La Commission européenne a annoncé samedi avoir conclu un "accord amiable" avec Pékin sur les importations de panneaux solaires chinois, un différend qui menaçait de se transformer en une guerre commerciale à part entière.
"Nous avons trouvé une solution amiable dans l'affaire des panneaux solaires UE-Chine qui va conduire à une nouvel équilibre sur le marché à un niveau durable de prix", a indiqué le commissaire européen chargé du Commerce Karel De Gucht dans un communiqué.
En réponse aux critiques de la Cour des comptes sur le soutien de l'Etat
aux énergies renouvelables, François de Rugy, coprésident du groupe
EELV à l'Assemblée, a réagi vendredi 26 juillet. A propos de la filière
solaire, il a ainsi déclaré : Il y a eu 14.000 emplois supprimés (...)
simplement parce que le précédent gouvernement, Mme Kosciusko-Morizet
d'ailleurs, avaient pris un décret qui stoppait net l'équipement en
panneaux solaires. Selon lui, plutôt que de s'en remettre aux énergies
traditionnelles, il faut aller vers des énergies dont le coût de
production a plutôt tendance à baisser, comme l'éolien, le solaire et la
biomasse, ce qui permettra de maîtriser demain les factures a-t-il
poursuivi.
La 28ème conférence EU PVSEC aura lieu du 30 septembre au 4 octobre 2013
au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte.Le SER est honoré
d'être partenaire de la 28è conférence Européenne EU PVSEC et ravi que
la France ait été choisie pour l'accueillir. Ce rendez-vous
international sera l'occasion de présenter les progrès spectaculaires
enregistrés par les technologies du photovoltaïque, progrès portant à la
fois sur l'efficacité énergétique des process, la hausse des rendements
et la compétitivité des coûts. Les consommateurs d'électricité à
travers le monde pourront bénéficier de ces évolutions synonyme d'une
électricité sans émissions de CO2 et de garantie de stabilité des prix.
annonce Jean-Louis Bal.
EU PVSEC en bref
+ de 80 pays représentés
+ de 1.600 présentations
85 conférences thématiques incluant des présentations détaillées sur les
technologies photovoltaïques, les applications, les marchés et les
politiques exposition international de toute la filière du
photovoltaïque
Exemples de sessions spécialisées:
• le rôle du PV dans les marchés de l'électricité
• la performance des systèmes photovoltaïques
• les matériaux pour l'innovation
La 28ème conférence EU PVSEC présentera les tout derniers progrès
réalisés dans la recherche, le développement technologique et les procès
de production. Les experts internationaux se réuniront à cette occasion
pour débattre des thématiques clefs de l'amont de la filière. EU PVSEC
est la plus importante plateforme internationale dédiée au
photovoltaïque, qui réunit à la fois la recherche, l'industrie, les
professionnels du secteur et les intervenants politiques majeurs. Le
programme scientifique de la conférence est coordonné par la Commission
Européenne Joint Research Centre.
En parallèle à la conférence européenne, le salon EU PVSEC réunira
pendant trois jours les entreprises, les centres de recherche et les
organisations professionnelles du photovoltaïque. Cette exposition à
dimension internationale représente une occasion unique de promouvoir
les technologies de la filière solaire photovoltaïque, les process et
les différentes prestations de services associées.
Ce document a
été réalisé dans le cadre des travaux menés par le « Groupe de
Experts » lors du Débat National sur la Transition Energétique. Comme pour
tous les autres documents produits par les membres de ce Groupe, ce document a
été réalisé sous la pleine responsabilité de son ou de ses auteurs. Il ne
constitue donc pas un avis de l’ensemble du « Groupe des Experts » et
ne saurait engager celui-ci à quelque titre que ce soit.
