La société de salon professionnel italienne « Fiere Di Parme » a fait installer 5 MW de panneaux solaires photovoltaïques sur les toits de trois de ses halls par la société Conergy. À la fin de 2009, Conergy avait déjà construit une installation en toiture de 1,7 MW pour le Centre d'expositions. Après sa première année de mise en service, la production de cet équipement dépassait de beaucoup les prévisions en dépit d'une météo défavorable !
Notre première installation a déjà largement excédé nos espérances, dit Franco Boni, le Président du Centre d'expositions de Parme. Pour notre deuxième système photovoltaïque, il nous a semblé évident de continuer notre partenariat fructueux avec Conergy. La nouvelle installation contribue à la modernisation des halls, et en fait une référence écologique dont nous sommes très fiers. Sur une surface d'environ 44 000 m², 22 000 modules Conergy PowerPlus produiront plus de 5.500 MWh d'énergie propre par an. En produisant plus qu'il ne consomme, le centre d'expositions de Parme joue un rôle de pionnier vert : pour produire la même puissance à partir de combustibles fossiles, presque 1 300 tonnes de pétrole brut auraient dues être brûlées, libérant 3 000 tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère ! L'excédent d'énergie propre viendra alimenter le réseau électrique local, par l'intermédiaire de 16 onduleurs centraux Conergy IPG C.
Nous sommes heureux que le Centre d'expositions de Parme et la banque de financement Cariparma Crédit Agricole continuent à nous faire confiance dit Giuseppe Sofia, le Directeur Général de Conergy Italie. Ce projet phare est une des plus grandes installations tertiaires en toiture du pays. Le marché italien présente beaucoup de potentiel. Les sociétés essayent de faire face à la flambée des prix de l'énergie en ltalie. Dans ce contexte, une installation photovoltaïque en toiture fait coup double : elle contribue à l'image verte et fait économiser de l'argent à la société. En utilisant des systèmes photovoltaïques européens, le client est gagnant : la nouvelle loi italienne sur l'énergie solaire Quarto Conto Energia récompense à l'avenir les exploitants des centrales qui optent pour des systèmes solaires fabriqués en Europe. L'énergie produite par ces systèmes est rachetée 10 % plus cher. Les modules, les onduleurs et les systèmes de montage de Conergy remplissent toutes les exigences de l'Agence de l'Energie italienne pour bénéficier de ce tarif d'achat. Plus d'infos...
Des fabricants américains de technologies solaires dont la filiale américaine du groupe SolarWorld, SolarWorld Industries America Inc, a déposé une plainte auprès du gouvernement à Washington D.C. aujourd'hui contre la vague croissante de produits bon marché importés de Chine. Il s'agit de la première fois qu'un groupe d'entreprises engage une action publique contre l'industrie solaire chinoise soutenue par l'État, qui propose depuis quelque temps des cellules solaires et des panneaux photovoltaïques à des prix cassés, cherchant ainsi de manière systématique à s'assurer des parts de marché. Cette action contre des pratiques commerciales déloyales est l'une des plus grandes affaires contre la Chine aux États-Unis à ce jour et la première dans le domaine des énergies renouvelables dans le monde.
Dr. Ing. E. h. Frank Asbeck, président du directoire de la société SolarWorld AG : « Avec nos usines en Allemagne et aux États-Unis, nous sommes pleinement compétitifs au niveau international – mais nous devons faire face ici à des pratiques de concurrence déloyale que nous devons combattre. » Dans cette pétition détaillée en quatre parties, les entreprises se plaignent auprès du ministère américain du Commerce et auprès de la Commission internationale du commerce aux États-Unis, de ces pratiques de dumping et des subventions illégales et s'érigent ainsi contre la destruction des emplois à l'intérieur du pays. Le gouvernement chinois et les organisations étatiques auraient, grâce à un grand nombre d'avantages, permis à leur industrie solaire, au-delà de sa productivité propre, de pratiquer des baisses de prix et d'augmenter massivement les exportations de marchandises « made in China ». Cela a entraîné, tel que le démontre de nombreux cas documentés, la violation des normes sociales, de qualité et environnementales telles qu'elles s'appliquent aux sites de production aux États-Unis et en Allemagne.
