Le Président de la République a ouvert ce matin la deuxième conférence
environnementale. François Hollande a confirmé sa détermination de mener
à bien la transition énergétique inscrite dans son programme
présidentiel. Concernant les énergies renouvelables productrices de
chaleur, le Président de la République a rappelé l'importance du
gisement forestier français et a annoncé vouloir « faire de la chaleur
renouvelable une priorité et promouvoir la filière bois, à travers le
fonds stratégique Forêt bois », ce que les industriels de la filière
appelaient de leurs vœux. Par ailleurs, François Hollande a rappelé
l'importance de la valorisation énergétique de la biomasse d'origine
agricole et du développement des biocarburants de 2e et 3e génération.Il
a annoncé « le lancement dans une semaine d'un appel à projet pour les
fermes pilotes d'énergie marine», que les industriels attendaient depuis
longtemps.
Il a réaffirmé son ambition d'un déploiement massif des énergies
renouvelables passant par l'établissement « d'un cadre réglementaire et
fiscal plus lisible, plus stable, plus cohérent ». Le Président de la
République a également rappelé que ces filières « doivent représenter
plus du quart de la consommation d'énergie à l'horizon 2020 » mais il a
fixé des exigences nouvelles en termes économiques et industriels aux
filières électriques en annonçant des « modes de soutien aux énergies
renouvelables revisités de sorte que chaque euro prélevé sur les
factures des consommateurs soit le plus efficace possible et favorise la
création de champions industriels nationaux ».
Conscient des chantiers nouveaux qui s'ouvrent, le Syndicat des énergies
renouvelables prendra une part active dans ces réflexions de moyen
terme pour garantir aux filières l'atteinte des objectifs, rappelés ce
matin par le Président de la République. « Les tarifs d'achat ont joué
tout leur rôle dans la montée en puissance des énergies renouvelables
électriques et offrent aujourd'hui encore une sécurité et une visibilité
aux acteurs. Le Président de la République a annoncé une révision de
ces mécanismes. Avant toute chose, et dans l'attente de la loi de
programmation sur la transition énergétique qui devrait être publiée fin
2014, l'urgence est au redressement des filières au travers de mesures
réglementaires immédiates », déclare Jean-Louis Bal, Président du SER (photo). Plus d'infos...
Si les Verts ont mis beaucoup d'eau dans leur vin pour saluer les
engagements de François Hollande, il en est un qui s'est montré très
sévère à l'égard du discours du président. Jean-Louis Borloo, président
de l'UDI et ancien ministre de l'écologie n'a pas caché sa déception. :
«
On revient à la TVA du Grenelle de l'Environnement, tant mieux ! Mais
il faut se rendre compte du fiasco absolu : les énergies renouvelables
ont été divisées par deux depuis deux ans, les travaux d'économie
d'énergie également divisés par deux. Et maintenant il n'y aura même
plus l'obligation de rachat par EDF des énergies renouvelables ! ». Pour
Jean-Louis Borloo, c'est clair, François Hollande a sonné l'hallali des
énergies renouvelables électriques.
Lors de son discours en ouverture de la deuxième conférence
environnementale, le président François Hollande a été très critique sur
le mode de financement des énergies renouvelables par le biais des
tarifs d'achat obligatoires qui ont été, selon lui, par trop
responsables « d'effets d'aubaine et de spéculation » et qui pèsent sur
le budget énergie des consommateurs. « L'expérience montre que les
tarifs de rachat ne permettent pas de réguler et d'orienter correctement
la production » a-t-il ajouté.
Cette saillie fait suite à celles des
énergéticiens européens qui demandent une remise à plat des soutiens aux
énergies renouvelables qui seraient responsables de tous les maux dans
les grands équilibres énergétiques européens. Est-ce à dire que le
dispositif de l'obligation d'achat vit ses dernières heures en France
mais aussi en Europe ? Ces derniers jours, des informations émises par
des sources généralement bien informées évoquaient justement une
réflexion très poussée en ce sens au plus haut niveau de l'Etat. Le
discours de François Hollande donne de l'eau au moulin de ceux qui
entrevoient déjà le crépuscule des tarifs d'achat.
Centrosolar, leader du photovoltaïque européen, fabricant de modules
depuis plus de 25 ans, lance une gamme de modules photovoltaïques
révolutionnaire. Les modules Vision sont le fruit de la recherche
Centrosolar. Grâce à une technologie d'encapsulage des cellules
photovoltaïques entre deux couches de verre, ils permettent des
installations photovoltaïques d'une performance record.
