Dans la région des Pouilles en Italie, à 13 km environ au sud-est de la ville de Foggia, se trouve un complexe religieux composé du Sanctuaire de Santa Maria Incoronata, de deux dortoirs et d'une abbaye. Une petite église a d'abord été construite sur le site en 1001, puis une abbaye dans les années 1400. En 1950, le site fut acheté au diocèse de Foggia par Little Work of Divine Providence, également connue sous le nom de Don Orione, une grande organisation religieuse d'obédience catholique romaine avec des congrégations dans 29 pays et engagée dans l'aide aux malades, aux orphelins, aux personnes âgées et aux pauvres. Entre 1954 et 1965, Don Orione a érigé sur le site l'impressionnant Sanctuaire de Santa Maria Incoronata et d'autres bâtiments religieux, tels que l'abbaye. En 2012, Don Orione a décidé d'acquérir un système photovoltaïque installé sur le toit de l'abbaye, afin d'obtenir une réduction substantielle de sa facture énergétique annuelle. L'abbaye bénéficierait également d'un tarif de revente en Italie, contribuant à amortir l'investissement dans le système PV sur 4 à 5 ans.
Grâce à son puissant réseau dans la communauté religieuse italienne, il a été demandé à la Directrice Générale de PM Italia Energy Srl, Mme Cristiana Morella, de faire une offre à Don Orione pour un nouveau système PV à l'abbaye. PM Italia Energy a pu signer un contrat d'achat avec Don Orione pour un projet de nouveau système PV sur le toit. La première étape de ce projet pour PM Italia Energy était d'effectuer un audit énergétique pour déterminer la taille de l'installation PV afin de répondre au mieux aux besoins d'autoconsommation et de générer également de l'énergie rémunérée. A la fin de l'audit énergétique, un système PV de 160 kWp a été déterminé comme étant optimal pour l'abbaye. Delta Energy Systems Italy a été choisi par PM Italia Energy comme prestataire IAC (ingénierie, approvisionnement et construction) pour le projet, car les deux entreprises avaient entretenu une bonne relation de travail par le passé. Delta a étudié les exigences du projet et déterminé huit onduleurs Delta SOLIVIA 20 TL à installer dans le système.
L'onduleur solaire Delta 20 TL, d'une puissance nominale de sortie de 20 kVA, a été choisi pour sa large plage de tension, son rendement maximum de 98 %, sa grande fiabilité, sa garantie de 10 ans, ses 2 MPP à capacité de charge asymétrique (jusqu'à 33/67 %).
Outre les onduleurs Delta, des modules PV DelSolar, 648 au total, ont été utilisés PV en raison de leur haut rendement dans des conditions de rayonnement variées et de la fiabilité de leur performance. La construction du système PV a été réalisée par un entrepreneur local choisi par Delta. L'approvisionnement, les essais et la mise en service du système PV ont été effectués par les employés de Delta Italy en quelques semaines seulement.
Grâce à sa centrale PV, l'abbaye de Santa Maria Incoronata de Foggia pourra réaliser des bénéfices réels. Le tarif de revente assurera une rémunération de l'électricité renvoyée dans le réseau, ce qui contribuera à amortir les coûts du système. Outre les économies d'énergie, la protection de l'environnement est, bien sûr, un autre avantage du système PV. Le système permet d'économiser annuellement 97 280 kg d'émissions de dioxyde de carbone. Le système PV aide les membres de l'abbaye à protéger la planète et à préserver des ressources naturelles précieuses, tout en fournissant une énergie propre à l'abbaye afin de soutenir son travail de qualité. Delta est fier de faire partie d'un tel projet en ligne avec ses propres valeurs d'entreprise qui sont d'aider à redonner à la société et à protéger l'environnement.
