Tous les projets de centrales solaires photovoltaïques signés en Chine avant le 1er juillet dernier pourront profiter d'un tarif d'achat de 0,18 dollars par kWh. Les projets qui seront approuvés après cette date se contenteront de 0,12 dollar le kWh. Les autorités chinoises viennent donc de lancer un signal fort aux opérateurs pour développer le solaire sur le territoire.
La Commission Nationale pour le Développement et la Réforme (CNDR) estime en effet que les opérateurs du réseau électrique devront désormais payer les producteurs d'énergie solaire. C'est donc la première fois que l'électricité de source solaire va être subventionnée de manière prévisible dans l'Empire du milieu. Petit problème tout de meme : L'absence de garantie quant à la durée dans le temps de ces tarifs d'achat.
BISOL, un des leaders Européen dans la fabrication de modules photovoltaïques de première qualité a obtenu une mise à niveau du certificat international IEC 61215 Ed 2.0 pour ses produits. Les modules PV BISOL respectent les standards internationaux et sont maintenant certifiés pour de nouvelles classes de puissance allant jusqu'à 269Wc. Le plus puissant module est le module PV monocristallin, qui sera très vite disponible à la vente.
Lors du procédé de certification, les modules PV BISOL ont subi de nombreux tests de résistance incluant le test « effet point chaud ». Ceci implique un examen minutieux des modules à l'aide d'une caméra infrarouge pour observer les cellules solaires défectueuses ou les cellules avec une puissance de sortie réduite. Par conséquent, les modules possédant des « points chauds » ont un moins bon rendement énergétique et une durée de vie plus courte. Les modules PV BISOL ont réussi ce test sans aucun « point chaud » ni aucune autre anomalie.
Le Groupe BISOL suit constamment le développement et les tendances du marché global du photovoltaïque et répond continuellement aux besoins de ses clients. Plusieurs investisseurs à petite échelle pourront ainsi bénéficier des avantages d'avoir une centrale solaire sur leur toit. En effet à cause du manque de place ils doivent installer un système PV avec une plus faible puissance.
En atteignant une puissance de sortie plus grande, les modules 269Wc optimisent la surface disponible pour le système PV. C'est pourquoi les nouveaux modules PV BISOL sont spécialement appropriés pour les petites maisons résidentielles et pour d'autres surfaces où la place sur le toit est le facteur limitant et qui devrait être exploitée pour un bénéfice maximum.
Le Groupe BISOL a reçu la mise à jour du certificat de la part de l'association « Austrian Electrotechnical Association » et est valide jusqu'en 2014. Les tests rigoureux ont été effectués par le laboratoire Autrichien OFPZ Arsenal.
KACO new energy investit 30 millions d'euros au siège de Neckarsulm et augmente sa capacité de pointe de 4 gigawatts. La nouvelle fabrication évolutive permet de suivre les évolutions du marché en toute souplesse. Le troisième plus gros fabricant d'onduleurs se dote ainsi d'avantages logistiques vis-à-vis de la concurrence internationale. Comme dans tous les autres sites, la production de l'usine 5 sera sans répercussions sur le climat. KACO new energy montre ainsi à quoi ressemble une production industrielle durable à l'ère du tournant énergétique : Une efficacité énergétique maximale associée à une production sans impact sur le climat.
« Nous avons instauré l'une des fabrications d'onduleurs les plus modernes, avec des processus entièrement automatisés et une gestion des stocks en juste-à-temps », indique le gérant Ralf Hofmann. Au bout d'à peine neuf mois de construction, la direction de KACO new energy a pu récemment mettre en service la cinquième usine de l'entreprise. A l'avenir, l'usine 5 servira essentiellement à produire les onduleurs triphasés de la série TL3. Les 12 000 mètres carrés de surface utile permettent d'accueillir jusqu'à 400 postes de travail. A ce jour, KACO new energy a déjà recruté trente nouveaux employés. Si l'évolution se poursuit aussi positivement que jusqu'ici, ce sont 150 nouveaux emplois en tout qui doivent être créés.