Les Experts
ayant contribué à ce travail sont :
Nathalie Alazard-Toux,
Sylvie Alexandre, D. Auverlot, Jean Bergougnoux, Alain Canet, Jean-Marie
Chevalier, Michel Colombier, Christian Couturier, Denis Couvet, Renaud Crassous,
Patrick Criqui, Benjamin Dessus, Dominique Dron, Adeline Duterque, Esther
Finidori, Philippe-Jean Garnier, Alain
Gioda, Gaël Giraud, Alain Grandjean, Martial Jorel, Bernard Laponche, Benoît
Leguet, Paul Lucchese, Gérard Magnin, François Moisan, Cédric Philibert, François-Mathieu
Poupeau, Olivier Rech, Cyril Roger-Lacan,
Fabien Roques, Thierry Salomon, Oliver Sartor, Corentin Sivy, Sylvie Supervil, Marie-Christine
Zelem.
Le fabricant suisse d'onduleurs Sputnik Engineering vient de communiquer
ses plans de restructuration. Ceux-ci comprennent l'optimisation de ses
processus et de ses structures de coût, ainsi qu'une réorientation
stratégique de l'entreprise. Outre les bénéfices en termes d'économies
sur les coûts opérationnels et administratifs, cette initiative pourrait
aussi occasionner une réduction des effectifs du site de Bienne, en
Suisse.
Par ces mesures, l'entreprise entend relever le considérable
défi que présente le secteur photovoltaïque au niveau mondial. Le
conseil de surveillance de Sputnik Engineering a évalué positivement ses
perspectives à long terme. L'entreprise entre à présent dans le
processus de consultation imposé par la réglementation suisse. Si
celui-ci n'aboutit pas à une approche différente, l'entreprise pourrait
réduire les effectifs de son siège de Bienne de 300 personnes
actuellement à 230 ou 240 personnes à fin août 2013. L'entreprise a mis
en place un plan de départ volontaire pour tous les salariés concernés.
La Cour des comptes a présenté jeudi 25 juillet son rapport sur La
politique de développement des énergies renouvelables. Et autant dire
que l'énergie solaire n'y est pas à la fête.
Tout commence par un
constat consacré à l'électricité solaire. « Depuis 2000 et
particulièrement depuis 2009, les moyens de soutien public ont alimenté
une progression importante de la puissance photovoltaïque installée,
passant de 0,35 GW en 2009 à 4 GW fin 2012. Dans le même temps, la
production est passée de 0,22 TWh à 4,4 TWh mais continue de ne
représenter qu'une faible part dans la production d'électricité
renouvelable (2,7 % en 2011), loin derrière l'hydraulique, l'éolien et
la biomasse.
La production photovoltaïque est très éclatée. En effet, 86
% des installations raccordées fin 2012 (281 724) étaient de petites
installations, d'une puissance inférieure à 3 kW, alors qu'elles ne
représentaient que 16 % de la puissance totale installée (645 MW en
puissance cumulée) ». La Cour des Comptes nous apprend qu'en France, «
la proportion d'électricité renouvelable a légèrement dépassé les
objectifs fixés pour 2011 : 16,3 % au lieu de 16 %. En revanche, les
objectifs de production en valeur absolue n'ont pas été atteints : 7,2
Mtep au lieu de 7,5 Mtep. Cette situation s'explique par les résultats
insuffisants de l'ensemble des filières à l'exception de la filière
photovoltaïque dont l'objectif a été plus que doublé. En effet, depuis
2000 et particulièrement depuis 2009, les moyens de soutien public à
l'énergie photovoltaïque ont alimenté une progression importante de la
puissance installée. L'objectif français de puissance photovoltaïque
installée en 2020 se situe à 5,4 GW. Or, en raison de cette progression
depuis 2009, la puissance installée devrait se situer entre 7,7 GW et
8,6 GW en 2020 ».
