Tecsol blog

Enerplan: Jusqu'au dernier jour de la remise tarifaire, un lobbying est possible.

Enerplan, l'association professionnelle de l'énergie solaire, a organisé dernièrement ( lundi 14 février) une conférence de presse afin de faire un premier bilan du pré-rapport Charpin-Trink et tenter de répondre à la question : « Quel avenir pour une filière du photovoltaïque performante et compétitive ?».
Etaient présents Christian Cardonnel, président d'Enerplan, Richard Loyen, délégué général d'Enerplan, et Arnaud Gossement, avocat au cabinet Huglo-Lepage.

Au-delà des différentes perspectives chiffrées dans les années à venir du photovoltaïque, Richard Loyen a rappelé que dans la filière, « la question est d'abord politique : est-ce qu'on a envie de continuer le photovoltaïque en France ou non ? ». Cette question se divise ensuite en deux niveaux : les arbitrages sur les tarifs, et la confiance du particulier en ce secteur. « Confiance largement ébranlée, avec les particuliers et les banquiers », ont déploré les représentants d'Enerplan.

Confiance au sein même du secteur également, avec les accusations de conflit d'intérêt du groupe EDF-EN, que Arnaud Gossement a qualifiées d'accusations « trop graves, et qui relève du pénal. Il y a une rupture de l'égalité de concurrence des candidats, dont le pré-rapport ne parle pas. Nous avons fait sur ce sujet une demande de transparence. »

Avec 2000 à 3000 suppressions d'emplois ces derniers mois, la filière est très fragilisée, et cela pourrait s'empirer : « nous pouvons tabler sur 10000 suppressions d'emplois dans les mois qui viennent, et pas forcément aussi médiatisées que l'a été celle de Photowatt », estime Richard Loyen.
Malgré un certain pessimisme sur « cette bataille politique perdue », Enerplan annonce rester sur le front des négociations : « Jusqu'au dernier jour de la remise tarifaire du gouvernement, il y aura du lobbying à faire ».

__________________________________________________________________________________________

Pour être informé immédiatement dès qu'une information importante est mise en ligne,indiquez votre adresse électronique ci-dessous

L’info en temps réel avec l'application iPhone. Disponible gratuitement sur Apple Store : Dans l’onglet « recherche » taper le nom « Tecsol »

Solyndra ouvre un bureau à Marseille et finalise un deuxième projet en France

Solyndra, Inc., fabricant de systèmes photovoltaïques cylindriques (PV) pour toitures commerciales de grande surface, vient d'annoncer l'inauguration de sa filiale française à Marseille. Ce nouveau bureau français répond à la volonté de l'entreprise d'accroître le service direct et d'accommoder les besoins de sa clientèle française grandissante. L'industrie photovoltaïque dynamique et la main d'œuvre hautement qualifiée de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) ont contribué à la décision de Solyndra d'installer son siège français à Marseille. « Ce nouveau bureau nous permet d'offrir à nos clients un support et des services directs d'une grande qualité. Nous sommes désormais prêts à étendre nos capacités en termes de personnel au fur et à mesure de nos besoins », explique Clemens Jargon, Président EMEA de Solyndra et Directeur Général de Solyndra GmbH. L'infrastructure de la ville de Marseille, notamment l'aéroport international et la ligne TGV, étaient également des facteurs clés dans la décision de l'entreprise.

Par ailleurs, Nazca, fournisseur de Solutions Platinum, a finalisé l'installation d'un système solaire signé Solyndra de 1,2 MW sur une plateforme agroalimentaire à Cavaillon, en France. Cette entreprise dédiée au conditionnement de fruits et légumes frais et d'importation a souhaité rénover l'étanchéité de sa toiture de 17 500 m². Il s'agit du deuxième plus grand système Solyndra en France et de l'un des plus grands du monde. « Ayant travaillé avec Solyndra sur une première installation qui s'est déroulée de manière rapide et efficace, notre choix pour ce deuxième projet s'est porté sur Solyndra sans hésitation. Tout comme lors de la première installation, le support de grande qualité allié au design unique du produit Solyndra nous ont permis d'installer les panneaux et de terminer l'installation rapidement », explique Julien Puel, directeur général de Nazca. « Pour ce projet réalisé clé en main pour le compte d'un tiers-investisseur, Nazca a pris en charge l'ensemble des travaux d'installation ainsi que les démarches administratives qui ont abouti à un raccordement de la centrale le 15 février dernier ».