Une usine qui respire
Pour l'usine 5, le bâtiment en lui-même, mais aussi les processus ont été conçus pour faire un maximum d'économies d'énergie. Des systèmes solaires, une récupération de chaleur issue de l'alimentation en courant continu, une domotique intelligente ou encore l'utilisation de l'énergie de freinage dans le système logistique permettent des économies d'énergie encore plus importantes que ce qui est requis par la réglementation sur l'isolation thermique. « Selon toute vraisemblance, nous sommes plus de 10 pour cent en dessous de la réglementation EnEV 2009 (Décret allemand sur les économies d'énergies) », dit Stefan Horlacher, directeur des finances, du contrôle de gestion et de la logistique chez KACO new energy. Même la façade, en tant qu'installation solaire, contribue pour 13 pour cent à la production d'électricité interne. Grâce au raccordement à une centrale voisine de cogénération à plaquettes de bois, le bilan climatique reste positif même en tenant compte de l'énergie achetée à l'extérieur.
Une installation solaire constituée de panneaux cristallins au silicium de 272 kilowatts installés sur le toit et la façade solaire en panneaux minces CIS de 146 kilowatts augmentent à 1,15 mégawatts la performance totale installée chez KACO new energy. Tandis que l'installation en toiture fonctionne avec 28 onduleurs Powador 9600, un rendement fiable au niveau de la façade en panneaux minces est assuré par huit onduleurs triphasés Powador 18.0 TR3, un Powador 16.0 TR3 et un Powador 6002. Afin que les employés de l'entreprise apportent, eux aussi, leur contribution personnelle au tournant énergétique et qu'ils puissent profiter de leur implication, une installation solaire de 116 kilowatts est prise en charge par les employés. Les employés deviennent ainsi des mini-entrepreneurs en matière de tournant énergétique. En savoir plus...
SunPower (désormais dans le groupe Total) a annoncé mardi 9 août dernier une révision à la baisse de sa prévision de bénéfice 2011 tout en maintenant ses objectifs de chiffre d'affaires et de marge brute, précisant que la demande pour les panneaux solaires était bien orientée après un premier semestre tumultueux.
Gaz Electricite de Grenoble (GEG), producteur, fournisseur et distributeur de gaz et d'électricité, a confié à Solstyce, une société d'ingénierie, de construction et d'exploitation, spécialiste de l'énergie solaire photovoltaïque, la construction de la centrale photovoltaïque en surtoiture du nouveau siège de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Grenoble. Ce nouveau siège situé sur la ZAC Bouchayer-Viallet est un bâtiment « intelligent » et à énergie positive. Le bâtiment réunit tous les critères imposés par les normes de la réglementation thermique (RT) 2020, issues du Grenelle de l'environnement. Neuf années d'avance qui en font l'un des rares bâtiments d'une telle qualité environnementale en France !
La surtoiture photovoltaïque de 1 150 m², d'une puissance de 145 kWc, contribue largement à ce résultat. En effet, elle assure non seulement le complément de la production d'électricité supérieur à la consommation du bâtiment, mais elle intègre également un système de récupération des eaux de pluie pour les sanitaires et l'arrosage et apporte de l'ombre à la toiture réduisant ainsi les apports caloriques en été. A travers ce projet, Solstyce réaffirme sa vision d'un marché photovoltaïque centré sur les installations à haute performance énergétique, intégrant non seulement la production d'énergie renouvelable sur le lieu de sa consommation, mais contribuant également à la gestion intelligente des ressources du bâtiment. En savoir plus...
Le compte à rebours sur l'ancienne base aérienne de Toul égraine les semaines à vitesse grand V. EDF Energies Nouvelles a jusqu'au mois de mai 2012 pour finaliser le chantier et poser les 1,8 millions de panneau First Solar de la centrale solaire photovoltaïque de 135 MW de puissance - 250 000 panneaux sont d'ores et déjà installés -. Si le délai n'est pas respecté, exit le tarif d'achat à 0,32 euros. Autant dire que le défi est d'importance et qu'EDF EN n'a pas lésiné sur les moyens pour atteindre l'objectif. Six cents personnes sont déjà présentes sur le chantier et deux cents de plus sont attendues à l'automne.
On se croirait sur le chantier d'une pyramide à l'Antiquité car le travail demeure finalement assez artisanal. Les panneaux photovoltaïques de 0.72 m² sont fixés manuellement un à un sur les rangées de structures en aluminium qui s'étirent d'ouest en est, à perte de vue. Environ 5000 panneaux sont installés tous les jours. La centrale couvrira 367 des 522 hectares de la friche militaire. « C'est véritablement très impressionnant ! », s'est exclamée Nadine Morano (photo), la ministre déléguée à l'Apprentissage et à la Formation professionnelle qui a convaincu EDF Énergies Nouvelles d'investir 454 millions d'euros dans sa circonscription de Toul, l'an dernier. Une véritable bouffée d'oxygène pour l'économie locale et l'emploi. Des corps de métiers pluriels sont en effet mis à contribution entre la pose des panneaux, et les travaux de terrassement et de démolition. Si tout va bien et dans neuf mois, la centrale photovoltaïque devrait raccordée. Elle permettra alors d'alimenter en énergie propre l'ensemble de la population de Toul soit 62.500 habitants. Plus de détails...
