteur.

Malgré la croissance spectaculaire de la capacité d'énergie renouvelable en 2014, plus d'un milliard de personnes, soit 15 % de la population mondiale, n'ont toujours pas accès à l'électricité. De plus, environ 2,9 milliards de personnes sont privées de tout mode de cuisson propre. L'ensemble des pays africains disposent d'une capacité de production électrique totale d'environ 147 GW, inférieure à celle de l'Allemagne. Il importera d'accorder une plus grande attention au rôle que les technologies d'énergie renouvelable distribuée pourront jouer dans l'amélioration de l'accès à l'électricité en fournissant des services énergétiques essentiels et productifs dans les zones reculées et rurales.

Rendu public le 18 juin, le Rapport d'évolution mondiale de l'énergie renouvelable de REN21, paraît pour la 10ème année consécutive. Il est la référence la plus citée à travers le monde pour le marché, l'industrie et les cadres politiques relatifs aux énergies renouvelables.

Consulter le rapport...

Livre : 20 idées reçues sur l’énergie

Par Raphaël Homayoun Boroumand, Stéphane Goutte et Thomas Porcher
Préface de Christian de Perthuis
Paru le 8 juin aux éditions De Boeck/ 200 pages-18 euros
En librairie et sur deboecksuperieur.com

Le monde est confronté à un défi inédit et complexe : assurer l'accès à l'électricité pour tous, tout en luttant contre le réchauffement climatique. Pour y parvenir, une refondation complète des modes de production et de consommation de l'énergie est primordiale. L'ouvrage s'adresse aussi bien aux lecteurs avisés qu'à un plus large public. Les enjeux sont décryptés avec un constant souci de pédagogie. En s'appuyant sur des résultats scientifiques, les auteurs démontent 20 idées reçues sur l'énergie et proposent des recommandations pour que puissent naître des politiques énergétiques à la hauteur des défis du 21ème siècle.

Nucléaire, climat, gaz de schiste, énergies renouvelables, … Tous les mythes et dogmes qui empêchent la construction d'un modèle capable de relever ce défi sont ici déconstruits par une nouvelle génération d'économistes de l'énergie. Parmi ceux-ci :

« La libéralisation du secteur de l'énergie bénéficie aux consommateurs. »
« L'exploitation du gaz de schiste est un remède contre le chômage de masse. »
« La production décentralisée d'électricité est une impasse. »
« Les mécanismes de soutien suffisent au développement des énergies renouvelables »
« Les pays émergents sont les principaux responsables du réchauffement climatique. ».

« Malgré la complexité du secteur de l'énergie, les auteurs contribuent avec beaucoup de clarté à décrypter un certain nombre d'idées reçues » déclare Christian de Perthuis, Professeur à l'université Paris‐Dauphine, Président de la chaire d'économie du climat Fond-Economie‐Gestion

A propos des auteurs

Raphaël Homayoun BOROUMAND, 37 ans, est docteur en économie de l'EHESS, professeur associé à PSB (Paris School of Business) et chercheur affilié à la City University London. Il est également chargé de cours en formation continue à l'université Paris‐Dauphine.

Stéphane GOUTTE, 32 ans, est docteur en mathématiques de l'université Paris 13, maître de conférences à l'université Paris 8 et professeur associé à l'université du Luxembourg.

Thomas PORCHER, 37 ans, est docteur en économie de l'université Paris 1 Pantheon‐Sorbonne, professeur associé à PSB (Paris School of Business) et chargé de cours dans le master 203 à l'université Paris‐Dauphine. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages notamment Le mirage du gaz de Schiste (2013).

Le premier four solaire de France sera installé mardi prochain

C''est mardi prochain que sera installé à Sorède (Pyrénées-Orientales) la reconstitution du four solaire du Padre Himalaya, premier four solaire français. Dans l'Ain, l' association des Amis du Pade Himalaya a fait appel à une entreprise spécialisée pour fabriquer la réplique du premier four solaire de France. C'était dans les années 1900 !

Les mêmes méthodes de fabrication qu'à l'époque : cette soucoupe volante de 3,5 tonnes est prête s'envoler, ou presque. En réalité ce four solaire sera transporté lundi pour rejoindre les Pyrénées Orientales, précisément à Sorède. C'est là qu'il y a maintenant cent quinze ans, il a été inventé par le padre himalaya.

Cette machine fonctionne  grâce à des miroirs qui dirigent les rayons du soleil vers un foyer. La température peut atteindre les 2 000 degrés. Faire fondre du bronze devient alors un jeu d'enfant. Un chantier synonyme de défi.

Cette fidèle réplique du premier four solaire de France a nécessité plus de huit cents heures de travail. Fidèle jusque dans la technique utilisée : le rivetage à chaud. Comme la Tour Eiffel !

Reportage Cécile Banasik et Laurent de Bretagne (France 3)