Gordon Brinser, président de la filiale américaine de SolarWorld, SolarWorld Industries America Inc. : « La Chine ne présente pas d'avantages de coûts réels – même pas avec des salaires très bas. Pour un produit de pointe tels que les panneaux photovoltaïques et les cellules solaires, la proportion du coût de travail est faible ; chez nous, cette proportion est par exemple inférieure à dix pour cent. » Les prétendus avantages de coûts salariaux en Chine seraient donc compensés par des frais généraux et des frais de transport élevés. « Si les concurrents chinois proposent tout de même des marchandises à des prix cassés, la raison en est simplement les subventions massives par les banques d'État chinoises et le gouvernement chinois. » La preuve est présentée dans une revendication accablante de plusieurs centaines de pages présentée par la Coalition for American Solar Manufacturing des entreprises américaines du secteur de l'énergie solaire. Plus d'infos...
La 5ème édition d'Energaïa, Salon International des Energies Renouvelables, se tiendra du mercredi 7 au vendredi 9 décembre 2011 au Parc des Expositions de Montpellier (France). Organisé par Enjoy Montpellier, Energaïa bénéficie du soutien de la Région Languedoc-Roussillon et de nombreux partenaires : ADEME, CAPEB, FFB, ENERPLAN, QUALIT'EnR, MEDENER, EFFINERGIE, DERBI, les Eco Maires...
Energaïa, une référence pour les professionnels du secteur
En quatre ans, Energaïa est devenu l'un des salons professionnels internationaux les plus importants en Europe. Energaïa 2011 rassemblera près de 500 exposants et offrira un salon dédié à tous les acteurs des énergies renouvelables et de la construction durable. En quatre éditions seulement, Energaïa a su s'imposer pour devenir un rendez-vous de référence pour tous les professionnels du secteur à la recherche de solutions technologiques innovantes et de contacts d'affaires entre prescripteurs issus de France, d'Europe, des pays méditerranéens et de bien au-delà.
Le salon de toutes les énergies
Autour du cœur du salon : le solaire, Energaïa fédère toutes les EnR : solaire thermique, solaire photovoltaïque, éolien, bois-énergie, géothermie, hydraulique… Un focus particulier sera mis sur la filière bois (énergies et construction) ainsi que sur l'éolien, offshore en particuliers.
Energaïa'TECH : un nouveau rendez-vous !
Dans un contexte technologique en constante évolution, les ENR avancent et les outils deviennent de plus en plus performants. Pour son édition 2011 Energaïa a donc voulu mettre en place un hall complet pour présenter les outils technologiques dédiés à la « Recherche et au Développement » : applications, systèmes, innovations, process… Pendant trois jours les ingénieurs parlent aux ingénieurs dans un lieu qui privilégie les rencontres technologiques, les retours d'expériences, et les échanges de licences.
Bien plus qu'un salon, Energaïa c'est aussi :
- des conférences internationales : l'actualité du secteur traitée par les plus grands experts. - des rencontres d'affaires Pro'Energy : l'espace B to B dédié aux décideurs internationaux. - un Job Forum : le rendez-vous du recrutement spécialisé dans les EnR. - des Trophées Innovation & le prix des Eco Maires/Energaïa : des concours qui récompensent les projets innovants
« Lors de l'édition 2010, Energaïa a rassemblé 540 exposants, en provenance de 23 pays, et accueilli près de 37 000 visiteurs. Ces chiffres illustrent l'impressionnant développement du salon et sa forte dimension internationale. ont déclaré M. François Barbance, Directeur général d'Enjoy Montpellier, et M. Guy Haddad, Commissaire Général d'Energaïa.
Trois questions à Guy Haddad, commissaire général du salon Energaïa :
Plein Soleil : On se souvient que l'an dernier le moratoire sur le photovoltaïque avait été annoncé lors du salon Energaïa 2010. Depuis, la filière qui était très présente a connu une grave crise. Quelles sont les répercussions sur Energaïa 2011 ?
