Lundi 16 septembre, les syndicalistes CFDT de Bosch Vénissieux ont rencontré le ministre de l'écologie Philippe Martin (photo). Objet de la rencontre : La reprise du site de production de modules solaires de Vénissieux portée par un industriel français à savoir la société bretonne Sillia Energie.
Pour Philippe Martin, cette reprise de l'usine
Bosch de Vénissieux, actuellement analysée par la direction générale de
Bosch, représente aujourd'hui le dossier prioritaire de son ministère en
cogérance avec le ministère du Redressement Productif sous la
supervision directe du Cabinet du Président de la République.
Philippe Martin a présenté la composition capitalistique de l'opération
portée par Sillia Energie pour partie constituée avec des acteurs et des
fonds semi publics. Il a également confirmé de la présence autour de
cette société d'un consortium d'acteurs situés en aval de la filière,
pour l'essentiel des installateurs. Toujours selon la CFDT, « ce
consortium français serait en train de s'organiser sous l'égide du
Gouvernement et représenterait à lui seul une part très significative
des installations photovoltaïques posées en France chaque année. Dans ce
contexte, le ministre a admis qu'une intervention de la BPI était
possible et envisagée.
Considérant que 2014 serait une année de transition, de gros opérateurs
n'ayant pas retenu les modules Bosch dans les projets d'appels d'offre
pour cause d'incertitudes, il ressort clairement qu'un maintien de
l'intégralité de l'effectif (un, peu plus de 200 salariés) n'est pas
envisageable et qu'un Plan de Départ Volontaire sera nécessaire. Selon
la CFDT, le plan de reprise pourrait viser entre 150 et 160 personnes.
Par ailleurs, lors de cette rencontre, le ministre aurait souscrit à la
demande de stabilité des mécanismes de régulation (appels d'offres,
tarifs de rachat) pour une durée de trois ans sollicitée par les
syndicalistes. « Cette stabilité sera au cœur des débats qui
s'engageront lors de la 2ème conférence environnementale le 20
septembre. Le Gouvernement devrait à cette occasion prendre des
engagements pour rendre plus fiable et plus lisible la politique en
faveur du photovoltaïque » aurait déclaré le ministre. Avec la reprise
de Bosch Vénissieux, voilà donc deux bonnes nouvelles, coup sur coup,
pour la filière solaire photovoltaïque française !