Pôle mondial des semi-conducteurs, une technologie utérine du photovoltaïque, Taïwan inonde le monde de produits électroniques en tous genres depuis des décennies. Il est donc aujourd'hui naturel de retrouver Taïwan parmi les leaders mondiaux de la fabrication de cellules photovoltaïques. Avec plus de 14% de la production mondiale, Taïwan arrive même en deuxième position sur l'échiquier planétaire, juste devancée par le voisin chinois. Découverte de l'autre pays du solaire et des principaux acteurs industriels !
Surnommée Formosa, la belle île, par les navigateurs portugais qui ont croisé son chemin, Taïwan fait partie des quatre dragons asiatiques qui ont connu une croissance économique exponentielle depuis la deuxième moitié du XXème siècle. Passant d'une société rurale à une société tournée vers la hightech ! Taïwan est notamment reconnue pour le rôle décisif qu'elle joue dans les chaînes d'approvisionnement mondiales de l'électronique, principalement comme sous-traitant de marques étrangères de renom, entre tablettes numériques dernier cri et écrans plats tactiles très en vogue actuellement. Le cœur économique de Taïwan bât ainsi au rythme de l'industrie mondiale des semi-conducteurs, une industrie très cyclique qui évolue au gré des incessantes innovations du secteur de l'électronique.
Taïwan : Numéro deux mondial de la fabrication de cellules photovoltaïques
Depuis le milieu des années 2000, Taïwan a pourtant ajouté une corde à son arc. Surfant sur son savoir-faire unique en matière de semi-conducteurs, de nombreux acteurs du secteur ont lancé des divisions solaires de fabrication de cellules photovoltaïques qui repose sur la même technologie. Très vite des géants sont nés de ces initiatives. Les sociétés Motech et Gintech ont rapidement intégré le top ten mondial et sont devenues de véritables références planétaires. En 2010, Taïwan occupait ainsi la deuxième place mondiale de fabrication de cellules avec 14% de la production mondiale soit un peu plus de 3 GW, la Chine arrivant en tête avec plus de 45%. Après sa révolution électronique, Taïwan est sur les rails de sa révolution énergétique et photovoltaïque. « Nous devons quitter le pétrole avant qu'il ne nous quitte. Et dans cette optique, Taïwan dispose d'opportunités et de challenges à relever » confie le professeur de l'Université Nationale de Taïwan C.W. Lan, PhD également fondateur de l'Association de l'Industrie Photovoltaïque de Taïwan. C'est un fait la belle île a pris la décision de relever le défi du photovoltaïque. Pour l'heure, ses efforts se sont essentiellement concentrés sur la fabrication des cellules. « Taïwan a très peu investi dans la fabrication du polysilicium, Elle affiche également des faiblesses dans l'intégration verticale de l'activité photovoltaïque » poursuit l'universitaire. Si l'on examine plus en détails la chaîne de valeurs, on note que Taïwan compte six entreprises qui oeuvrent dans la production de silicium, une dizaine pour les wafers une vingtaine pour les modules et plus de quarante pour les cellules, le véritable cœur de l'activité. Une répartition à rééquilibrer ! L'autre bémol concerne le marché domestique taïwanais qui à l'instar du marché chinois accuse une passivité désarmante. Deux pays qui raisonnent avant tout chose marché mondial et exportations avant de penser à leur marché intérieur respectif.
