Julien Marchal, est nommé en qualité de conseiller, adjoint Energie et Logement, au cabinet du Président de la République à compter du 15 juillet 2014.
Diplômé de l’École polytechnique (promotion 2003) et de l’École nationale des ponts et chaussées (2008-2009), Julien Marchal travaillait auparavant à la DGEC (direction générale de l’énergie et du climat) du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, comme adjoint au chef du bureau des énergies renouvelables (septembre 2009-août 2011) puis comme adjoint au chef du bureau des affaires extérieures de l’énergie nucléaire.
Depuis août 2012, Julien Marchal était chargé de mission énergie auprès du conseiller en charge de l’industrie et de l’énergie. A compter du 15 juillet, il est donc promu au poste de conseiller.
On trouve sur le site du think tank « Terra Nova », un de ses textes signé avec Michel Poncet, où il regrettait huit mois avant le moratoire les prix d’achat trop élevés :
« Il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de ces aides à la demande et en particulier du niveau des tarifs d’achat. En effet, les coûts de fabrication des modules photovoltaïques ont baissé annuellement de 20% par an ces deux dernières années et les prévisions font état d’une nouvelle baisse de 20% en 2010: la baisse de 10%/an à partir de mi-2012 parait dès lors à la fois trop lointaine et trop faible. De même, compte tenu de l’essor actuel y compris par des acteurs n’ayant que très peu à voir avec les énergies renouvelables et qui recherchent une rentabilité analogue à celle des produits bancaires, il est évident que le niveau actuel des tarifs est encore trop élevé -particulièrement pour les centrales au sol- et conduira rapidement à une nouvelle embolie de projets, certains investisseurs se prenant à créer des fermes solaires, des hangars ou des ombrières de parking dans le simple but de bénéficier d’une rente confortable via le tarif d’achat. »
On connait la suite. Le point de vue de Julien Marchal, partagé par certains professionnels, dont votre serviteur au nom d’Enerplan, n’a pas pesé lourd face aux puissants investisseurs qui ont fait le siège de toutes leurs relations politiques pour garder des tarifs élevés. Quelques grosses fortunes ont été un peu plus confortées tandis que le moratoire de fin 2010 est venu faucher la toute jeune filière photovoltaïque qui était en train de naître.
Espérons que dans son nouveau costume de conseiller, Julien Marchal aura à cœur de contribuer à sauver les rescapés de 2010. Il y a urgence !