La conception optimisée de l'entrepôt bénéficie d'un certain nombre d'atouts présentés par le système Solyndra, notamment son poids léger. Le système de montage Solyndra non pénétrant, sans lest, a permis à Nazca de concevoir un système générant suffisamment d'énergie sans recourir à la mise en œuvre d'une technologie complémentaire d'installation. Le système, installé sur une membrane blanche réfléchissante en PVC, est constitué de plus de 6800 panneaux Solyndra et génèrera 1500 MWh d'électricité photovoltaïque par an. D'après les données du calculateur de carbone EPA, cela revient à fournir de l'énergie à 662 foyers.  Plus de détails...

800 MW par an : Nouveau plafond annuel pour la filière photovoltaïque !

Note mise à jour Samedi 19/2 à 10:11

Vendredi 18 février, réunion interministérielle de cadrage pour le devenir de la filière photovoltaïque. Les premières informations font état d'un plafonnement à 800 MW annuel quasiment acté dit-on en haut lieu. C'est donc 300 MW de plus que les préconisations du rapport Charpin/Trink et 200 MW de moins que les souhaits émis par les collectifs et les associations qui tablaient sur 1 GW.

 Reste à déterminer la répartition de ces 800 MW. Il aurait été établi lors de la réunion ministérielle que le résidentiel disposerait d'un quota de 400 MW contre 200 MW aux grandes toitures et 200 MW aux centrales au sol. « Le résidentiel à 400 MW semble surévalué. Maintenant quelles seront les limites du résidentiel ? Jusqu'à 16 kWc ? Jusqu'à 36 kWc ? Qu'est-ce qu'une grande toiture ? La notion d'intégration entrera-elle en ligne de compte et jusqu'à quelles limites ? On le voit beaucoup trop de questions demeurent en suspens pour faire des commentaires qui seraient prématurés. Pour l'heure, l'interprétation est sensible » assure un président d'association du secteur qui attend d'ailleurs une position commune de tous les défenseurs de la filière, dans une posture responsable.

 Ainsi suivant les limites de puissance imposées, les associations plaideraient pour leur part plus volontiers pour une répartition établie comme suit : 400 MW grandes toitures, 200 MW résidentiel et 200 MW au sol. Quoi qu'il en soit, les décisions définitives seront prises mardi 22 février en fin de matinée à Matignon. D'autre part une réunion du conseil supérieur de l'énergie, qui doit être consulté avant la publication du futur décret, devrait se tenir le mercredi 2 mars.

__________________________________________________________________________________________

Pour être informé immédiatement dès qu'une information importante est mise en ligne,indiquez votre adresse électronique ci-dessous

L’info en temps réel avec l'application iPhone. Disponible gratuitement sur Apple Store : Dans l’onglet « recherche » taper le nom « Tecsol »

La Cour des Comptes pour la remise à plat de la CSPE

La Cour fait apparaître une dérive structurelle du système actuel de Contribution au Service Public de l'Electricité (CSPE). La compensation des charges du service public de l'électricité s'opère par un prélèvement sur les factures d'électricité d'un montant de 1,7 milliard d'euros en 2009 fixé dans des conditions anormalement dérogatoires.

La Cour observe que si le taux de la contribution est inchangé depuis 2004, les charges que cette contribution est censée compenser ont fortement augmenté. Ces charges sont essentiellement le soutien aux énergies renouvelables et à la cogénération (pour les deux-tiers), la péréquation tarifaire dans les DOM et en Corse et les tarifs sociaux de l'électricité. Le déficit croissant du mécanisme de compensation (2,6 milliards à fin 2010) s'opère quasi exclusivement au détriment d'EDF. Compte tenu de l'augmentation de cette contribution, au-delà même de celle intervenue au 1er janvier 2011 avec une hausse de 3%, la Cour recommande de remettre à plat ce système. De quel ourcentage faut-il la réévaluer ?