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juillet 2014
17 juillet 2014
16 juillet 2014
Ségolène Royal présente à Berlin le nouveau modèle énergétique français avec la loi de transition énergétique
Ségolène Royal a participé à Berlin, lundi 14 juillet, à une réunion ministérielle sur le changement climatique dite dialogue de Petersberg, conviée par la chancelière allemande Angela Merkel et le président péruvien Ollanta Humala, dont le pays assurera la présidence de la conférence climat de décembre 2014.
Dans le cadre d'un partage des expériences nationales, Ségolène Royal a présenté le projet de loi de programmation pour un nouveau modèle énergétique français dont la construction prend appui sur les meilleures pratiques internationales et sur les expériences réussies des collectivités locales françaises. Ce projet de loi, l'un des plus avant-gardistes comme l'a récemment souligné le directeur de l'énergie de la Commission européenne, illustre que l'adaptation au changement climatique est non seulement une ardente obligation, mais aussi une chance pour mobiliser de nouveaux leviers de croissance verte et de création d'emplois non délocalisables. Les négociations climatiques doivent passer d'une logique de partage du fardeau à un dialogue sur les moyens concrets de mobiliser les citoyens, les entreprises et les territoires.
Angela Merkel a salué l'initiative française en matière de transition énergétique. Elle a assuré de tout son soutien pour la réunion Paris Climat 2015 et a annoncé qu'elle ferait de l'environnement une priorité du G7. La réunion a invité les Etats participants à préparer leurs contributions nationales à l'accord de Paris pour le premier trimestre 2015, comme le fera l'Union européenne. Ségolène Royal a souligné que la France serait, en tant que future présidente de la COP21, à l'écoute des préoccupations de l'ensemble des Parties. France et Allemagne ont également confirmé qu'elles contribueraient à la hauteur de leurs responsabilités au fonds vert, destiné à accompagner les efforts des pays en développement. Le président Humala a rappelé l'importance du succès de la conférence de Lima en décembre 2014, dans la perspective de celle de Paris. Ségolène Royal a l'assuré de l'entière mobilisation de la France pour que des résultats tangibles soient obtenus dès cette année.
André Joffre dans les valises de François Hollande en Côte d’Ivoire
André Joffre, président du pôle de compétitivité DERBI, et PDG de TECSOL, fait partie de la délégation de chefs d'entreprise qui accompagneront le Président de la République lors de son voyage officiel en Cote d'Ivoire qu'il effectue ce jeudi.
André Joffre interviendra, en particulier, lors du forum économique franco‐ivoirien sur les enjeux de la ville durable en Côte d'ivoire.
Ce forum sera ouvert par le Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire, Daniel Kablan Duncan, avec la participation de membres du gouvernement, d'autorités locales, d'entreprises françaises et ivoiriennes et de banques de développement. Spécialiste des énergies renouvelables, André Joffre apportera notamment son expertise en matière d'énergie solaire, son domaine de prédilection depuis plus de trente cinq ans.
« Habitat Social Positif » : Premier label Bepos Effinergie 2013 délivré pour des logements sociaux en France
L'organisme certificateur CEQUAMI a officiellement délivré, le 19 juin 2014, pour la première fois dans le logement social, le label « Bâtiment à Energie POSitive Effinergie 2013 » aux deux maisons du projet « Habitat Social Positif » porté par TERREAL, spécialiste de l'enveloppe du bâtiment en terre cuite, et ses partenaires publics et privés. Cette reconnaissance concrète prouve une nouvelle fois la capacité de TERREAL à imaginer, construire et comprendre le futur de la maison. Pionnier dans les solutions constructives pour les bâtiments basse consommation (BBC), TERREAL innove encore avec le Projet HSP « Habitat Social Positif », situé dans l'éco-quartier des Vallons du Griffoul de Castelnaudary (Aude).
Ce projet fédérateur a permis de mettre en œuvre, par une approche exemplaire en termes de partenariat et de collaboration, les solutions disponibles aujourd'hui pour anticiper les évolutions majeures du bâtiment à énergie positive à l'horizon 2020. Réalisées avec des matériaux de terre cuite, durables et fabriqués localement, ces deux maisons individuelles pour le logement social répondent précisément à l'ensemble des exigences du label « Bepos-Effinergie 2013 ».