Guy Hadad : Nous accusons en gros une baisse de 15% et Energaïa perd un hall sur les huit que nous avions. Cela vient essentiellement de l'absence de certains acteurs chinois qui connaissent de gros problèmes de surproduction et ont décidé de lever le pied en Europe. Mais, cela n'est pas la bérézina annoncée ! Nous maintenons le cap. Nous avons ainsi des acteurs européens qui jouent le grand jeu et veulent marquer leur territoire. Ils veulent montrer qu'ils existent dans un marché, que de toutes façons, ils savent porteur à terme. Je dois vous dire que j'ai déjà des demandes pour 2012.
Plein Soleil : La grosse tendance pour 2011 ?
Guy Hadad : Nous axons notre action sur les Territoires et les Régions qui s'investissent beaucoup dans les renouvelables. Nous lançons une grosse opération avec une Assemblée Générale des Régions d'Europe et de France avec le Languedoc-Roussillon en fer de lance. Nous allons montrer que le photovoltaïque est une industrie bel et bien vivante par rapport à l'état du marché actuel. Nous ferons également un point avec les banques françaises et le partenariat avec la Banque Européenne d'Investissement (BEI).
Plein Soleil : Energaïa s'internationalise ?
Guy Hadad :Il est évident que nous ne pouvions pas ne pas faire un focus sur les Pays Méditerranéen à l'heure des printemps arabes. Energaïa doit devenir un tremplin pour les entreprises européennes et mondiales désireuses de s'engager dans ces pays. Plus d'infos...
Jeudi 8 décembre prochain à l'occasion du salon Energaia, Synergie Solaire organise son dîner caritatif annuel. Cet événement aura lieu à proximité du salon, au Domaine de Verchant (Montpellier), et regroupera de nombreux acteurs du solaire – chefs d'entreprises, journalistes, personnalités politiques ou économiques… Cette soirée a deux objectifs : réunir des fonds pour soutenir nos projets humanitaires et créer des synergies entre les acteurs du solaire. Pour rappel, Synergie Solaire est un fonds de dotation qui a pour vocation de fédérer tous les acteurs du solaire autour de projets humanitaires d'électrification solaire dans les pays en voie de développement. Il finance et soutient techniquement des ONGs françaises, comme le GERES, 1001 Fontaines pour Demain, Points Cœur,etc…Leurs projets sont localisés au Cambodge, au Bénin, à Madagascar, ou encore en Inde. Plus d'infos...
L'arrêté du 4 mars 2011 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations utilisant l'énergie radiative du soleil prévoit que « la Commission de régulation de l'énergie transmet aux ministres en charge de l'énergie et de l'économie, dans un délai de sept jours à compter de la réception des bilans mentionnés à l'article 4, les valeurs des coefficients SN et VN résultant de l'application de l'annexe 1 du présent arrêté, l'indice N représentant le trimestre sur lequel portent les bilans, ainsi que les données permettant de déterminer ces valeurs. Les ministres homologuent ces coefficients par arrêté. »
Les bilans des demandes de raccordement transmis par les gestionnaires de réseaux publics d'électricité à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) totalisent pour le trimestre d'indice N=2 une puissance crête cumulée de 36,35 MW pour les installations souhaitant bénéficier du tarif d'intégration au bâti situées sur des bâtiments à usage principal d'habitation, et de 93,82 MW pour les installations souhaitant bénéficier du tarif d'intégration au bâti situées sur un bâtiment à usage principal autre qu'un usage d'habitation ou du tarif d'intégration simplifiée au bâti. En application de l'annexe 1 de l'arrêté du 4 mars 2011 et en considérant les puissances crête cumulées des bilans des demandes de raccordement transmis par les gestionnaires de réseaux publics d'électricité dans le délai réglementaire (avant le 15 octobre 2011), les valeurs des coefficients S2 et V2 sont respectivement fixées à 0,045 et 0,095.
Le niveau des tarifs T1 à T4, définis dans l'arrêté du 4 mars 2011, en vigueur pour la période du 1er octobre au 31 décembre 2011 sera fixé par un arrêté d'homologation pris par les ministres en charge de l'économie et de l'énergie. Dans l'attente de leur publication, la CRE en informera les porteurs de projet par l'intermédiaire de son site Internet.