Est-il ainsi légitime de faire porter l'ensemble du poids de cette contribution sur les seuls consommateurs d'électricité ? Ne faut-il l'abonder par le biais de l'impôt ? Autant de questions à trancher pour un développement pus harmonieux et moins conflictuel des énergies renouvelables en France.

__________________________________________________________________________________________

Pour être informé immédiatement dès qu'une information importante est mise en ligne,indiquez votre adresse électronique ci-dessous

L’info en temps réel avec l'application iPhone. Disponible gratuitement sur Apple Store : Dans l’onglet « recherche » taper le nom « Tecsol »

Sitting pacifique sur le stand EDF EN au salon des énergies renouvelables

Les représentants du collectif « touche pas à mon panneau solaire » s’étaient donné rendez-vous ce matin sur le stand de d’EDF EN au salon des énergies renouvelables qui se tient à Lyon, jusqu'à vendredi. Ils ont occupé pendant quelques minutes le stand, apposant des autocollants du collectif « TPAMPS » sur les logos d’EDF EN et EDF EnR. Le directeur de la société pour le sud de la France, David Augeix, était présent sur le stand pour répondre aux questions des journalistes. Un sitting pacifique en quelque sorte. Les manifestants sont ensuite allés rejoindre à l’extérieur le journaliste de France 3, a qui l’organisateur du salon avait refusé l’entrée. Ils ont prévu de revenir manifester à nouveau ce vendredi.

La page facebook du collectif connait une forte fréquentation avec prés de 3900 inscrits. On y trouve en particulier la vidéo de 7mn qui résume bien l’état d’esprit et les revendications du collectif TPAMPS.

__________________________________________________________________________________________

Pour être informé immédiatement dès qu'une information importante est mise en ligne,indiquez votre adresse électronique ci-dessous

L’info en temps réel avec l'application iPhone. Disponible gratuitement sur Apple Store : Dans l’onglet « recherche » taper le nom « Tecsol »

Le SIPPEREC veut un régime spécail pour les collectivités

Le décret du 10 décembre suspend pour une période de trois mois la possibilité de conclure un contrat d'achat de l'électricité produite à partir des centrales photovoltaïques dépassant une puissance de 3 kW en crête. Ce moratoire doit permettre à l'ensemble de la filière photovoltaïque française de se concerter afin d'établir un nouveau cadre réglementaire. La plupart des acteurs de la filière ont exprimé leurs inquiétudes, notamment en termes d'emploi. Mêmes inquiétudes du côté des collectivités locales qui par la voix du SIPPEREC (syndicat intercommunal de la Périphérie de Paris pour l'Electricité et les réseaux de Communication) a mis en garde les pouvoirs publics des dangers de ce moratoire. « Les projets des collectivités sont liés à des projets de rénovation et ne peuvent être mis entre parenthèses », souligne le syndicat dans un communiqué.

Des projets lancés finalement suspendus

Alors que les pouvoirs publics ont appelé depuis plusieurs années les collectivités à participer à l'effort d'équipement en production d'électricité d'origine solaire photovoltaïque pour atteindre les objectifs fixés dans le Grenelle (installer un minimum de 5 400 MW de panneaux solaire photovoltaïque), ces dernières, que l'on ne peut accuser de spéculation, voient leurs projets parfois déjà lancés suspendus faute d'avoir obtenu la PTF d'ERDF. Il faut savoir que ces projets correspondent à des besoins de rénovation de bâtiments recevant du public, englobant le plus souvent une isolation et une rénovation de toiture et sont donc longs et complexes à mettre en œuvre. Pour certains projets concernant les bâtiments d'enseignement, la suspension de trois mois reviendra à décaler d'un an les réalisations, précise le SIPPEREC. Ce syndicat, qui regroupe une centaine de collectivités franciliennes, a réalisé depuis deux ans une quinzaine d'installations solaires photovoltaïques et s'est engagé sur un nombre équivalent de projets pour l'année 2011. Plus d'infos...