Une durée de vie record !
30 ans c'est la durée de la garantie de performance des modules Vision.
Les propriétaires peuvent ainsi profiter en toute tranquillité du
contrat de vente de leur électricité à EDF pendant 20 ans mais également
envisager plus de 10 années de production supplémentaire pour la
revente ou pour leur consommation personnelle.
Un rendement maximal pour chaque installation
Les modules Vision assurent +5% de production sur 20 ans soit
l'équivalent d'une année de production en plus par rapport à un module
de technologie classique. Certifiés Bonus Européen +10%, ils permettent
de profiter du meilleur tarif d'achat. Ainsi, quelle que soit sa taille,
chaque installation présente une excellente rentabilité.
Un rendu hautement esthétique
Les modules photovoltaïques Centrosolar bénéficient d'une finition
hautement esthétique. 2 versions de ces modules Vision existent : la
version BLACK verre arrière teinté noir et la version BALANCE verre
arrière transparent.
Installée à perpignan depuis 1974, l'entreprise familiale Sotranasa
s'est spécialisée dans les Télécoms avant d'élargir son activité aux
réseaux électriques et gaz, au point de devenir le premier fournisseur
de France Telecom, d'ERDF et de GRDF de la région Languedoc-Roussillon.
En 2006, la Sotranasa se lance dans le solaire thermique d'abord puis
photovoltaïque pour les particuliers avec Sotravenir et les
professionnels. Détonateur de l'activité : Le chantier de Saint-Charles
International. Aujourd'hui, dans la tourmente et face à une concurrence
étrangère très rude, la Sotranasa fait le dos rond pour maintenir son
activité photovoltaïque, notamment grâce à la polyvalence de son
personnel. Et elle tire son épingle du jeu. Mode d'emploi !
La vague de dépôts de bilan qui touchent les entreprises d'installations
solaires photovoltaïques ressemblent de plus en plus à un tsunami sur
ces douze derniers mois. Loin de toutes les tergiversations politiques
et des pseudos mesures d'urgence annoncées par la ministre Delphine
Batho, la réalité du terrain se révèle cruelle et implacable. Et ce
n'est pas, pour l'heure, la relève timide du nouveau ministre Philippe
Martin qui est du genre à mettre du baume au cœur. Cette réalité du
terrain, la société catalane Sotranasa (220 salariés) installée à
Perpignan l'appréhende au quotidien. Elle y fait face avec courage et
pragmatisme avec comme source de motivation absolue le maintien de
l'emploi avant toute chose.
Saint-Charles International, le déclic
Spécialiste des réseaux télécoms, électriques et gaz, la Sotranasa s'est
lancée dans le solaire dès 2006 avec pour partenaires feu BP Solar. Un
relais de croissance afin de pallier la chute du secteur des télécoms !
Les équipes de la Sotranasa installeront plus d'un millier de
chauffe-eau solaires et une centaine de kits photovoltaïques de trois
kWc pour des particuliers. Cette activité dans le résidentiel s'étiolera
peu à peu, la Sotranasa n'ayant pas développé une force commerciale
suffisante pour répondre aux grosses machines de l'époque type Evasol ou
EDF EN.
Cependant, un défi d'une toute autre nature allait occuper les
équipes de la Sotranasa pendant plusieurs mois : Le projet de
Saint-Charles International, 9 MWC en intégration au bâti, un record
mondial à l'époque. Cyril Lefort a justement intégré l'équipe début
2008, lors du lancement de ce chantier hors normes, en tant que
responsable de la branche solaire de la Sotranasa. « C'est le projet qui
nous a indéniablement mis le pied à l'étrier et nous a ouvert beaucoup
de portes. Nous avons travaillé avec des pionniers du solaire comme
Solaire France ou le bureau d'études Tecsol.
Ce chantier atypique a fait
appel à toutes les compétences de la Sotranasa, du génie civil au
câblage en passant par le raccordement réseau HTA, le raccordement
Telecom et à la vidéo surveillance » indique Jean-Baptiste Navarro, le
directeur général de la société Sotranasa. Spécialiste des services clés
en main pour ses clients institutionnels, la Sotranasa reproduit cette
spécificité pour les développeurs photovoltaïques privés en ajoutant à
sa déjà riche panoplie technique des équipes de pose de capteurs.