T1 (installation respectant les critères d'intégration au bâti installée sur un bâtiment à usage principal d'habitation)
T2 (installation respectant les critères d'intégration au bâti installée sur un bâtiment à usage principal d'enseignement ou de santé) P+Q <= 36 kWc = 33,25 c€/kWh 36 kWc < P+Q = 0
T3 (Installation respectant les critères d'intégration au bâti installée sur un bâtiment qui n'est pas à usage principal d'habitation, d'enseignement ou de santé) P+Q <= 9 kWc = 28,82 c€/kWh 9 kWc < P+Q = 0
Poitiers, le 20 Octobre. EDF ENR a inauguré le 20 octobre sa première centrale solaire photovoltaïque de 8,88 kWc installée chez un particulier près de Poitiers (86). Cette centrale de 48 panneaux solaires photovoltaïques pour une surface d'environ 78m², produira près de 8850 kWh/an, soit l'équivalent de la consommation annuelle de près de 2 foyers (hors chauffage électrique).
Cette centrale est la toute première réalisation faisant suite au décret du 4 mars 2011 qui permet l'installation de puissance jusqu'à 9 kWc chez un particulier. Lancées en mai dernier, les offres de grande puissance d'EDF ENR (supérieures à 3 kWc) connaissent un véritable succès auprès des particuliers et constituent près de 20% des ventes.
Grâce à une gamme d'offres étendue à 11 puissances, allant de 1,48 kWc (environ 16m²) jusqu'à 8,88 kWc (environ 78m²), l'entreprise déclare pouvoir désormais équiper tout type de toiture résidentielle, petite comme grande.
Ces offres, assemblées en France (par Tenesol à Toulouse) exclusivement pour EDF ENR, s'intègrent harmonieusement aux toitures et sont conformes aux règles d'éligibilité à la prime d'intégration au bâti.
« Investir aujourd'hui dans une grande centrale solaire photovoltaïque avec EDF ENR, permet de produire davantage d'énergie renouvelable, en toute sérénité, réaliser un investissement socialement responsable, profitable à tous, et bénéficier d'un revenu complémentaire attractif. » Olivier Paquier, Président Directeur Général d'EDF ENR.
Solyndra, le fabricant de systèmes photovoltaïques (PV) cylindriques pour toitures commerciales et bâtiments agricoles a développé pour l'entreprise italienne, STC Engineering Srl une installation de serre de 598 kWc à l'Azienda Agricola Zanchin, maraicher qui cultive des fleurs et des légumes pour le marché intérieur. Les panneaux PV de Solyndra sont intégrés dans les 7.700 m² d'une serre tunnel standard du commerce. L'installation Zanchin est éligible au tarif de rachat garanti pour les serres par le gouvernement italien. Avec une production d'énergie annuelle de 889 137 kWh, l'installation génère assez d'électricité pour alimenter quelques 296 foyers.
«Cette mission était un défi,» déclare Cognolato de la STC. «Pour exploiter un système PV efficace, vous souhaitez placer vos panneaux de façon à optimiser l'exposition à la lumière solaire. Toutefois, les 'ombres portées par les panneaux conventionnels sont préjudiciables à la croissance des plantes. J'ai été chargé de chercher une solution à ce problème – et la solution que j'ai trouvé était Solyndra.» La lumière solaire fournit l'énergie nécessaire à la fois à l'installation PV et aux besoins photosynthétiques des plantes. Cognolato exigeait un modèle intégré pour être éligible au tarif de rachat garanti par le gouvernement italien pour les serres, tout en s'assurant qu'à la fois les récoltes et les panneaux reçoivent la quantité maximale de lumière solaire. Avec les panneaux conventionnels, ces deux exigences sont en concurrence l'un par rapport à l'autre du fait que les panneaux placés pour recevoir un maximum de lumière solaire feront de l'ombre aux récoltes en dessous. Les modules cylindriques de Solyndra s'appuient sur la technologie du di séléniure de cuivre indium gallium (CIGS) en couche mince qui permet une capture maximale et rentable de la lumière solaire sur 360 °. Ils sont capables de capturer et de convertir la lumière solaire directe, diffuse et réfléchie en électricité. Les ombres projetées par les modules cylindriques sont longues et étroites, et des tests réalisés au CeRSAA (Centro Regionale di Sperimentazione e Assistenza Agricola) à Albenga en Italie ont donné des résultats positifs. Le Dr. Giovanni Minuto, Directeur du CeRSAA, est convaincu des avantages pour le secteur agricole : « Nos tests n'ont pas montré de différence fondamentale entre la croissance des récoltes sous des structures sous ombrage standard et celles adaptées à une installation photovoltaïque utilisant des modules Solyndra.
