Selon ErdF, les énergies renouvelables électriques - éolien et solaire
photovoltaïque - continuent de connaître un net ralentissement. Dans
l'éolien terrestre et sur les 9 premiers mois de l'année, moins de 500
MW éoliens terrestres ont été raccordés au réseau électrique confirmant
un rythme très en-deçà de celui nécessaire à l'atteinte des objectifs
2020 (19 000 MW, soit 1 400 MW par an). La puissance installée, fin
septembre, est en retrait de 46 % par rapport à la même période 2010 et
de 33 % par rapport à 2011. Pour le photovoltaïque, avec seulement 134
MW installés durant ce troisième trimestre, le rythme de développement
du parc solaire photovoltaïque décroît de 47% par rapport au deuxième
trimestre. Ce chiffre traduit l'épuisement du portefeuille des projets
pré-moratoire et les difficultés des acteurs à porter de nouveaux
projets sur les bases économiques actuelles. Face à ce constat, le
Syndicat des énergies renouvelables appelle les pouvoirs publics à
mettre en œuvre, sans délai, les mesures d'urgence annoncées depuis la
conférence environnementale.
Photovoltaïque
La filière solaire photovoltaïque subit des problèmes de raccordement
analogues à ceux que connaît la filière éolienne. Cependant, les raisons
de la décroissance constatée réside essentiellement dans :
• l'épuisement des portefeuilles de projets engagés avant le moratoire
de l'hiver 2010-2011, qui avaient permis de maintenir un certain niveau
d'activité ;
• les délais inhérents à la mise en place des appels d'offres. Les
premiers, annoncés en juillet, ne généreront, au mieux, de chiffres
d'affaires qu'en 2013.
• la trop rapide dégressivité du tarif d'achat pour les installations domestiques et professionnelles de 0 à 100 kW.
S'ils saluent les annonces récentes de Delphine Batho, Ministre de
l'écologie, du développement durable et de l'énergie, les professionnels
de la branche photovoltaïque du SER, réunis au sein de SER SOLER,
appellent à la mise en œuvre, le plus rapidement possible, du nouvel
arrêté tarifaire relevé et de sa bonification en fonction de l'origine
européenne des panneaux. Ils attendent également avec impatience la
publication des résultats des appels d'offres simplifiés dont la 3e et
la 4e tranches devraient déjà être annoncées.
« Ces chiffres traduisent le mauvais dimensionnement du cadre
administratif et économique qui régit les filière éolienne et solaire.
Les mesures d'urgence, annoncées par le Gouvernement, doivent être
amplifiées et leur mise en œuvre accélérée si nous voulons que notre
pays soit au rendez-vous des objectifs 2020 et pour préserver l'emploi
que ces filières ont généré, ces dernières années, sur notre territoire
national », explique Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des énergies
renouvelables.
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