Dans
ce secteur d'activité émergent, la Sotranasa est très vite reconnue par
la profession. Les gros développeurs de projets comme JMB Energies,
Tenergie, Juwi ou Urbasolar font confiance à la société catalane
spécialiste du BOS (Balance Of System). De serres agricoles, en grandes
centrales en toitures ou au sol, la Sotranasa est sollicitée. Avec
Urbasolar, la montpelliéraine, elle signera même un contrat cadre,
véritable fil rouge pour la réalisation de projets récurrents. Au climax
de l'activité, la Sotranasa comptera plus de soixante salariés sur la
seule branche solaire.
Ses atouts : La polyvalence et la réactivité
Pourtant, dans le secteur des centrales au sol, la Sotranasa doit faire
face à la concurrence des poseurs étrangers (Europe de l'Est) pas
toujours scrupuleux en matière de droits du travail avec notamment des
objectifs au poteau planté là où ses salariés sont rémunérés à l'heure.
La sempiternelle ritournelle du coût du travail en France ! Les
chantiers se gagnent souvent en serrant les prix au maximum et de plus
en plus au fil de la baisse des tarifs.
Pas facile de conserver une
marge susceptible de gonfler l'EBE de la société ! De plus, depuis deux
ans, la dynamique du secteur s'est enrayée. La période post-moratoire
est devenue une terre brûlée. Le CA solaire de la Sotranasa est passé de
6,5 millions d'euros en 2011 à 2 millions en 2012. Il sera autour de 3
millions en 2013. La Sotranasa résiste à la crise et conserve ses
salariés même si le secteur solaire n'en compte plus qu'une vingtaine.
Ses atouts : La polyvalence et la réactivité. « Nous sommes habitués aux
marchés d'astreinte. Nous appliquons aussi ces exigences au
photovoltaïque et par exemple dans la maintenance des installations pour
laquelle nous avons des délais d'intervention très courts » reconnaît
Cyril Lefort. Et il faut cette exigence pour s'adapter à ce travail
cyclique rythmé par les vagues d'appels d'offre qui voient les projets
arriver par pack. « Nous sommes là pour réaliser les projets d'appels
d'offre avec souvent des délais délicats mais pas que. Nous aidons aussi
nos partenaires opérateurs à répondre à ces appels d'offre, à
pré-chiffrer les coûts des installations et à les optimiser.
Nous sommes
devenus de vrais partenaires de nos clients » poursuit Cyril Lefort. La
Sotranasa qui a beaucoup œuvré en 2013 pour des projets de l'appel
d'offre 100-250 kWc dans tout le Grand Sud de la France, notamment avec
Urbasolar, attend désormais les résultats de l'appel d'offre des plus de
250 kW de mi-septembre 2013 pour lequel elle a noué de nombreux
partenariats. En croisant les doigts tant l'activité photovoltaïque est
peau de chagrin !
Les équipes de la Sotranasa ont également participé
activement à la création de la centrale d'Ortaffa (25 MWc) dans les
Pyrénées-Orientales réalisée par la société Juwi. En maîtrisant les
coûts au maximum face une concurrence agressive, comme à l'accoutumée ! «
En janvier 2014, nous attaquons un 100 kWc chez nous avec désamiantage
et isolation à la clé, afin d'améliorer le confort de nos salariés. Nous
allons également construire une ombrière de 20 kW. Nous allons
également renforcer notre expérience dans l'autoconsommation et
l'électromobilité solaire, deux sujets porteurs. Nous y croyons toujours
» conclut Jean-Baptiste Navarro. Toujours au nom d'une forme de
polyvalence !
La
Direction régionale Ile-de-France de l'Ademe lance la 3ème session de
l'appel à projets « Solaire Thermique » francilien. Celui-ci s'adresse
aux maîtres d'ouvrages publics et privés souhaitant bénéficier d'un
accompagnement technique et financier pour développer une installation
de chaleur renouvelable. Les candidatures peuvent être déposées jusqu'au
13 décembre 2013.
Un contexte francilien particulier
La région francilienne est fortement urbanisée, avec un parc de
bâtiments vieillissants et énergivores, car construits pour une grande
majorité avant 1975 sans prise en compte des règles thermiques. Les
logements franciliens consomment annuellement près de 86 400 GWh, soit
36 % du bilan énergétique régional, avec 72 % de l'énergie consommée
consacrée au chauffage. Le secteur tertiaire consomme quant à lui 55 200
GWh, soit 23 % du bilan énergétique régional, avec plus de la moitié de
l'énergie consommée consacrée au chauffage. Les consommations d'énergie
de ces deux secteurs sont largement couvertes par les énergies fossiles
fortement émettrices de gaz à effet de serre : le fuel et le gaz
naturel. Ces secteurs émettent le quart des émissions totales de gaz à
effet de serre de l'Ile-de-France.