Cette technologie augmente la possibilité pour le producteur de rester compétitif sur le marché.» Le design permet aux panneaux d'être placés dans une diversité d'orientations avec un impact minimal sur la production d'énergie. Cela procure un degré de flexibilité au sein des installations agricoles que les autres panneaux ne peuvent fournir. Clemens Jargon, Président de la société Solyndra EMEA, est optimiste à propos de l'impact potentiel sur le secteur agricole, «Le fait de trouver une solution aux problèmes posés par l'installation de panneaux PV conventionnels sur des structures agricoles permet aux producteurs de générer une source de revenus supplémentaires tout en soutenant leurs activités de base. Simultanément ils réduisent leurs coûts énergétiques et leur empreinte carbone.» Plus d'infos...
Pierre Lellouche, Secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, a annoncé lors des Assises nationales de l'Export un appel à projets pour soutenir les entreprises françaises de la filière solaire dans leur développement à l'international. L'Etat est prêt à mobiliser jusqu'à 100 M€ de prêts à faible coût pour financer les meilleurs projets portés par des entreprises françaises dans les pays émergents. En complément, 5 M€ de dons pourront être accordés aux entreprises françaises pour financer les études de faisabilité et d'ingénierie réalisées en amont des projets.
Les crédits budgétaires correspondants seront respectivement issus de l'enveloppe de prêts de la « réserve pays émergents » et de l'enveloppe de dons du Fasep (Fonds d'études et d'aide au secteur privé), toutes deux gérées par le Ministère de l'économie, des Finances et de l'Industrie. Les entreprises françaises de la filière solaire, parmi lesquelles de nombreuses PME, ont pris du retard sur les technologies de première génération. Elles misent désormais sur les technologies de deuxième génération, dans le solaire thermodynamique (miroirs Fresnel par exemple) et dans le photovoltaïque à concentration, pour proposer des prix plus compétitifs que leurs concurrents et obtenir des premiers contrats à l'export.
A cet égard, le Plan Solaire Méditerranéen, l'un des projets-phares de l'Union pour la Méditerranée, par son échelle et par les perspectives qu'il ouvre sur l'ensemble des marchés mondiaux, est un rendez-vous à ne pas manquer. L'initiative prise par Pierre Lellouche permettra justement aux entreprises françaises de bénéficier d'un appui financier pour y promouvoir leurs produits. Elle participe de la politique de structuration des filières industrielles à l'export que le Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur cherche à promouvoir de façon systématique.
La solidarité entre les grands groupes français et leurs PME sous-traitantes est d'ores et déjà une réalité dans le domaine des opérations de maintien de la paix de l'ONU, depuis la création du Groupement Global X. Elle est également au coeur de l'organisation mise en place par Pierre Lellouche avec les entreprises françaises pour participer à la reconstruction de la Libye. Les entreprises françaises de l'énergie solaire sont donc invitées à se rendre dès à présent sur le nouveau site web pour télécharger le dossier de candidature. Elles y trouveront l'ensemble des informations nécessaires sur la procédure et les « règles du jeu ». L'appel à projets est ouvert jusqu'au 31 janvier 2012. Plus d'infos...
M. le président. La parole est à Mme Geneviève Fioraso, pour exposer sa question n° 1575 relative aux perspectives de développement des énergies renouvelables.
Mme Geneviève Fioraso : Monsieur le ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, ma question porte sur l'évolution de la filière photovoltaïque en France.