L'opération HSP se matérialise par deux maisons individuelles groupées, T3 et T4, qui consomment moins d'énergie qu'elles n'en produisent. Leurs performances de consommation énergétique et de confort vont au-delà de la RT2012, avec un gain d'environ 40% pour les 5 usages règlementaires. Par ailleurs, la production d'énergie renouvelable photovoltaïque compense à la fois la consommation des logements et la consommation électrodomestique des occupants (cuisson, froid, lavage, média, …).
Un coût modéré pour des maisons à loyer modéré
Les maisons de l'opération HSP sont économiques et donc reproductibles. Un des enjeux du projet est la démonstration que l'énergie positive est compatible avec les coûts de construction et d'entretien du logement social. Coût total de l'opération (hors coût du foncier et de la production d'énergie photovoltaïque) : 1 170 €/m² pour le T3 et 1 330 €/m² pour le T4
Des maisons réellement à énergie positive
Pour garantir que les maisons soient réellement à énergie positive, elles sont instrumentées pour mesurer en continu les consommations des 5 usages réglementaires de la RT2012 (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage, rafraichissement), mais aussi les paramètres de confort, comme la température, l'hygrométrie et le CO2, pièce par pièce. Toutes ces données sont accessibles par les habitants, en temps réel, sur un site internet adapté au projet HSP.
Le Centre de Recherche de TERREAL (CRED) s'implique, aux côtés de ses partenaires, dans un projet de recherche académique réalisé par le Laboratoire Certop de l'Université de Toulouse ; ce projet, qui se déroulera pendant 3 ans après l'installation des habitants et avec leur collaboration active, permettra de comprendre et de définir les meilleures pratiques pour les aider à maitriser leur consommation énergétique, tout en appréciant un confort de vie amélioré par la conception architecturale bioclimatique et l'ensemble des choix constructifs.
Q CELLS se voit remettre un Certificat Bilan Carbone pour le marché photovoltaïque français
La société Hanwha Q CELLS, le plus grand fournisseur de modules photovoltaïque d'Europe ayant son siège social en Allemagne, a annoncé aujourd'hui avoir reçu un certificat indépendant sur sa production de modules photovoltaïques avec une faible émission de CO2. L'Institut français Solstyce a analysé plusieurs données de production des cellules et modules de la société. Le rapport final de l'institut confirme une consommation en CO2 de moins de 400 kg par kWp (399,4 kg CO2 / kWp) en date du mardi 24 juin 2014. Cette donnée met Q CELLS en position d'être présent sur les appels d'offres du marché public concernant les projets photovoltaïques en France, où une attestation indépendante de faible consommation en CO2 est une condition nécessaire pour être sélectionné.
« Notre analyse des données a démontré que la production de modules photovoltaïques Q CELLS induit des émissions de CO2 faibles » a affirmé Nicolas Planchenault, expert des bilans carbone à l'institut français Solstyce. Philippe Pflieger, directeur des ventes pour la France de la société Hanwha Q CELLS, poursuit: « La production de modules photovoltaïques avec un bilan carbone faible est particulièrement important en ce qui concerne les appels d'offres publiques sur le marché du photovoltaïque français. La société Hanwha Q CELLS s'est toujours préoccupée de vendre non-seulement des produits respectueux de l'environnement, mais aussi d'assurer que le processus de production soit le moins polluant possible. » Après avoir reçu le rapport final à la fin du mois de juin, Q CELLS a annoncé qu'elle va ainsi pouvoir être présente dans les processus d'appel d'offres pour les projets photovoltaïques en France.