Consciente de cette situation, l'ADEME a élaboré au niveau national,
dans le cadre du Débat sur la Transition Energétique, une étude
prospective aux horizons 2030 et 2050. Ce travail, réalisé en interne,
permet à l'Agence de proposer une voie possible pour la transition
énergétique en France, basée sur des scénarios énergétiques et
climatiques volontaristes axés sur la maîtrise de la consommation
d'énergie et le développement de l'offre d'énergies renouvelables. Sur
le terrain, la transition est déjà en marche. Le pôle « Transition
Energétique » de la Direction régionale Ile-de-France de l'ADEME
accompagne et initie en effet depuis plusieurs années des projets visant
à réduire les consommations d'énergie et à développer les énergies
renouvelables, notamment dans le secteur du bâtiment. Malgré un grand
travail sur la baisse des consommations énergétiques, la part que
représente l'Eau Chaude Sanitaire reste encore très importante. C'est
dans ce contexte qu'est lancée aujourd'hui la 3ème session de l'appel à
projets « solaire thermique ».
L'efficacité environnementale et économique recherchée
La Direction régionale Ile-de-France de l'ADEME souhaite aider la
réalisation de projets présentant les meilleures performances
environnementales, énergétiques et économiques. Le caractère innovant et
reproductible en Ile-de-France des projets sera également pris en
compte. Le fort potentiel de la région francilienne en matière de
développement des énergies renouvelables, notamment géothermique, sera
un atout pour les porteurs de projets.
Les modalités de l'aide
Les lauréats devront mettre en place un comptage énergétique précis et
fournir à la Direction régionale les relevés de production d'énergie
durant la première année de fonctionnement. Les candidatures peuvent
être déposées jusqu'au 13 décembre 2013. Les modalités de l'appel à
projets et le dossier de candidature sont disponibles sur
www.ademe.fr/ile-de-france. Les candidatures sont à déposer sur la
nouvelle plateforme Ademe prévue à cet effet.
L'agence de Tecsol en Ile-de-France est à votre disposition pour vous aider à préparer vos dossiers. Information gratuite auprès de Sebastien DECOTTEGNIE tel: 06 50 38 71 85 et [email protected]
Tout le monde connaît l'histoire du scorpion qui ne savait pas nager et
qui désirait traverser une rivière. Il croise une grenouille capable de
l'amener sur la berge, en face. La grenouille, certes méfiante à la vue
de l'aiguillon venimeux, embarque l'arthropode sur son dos.
La rainette
tient la vie du scorpion à fleur de dos. Au milieu du cours d'eau, le
scorpion agite son abdomen et exécute froidement la grenouille de son
dard empoisonné. Les deux finissent par perdre la vie. Le naturel du
scorpion a repris le dessus, quelles que puissent en être les
conséquences.
Il en est ainsi des énergéticiens historiques et des technostructures
centralisées de l'énergie. Ces grands monopoles sont le scorpion de la
fable. La grenouille énergie verte solaire a pris confiance ces
dernières années. Elle a coassé de plaisir et crû au rythme des volontés
politiques des seigneurs du château. Elle attirait les sympathies,
parangon écolo d'un monde nouveau sans carbone, ange gardien d'une
planète enfin délivrée des pollutions fossiles. Le scorpion ne moufetait
guère, participant même à la fête. C'était mieux avant. La belle époque
!
Mais depuis peu, les choses ont changé. En Allemagne, la grenouille qui
s'est faite plus grosse que le bœuf commence à agacer le scorpion Eon
qui se rebiffe. Partout dans le monde, les gaz de schiste ont fait du
charbon un nouvel or noir bon marché. La grenouille commence à déranger
le bel ordonnancement de ces monopoles qui voient leurs actions en
bourse fondre comme neige au soleil et leurs centrales au gaz fermer
leurs portes. La sacro-sainte rentabilité n'est plus au rendez-vous et
l'autoconsommation de la grenouille pourrait lui faire plus mal encore.
C'en est trop. Le naturel des énergéticiens revient au galop, lobbyistes
invétérés au neurotoxique puissant.