Accentuer la R&D et développer le marché domestique
Ainsi en 2010, Taïwan comptait à peine 20 MW installés sur un millier de sites et il y aura environ 70 MW installés à fin 2011. Une misère pour un pays si engagé dans la production ! Pour stimuler le marché, le gouvernement taïwanais vient de modifier la loi en termes de tarif d'achat. Mais celui-ci demeure dérisoirement bas. Il est dégressif en fonction des puissances installées et se situe dans une fourchette allant des dix centimes d'euros le kWh pour des installations de moins de 10kWc jusqu'à sept centimes d'euro le kWh jusqu'à 2 MW. Pas de quoi attirer les investisseurs ! Pourtant Taïwan affiche ses objectifs de 3 GW en 2050 soit environ 11% de la production d'électricité globale d'origine photovoltaïque. Le salut viendra de la très attendue parité réseau qui s'approche à grands pas même avec les cellules cristallines. 'Il y a bien le CIGS au potentiel technologique intéressant, avec des cellules dont les rendements progressent forts (20,3% en laboratoire) avec un faible coût aux alentours de 0,5 dollars le Wc. Mais cela demanderait de gros efforts pour l'industrie taïwanaise pour migrer vers cette technologie. Nous avons bien deux compagnies à Taïwan sur ce secteur d'activité mais cela demeure marginal. Notre spécialité ici, qui est aussi un véritable axe de différenciation avec l'industrie chinoise, réside dans notre savoir-faire en matière de semi-conducteurs, de wafers et de cellules. Nous devons faire un focus sur notre potentiel high tech qui donnent naissance à des cellules de super qualité qui n'ont que peu d'équivalent dans le monde » assure un expert. Où quand les cellules grises des ingénieurs taïwanais transcendent les rendements des cellules bleues photovoltaïques !
Gintech : Pourquoi pas une intégration verticale ?
Pour évaluer ce potentiel technologique, rien de mieux que d'aller à la rencontre des industriels taïwanais du photovoltaïque sous les auspices de l'association SEMI. On commence avec la société Gintech classée au deuxième rang taïwanais et au huitième rang mondial juste derrière Motech, dans des classements qui, il faut le dire, évoluent à des vitesses stratosphériques tant les investissements dans le photovoltaïque demeurent dynamiques malgré les crises financières que le monde traverse. Créée en août 2005 et entrée en bourse en 2007, la société Gintech a gravi les échelons de manière très structurée et exponentielle. Elle s'est dotée des équipements les plus réputés en provenance d'Allemagne ou des Etats-Unis. Des lignes high tech ultra automatisées et dispatchées sur cinq sites de production dont une usine de 43 000 m² ! « Chaque année depuis 2006, nous avons doublé notre production dans des temps pourtant difficiles. Dans le même temps, nous avons fait beaucoup d'efforts en termes de recherche et développement pour augmenter nos rendements jusqu'à 18% mais également en termes de maîtrise des coûts via des économies d'échelle substantielles. Grâce à cette stratégie, je dois avouer que nous avons bien résisté à la crise mondiale » se félicite le président Wen Whe Pan. Gintech joue la carte de la croissance sans transiger sur la qualité des cellules. « La qualité hors normes « made in Taïwan » issue d'années de recherche dans les salles blanches des fabricants spécialistes de semi-conducteurs. Ce savoir-faire représente un véritable rempart face à la concurrence chinoise qui se situe un peu derrière nous sur le sujet » insiste même le président. En 2010, Gintech aura donc produit 930 MW de cellules. Pour 2011, le volume devrait passer à 1,5 GW et même atteindre plus de 2,3 GW en 2012. Gintech vient même de lancer une petite unité de fabrication de modules à hauteur de 50 MW, un début de diversification. « Nous n'excluons pas de nous développer verticalement. Nus sommes dans l'analyse » confie le président Wen Whe Pan. Peut-être lorsque le marché mondial sera plus stabilisé et la crise financière planétaire assagie. Reste que Gintech affiche pour l'heure une bonne santé. La bonne tenue commerciale de la société tient également à la diversification de ces marchés à l'export notamment au Japon, au Royaume-Unis, en Espagne ou aux Etats-Unis. Des cellules qui ont la cote !