Q CELLS renforce sa position en France
Après l'ouverture de son premier bureau dans le pays fin mars, Hanwha Q CELLS renforce à présent sa position sur le marché photovoltaïque de l'Hexagone. « La France est un des marchés sur lesquels Q CELLS se concentre en Europe. Et nous continuons à gagner des parts de marché en France » confirme Philippe Pflieger. En tant que plus grand fournisseur PV d'Europe, Hanwha Q CELLS aspire à de nouveaux partenariats avec des installateurs de moyenne et grande taille en France. « Grâce à son fort rayonnement, le photovoltaïque est tout à fait justifié dans les régions ensoleillées de France » ajoute Philippe Pflieger. « Nous devons être en mesure de proposer aux installateurs au 4ème trimestre 2014 un kit complet prêt pour l'installation ». Grâce à une équipe renforcée et à un nouveau bureau, l'entreprise offre dans tout le pays un support local, un partenariat à long terme et une stabilité financière.
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15 juillet 2014
Enerplan organise les Etats Généraux de la Chaleur Solaire le mardi 16 septembre à Aix-les-Bains
En France, l'énergie solaire thermique connaît un petit trou d'air. Les Etats Généraux de la Chaleur Solaire organisée par le syndicat Enerplan le 16 septembre prochain à Aix les Bains, seront justement l'occasion de traiter en une seule journée des grands enjeux de cette filière mais aussi d'entrevoir la voie de la résilience. Les principaux intervenants du marché du solaire thermique en France (ministère, Ademe, organisations professionnelles, industriels, chercheurs et experts), seront invités à échanger sur la relance et la compétitivité court terme que suit la filière pour se développer, en individuel comme en collectif. Pour le moyen terme, cette compétitivité tant recherchée passera nécessairement par l'innovation.
Ces Etats Généraux permettront également de découvrir les nouveaux outils et les dynamiques à l'œuvre, pour que la chaleur solaire participe pleinement au nouveau modèle énergétique français. Conférences, ateliers pratiques, tables-rondes… pour tous les acteurs impliqués dans le solaire thermique, au niveau national, dans les Régions et les territoires, les Etats Généraux de la Chaleur Solaire s'imposent comme le rendez-vous incontournable de la rentrée. Une ville : Aix-les-Bains. Une date : le mardi 16 septembre.
Les Etats Généraux de la Chaleur Solaire se tiennent en ouverture de la conférence Eurosun 2014. EuroSun, conférence organisée tous les deux ans en Europe, réunira du 16 au 19 septembre 2014 à Aix les Bains les principaux scientifiques, ingénieurs, architectes et représentant du secteur solaire et bâtiment pour discuter des derniers résultats, développements et opportunités de l'énergie solaire.
Pour s'inscrire...
16es Assises nationales de l’Énergie à Bordeaux les 27, 28 et 29 janvier 2015 : Appel à contributions
Devant le succès de l'opération, les organisateurs des Assises nationales de l'Énergie -la Communauté urbaine de Bordeaux qui a rejoint l'organisation en début d'année, la Communauté urbaine de Dunkerque, Grenoble-Alpes Métropole et l'ADEME, en collaboration avec Energy Cities- reconduisent leur appel à contributions. Ce sont plus de 180 propositions qui ont été reçues l'an dernier pour construire et alimenter les 30 ateliers et 80 forums de l'événement. L'appel à contributions de l'édition 2015 a été lancé le 26 juin. Élu, chercheur, technicien, financier, citoyen, … vous avez jusqu'au 26 septembre pour soumettre vos propositions sur le thème : « Transition énergétique, tous concernés, faisons-la ensemble ! ». Le principe : Chacun (collectivités, entreprises, organismes privés et associatifs, ..) puisse mettre en valeur ses actions, ses projets et mette en débat ses idées durant les prochaines Assises de l'Énergie –le plus grand rendez-vous français des acteurs territoriaux de l'énergie- qui se tiendront pour la première fois à Bordeaux. Toutes les propositions sont à soumettre avant le 26 septembre 2014 à 17h.
