L'économiste américain Jeremy Rifkin, a qui nous devons « la troisième révolution industrielle », ouvrage qui a crédibilisé les énergies renouvelables auprès de bon nombre de décideurs, récidive avec la sortie cette semaine en librairie de son nouveau livre « La Nouvelle Société du coût marginal zéro ». A cette occasion il accordé une longue interview à Télérama dont nous reproduisons qyelques extraits :
« Nous voyons émerger un nouveau complexe communications-énergie-transports, qui donne naissance à l'économie du partage. L'Internet de l'information, déjà largement répandue, commence à converger avec un très jeune Internet de l'énergie, et un début d'Internet des logistiques : Trois Internets en un, dans un super « Internet des objets » !
« Cela veut dire que n'importe qui pourra se connecter sur cet Internet des objets, depuis son mobile, comme il le fait sur l'Internet de l'information, et échanger l'énergie renouvelable qu'il aura lui-même produite… »
Le soleil et le vent sont gratuits, il suffit de les capturer, et nous y arrivons de mieux en mieux.
« Des milliers de personnes produisent déjà leur énergie pour un coût marginal proche de zéro. En Allemagne, 27% de l'électricité est verte, et la chancelière Merkel avec qui je travaille sur ces questions, vise les 35%. Il faut savoir que les coûts fixes de production de ce type d'énergie vont suivre la même courbe que ceux des ordinateurs : une chute libre.
La source d'énergie, elle, n'est pas un problème : le soleil et le vent sont gratuits, il suffit de les capturer – et nous y arrivons de mieux en mieux. Quant au transport de l'énergie, nous avons vu ces dernières années le début de la transformation de la « grille » (réseau) de l'énergie en Internet de l'énergie. Des millions de « prosumers » (à la fois producteurs et consommateurs – en français « consommacteurs ») vont pouvoir vendre, ou échanger, l'énergie dont ils n'ont pas besoin, sur une plateforme internet, à travers tous les continents »