Motech agit sur l'ensemble de la chaîne de valeurs pour maîtriser ses coûts
Tout comme celles d'ailleurs du numéro taïwanais et numéro 7 mondial en 2010 avec 945 MW de capacité à savoir Motech acronyme de Modern Technology. En 2011, Motech Industries fête ses trente ans, trente ans dédiés aux technologies de l'électronique de pointe. En 1997, Motech crée une Solar Division et en 2002 un département consacré aux systèmes photovoltaïques. En 2006, Motech commence à produire des onduleurs dont le rendement actuel dépasse les 96%. Depuis trois ans, Motech qui est ISO 9001 et ISO 14 001, a accéléré la cadence tous azimuts en matière de solaire. En 2008, le groupe lance une unité de production de cellules en Chine participant ainsi au boom chinois. Soucieux d'intégration verticale, les dirigeants du numéro un taïwanais signent en 2010 une joint-venture avec une société japonaise Itogumi Construction pour l'assemblage de modules et rachètent GE Energy là encore pour assembler des modules dans le Delaware aux Etats-Unis tout en créant Motech Americas LLC. Motech pèse aujourd'hui une centaine de MW en termes de modules. Côté amont, Motech a sécurisé ses approvisionnements en silicium via affiliation de longue date avec AE Polysilicon sise à Philadelphie. Cette usine utilise la technologie Fluidized Bed Reactor (FBR) réputée pour être facteur d'économies. « Ici à Taïwan, nous réalisons des produits assez compétitifs. Ce ne sont pas les moins chers mais le rapport qualité/prix est très bon. Aujourd'hui, nous devons faire face à de fortes pressions et ainsi tirer nos prix sans cesse à la baisse. Le fait pour Motech de développer une intégration verticale nous permet d'agir sur une plus large palette de la chaîne de valeurs et ainsi de maîtriser nos coûts. Et puis vous savez Motech est présent dans le monde entier et existe depuis trente ans ce qui nous confère une stabilité rassurante » indique James C.Chen, responsable de la direction marketing.
Taïwan, un rôle moteur dans l'innovation
Ce spécialiste du photovoltaïque n'hésite pas à relativiser en toute honnêteté la qualité supérieure des cellules taïwanaises par rapport à celle des majors de l'industrie chinoise. « Nous disposons certes d'un riche background technologique en matière de semi-conducteurs, mais nous sommes aujourd'hui très proches sur la qualité avec les sociétés chinoises de pointe » poursuit James C.Chen. Taïwan se démarquerait alors peut-être davantage en termes de R&D, d'innovation et d'audace industrielle face au conservatisme chinois plus ancré dans la simple duplication. Taïwan la créative ! Et Motech le prouve. Les laboratoires de Motech se sont essayé à mélanger mono et polysilicium au sein d'une même cellule. Cette hybridation a donné naissance à une cellule à l'esthétique très iconoclaste, à la fois zébrée de reflets bleus et à la fois d'un noir opaque« Elle combine le coût bas du polycristallin avec l'efficience du monocristallin. C'est un test. Elle atteint 18,5% en laboratoire. Nous allons la présenter à nos clients et nous verrons leurs réactions » ajoute le directeur marketing. Motech travaille également beaucoup sur l'empreinte carbone de ses cellules. On découvre ainsi que pour une cellule la matière première pèse 89,4% de l'empreinte, la fabrication en usine 10,2% et la distribution aux clients 0,4%. Et Motech de chercher à être sans cesse plus vertueux pour réduire l'impact de son activité !
La révolution des cellules PV viendra de Taïwan
Moins connue que les sociétés Motech ou Gintech, la société Neo Solar Power (NSP), créée en décembre 2005 et entrée également en bourse en 2007, n'en est pas moins un géant mondial de la cellule classée juste derrière Gintech dans le classement mondial 2010 avec une capacité de production de 830 MW - soit 3% de parts de marché mondiale - et près de 1500 employés. Et NSP ne compte pas s'arrêter là. En 2011, le potentiel de la société devrait atteindre 1,3 GW et même 1,8GW à la fin du premier semestre 2012. « En ce moment, c'est la course à l'armement qui conduit à des surcapacités et à une drastique baisse des prix avec des modules en dessous du dollar le W dès l'an prochain. C'est difficile pour beaucoup d'acteurs. Mais nous y croyons. Le moment est venu pour l'énergie solaire, une énergie propre, de se développer, telle est notre vision. Et le drame de Fukushima l'a particulièrement renforcée » assure Andy Shen, vice-président et manager des ventes au niveau mondial. Stimulé par l'Industrial Technology Research Institut (ITRI) de Taïwan et assisté par des sous-traitants très qualifiés, NSP fait progresser chaque année les performances de ses produits. Les rendements des cellules polycristallines NSP sont ainsi attendus à 17,2% en 2011 et 18% en 2013. Pour le mono, c'est 18,3% en 2011 et 19,3% en 2013. « Si la révolution des cellules photovoltaïques vient de quelque part, elle viendra de Taïwan » certifie même Andy Shen. Les industriels du photovoltaïque de Taïwan croient dur comme fer dans leur capacité à innover et à atteindre le fameux Graal d'une rupture technologique majeure.