Rendez-vous à Bordeaux en 2015, les 27, 28 et 29 janvier pour les prochaines Assises nationales de l'Énergie des collectivités territoriales. Ces Assises s'invitent en préambule de la 21e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) organisée à Paris, au mois de Décembre 2015. De cette Conférence sont attendus des objectifs et engagements forts pour définir le régime post-Kyoto. L'échelon local est un maillon essentiel de la transition énergétique. Élus et professionnels réunis à Bordeaux entendent bien porter leurs messages et jouer un rôle majeur dans la préparation de la nouvelle feuille de route climatique. Ces Assises de l'Énergie continuent d'être le lieu privilégié et incontournable de débats et de partages d'idées et d'expériences des acteurs territoriaux pour faire de la transition énergétique une transition sociétale réussie.
Appel à contributions, mode d'emploi
Pour l'édition 2015, les organisateurs des Assises de l'Énergie proposent un nouvel espace d'échanges, à côté des traditionnels ateliers et forums : le LABORATOIRE DE PROJETS, destiné aux collectivités locales et petits porteurs de projets publics ou privés, notamment en recherche de partenaires pour développer et concrétiser leurs projets. À bon entendeur… Lancé le 26 juin, l'appel à contributions s'adresse à tous les acteurs de l'énergie. Pour être sélectionnées, les propositions devront notamment respecter le thème « Transition énergétique, tous concernés, faisons-la ensemble ! », proposer un contenu original/innovant et être reproductibles.
Les contributeurs doivent préciser s'ils optent pour le LABORATOIRE DE PROJETS ou bien pour l'ATELIER qui réunit un animateur et jusqu'à quatre intervenants d'organismes différents pour aborder en 2h une problématique et recueillir des regards croisés ou encore pour le FORUM avec un seul intervenant qui dispose d'1h pour présenter une action et échanger avec le public. C'est au contributeur d'organiser et d'assurer l'animation de sa proposition une fois celle-ci retenue. Les organisateurs s'engagent en échange à mettre à disposition les moyens nécessaires et à assurer la promotion du LABORATOIRE, de L'ATELIER et/ou du FORUM.
Les propositions doivent traiter de l'un de ses quatre sujets :
- le renforcement des capacités d'action locale ;
- la connaissance des ressources, des flux et des contraintes du territoire ;
- la recherche de nouveaux modèles de financement
- l'aménagement durable des territoires.
Le comité de sélection se réunira mi octobre pour examiner les contributions et présentera la sélection des projets retenus fin octobre.
Pour envoyer les contributions...
14 juillet 2014
Le Moniteur: « L’autoconsommation au secours de la filière solaire »
L’édition du 27 juin de l’hebdomadaire du bâtiment « le Moniteur » a consacré son dossier de la semaine au thème de l’autoconsommation. Nous reproduisons ci-dessous des extraits de ce texte. Le document complet est téléchargeable au format pdf en cliquant sur le lien en bas de page
« Le Solar Decathlon, compétition internationale au cours de laquelle 20 équipes internationales s’affrontent pour construire des habitats fonctionnant à l’énergie solaire, se tient à Versailles jusqu’au 14 juillet (lire page 18). Pourtant, depuis trois ans, cette énergie ne fait plus rêver.
Les maîtres d’ouvrage, qui appréciaient de poser des panneaux pour toucher des recettes à la vente du courant et faire œuvre de transition énergétique, ont vu leurs interlocuteurs installateurs déserter le secteur. « La filière photovoltaïque est passée de 31 550 emplois en 2010 à 17 980 en 2012 », relève la Cour des comptes.
Mi-avril, c’est in extremis que l’usine Bosch de Vénissieux a été reprise par une firme française, Sillia. Il n’empêche : en 2013, 600 MWc ont été mis en service en France métropolitaine, contre 800 MWc en 2012 et 1 500 MWc en 2011 sur le réseau d’ErDF.
