Le rapport « vers un mix électrique 100% énergies renouvelables en 2050 » qui a été publié vendredi sur le site de Mediapart, puis un peu partout sur la toile, donne un relief particulier au colloque qu’organise l’Ademe à Paris les 14 et 15 avril.
André Joffre interviendra au nom d’Enerplan avec Yvonnick Durand, expert à l’Ademe, en introduction de l’atelier consacré au photovoltaïque mercredi 15 après-midi.
Avant-propos du rapport
« Cette étude a été financée par l’ADEME, dans le cadre de réflexions sur les conditions et les impacts précis qu’aurait la mise en place d’un approvisionnement électrique a haut taux de pénétration des EnR (entre 80% et 100 % en énergie) a l’horizon 2050.
Les travaux ont duré 14 mois. Ils ont été pilotes par l’ADEME, avec la contribution de la Direction Générale de l’Energie et du Climat.
Dans un objectif de robustesse et de solidité scientifique, les hypothèses, méthodologies et résultats ont été confrontés à un comité scientifique constitue d’experts nationaux et internationaux du domaine de l’énergie, a la fois industriels et académiques (RTE, AIE, IDDRI, Météo France, SRU, Total). Les membres de ce comité scientifique sont vivement remerciés pour leur participation active et leurs suggestions avisées.
Les éléments présentes dans ce rapport, ainsi que leur interprétation, sont les résultats des travaux réalisés par Artelys, AIRMINES-Persee et Energies Demain mais n’engagent aucunement les acteurs du consortium.
Les calculs reposent sur l’optimisation, pour la collectivité, des couts d’investissement et de production du parc électrique, en respectant les contraintes techniques des actifs énergétiques, les contraintes réseau du contexte étudie et l’équilibre offre-demande au pas horaire, comme le présente la Figure 1 (la section 3.4 présente plus de détails sur la modélisation).
Le parc électrique (capacités de production et d’interconnexion) est optimisé en se basant sur des hypothèses d’évolution du cout des technologies et des combustibles effectuées dans le cadre d’une recherche bibliographique complète.
L’étude s’inscrit dans le contexte suivant:
- Les couts sont évalues du point de vue de la collectivité et ne reflètent pas les opportunités que pourrait avoir un porteur de projet, du fait de dispositifs règlementaires particuliers. Ainsi, une répartition des couts de fourniture d’électricité (par exemple : part énergie / part puissance / part fixe du TURPE, répartition de la CSPE...) qui ne reflète qu’imparfaitement la réalité et la disparité des couts pour la collectivité peuvent rendre rentables certains projets pour leur promoteur, alors qu’ils seront non rentables pour la collectivité.
- Le marché est supposé soumis à une concurrence libre et non faussée, sans effets de pouvoir de marché.
- Les externalités telles que l’impact sur l’emploi, les bénéfices sociétaux associes a l’émergence d’une filière technologique dans un pays (accroissement du savoir-faire, exportations), les externalités énergétiques (indépendance) ou encore l’acceptabilité sociale du déploiement d’une technologie ou d’un actif de réseau ne sont pas non plus pris en compte dans cette méthodologie.
Pour l’ADEME, cette étude s’inscrit dans le prolongement des travaux de prospective énergétique effectues en 2012 dans le cadre de ses cc Visions énergie 2030 et 2050 ≫. En 2013-2014, l’ADEME a déjà publie des études spécifiques sur les applications potentielles du stockage a l’horizon 20301, ou sur les technologies powerToGaz. De façon complémentaire, la présente étude entend approfondir certains points techniques (celui de l’équilibre du réseau électrique) dans un contexte encore plus ambitieux en termes de taux de pénétration des EnR.
Avec cette étude, l’objectif premier de l’ADEME est de développer la connaissance sur les problématiques liées à un mix très fortement EnR. L’ADEME est tout à fait consciente que cette étude n’est qu’une première pierre a un édifice qu’il sera nécessaire de continuer de construire les années prochaines. Les résultats engendrent de nouvelles questions, que de futures études pourront très certainement traiter.»