« Taïwan doit exporte 99% de sa production photovoltaïque »
Détour par E-Ton Solar Tech Co fondée en 2001, un autre acteur de poids dans l'industrie de la cellule photovoltaïque taïwanaise avec une capacité de 560 MW en 2010 et 800 MW attendus fin 2011. Sur le parking de l'entreprise des ombrières abritent les voitures du soleil tout en produisant de l'électricité. Sur les toits, d'autres modules reposent sur des sheds. La puissance totale de l'installation atteint 287 kWc. Ce type d'installation est rare à Taïwan. Et pour cause : « Le gouvernement ne nous aide pas suffisamment, il n'existe pas de détermination à promouvoir le solaire qui est pourtant l'énergie du futur. Nous industriels taïwanais nous devons exporter 99% de notre production. Et comme les marchés fluctuent beaucoup, entre la crise japonaise et les baisses en Italie et en Allemagne, la balance entre offre et demande s'est déséquilibrée. Nous avons vu les prix s'effondrer de 40% en quelques semaines après la mi-mars » déplore Laihwang Lo, vice-président d'E-Ton Solar. Alors pourquoi Taïwan limite-t-elle ses efforts pour déployer des centrales photovoltaïques ? Laihwang Lo a sa petite idée sur la question. Pour ce fringant vice-président, il ne fait pas de doute que l'industrie électronique des semi-conducteurs qui génère une forte valeur ajoutée est plus largement soutenue par le gouvernement. A tel point qu'aujourd'hui, avec le boom des tablettes high tech, les acteurs du photovoltaïque auraient parfois du mal à trouver de la main d'œuvre qualifié. C'est le cas du fabricant de modules Winaico dont les lignes tournent un peu au ralenti alors même que la baisse des prix des cellules taïwanaises permet de sortir des modules ultra compétitifs dotés d'un rapport qualité prix haut de gamme. Mais telle est la loi des cycles ! « Pour l'heure, la concurrence et le marché ne jouent pas en notre faveur sur le territoire taïwanais. Mais je ne désespère pas. Ce sont deux produits différents. L'un consomme de l'énergie, l'électronique. L'autre, le photovoltaïque, en produit » tempère Laihwang Lo. La complémentarité entre les deux technologies relève en effet de l'évidence et la parité réseau n'est si loin dans ce pays de soleil ! Le solaire aura sa revanche !
Moon Technology
Chin Yao Tsai, CEO de la société Auria Solar, en est persuadé et pour lui l'avenir du photovoltaïque se conjugue avec le BIPV via des panneaux multicolores qui s'adaptent à tous types d'architectures, de l'industriel au tertiaire. Auria Solar qui a fait alliance avec Mitsubishi le 30 mars dernier, se présente en effet comme une société pionnière en matière de couches minces micromorphes.120 millions d'euros ont ainsi été investis dans une usine flambant neuve dotée de la ligne de production la plus longue du monde pour ce type de modules (150 mètres). Une unité de production ultra automatisée ! Pour l'heure, elle dispose d'une capacité de 60 MW. Fin 2011 et si la conjoncture le permet la capacité devrait monter à 185 MW. « Notre objectif est de nous rapprocher le plus vite possible de l'américain First Solar. Il est évident que nous avons besoin de grossir pour faire jouer les économies d'échelle alors qu'aujourd'hui nous flirtons quand même déjà avec un W à un dollar » confie Chin Yao Tsai qui doit par ailleurs lutter contre la baisse violente des produits cristallins. Une concurrence qu'il n'attendait pas aussi rapidement. Et le bouillant chef d'entreprise de se lancer dans un panégyrique appuyé des panneaux à couches minces qui affichent un meilleur rendement à haute température et continuent à produire même sous la lumière diffuse. Et même les soirs de pleine lune. C'est avec fierté qu'il fera la démonstration qu'un panneau Auria Solar produit de l'électricité juste à la lueur d'un téléphone portale dans une chambre noire. « C'est la moon technology. Cela peut être très intéressante pour les pays du Nord de l'Europe à faible ensoleillement » confirme-t-il. Et comme disait Oscar Wilde : « Dans la vie, il faut viser la lune car même en cas d'échec on finit toujours dans les étoiles ». ChinYao Tsai l'a bien compris lui qui voudrait bien faire accéder Auria Solar au firmament des stars de l'industrie photovoltaïques taïwanaises.
Salon PV Taïwan 2011 du 5 au 7 octobre 2011
Comme il se doit, l'industrie taïwanaise du photovoltaïque dispose d'une vitrine d'envergure internationale le PV Taïwan, un salon international qui a accueilli en 2010 près de 12 000 visiteurs. En 2011, ce salon aura lieu du 5 au 7 octobre et devrait compter plus de 250 exposants et près de 700 stands. Signe de la vitalité du secteur ! Plus d'infos...