En cause : la baisse régulière du tarif d’achat garanti du kilowattheure, accentuée par le passage, pour les grandes installations, à un régime d’appel d’offres privilégiant le moins-disant. Près d’un projet sur deux n’aboutit pas. « En trois ans, le tarif [du segment inférieur à 9 kWc, NDLR] est passé de 46 centimes d’euro à 29, soit une baisse de 37 % ! », s’alarme David Haïun, président de Groupe solaire de France, qui milite pour rendre la pose de panneaux à nouveau éligible au crédit d’impôt développement durable. Car, à mesure que cadeaux fiscaux et tarifs d’achat garantis s’amenuisent, la clientèle exige des rabais, et de nombreux installateurs ne s’y retrouvent plus. »
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L’EXPERT (André Joffre, président de Qualit’EnR)« Le début d’une nouvelle ère »
Dans quel état se trouve la filière photovoltaïque ?
On est bien en dessous du rythme de croisière de 1 000 MWc par an. Le segment des particuliers reste encore rentable, mais celui de 9 à 100 kWc ne l’est plus : les tarifs de vente de l’électricité sont trop bas au regard du coût du matériel, qui a cessé de baisser depuis l’accord antidumping signé par la Chine. Quant aux grandes puissances, la seule bonne nouvelle est l’annonce par Ségolène Royal d’un appel d’offres avant l’été pour les installations supérieures à 250 kWc.
L’autoconsommation est-elle la solution ?
Ce serait le vrai début de la filière, car cela consacrerait un modèle économique où toute augmentation du prix de l’électricité venue du réseau ferait le jeu des consommations en boucle fermée. En effet, l’autoconsommateur recevrait une prime à l’autonomie, assortie d’une recette à la vente, au prix de marché, de ses surplus de production. La somme des deux serait supérieure à l’actuel tarif d’achat, à la condition expresse que sa puissance de production n’excède pas la puissance souscrite.
Mais y aura-t-il toujours quelqu’un dans le bâtiment qui consomme au moment où celui-ci produit?
Non, et c’est pour cela qu’il faut privilégier les bâtiments tertiaires et commerciaux. Pensons aussi au logement social : avec des HLM au toit plat, on ne peut pas faire du photovoltaïque intégré au bâti, alors qu’il y a des consommations permanentes, celles des retraités ou des personnes sans emploi. Dans ce cas, on peut installer des modules surimposés et même imaginer de l’autoconsommation solaire en mode gratuit.
Propos recueillis par Guillaume Maincent
Arnaud Montebourg : « Énergies renouvelables, nous construisons la France des énergies renouvelables, moins dépendante aux hydrocarbures. »
Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, a présenté jeudi dernier la feuille de route pour le redressement économique de la France. Plusieurs des « 34 plans de reconquête industrielle » concernent les énergies renouvelables, dont voici un extrait :
« Les énergies issues du vent, du soleil, de l’eau, du courant marin, de la profondeur de la Terre, de la biomasse, de la méthanisation des déchets organiques sont des sources renouvelables d’électricité ou de chaleur. La maîtrise de ces technologies, dont la maturité est très variable, est une clé industrielle majeure dans la compétition internationale.
Le plan doit permettre de relever les trois défis majeurs du secteur :
- la diminution des prix de revient des énergies les plus matures comme l’éolien terrestre ou le photovoltaïque;
- le développement d’un leadership technologique pour sécuriser, face à la concurrence internationale, les marchés émergents que sont, par exemple, les énergies marines, la géothermie ou le solaire photovoltaïque à concentration ;
- enfin le déploiement des énergies thermiques autour de filières industrielles françaises d’équipement.
Notre pays possède de solides atouts grâce à des acteurs technologiques de premier plan et à un effort de recherche ancien et massif, ainsi qu’à un tissu d’entreprises très dynamiques et présentes sur de nombreuses technologies.