« Je voudrais faire pour les énergies renouvelables ce que le Général de Gaulle avait fait pour le nucléaire », disait Nicolas Sarkozy en 2008. À l'INES, à Chambéry, en 2010, il précisait : « Pour un euro investi dans le nucléaire, un euro investi dans les énergies renouvelables ». Nous en sommes bien loin aujourd'hui. En effet, après deux baisses de tarifs non anticipées, qui ont fortement déstabilisé la filière du photovoltaïque, vous avez imposé en catastrophe, fin 2010, un moratoire, afin d'organiser une pseudo-consultation. Vous avez validé les décisions suivantes : un objectif de puissance annuelle installée d'ici 2020 bien trop faible, douze fois plus faible qu'en Allemagne ; des procédures d'appels d'offres préjudiciables aux PMI-PME ; la non prise en compte du levier du crédit impôt recherche pour impliquer les grands opérateurs français qui investissent ailleurs dans le monde et n'entraînent donc pas la filière. Tout cela va véritablement à contre-courant de ce que font aujourd'hui tous les pays industrialisés ou émergents. Les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, l'Algérie, les Émirats, la Chine – et cette liste n'est pas exhaustive – investissent massivement dans le solaire photovoltaïque, toutes technologies confondues, en adaptation avec le climat du pays concerné. Dans le solaire, la France investit donc quinze fois moins que les Allemands, les Chinois ou les Américains. Cette filière d'énergie propre avait pourtant créé 25 000 emplois en trois ans. Elle en a perdu près de 10 000 en quelques mois. Nous avons, en France, toutes les compétences en recherche et développement, que ce soit avec les laboratoires du CEA-Liten, l'Institut national de l'énergie Solaire, EDF-DER, Polytechnique, le pôle de Perpignan, sans compter les départements R&D de groupes comme EDF, Total, Saint-Gobain, GDF Suez. C'est une véritable occasion manquée : de l'avis général des industriels, responsables de PMI-PME, chercheurs, économistes, les choix opérés par la France dans ce domaine sont absolument incohérents. Suite à vos nombreuses tergiversations – changements fiscaux à répétition, problèmes de raccordement avec ERDF, augmentation du tarif de raccordement –, les installateurs continuent à perdre des commandes, y compris de la part des particuliers, dont le marché s'est littéralement effondré. De leur côté, les banquiers ont perdu confiance dans ce secteur et refusent de financer des projets photovoltaïques, y compris pour les particuliers. En Isère, la société Photowatt, la seule en France à maîtriser, depuis trente ans, la filière complète du photovoltaïque, est au bord du dépôt de bilan. Et le seul repreneur potentiel est chinois. Cela se passe de commentaire. Monsieur le ministre, ma question est double. Que comptez-vous faire, pour impliquer enfin les grands opérateurs français dans le photovoltaïque ? Je pense à GDF Suez, à EDF ENR, à Total, à d'autres encore. D'autre part, quelles mesures de soutien avez-vous prévues pour sauver les emplois menacés dans les PME-PMI de la filière, en particulier les 500 emplois de la société Photowatt dans l'Isère ?
M. le président. La parole est à M. Éric Besson, ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique.
M. Éric Besson, ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique.
Madame la députée, le soutien aux énergies renouvelables constitue l'une des trois priorités de la politique énergétique du Gouvernement, aux côtés de la maîtrise de la demande d'énergie et du recours à l'énergie nucléaire. Le Gouvernement a accordé aux énergies renouvelables un soutien sans précédent. Depuis 2007, l'éolien installé en France a été multiplié par quatre, et le solaire photovoltaïque par cent. Il faut donc être, je crois, d'une grande mauvaise foi pour prétendre que ce gouvernement aurait arrêté le développement des énergies renouvelables. Concernant le solaire, le système de soutien devait être revu, parce qu'il n'était pas économiquement soutenable dans la durée. Ensuite, il faut le dire, parce que les installations avaient lieu massivement avec des panneaux importés en quasi-totalité d'Asie, dont la qualité et le caractère recyclable pouvaient être discutés ou contestés. Nous avons donc mis en place un nouveau dispositif de soutien, avec une cible de nouveaux projets de 500 mégawatts par an. Ce dispositif doit permettre le développement d'une filière industrielle d'excellence en France. C'est ainsi que nous avons lancé deux appels d'offres pour le solaire photovoltaïque cet été. Avec 1 600 mégawatts installés fin juin 2011, la France est très en avance sur les objectifs du Grenelle en matière de solaire photovoltaïque, qui sont de 1 100 mégawatts fin 2012. Oui, nous sommes en avance par rapport aux objectifs publiquement affichés par le Gouvernement. Et nous continuons de développer l'ensemble des énergies renouvelables. Nous avons lancé le premier appel d'offres éolien en mer. Il représente un investissement de dix milliards d'euros, et plus de 10 000 emplois. Pour la biomasse, nous avons récemment annoncé la décision de sélectionner deux fois plus de projets que ce qui était prévu. Enfin, plus globalement, je tiens à vous rappeler que l'État investit plus de 1,5 milliard d'euros dans la recherche en matière d'énergie, et notamment sur les énergies renouvelables, grâce aux investissements d'avenir.