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique et René Ricol, Commissaire général à l'Investissement ont annoncé le lancement de la seconde vague de l'appel à projets sur les « Instituts d'excellence sur les énergies décarbonées » (IEED), en lien avec l'Agence Nationale de la Recherche.
Les IEED, au travers de partenariats stratégiques publics-privés en matière de recherche, de formation et d'innovation doivent permettre à la France de renforcer les écosystèmes constitués par les pôles de compétitivité et d'atteindre l'excellence dans des secteurs énergétiques d'avenir. Cet appel à projets est lancé dans le cadre de la priorité « Développement durable » du Programme d'Investissements d'Avenir et est doté d'une enveloppe totale de 1 milliard d'euros.
La première vague avait permis de labelliser, le 1er juin dernier, deux projets : • INDEED (Institut National pour le Développement des Ecotechnologies et des Energies Décarbonées) à Lyon ; • PIVERT (Picardie Innovations Végétales, Enseignements et Recherches Technologiques) à Venette, dans l'Oise. Par ailleurs, 6 autres projets avaient été recommandés par le jury pour faire l'objet d'un examen complémentaire.
Aujourd'hui, la seconde vague est lancée, et elle se concentre sur les thématiques suivantes : • Energies solaires. • Energies marines renouvelables (incluant éolien en mer posé et flottant). • Efficacité énergétique dans les matériels de transports. • Efficacité énergétique dans les bâtiments et dans la ville. • Technologies du sous-sol pour des applications dans le domaine des énergies décarbonées et de la lutte contre le changement climatique. Les porteurs de projets ont jusqu'au 31 octobre 2011 pour déposer leurs dossiers, en vue d'une sélection des lauréats d'ici au début de l'année prochaine.
Installé depuis des lustres à Espira de l'Agly dans les Pyrénées-Orientales, le domaine Piquemal est ce que l'on peut appeler une référence viticole de ce Sud de France. Pour accroître la vente directe de ces produits, la famille Piquemal a construit un caveau et une cave de dernière génération sur le bord de la route. Sur le toit de la cave, une centrale photovoltaïque intégré de 189 kWc interpelle les touristes et fait briller le souvenir !
Encerclé par les Corbières et épié par la tour del Far de Tautavel, véritable sentinelle du Roussillon, le village d'Espira de l'Agly est la porte d'entrée de la vallée de l'Agly, haut lieu de la viticulture du Sud de la France. A l'orée d'Espira de l'Agly, en bordure de départementale, un panneau annonce le Domaine Piquemal. Deux bâtiments flambant neufs, l'un en forme de U d'un rouge vermillon, l'autre dotée d'une toiture monopente scintillante aux reflets bleus sont devenus le nouvel antre commercial et viticole du domaine qui était anciennement niché dans le cœur du vieux village. A l'abri des regards avec un accès motorisé digne d'un parcours du combattant ! « Désormais, le domaine est très visible et facilement accessible pour les touristes mais aussi pour nos fournisseurs qui nous livrent bouteilles et autres produits avec leurs gros camions. Depuis le début de l'été 2011, nos ventes directes connaissent une progression fulgurante, une activité génératrice de marges confortables en termes de négoces » se réjouit Pierre Piquemal. Il faut dire que le caveau de dégustation est à lui seul une véritable invitation à déguster les vins du domaine qui s'étend sur une soixantaine d'hectares et produit près de 200 000 bouteilles par an.
« Un toit photovoltaïque porteur d'un message fort »
C'est un fait incontestable. Les nouveaux bâtiments ont eu pour effet immédiat de renforcer l'image de marque du domaine. D'autant que l'impact visuel du nouvel ensemble est transcendé par une installation photovoltaïque de 189 kWC intégrée en toiture qui recouvre la nouvelle cave de 1350 m² entièrement isolée par l'extérieur. « Ce toit photovoltaïque est porteur d'un message fort. C'est plus que de la communication. Il montre notre volonté à aller vers une agriculture de plus en plus respectueuse de l'environnement. Et puis sur un plan esthétique, la centrale solaire en jette. Les visiteurs sont vraiment impressionnés. Nos importateurs chinois qui sont venus au domaine ont apprécié la démarche » poursuit Pierre Piquemal. Alors c'est vrai les démarches, de la genèse du projet photovoltaïque jusqu'au raccordement lors de la première semaine d'août 2011, n'ont pas été un long fleuve tranquille. « Sans le bureau d'études Tecsol, je dois avouer que nous ne nous en serions pas sortis. Grâce à leur expertise, nous sommes passés entre les gouttes de la baisse des tarifs et du moratoire. Notre PTF a été signée dans les temps ce qui nous permet de disposer d'un tarif d'achat à 0,60 euro le kWh, une manne bienvenue dans cet investissement particulièrement lourd de 1,1 millions d'euros HT juste pour la cave» reconnaît le viticulteur chef d'entreprise.