Animé et dynamisé par six pôles de compétitivité répartis sur le territoire, le secteur des énergies renouvelables est aujourd’hui au défi de développer une offre industrielle compétitive capable de répondre aux objectifs de politique énergétique à l’horizon 2020.
Nouveaux prototypes d’hydroliennes et d’éoliennes flottantes, développement de la cellule solaire très haut rendement à bas coût, exploitation accrue des sources d’énergie du territoire…
La France doit occuper une place prépondérante dans un marché dont la croissance, sur les six prochaines années, pourrait représenter un volume de deux à trois milliards d’euros de valeur ajoutée dont la moitié réalisée à l’export. »
Genèse des 34 plans industriels
« Au terme d’un an de travail conduit au sein du Conseil national de l’industrie, le Gouvernement a engagé une réflexion stratégique destinée à déterminer les priorités de politique industrielle de la France. Elles sont le résultat d’une analyse très approfondie des marchés mondiaux en croissance et d’un examen précis de la place de la France dans la mondialisation pour chacun de ces marchés.
Ce travail a été conduit par la Direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) du Ministère du Redressement productif, appuyé par l’expertise internationale du cabinet McKinsey.
Ce chantier a été mené en lien avec les pôles de compétitivité et les comités stratégiques de filières au sein desquels les chefs d’entreprises, les partenaires sociaux, les administrations concernées et les fédérations professionnelles sont représentées et prennent une part active. Les priorités retenues l’ont été au regard de trois critères:
- se situer sur un marché de croissance, ou présentant des perspectives de croissance forte dans l’économie mondiale;
- se fonder essentiellement sur des technologies que la France maîtrise, sur leur diffusion dans l’économie et leur développement ainsi que sur l’industrialisation d’une offre industrielle nouvelle ;
- occuper une position forte sur ce marché avec des entreprises leaders, ou disposer d’un écosystème académique, technologique, économique et industriel permettant d’y occuper une place forte.
Le Gouvernement propose une méthode nouvelle. Ainsi, ce travail donne aujourd’hui lieu à la présentation de 34 plans de reconquête industrielle. Leur objet est d’unir les acteurs économiques et industriels autour d’un objectif commun, d’aligner pour plus d’efficacité les outils de l’État au service de cette ambition et de mobiliser les écosystèmes locaux autour de la construction d’une offre industrielle française nouvelle et compétitive, capable de gagner des parts de marché en France et à l’international et de créer ainsi des emplois nouveaux.
Le travail consistera dans les prochaines semaines à constituer et à réunir pour chacun de ces plans les équipes par projet composées d’industriels et de représentants de l’État et du
Conseil national de l’industrie. Chaque plan sera animé par un chef de projet issu, dans la majorité des cas, du monde industriel et économique. Celui-ci aura la charge de réunir les acteurs et de faire aboutir ces plans de façon concrète et opérationnelle. Il devra préciser les objectifs à atteindre, les freins à surmonter, les outils à mobiliser, les financements à solliciter (notamment dans le cadre des investissements d’avenir), les éventuelles expérimentations à conduire, les partenaires à associer et le calendrier à suivre.
L’ensemble des ministères et des autorités publiques concernées (BPI, CGI, opérateurs de l’État) sera associé à l’élaboration de ces plans, permettant ainsi à l’État d’aligner de façon cohérente l’ensemble de ses outils au service d’un même projet (réglementation, formation, financements, commande publique…).
Ces plans dessinent le visage de la nouvelle France industrielle en même temps que celui d’une nouvelle société écologique, numérique et populaire dans laquelle le progrès est partagé entre tous. Ils sont à la confluence d’une triple transition, énergétique et écologique d’abord, numérique et digitale ensuite, technologique et sociétale enfin. Le potentiel estimé par McKinsey en valeur ajoutée et en emplois de ces 34 plans est important. Ils concernent potentiellement 480 000 emplois à dix ans et représentent 45,5 milliards d’euros de valeur ajoutée dont près de 40 % à l’export. »