Un bâtiment à énergie positive est tout d’abord un bâtiment très bien isolé, dont la consommation énergétique est très faible. Ensuite des dispositifs de chauffage performants et utilisant les énergies renouvelables sont mis en œuvre afin que le bâtiment produise plus d’énergie qu’il n’en consomme. La ministre de l’Ecologie a prévu d’inscrire cette obligation dans son projet de loi sur la transition énergétique qui doit être débattu à l’Assemblée nationale à partir du 1er octobre. L’obligation vaudra aussi pour tout le logement social puisqu’il est subventionné.
La ministre de l’Ecologie et de l’Energie Ségolène Royal veut que « tous les nouveaux bâtiments publics ou recevant des subventions publiques soient à énergie positive », obligation qu’elle compte inscrire dans son projet de loi sur la transition énergétique, a-t-elle déclaré à l’AFP samedi.
Cette règle s’appliquera aussi « à tout le logement social » puisqu’il est subventionné, a-t-elle précisé. Elle a d’ailleurs souhaité que ce critère puisse à terme concerner aussi les nouveaux bâtiments privés.
Levier de sortie de crise
« Nous avons non seulement les moyens de la transition énergétique, mais aussi l’obligation car c’est un levier de sortie de crise, en relançant des secteurs comme le bâtiment et les travaux publics », a estimé la ministre, promettant que cette loi serait « la plus en avance en Europe ».
Elle a rappelé la mise en place, effective depuis le 1er septembre, d’un crédit d’impôt de 30% pour les travaux d’isolation des particuliers, qui pourra atteindre près de 5.000 euros pour un couple, ainsi que le fonds de 5 milliards d’euros prévu par la Caisse des Dépôts pour aider les collectivités locales dans ce domaine.
La ministre a expliqué qu’elle passait la journée dans le massif du Mont-Blanc parce que « le recul spectaculaire des glaciers » illustrait l’impact du changement climatique.