Une cave à énergie positive
Pour disposer du tarif dit intégré, la toiture a donc été réalisée avec le système de rails Mecosun doté d'une isolation et des panneaux espagnols Siliken, fabriqués à Valence, qui font étanchéité. Les 225 modules déploient une puissance de 189 kWc. Avec une productivité estimée à 1 221 kWh/kWc par an, la production est attendue à 230 684 kWh chaque année. « Avec une telle production, la cave peut quasiment être assimilée à un bâtiment à énergie positive. Elle produira plus d'énergie que n'en consomme le bâtiment. Les besoins les plus importants sont effectifs pendant la période de vinification où il faut faire du froid pour réguler la fermentation. Ensuite, tout au long de l'année, la température du vin sera autorégulée et les besoins en énergie réduits grâce au phénomène d'inertie du stock de vin. Cette installation préfigure ainsi l'avenir des systèmes photovoltaïques, au plus près des lieux de consommation électrique. Ils préparent la parité réseau de demain » annonce André Joffre, PDG de Tecsol et président du pôle de compétitivité Développement des Energies Renouvelables dans le Bâtiment et l'Industrie (DERBI). Le domaine Piquemal peut ainsi fièrement afficher son activité vinification à zéro carbone. Une étape primordiale dans la chaîne de production et de distribution !
Au nom du fils !
En amont le domaine Piquemal utilise, depuis des années déjà, de l'eau déminéralisée pour les traitements ce qui a pour effet de réduire les doses de produits phytosanitaires par maîtrise des hydrolyses lors des traitements. « Le traitement est plus équilibré. Chez nous, on ne voit pas les feuilles bleues en début de rangée comme chez d'autres viticulteurs. Avec ce procédé, nous réduisons jusqu'à 30 à 50% les doses » confirme Pierre Piquemal. En aval, il y a le développement de la vente directe, symbole du circuit court non polluant. Et puis, le l'autre bâtiment en U qui comprend un entrepôt de stockage et sa charpente bois et le caveau sont réalisés en briques monomur alvéolées de 37,50 centimètres positionnées au laser. Ces briques assurent un confort thermique et acoustique exceptionnel tout en limitant les consommations d'énergie. Pas de doute le domaine Piquemal est dans le vrai, il s'inscrit sur le chemin de l'avenir, une voie qui avait été tracée par Franck Piquemal, l'héritier naturel emporté par la maladie et trop tôt disparu à l'aube de ses quarante ans. Ce projet foncier et solaire, Pierre Piquemal l'a finalement mené à bien dans le respect de la mémoire de son fils mais aussi pour sa fille, Marie-Pierre, qui a désormais pris la relève. Dans la gamme du domaine, un Muscat porte un joli nom prédestiné : « Les larmes d'Hélios » !
Le numéro de rentrée de Plein Soleil fera date. Il faut dire que l’actualité est très chargé entre les appels d’offres photovoltaïque qui seront passé au crible et la crise persistante qui touche plus particulièrement le secteur des PME. Le mois de septembre ouvre également une période de réflexion, avec les Etats Généraux du Solaire puis le « livre blanc des EnR » du Syndicat des énergies renouvelables, qui sera publié un peu plus tard. Les énergies renouvelables constitueront à n’en pas douter un thème de choix de la future campagne électorale. Les primaires du parti socialiste nous en donnent un avant-gout, et les équipes de conseillers des principaux prétendants intègrent déjà des spécialistes des énergies renouvelables.
Pendant ces grandes manœuvres, la technique avance et vous trouverez dans le numéro 32 de Plein soleil les reportages, enquêtes et interviews pour vous aider à mieux décrypter l’actualité.
Plein Soleil est édité par « Tecsol Presse », l’abonnement annuel est de 30 € pour Six numéros. Pour vous abonner cliquez ici
Vous pouvez également consulter la précédente édition en cliquant sur l’image ci-dessous