Impact positif de la baisse des prix
Pour la Cour des Comptes l'énergie solaire française fait face à une
conjonction de difficultés. «L'énergie solaire est, globalement, très
largement plus coûteuse que les autres sources d'énergie avec, en outre,
un large éventail de coûts de production (94 à 689 €/MWh). Cependant,
le solaire photovoltaïque connait une baisse constante des prix des
composants, liée notamment à l'existence d'importantes surcapacités de
production de panneaux ces dernières années. La capacité de production
mondiale a, en effet, atteint 50 GW par an à la fin 2011,
essentiellement en raison des investissements chinois dans la production
des cellules et modules, pour une demande limitée à 26 GW. Les prix des
modules sont ainsi passés d'un peu plus de 2 € en 2009 à un peu moins
de 1 € en 2011 et cette baisse s'inscrit dans une tendance de long
terme, confirmée par toutes les études internationales. » Un impact
positif ! Dans le même temps, l'institution stigmatise la mauvaise
articulation des appels d'offre avec les tarifs d'achat, notamment en
matière photovoltaïque, qui ne favorise pas la formation du prix au
mieux des intérêts de la collectivité.
Les charges de service public de l'électricité relatives aux énergies renouvelables
Justement sur le plan du poids économique des énergies renouvelables
pour la collectivité, le solaire est montré du doigt. « La part des
énergies renouvelables dans la contribution au service public de
l'électricité (CSPE) est élevée et est estimée en 2013 par la Commission
de régulation de l'énergie (CRE) à 3 Md€, soit près de 60 % de la CSPE
totale.
Elle a rapidement augmenté depuis 2009. Les filières solaire,
éolienne et biomasse sont les trois filières qui bénéficient le plus de
la CSPE ; pour autant, elles n'ont pas le même poids dans la production.
Ainsi, la filière solaire a, jusqu'à présent et en dépit de sa
contribution modeste à la production d'électricité (2,7%), capté une
part prépondérante de la CSPE (62% soit plus de 900 millions d'euros),
loin devant la filière éolienne (28%). Sur la période 2005 à 2011, le
soutien aux filières renouvelables a connu une augmentation progressive
et significative, essentiellement en raison de la hausse de la CSPE liée
aux énergies renouvelables.
Il dépasse 14 Md€ au total. Mais cette progression du soutien apparait encore
limitée au regard de celle enregistrée pour la seule CSPE en 2012 et en
2013 selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE). En effet, le
montant de la CSPE, pour chacune de ces deux années, pourrait atteindre
respectivement 2,2 Md€ et 3 Md€, dont 2,1 Md€ pour la filière solaire
photovoltaïque ».
La filière française photovoltaïque : une filière en mauvais état
La Cour des Comptes se fend d'un état des lieux du solaire
photovoltaïque en France. « Le marché mondial de la filière solaire
photovoltaïque a augmenté environ de 60 % par an sur la dernière
décennie. À la fin de l'année 2011, la puissance cumulée installée
atteignait 70 GW, principalement en Europe et notamment en Allemagne et
Italie, ces deux pays totalisant 55 % de la puissance mondiale. Le
potentiel de croissance du marché mondial du photovoltaïque est
considéré par tous les analystes comme très important sur le long terme
(17 % de croissance moyenne annuelle du marché jusqu'en 2020).
Pour
l'Europe, les scénarios varient de 100 à 160 GW à l'horizon2016. Sur ce
marché en pleine croissance, l'amont de la filière photovoltaïque
échappe aux industriels français. Fin 2010, la France comptait en effet
quinze fabricants de modules et/ou de cellules sur le territoire, peu
intégrés et de tailles modestes, représentant moins de 0,5 % de la
capacité mondiale de production. En revanche, la plupart des entreprises
françaises du secteur, petites ou moyennes entreprises locales, se
situent sur les créneaux de l'aval de la filière qui représente entre 50
et 70 % de la chaîne de valeur. Conséquence de ce positionnement des
industries françaises sur l'aval de la filière et de la concurrence
essentiellement chinoise sur la partie amont, la filière photovoltaïque,
fortement soutenue, contribue au déséquilibre de la balance commerciale
pour un montant évalué à près de 2,1 Md€ en 2011.