Le scorpion pique la grenouille renouvelable pour la paralyser,
l'annihiler. Tout cela en faisant fi des conséquences ! Celles du
réchauffement climatique sur fond de désert qui galope et de terres
immergées par la montée des eaux, celles de nappes phréatiques polluées
par des huiles qui enflamment les éviers des ménages américains, celles
d'une centrale nucléaire qui déverse des vagues d'eaux radioactives dans
un océan qui n'a plus rien de pacifique. Le scorpion sera emporté
aussi. Il le sait mais c'est plus fort que lui. A la grenouille de
trouver l'antidote !
Lundi 16 septembre, les syndicalistes CFDT de Bosch Vénissieux ont
rencontré le ministre de l'écologie Philippe Martin (photo). Objet de la
rencontre : La reprise du site de production de modules solaires de
Vénissieux portée par un industriel français à savoir la société
bretonne Sillia Energie.
Pour Philippe Martin, cette reprise de l'usine
Bosch de Vénissieux, actuellement analysée par la direction générale de
Bosch, représente aujourd'hui le dossier prioritaire de son ministère en
cogérance avec le ministère du Redressement Productif sous la
supervision directe du Cabinet du Président de la République.
Philippe Martin a présenté la composition capitalistique de l'opération
portée par Sillia Energie pour partie constituée avec des acteurs et des
fonds semi publics. Il a également confirmé de la présence autour de
cette société d'un consortium d'acteurs situés en aval de la filière,
pour l'essentiel des installateurs. Toujours selon la CFDT, « ce
consortium français serait en train de s'organiser sous l'égide du
Gouvernement et représenterait à lui seul une part très significative
des installations photovoltaïques posées en France chaque année. Dans ce
contexte, le ministre a admis qu'une intervention de la BPI était
possible et envisagée.
Considérant que 2014 serait une année de transition, de gros opérateurs
n'ayant pas retenu les modules Bosch dans les projets d'appels d'offre
pour cause d'incertitudes, il ressort clairement qu'un maintien de
l'intégralité de l'effectif (un, peu plus de 200 salariés) n'est pas
envisageable et qu'un Plan de Départ Volontaire sera nécessaire. Selon
la CFDT, le plan de reprise pourrait viser entre 150 et 160 personnes.
Par ailleurs, lors de cette rencontre, le ministre aurait souscrit à la
demande de stabilité des mécanismes de régulation (appels d'offres,
tarifs de rachat) pour une durée de trois ans sollicitée par les
syndicalistes. « Cette stabilité sera au cœur des débats qui
s'engageront lors de la 2ème conférence environnementale le 20
septembre. Le Gouvernement devrait à cette occasion prendre des
engagements pour rendre plus fiable et plus lisible la politique en
faveur du photovoltaïque » aurait déclaré le ministre. Avec la reprise
de Bosch Vénissieux, voilà donc deux bonnes nouvelles, coup sur coup,
pour la filière solaire photovoltaïque française !
Dans quelles régions métropolitaines un particulier a-t-il
le plus de chances de trouver une entreprise qualifiée dans les énergies
renouvelables ? Qualit'EnR, association spécialisée dans la qualification des
entreprises d'installation de systèmes Energies Renouvelables (EnR), dévoile
son palmarès des régions 2012. A compter du 1er juillet 2014, seules les
prestations de rénovation énergétique réalisées par des professionnels « RGE »
(mention « Reconnu Grenelle Environnement ») seront éligibles aux aides publiques
de l'Etat.
Pour les particuliers désireux de s'équiper en systèmes EnR, faire appel à un
professionnel qualifié devient indispensable pour l'attribution des aides
publiques de l'Etat : éco-prêt à taux zéro et crédit d'impôt développement
durable. Le réseau d'installateurs qualifiés de Qualit'EnR, réparti sur
l'ensemble du territoire, est plus que jamais essentiel pour permettre aux
particuliers de trouver un professionnel compétent et reconnu. La hausse du
prix de l'énergie (+4,9 % sur un an en gaz de ville et une hausse de 6,4 % en
électricité sur un an en juin 2013) [1] et l'application de
l'éco-conditionnalité des aides publiques le 1er juillet 2014 sont aujourd'hui
des critères décisifs dans le choix d'un installateur qualifié.
L'accréditation de Qualit'EnR par le Cofrac conforte le dispositif qualité de
l'association dédié aux installations de systèmes EnR et assure aux
particuliers un processus de qualification des professionnels rigoureux et
impartial. (Accréditation n°4-0560, qualification d'entreprises. Portée
disponible sur www.cofrac.fr)
Comment lire ce palmarès ?