Photovoltaïque : Les derniers arbitrages devraient être rendus cette semaine

Selon le blog d’Ariane Venin, porte parole du collectif « touche pas à mon panneau solaire », une réunion interministérielle devrait se tenir vendredi prochain pour arbitrer les décisions concernant le nouveau cadre qui s’appliquera à compter de début mars au secteur du photovoltaïque. Le collectif, qui affirme enregistrer le soutien d’Eric Diard, député des Bouches du Rhône et secrétaire national en charge de l'énergie et de la croissance verte à l’UMP, réclame « 1 GW/an pour le photovoltaïque, la fin des conflits d'intérêts et enfin de la communication positive sur cette filière d'avenir »

D’autre part une réunion du conseil supérieur de l’énergie, qui doit être consulté avant la publication du futur décret, devrait se tenir le mercredi 2 mars.

On peut donc s’attendre à la publication d’un nouvel arrêté dans les jours qui suivront.

__________________________________________________________________________________________

Pour être informé immédiatement dès qu'une information importante est mise en ligne,indiquez votre adresse électronique ci-dessous

L’info en temps réel avec l'application iPhone. Disponible gratuitement sur Apple Store : Dans l’onglet « recherche » taper le nom « Tecsol »

Salon des EnR de Lyon : Les professionnels du solaire en plein doute

Mardi 15 février 2011, première journée du salon des Energies Renouvelables de Lyon. Dans les allées, l'ambiance est à la circonspection pour les acteurs de la filière photovoltaïque. Il faut dire qu'il n'est pas aisé pour ces professionnels de promouvoir et de vendre des produits qui n'ont pour l'heure aucun cadre réglementaire à leur application. Une équation à multiples inconnues impossible à résoudre. Difficile de passer des commandes dans ces conditions. Le salon vit donc dans l'expectative du projet d'arrêté qui devrait être dévoilé par le ministère dans les jours qui viennent.

Si quelques gros acteurs ont décliné leur présence comme le leader mondial chinois Suntech, la majorité des grandes entreprises du secteur sont bien présentes. « Dans ce contexte lourd, je suis même positivement étonné de la fréquentation. Nous rencontrons une clientèle d'initiés, très qualitative mais néanmoins dubitative » reconnaît Daniel Cintolesi, directeur général de Q-Cells France. Olivier Galaud, de la société 3iPlus, spécialiste de l'intégration simplifiée, est encore plus optimiste. Pour lui, le salon s'annonce bien. « Nous avons déjà signé quelques MW lors du premier jour. Il est vrai que nous sommes décalés par rapport au marché. Nous récupérons des contrats en cours. Pour nous, l'effet moratoire se fera plus sentir dans le courant de l'année 2012 » estime le jeune chef d'entreprise qui a vendu plus de 250 000 m² de son système d'intégration simplifié en 2010 soit l'équivalent de 35 MW. Objectif 2011 : 50 MW et même certainement davantage après les contrats passés au salon.

En fait, pour Germain Gouranton président de TCE Solar les entreprises solides du secteur, celles qui présentent de bons bilans, disposent, à aujourd'hui, d'une visibilité jusqu'au mois de septembre prochain. De quoi purger l'existant et les chantiers en cours. Après, c'est le grand vide. Tout dépendra des propositions issues de la sortie du moratoire. Les professionnels qui ont les moyens et le temps de faire le dos rond, souvent d'ailleurs de grosses structures bien capitalisées ou des filiales françaises de groupes internationaux, ont quelques mois devant eux. Pour les sociétés plus fragiles ou plus récentes, notamment certaines petites PME spécialisées dans l'installation, la situation est devenue délicate. Un grossiste distributeur de solutions photovoltaïques ne cache d'ailleurs pas que son réseau d'installateurs est en souffrance. « Les impayés se multiplient. Leurs carnets de commandes sont vides. Certains ont même déjà déposés le bilan » déplore ce distributeur. Jusqu'à l'exaspération. Certaines informations laissent même filtrer que quelques actions symboliques fortes pourraient être menées pendant ce salon comme un exutoire au malaise ambiant.