La bulle photovoltaïque a freiné la filière
Le rapport poursuit. « En raison du moratoire sur l'obligation d'achat
décidé en décembre 2010, des projets d'une puissance cumulée de 3,3
GW ont perdu le bénéfice de l'obligation d'achat aux anciennes
conditions tarifaires mais seuls 0,4 GW de projets ont été abandonnés.
Les nouvelles dispositions sont donc apparues encore suffisamment
attractives aux porteurs de projets. La puissance raccordée au cours de
l'année 2012, 1,1 GW, a néanmoins baissé de 37 % par rapport à 2011,
année record avec plus de 1,75 GW raccordés et le nombre des
installations raccordées a diminué de 58 %. Le ralentissement a été
particulièrement net au quatrième trimestre de l'année 2012, avec un
niveau de puissance raccordée (75 MW) revenu à celui du quatrième
trimestre 2008.
Le moratoire et les modifications tarifaires de mars
2011 n'ont donc pas stoppé les projets photovoltaïques en France mais en
ont réduit le nombre. Enfin, la filière photovoltaïque a connu une
progression fulgurante entre 2006 (1 390 emplois) et 2010 (31 550
emplois) pour décroitre ensuite à 17 980 en 2012. La filière solaire
photovoltaïque représente environ le cinquième des emplois directs bruts
de l'ensemble des filières d'énergies renouvelables.
Les besoins se
concentrent surtout à l'aval de la filière (installation, maintenance
notamment). Or, la fabrication des matériaux, des cellules et modules
représente entre 30 % et 50 % de la valeur. Mais, en raison de la baisse
rapide du prix des modules et de la relative stabilité du prix des
activités aval, la part de la valeur ajoutée française a tendance à
augmenter. Cette filière supporte l'essentiel des pertes d'emplois
constatées dans les énergies renouvelables, conséquence de la baisse du
soutien de la politique à partir de 2010. Il est cependant difficile de
faire la part des destructions nettes et des simples transferts sur un
autre secteur (cas d'un installateur également couvreur, par exemple).
En revanche, et comparativement, la filière solaire thermique est restée
stable.
Un manque de contrôle
Le rapport de la Cour des Comptes réserve un chapitre aux dérives
observées dans le solaire photovoltaïque. « Le système de l'obligation
d'achat relève d'une logique de « guichet ouvert » dans lequel toute
personne remplissant les conditions (sur une base déclarative) peut
signer un contrat d'achat avec EDF ou une entreprise locale de
distribution.
L'enjeu du contrôle est donc essentiel compte tenu du
poids du solaire photovoltaïque dans le montant de la contribution au
service public de l'électricité (CSPE) (estimé à 35,8 % par la CRE et 41
% des charges au titre de 2013 soit 2,1 Md€), d'autant plus que
plusieurs cas de fraudes sont d'ores et déjà constatés par la CRE. Ainsi
peuvent être constatées de fausses déclarations pour bénéficier
abusivement de la prime de l'intégré au bâti, des découpages en tranches
d'une installation afin de bénéficier d'un tarif plus élevé que si l'on
considérait l'installation dans son ensemble et un gonflement de la
production annuelle déclarée. Un quatrième cas, qui ne constitue pas une
fraude à proprement parler mais plutôt un abus du système, consiste à
réaliser une installation tout à fait conforme, mais sur le toit d'un
bâtiment agricole de circonstance, plus ou moins surdimensionné par
rapport aux besoins de stockage de l'exploitation.
Or, le dispositif réglementaire en vigueur ne prévoit aucun dispositif
de contrôle des installations a priori, mais seulement une possibilité
de contrôle qui est donnée à l'acheteur, EDF essentiellement, si la
production annuelle déclarée par le producteur dépasse 90 % d'un plafond
théorique. De fait, cette possibilité n'est quasiment pas utilisée. Les
agents d'EDF n'y ont pas véritablement vocation, d'autant plus que les
contrôles doivent être faits sur des propriétés privées et, pour ce qui
concerne les installations sur toiture, dans des conditions
particulières.
Sur place, au-delà de l'instruction classique du permis
de construire, les services déconcentrés de l'État n'ont pas non plus
les moyens, ni juridiques ni humains, de réaliser des vérifications.
Enfin, les critères permettant de caractériser une installation (intégré
au bâti, intégré simplifié ou simple surimposition sur un toit
existant) nécessitent des compétences techniques qui ne sont guère
réunies en l'espèce. Seule la CRE effectue quelques contrôles, très
sommairement, compte tenu de ses moyens et de ses missions principales.
Dans sa réponse à la Cour, le ministre indique que des contrôles
systématiques ont d'ores et déjà été introduits dans le cahier des
charges du dernier appel d'offres solaire.
Une filière à réexaminer d'urgence
La Cour des Comptes réalise donc ses préconisations et plaide pour une
redéfinition du soutien à la filière solaire photovoltaïque. « La
politique de soutien de la filière solaire photovoltaïque doit
aujourd'hui être redéfinie. L'éclatement de la bulle et l'instauration
du moratoire sur le solaire photovoltaïque ont limité la dérive des
coûts.
Mais, en raison de la baisse rapide des coûts des composants, de
la hausse des coûts de l'électricité et de la faible part que le
photovoltaïque a, et conservera à moyen terme, dans la production
d'électricité française, le niveau de soutien à cette filière doit être
révisé de façon à aboutir à moyen terme à un fonctionnement normal du
marché, sans aide publique. Parallèlement, le soutien au solaire
photovoltaïque intégré au bâti doit être abandonné en raison de
l'absence de preuve de son efficacité.
Le cout élevé de l'énergie solaire thermique
Le rapport de la Cour des Comptes évoque également l'énergie solaire
thermique qui est qualifiée de marginale. « Elle ne représentait que 0,9
% de la production de chaleur renouvelable en 2011, avec 96 Ktep. Cette
filière, dont l'avenir reste considéré par l'État comme prometteur,
peine néanmoins à se développer. Les ventes de panneaux solaires
thermiques ont baissé de 2008 à 2011, passant de 310 000 m² à 250 000
m². S'agissant du solaire thermique, l'État considère que le soutien à
lui apporter devrait être considéré au regard de ses potentialités.
Selon l'ADEME, de « nouvelles technologies prometteuses » pourraient, en
effet, améliorer la rentabilité du solaire thermique et, en outre, la
mise en place de la réglementation thermique 2012 pour l'efficacité
énergétique des bâtiments neufs pourrait également faciliter l'essor de
cette filière en incitant les professionnels à recourir à ces
installations. Cependant, l'ADEME constate aujourd'hui que le
développement de la filière est moins important qu'attendu et relativise
son potentiel. Or, le coût de soutien de cette filière est
particulièrement élevé :
- le coût public de la tonne de CO2 évitée de soutien à cette filière
est le plus élevé des technologies renouvelables soutenues par le crédit
d'impôt développement durable (CIDD)(448€/tCO2 évitée en 2012 ; la
troisième étant le solaire photovoltaïque avec un coût évalué à
112€/tCO2 évitée) ;
- le coût à la tonne équivalent pétrole produite et financée par le fonds chaleur atteint presque 11 000 €.
Le soutien à cette filière apparait donc aujourd'hui contrasté et un
état des lieux objectif des forces et faiblesses doit être établi ».