Ce palmarès, organisé selon la densité d'entreprises
qualifiées en 2012 pour 100 000 habitants, met en avant les 4 filières EnR de
Qualit'EnR à savoir :
• le solaire thermique, à travers le nombre d'installateurs Qualisol
• le solaire photovoltaïque, à travers le nombre d'installateurs QualiPV
• le bois énergie, à travers le nombre d'installateurs Qualibois
• l'aérothermie et la géothermie, à travers le nombre d'installateurs QualiPAC
Top 5 du classement par type d'énergie
Solaire
Thermique
Bois
énergie
1- Corse
1- Poitou-Charentes
2- Poitou-Charentes
2- Limousin
3- Alsace
3- Auvergne
4- Auvergne
4- Rhône-Alpes
5- Midi-Pyrénées
5- Alsace
Solaire
photovoltaïque
Aérothermie
– Géothermie
1- Poitou-Charentes
1- Poitou-Charentes
2- Midi-Pyrénées
2- Midi-Pyrénées
3- Corse
3- Alsace
4- Pays-de-la-Loire
4- Corse
5- Aquitaine
5- Aquitaine
Les évolutions clés
par rapport au palmarès 2011
La région Poitou-Charentes conserve sa 1ère place pour
l'année 2012. Elle reste leader dans les filières solaire photovoltaïque et
aérothermie–géothermie et arrive en tête du classement de la filière
bois-énergie. La Corse reste dans le top 3 grâce aux filières solaire thermique
et photovoltaïque et prend la place de la région Rhône-Alpes dans la filière
aérothermie-géothermie. En Bretagne, le développement important de la
qualification fait gagner 5 places à la région, en 12e position au classement
général. Le Limousin a détrôné la région Midi-Pyrénées pour la filière
bois-énergie et se place désormais en 2ème position au classement général, soit
+1 place par rapport à 2011.
Comment choisir son installateur ?
Qu'il s'agisse d'un chauffe-eau solaire, d'un poêle à bois
ou d'un insert, d'une pompe à chaleur ou de panneaux photovoltaïques,
l'installation de systèmes EnR adaptés à l'habitat et aux besoins du foyer
nécessite la compétence de professionnels et une démarche de qualité. Les
marques de Qualit'EnR permettent aux particuliers d'identifier des
installateurs compétents près de chez eux, car ces entreprises répondent aux
critères suivants :
• la compétence au sein de l'entreprise via la formation
• l'obligation d'être assurée pour les travaux réalisés, notamment en garantie
décennale
• l'engagement d'être auditée régulièrement
• le respect des 10 points de la charte qualité, incluant le conseil au client
Depuis 2010, Qualit'EnR met à disposition des particuliers sur son portail web
www.qualit-enr.org, informations, conseils pratiques, animations pédagogiques
et annuaire en ligne www.qualit-enr.org/annuaire afin de les accompagner dans
le choix de professionnels qualifiés à proximité de chez eux qui leur
apporteront conseils et expertise. Chaque entreprise qualifiée dispose d'un site
personnalisable sur lequel les particuliers peuvent retrouver des informations
complémentaires : des exemples de réalisation avec photos, une présentation de
leur activité, leur géolocalisation exacte, etc.
Le mardi 17 septembre dernier, à quelques jours de la deuxième
conférence environnementale, le Syndicat des Energies Renouvelables a
lancé un « plan de relance » des énergies renouvelables sur fond de
crise violente du secteur. En effet, les chiffres des raccordements du
premier semestre 2013 dans le solaire et l'éolien sont faméliques. Les
filières sont quasiment à l'arrêt. Pour le SER, il y a urgence à agir
sous peine de voir définitivement péricliter les entreprises françaises
du renouvelable. Décryptage du plan de relance avec Jean-Louis Bal, le
président du SER !
Plein Soleil : Vous avez présenté le 17 septembre dernier un plan de
relance des énergies renouvelables. Aujourd'hui les filières sont à
l'agonie. Est-ce, en quelque sorte, le plan de la dernière chance ?
Jean-Louis Bal : Au préalable, tout part d'un constat. Depuis un peu
plus d'un an, le gouvernement a organisé un débat, ce qui est très bien,
mais n'a pris que peu de décisions.. Le temps de l'action est venu. La
profession ne peut pas patienter plus longtemps. Il y a des choses à
faire tout de suite, sans attendre la promulgation d'une loi à la fin
2014. Les résultats du premier semestre sont terribles avec pour le
photovoltaïque seulement 200 MW raccordés. Et ce chiffre risque de
diminuer encore. Il faut prendre des décisions immédiates.
« Dans l'attente d'un signal politique positif »
PS : Justement, les décisions parlons-en. Les mesures d'urgence prises
en début d'année 2013 par Delphine Batho n'ont eu aucun impact sur la
dynamique de la filière. Que proposez-vous ?
JLB : Il est un peu exagéré de dire que les mesures d'urgence de
Delphine Batho n'ont eu aucun impact mais, ce qui est certain, c'est
qu'elles n'étaient pas des mesures fondamentales. Que faut-il faire
maintenant ? Avant toute chose, nous sommes dans l'attente d'un signal
politique positif. Nous voudrions voir confirmer la volonté du
gouvernement d'atteindre les objectifs fixés. Nous préconisons un vrai
pilotage de la filière énergies renouvelables sur les plans national et
régional. Nous devons ainsi suivre les objectifs annuels ambitieux des
régions programmés via les Schémas Régionaux Climat Air Energie (SRCAE).
Par ailleurs et sans remettre en cause les objectifs de 23%, nous
devons aussi revoir les objectifs sectoriels et aligner l'objectif 2020
de la filière solaire sur notre proposition du Livre Blanc qui est de 20
GW.
PS : Quelles sont donc les mesures concrètes que met en exergue votre plan de relance pour y parvenir ?
JLB : Le plan de relance que nous proposons présente plusieurs pistes.
Nous devons, dans un premier temps, créer un choc de simplification tous
azimuts, suivant en cela les recommandations du Président de la
République, sur les délais d'instruction, de validation ou de recours,
sur les procédures d'autorisation ou les règles d'installation et de
raccordement notamment suivant les S3RENR. Pourquoi par exemple faire
payer une quote-part à une installation qui n'aura aucun impact sur un
quelconque renforcement futur, la production de cette installation étant
entièrement consommée dans la boucle locale ? La question se pose.
Parmi nos suggestions de simplification, nous demandons également la
suppression de l'intégration au bâti sur les bâtiments existants qui
représente un surcoût inutile et un véritable nid à problèmes. Cela ne
remet pas en cause l'intérêt évident de l'intégration au bâti dans le
neuf et la rénovation de toiture.
« Un statut économique et juridique pour l'auto consommation »
PS : Et sur le plan de l'économie des projets ?
JLB : Nous proposons un paquet sécurité. Nous attendons d'abord du
gouvernement la notification à la commission européenne des tarifs achat
suite au recours en Conseil d'Etat d'associations anti-éoliennes, qui
pourrait déboucher sur une annulation du tarif d'achat de l'électricité
éolienne en France, une décision qui pourrait ensuite concerner toutes
les filières dans de nombreux pays d'Europe. Seuls quatre ou cinq pays
ont notifié les tarifs d'achat. La commission devrait en principe
entériner cette notification.
Nous sollicitons pour les EnR, dont le
photovoltaïque, le lancement d'un programme de la Banque Publique
d'Investissement (BPI) pour faciliter le crédit aux PME du secteur,
comme l'a fait Oséo jusqu'à présent. Côté marché intérieur, nous
préconisons le lancement du troisième appel d'offre CRE annoncé par
Delphine Batho. Ces appels d'offre devront être programmés sur plusieurs
années à raison de 1000 MW par an pour plus de visibilité et de
pérennité, condition indispensable à des investissements industriels.
Nous proposons également de définir un statut économique et juridique
pour le photovoltaïque autoconsommé. Aujourd'hui, il est possible
d'auto-consommer même si le tarif n'y incite pas, mais surtout il est
impossible de vendre à son voisin. Il faut faire évoluer cela, en
commençant par de l'expérimentation.
Pour le fonds chaleur, nous proposons de le doubler, ce qui devrait permettre de relancer le solaire thermique.
PS : Quid des DOM qui sont complètement à l'arrêt à cause de la limite des 30% ?
JLB : Nous défendons un plan de développement des énergies renouvelables
dans les DOM avec un objectif de 50% en 2020. Nous demandons ainsi la
mise en place d'un tarif photovoltaïque autoconsommation + stockage. Les
DOM doivent également pouvoir profiter à plein des investissements
d'avenir qui se consacrent aux démonstrateurs de stockage électrique à
grande échelle.
PS : Un mot sur l'impact environnemental des projets ?
JLB : Nous devons améliorer les exigences en matière
d'éco-conditionnalité carbone au sein des mécanismes d'aides et
conditionner le bonus des 10% au carbone pour les appels d'offre et les
tarifs d'achat.