M. le président. La parole est à Mme Geneviève Fioraso.
Mme Geneviève Fioraso : Je répondrai par une autre question, monsieur le ministre : êtes-vous prêt, puisque la filière est tout de même totalement déstabilisée, à faire comme en Italie, c'est-à-dire à majorer le tarif de 10 % lorsque les panneaux fournis sont au moins à 60 % d'origine nationale ou, au minimum, européenne ? C'est là une mesure très intéressante, qui n'a pas été contestée par l'Union européenne. Cela ne s'appelle pas du protectionnisme, cela s'appelle du patriotisme industriel européen.
Depuis le salon Solar Power International, Dallas, Texas (Etats-Unis), Soitec a présenté le 18 octobre 2011 la cinquième génération de ses systèmes photovoltaïques à concentration (CPV), dont les caractéristiques améliorées en termes de fonctionnalité et de performance sont spécifiquement adaptées aux grandes centrales de production d'électricité. La nouvelle configuration du produit procure une efficacité accrue et une électricité à moindre coût. Le nouveau système CPV de Soitec se compose d'un tracker de 28 kW d'une surface de plus de 100 m² de modules solaires, la dimension optimale pour offrir une performance élevée tout en réduisant considérablement le coût d'installation et de maintenance. Il est conçu pour améliorer le coût moyen actualisé de l'électricité (LCoE) pour les très grandes centrales solaires.
Tout en utilisant les mêmes matériaux - dont la fiabilité a déjà été éprouvée - que la génération précédente, la nouvelle configuration du système vient améliorer les produits CPV de Soitec, avec un rendement énergétique qui atteint les 30% grâce aux dernières évolutions de la technologie ConcentrixTM de Soitec. Outre les améliorations du produit, Soitec offre aux compagnies d'électricité des coûts réduits et des temps d'installation raccourcis, grâce à un concept innovant de modules de production développé par l'entreprise et ses partenaires. Les nouveaux systèmes CPV sont conçus pour être intégrés dans des modules de 1 MW, chaque module utilisant une paire d'onduleurs centralisés. Cette stratégie de production modulaire réduit sensiblement les coûts de construction et de maintenance.
« La dernière génération de notre technologie Concentrix est parfaitement adaptée pour satisfaire une demande croissante d'installation de centrales solaires de grande capacité. Nous sommes prêts désormais à faire face au déploiement de centrales solaires CPV capables de générer à moindres coûts des centaines de mégawatts d'électricité », indique Hansjörg Lerchenmüller, Vice-président senior de Soitec, en charge du développement de l'activité Energie Solaire. Le nouveau système consiste en 12 modules CPV, chacun générant plus de 2 KW de puissance maximale. Pour ce nouveau produit, Soitec a reconfiguré ses modules Concentrix pour réduire le nombre de composants par système CPV, rendant l'installation sur site plus simple et plus rapide.
En optimisant les composants déjà utilisés : les cellules CPV, le fort facteur de concentration, les lentilles Fresnel de silicone sur verre, le nouveau système affiche la même fiabilité et la même durée de vie. Les systèmes CPV de tracking biaxial sont parfaitement indiqués pour les sites bénéficiant d'un fort ensoleillement direct. Ils délivrent ainsi une courbe de production électrique élevée et constante, tout au long de la journée et sont capables d'absorber les pics de demande. Soitec a commencé à expédier des trackers de démonstration sur des sites en projet. La production en volume devrait débuter au premier trimestre 2012, sur le site de Fribourg, en Allemagne, et plus tard dans la future usine de Soitec prévue à San Diego, Californie. Plus d'infos...