PV Alliance : l'échec d'un transfert technologique
Vous vous demandiez ce que devenait PV Alliance. La Cour des Comptes
donne quelques pistes : « Devant l'érosion des positions de Photowatt,
acteur historique du photovoltaïque installé dans le département de
l'Isère et du fait de la défaillance de son actionnaire, les pouvoirs
publics ont souhaité développer la filière industrielle française du
photovoltaïque à partir de transferts technologiques. La société PV
Alliance a donc été créée en 2007 entre Photowatt, EDF Energies
nouvelles réparties et le Commissariat à l'énergie atomique et aux
énergies alternatives (CEA), pour mettre en œuvre ce partenariat
stratégique.
Un soutien principalement public de 46,5 M€ était prévu,
auquel s'ajoutaient 30 M€ apportés par les collectivités territoriales.
Alors que les recherches du CEA avançaient conformément aux prévisions,
l'accumulation de retards et les atermoiements des industriels, dans un
contexte très concurrentiel, ont voué ce projet à l'échec. La faible
réactivité de l'administration française dans la procédure d'instruction
de la Commission européenne au titre des aides d'État a retardé de
vingt mois la signature du contrat de financement d'OSEO, alors même que
PV Alliance était déjà sous-capitalisée. De même les industriels,
souhaitant optimiser au maximum le financement public, ont limité leur
engagement en abandonnant la technologie de rupture de l'hétérojonction
au profit d'améliorations marginales sur une technologie moins
innovante.
Confiant dans le résultat de ses recherches mais aussi à la demande de
l'État, le CEA a repris à son compte le programme d'hétérojonction – et
par conséquent l'intégralité des dépenses –, avec le soutien de l'ADEME
(Investissements d'avenir) sous la forme d'une avance remboursable, dans
l'attente d'un nouveau partenariat industriel. Le dépôt de bilan de
Photowatt, fin 2011, a entrainé la cession, pour un euro symbolique, des
équipements et brevets afférents à ce programme de R&D ainsi que sa
participation de 20 % dans PV Alliance, à EDF Énergies nouvelles
réparties, repreneur des actifs de Photowatt.
Au total, afin de
sauvegarder l'emploi industriel, le groupe EDF se trouve aujourd'hui à
la tête d'une usine qui produit bien au-dessus des prix de marché, avec
de fortes incertitudes sur la valorisation future des technologies
développées, compte tenu du retard pris sur le numéro un mondial du
secteur. L'échec de ce transfert technologique se traduit par une perte
de 24,2 M€ pour le CEA, à laquelle s'ajoutent 65,1 M€ de financements
publics, soit une intensité d'aide publique supérieure aux prévisions,
pour laquelle le retour sur investissements apparaît à l'heure actuelle
peu vraisemblable.
Très attendu le rapport de la Cour des comptes vient d'être rendu public lors d'une conférence de presse tenue par Didier Migaut président de la Cdc.
La Cour formule huit recommandations :
• mettre en place un dispositif centralisé du suivi statistique permettant de donner toute la visibilité requise pour éclairer les décisions, notamment en matière de connaissance des coûts de production par filière, des emplois et des marchés ;
• simplifier le régime juridique applicable à la production d’énergies renouvelables (géothermie, éolien terrestre) ;
• mettre en œuvre une planification et une cartographie des énergies renouvelables en tenant compte des contraintes de raccordement aux réseaux électriques ;
• réserver les appels d’offre aux technologies les plus en retard dans la réalisation de leurs objectifs de capacité et aux installations qui ne bénéficient pas d’un tarif d’achat fixé par arrêté, afin d’éviter les effets d’aubaine ;
• organiser un dispositif de contrôle efficace des installations bénéficiant d’un soutien public, notamment dans les filières solaires et biomasse ;
• réserver les moyens de soutien aux installations les plus efficientes compte tenu de leur coût, de leur part dans la production énergétique et de leur contenu en emplois ;
• redéployer les crédits au sein du fonds chaleur en faveur des filières les plus efficientes ;
• revoir le principe du financement par le seul consommateur d’électricité des charges de soutien aux énergies renouvelables électriques, compensées par la CSPE (recommandation déjà formulée par la Cour en 2011).
Trina Solar a fourni 7MW de modules photovoltaïques à Ikaros Solar, un
acteur de référence dédié à l'installation de systèmes écologiques basés
sur l'énergie solaire, pour un projet d'agriculture en Grande Bretagne.
Ce projet de systèmes solaires à grande échelle sera installé à la
ferme Goose Willow Farm dans la ville Abingdon en Grande-Bretagne, avec
la capacité de générer 7,02MW utilisant un total de 24.000 modules Trina
Solar offrant une puissance de sortie allant de 290Wp et 295Wp. Plus d'infos...
Senersun, fabricant de modules photovoltaïques premium, vient de lancer
une nouvelle gamme de modules photovoltaïques fabriqués en Europe. Les
produits sont disponibles à compter du 1er juillet 2013.
Les modules de
cette nouvelle gamme sont fabriqués en Allemagne et, comme tout autre
module photovoltaïque du fabriquant, ils suivent le Senersun Premium
Quality Program, assurant ainsi la conformité des modules avec les
critères qualité rigoureux de Senersun.
Alexandre Minuzzo (photo), Président
Directeur Général de Senersun, commente cette étape importante dans
l'histoire de l'entreprise : «le contexte politique en Europe change
très vite, et il est important pour nous de permettre à nos clients
d'avoir accès à nos produits haut de gamme aux meilleures conditions.
Nous estimons qu'il était nécessaire de s'adapter rapidement aux
nouvelles conditions de marché afin d'apporter des solutions concrètes à
nos clients, tout en prenant le temps nécessaire pour sélectionner le
bon partenaire qui saurait se plier à l'exigence de nos critères
qualité. Nous sommes heureux d'avoir atteint ces deux objectifs et de
pouvoir servir nos clients dans des conditions sures.»
Les modules
Senersun sont désormais disponibles depuis l'Allemagne et à travers les
plateformes logistiques en Europe et en Asie. Plus d'infos...
Le Syndicat des Energies Renouvelables communique:
La Commission
de Régulation de l’Energie vient de communiquer au Gouvernement les nouveaux
coefficients de décroissance des tarifs d’achat pour les nouvelles
installations photovoltaïques, d’une puissance comprise entre 0 et 100 kW, dont
la demande de raccordement au réseau sera effectuée entre le 1er Juillet
et le 30 septembre.
Cette baisse
sera comprise entre 3,5 % et 9,5 % selon le type d’installation.
SER - SOLER
rappelle une fois encore que l’indicateur retenu – les demandes de
raccordements effectuées au trimestre précédent - pour le calcul de ces coefficient
est totalement inapproprié : en effet, les demandes de raccordement ne reflètent
pas la réalité du développement du parc dans les mois qui suivront, comme en
témoigne le niveau de puissance des raccordements, toutes puissances confondues,
observé au premier semestre 2013: environ 200 MW contre 765 MW pour le premier semestre
de l’année précédente.
C’est
pourquoi, les professionnels souhaitent qu’une analyse des demandes de raccordement
et de la réalité du développement des projets soit menée par les Pouvoirs
publics. Chacun prendra alors la mesure de l’écart entre les demandes de
raccordement et le raccordement effectif des projets associés à ces demandes.
Ces résultats
pourront permettre la mise en œuvre d’un nouveau pilotage du soutien public à
la filière sur ce segment de marché.
«Malgré les
mesures d’urgence prises par le Gouvernement en début d’année pour revaloriser
les tarifs, cette décroissance, calculée à partir d’un mauvais indicateur,
paralyse, une fois encore, la filière.
Une refonte complète du soutien public est vitale pour les entreprises
du photovoltaïque», déclarent Jean-Louis BAL (photo) et Arnaud MINE, respectivement
Président du SER et de SER-SOLER