PS : A défaut des appels d'offre, EELV propose un retour aux tarifs
d'achat pour toutes les puissances avec un gap de 1500 MW à raccorder
chaque année. Souscrivez-vous à cette proposition ?
« Des appels d'offre réguliers et programmés dans le temps »
JLB : Je ne suis bien sûr pas contre un dispositif basé sur le tarif. Il
est certain que si l'on repassait aux tarifs, nous ne pousserions pas
des cris d'orfraie. Le problème c'est qu'aujourd'hui la filière s'est
adaptée à la procédure d'appel d'offres. Nous en avons assez de changer
de système sans arrêt. Si l'on se met à la place des pouvoirs publics,
la maîtrise des volumes est aussi plus complexe avec le tarif. Et puis
vous savez, si nous voulons favoriser la filière industrielle française,
il est plus facile d'établir des critères et d'intégrer des composantes
d'innovation au sein des appels d'offres qu'avec le tarif. Les appels
d'offres peuvent bien fonctionner à condition, comme nous le proposons
qu'ils soient réguliers et programmés dans le temps.
PS : D'aucuns évoquent une suppression pure et simple de l'obligation
d'achat à court terme en France à l'instar de ce qui va se passer en
Allemagne. Qu'en pensez-vous ?
JLB : Lorsque l'on observe l'impact des renouvelables sur le système
électrique européen, il existe un vrai problème en Allemagne qui produit
100 TWh par an avec le solaire et l'éolien. En France, pour l'heure, il
n'existe pas d'impact significatif avec une production de 20 TWh par
an. Que les Allemands veuillent commencer à limiter cet impact en
faisant évoluer leur système d'obligation d'achat pour le rendre plus
compatible avec l'offre et la demande d'électricité, cela semble normal.
En France, nous avons encore du temps de mettre en place de telles
évolutions. L'obligation d'achat a encore sa légitimité et est une
condition indispensable de relance immédiate du marché, mais il n'est
pas trop tôt pour penser à l'avenir et anticiper des évolutions.
Préparer un statut pour l'autoconsommation va dans le sens de cette
réflexion.
« Redonner de la valeur au CO2 »
PS : Que pensez-vous des revendications des principaux énergéticiens
européens qui demandent de freiner le développement des renouvelables
qui selon eux mettraient en péril l'équilibre financier des moyens de
production plus conventionnels et notamment la filière gaz ?
JLB : Je ne partage pas totalement ces analyses sur les perturbations du
système électrique européen. Il n'est pas raisonnable de mettre tout
sur le dos des énergies renouvelables. La principale cause, c'est le
charbon. Par un jeu de dominos, le gaz de schiste américain a chassé le
charbon du marché américain qui a, ensuite, afflué vers l'Europe et
notamment l'Allemagne. Qui dit charbon bon marché, dit électricité peu
chère. Rendez vous compte que l'Allemagne, malgré le développement des
énergies renouvelables, a émis plus de CO2 en 2012 qu'en 2010. Je
partage ainsi la position de GDF Suez qui réclame une réforme des quotas
CO2 avec un tarif de 3€ la tonne de CO2 par trop dérisoire. Le gaz
n'est plus compétitif, alors qu'il s'agit du combustible fossile le
moins émetteur de CO2 et le plus souple appoint aux EnR dites «
intermittentes » après l'hydroélectricité . Nous devons redonner de la
valeur au CO2.
PS : L'autoconsommation représente l'avenir de la filière solaire
photovoltaïque. Elle est pourtant déjà malmenée en Espagne par le
gouvernement Rajoy qui veut lui imposer une taxe. Quel est le problème ?
JLB : L'autoconsommation va bouleverser les équilibres économiques des
réseaux. C'est un fait. Les gestionnaires de réseau disposeront de moins
de ressources. En effet, le tarif d'utilisation des réseaux publics
d'électricité (TURPE) est proportionnel à l'énergie appelée.
L'autoconsommation réduisant l'appel, l'utilisateur disposera d'un même
service mais paiera moins. Il faudra clairement revoir le TURPE et
réfléchir à des solutions qui n'entraveront pas l'autoconsommation.
PS : Vous avez rencontré Philippe Martin début septembre. Sentez-vous le
gouvernement à l'écoute des gros problèmes de la filière solaire ?
JLB : Le ministre m'a fait une excellente impression et a fait preuve
d'une bonne écoute. Maintenant, des décisions sont à prendre tout de
suite. Nous jugerons sur les actes à la lumière de ces décisions.