Le Parti Socialiste au chevet de la filière solaire

Sous le titre : « Le pré-rapport Charpin/Trink : la filière photovoltaïque toujours menacée, une concertation pour rien », le Parti Socialiste lance un communiqué de presse sur l'état des négociations entre la filière et l'administration.

Alors que la filière du photovoltaïque a été profondément déstabilisée par les deux baisses successives des tarifs d'achat en 2010 puis par le décret instaurant un moratoire sur tous les nouveaux raccordements aux réseaux de distribution d'électricité en décembre, le pré-rapport Charpin/Trink n'apporte aucune nouvelle perspective : muet sur l'objectif de développement ; muet sur le besoin de stabilité juridique et sur le dispositif applicable ; muet enfin sur le besoin de créer une véritable filière de l'énergie solaire française, et sur les conditions de sortie du moratoire.

Pire, ce document traduit un véritable échec de la concertation, en occultant totalement les remarques et propositions des acteurs du secteur. De même, il sape le travail des collectivités, notamment les régions, qui œuvrent à la diversification industrielle et énergétique et ont largement impulsé et accompagné le développement des énergies renouvelables sur leurs territoires. Cela remet en cause toute politique efficace en faveur des énergies propres conduite par les collectivités publiques.

Les objectifs de production fixés à la fois au regard du mix énergétique et du développement de la filière sont nettement insuffisants. A aucun moment le rapport ne pose la question de la remise en cause de l'objectif de 5400 MW d'ici 2020. Objectif initialement plancher, devenu plafond alors que le Grenelle promet 23% d'énergie renouvelables en 2020, et alors que l'Allemagne vient de décider l'installation d'ici 2020 de 50.000 à 70.000 MW. Au regard de ces chiffres, il est légitime de s'interroger quant à la volonté réelle de développer un véritable mix énergétique en France !

L'introduction du rapport rappelle adroitement que les décisions à prendre relèvent de la responsabilité du politique. Le gouvernement et la majorité UMP sont donc face à leurs responsabilités : décider du sacrifice de la filière photovoltaïque, qui concentre pourtant aujourd'hui plus de 20.000 emplois, ou s'engager pleinement dans la transition énergétique, via la sobriété, l'efficacité et les renouvelables. Pendant ce temps, nos voisins dotent leurs pays d'une avance énergétique et industrielle dont la droite prive la France.

Manif pour la survie du solaire en France

Le collectif « Touche pas à mon panneau solaire », fondé dans l'urgence lors de la sortie du décret instituant le moratoire du 9 Décembre 2010, a organisé le vendredi 11 Février dernier à Paris une manifestation rassemblant un millier de participants selon les organisateurs, et 300 selon la police.

Cela faisait plus de 30 ans qu'une manifestation de cette ampleur pour la filière photovoltaïque n'avait pas eu lieu. « Certaines personnes du collectif, patrons d'entreprise ayant toujours voté à droite, me confient manifester aujourd'hui pour la première fois ! », raconte Ariane Vennin, porte-parole du collectif.

Ce collectif rassemblant 3700 acteurs de la filière solaire et près de 400 entreprises, a ainsi revendiqué un marché photovoltaïque démocratique résolument orienté PME, des objectifs plus ambitieux pour 2020 et dénoncé les manœuvres de captation à leur seul profit de ce marché par EDF, ERDF, RTE,EDF-EN. Une double-plainte a également été déposée auprès de la Commission Européenne : la première visant les pratiques « anti-concurrentielles » de EDF-EN ; la deuxième « le manquement de l'état à ses obligations européennes de développement des énergies renouvelables », dans le cadre du Grenelle de l'Environnement.

Parti du Ministère des Finances à Bercy (Paris 12è), le cortège muni de pancarte et de cornes de brume a ensuite atteint le 59 boulevard Vincent Auriol, où la réunion de fin de concertation du rapport Charpin-Trink avait lieu. Selon Raphaël Claustre, ces manifestants ont gêné l'entrée et fait entendre leurs cornes de brume jusque dans la salle, où messieurs Charpin et Trink ont remis leur rapport aux ministres de l'Ecologie et de l'Energie, Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson.