Chez EDF Energies Nouvelles, le solaire photovoltaïque ne connaît pas la crise. Le groupe a enregistré en 2010 une très forte croissance dans cette activité. Ainsi, sa capacité installée a plus que triplé pour atteindre 267,1 MWc bruts (233,2 MWc nets), soit une augmentation de 186,2 MWc bruts (165 MWc nets) par rapport au 31 décembre 2009. Les mises en service ont eu lieu en Italie (+71,9 MWc), en France (+44,3 MWc), au Canada (+35,3 MWc), en Espagne (+28,6 MWc) et en Grèce (+6 MWc). EDF EN dispose par ailleurs de 162,6 MWc (101,3 MWc nets) en cours de construction au 31 décembre 2010. Les chantiers sont situés principalement en France, en Italie et en Amérique du Nord. La capacité nette en service ou en construction atteint ainsi 334,5 MWc en avance par rapport à l'objectif de 500 MWc fixé par EDF Energies Nouvelles à horizon 2012. Plus d'infos...
Nathalie Kosciusko-Morizet intervenant dans le cadre des « questions d’actualité » à l’Assemblée nationale le 13 janvier, a répondu à Joël Giraud, député "Radical de Gauche" des Hautes-Alpes, à propos du photovoltaïque.
L’occasion pour la ministre de l'Ecologie d’annoncer qu'elle présenterait un nouveau « cadre de soutien » à la filière photovoltaïque « à la mi-février ». Le gouvernement avait lancé début décembre une concertation visant la remise à plat du dispositif de soutien public à l'énergie solaire, jugé trop coûteux.
« Nous travaillons avec tous les acteurs pour remettre en place très rapidement un cadre de soutien à la filière, un cadre qui sera enfin stable et pérenne », a déclaré la ministre à l'Assemblée nationale. Elle a également indiqué que quatre réunions de concertation avec les acteurs de la filière se tiendraient dans les semaines qui viennent, avant l'adoption d'un rapport définitif «le 11 février».
Parmi les modifications envisagées, le recours à des appels d'offres pour les centrales solaires au sol eu lieu du tarif d'achat actuel. « Pour le résidentiel, le groupe de concertation travaille sur des tarifs auto-ajustables avec des critères d'intégration au bâti qui seront plus favorables pour l'emploi local », a également indiqué NKM.
Afin de répondre à une forte croissance et d'être en mesure de fournir à ses clients et partenaires un service de qualité, BP Solar a décidé de s'appuyer sur un partenaire spécialisé pour ses activités en sites isolé. Dans cette optique, les activités projets en site isolé de la filiale française de BP Solar ont été transférées à la société Phaesun. A l'avenir, Phaesun GmbH poursuivra ses activités depuis Memmingen en Allemagne et opérera ses projets depuis une nouvelle filiale nommée Phaesun France SAS basée à Vendargues tout prés de Montpellier. Cet accord permet à Phaesun d'allier ses compétences de base dans les domaines du photovoltaïque et de l'énergie éolienne à l'expertise développée par BP Solar dans le domaine des systèmes de pompages et système de télécommunication. De Spécialiste en site isolé, Phaesun GmbH accède aujourd'hui au statut d'Expert à l'international.
La nouvelle filiale française de Phaesun GmbH créée le 24 Septembre 2010, se concentre sur des systèmes solaires pour l'alimentation en eau potable, les télécommunications, les secteurs du pétrole et gaz en Afrique et au Moyen-Orient. La recherche et le développement ainsi que la production de systèmes photovoltaïques sont regroupés sous un même toit dans la ville française de Vendargues près de Montpellier. La gamme de composants jusqu'ici produite et utilisée par Apex BP Solar pour ses systèmes est désormais prise en charge par Phaesun France SAS. Elle complète le portefeuille de produits existants de façon optimale et augmente ses possibilités de l'offre technique de Phaesun.
Michel Mansard, ancien responsable du département sites isolés d'Apex BP Solar, est aujourd'hui le Directeur Général de Phaesun France SAS. Son équipe se compose de sept personnes tous anciens membres de l'équipe sites isolés d'Apex BP Solar. Cette opération permet à Phaesun GmbH de présenter une structure unique, totalement dédiée au photovoltaïque en site isolé, capable à la fois de distribuer des produits solaires dans le monde entier et de réaliser des projets d'envergure, a déclaré Michel Mansard avant d'ajouter : « L'implantation de Phaesun France SAS offre de nouvelles possibilités aux deux sociétés. Apex BP Solar conserve aussi un accès pleinement opérationnel pour ses panneaux photovoltaïques à des marchés d'avenir .
Le savoir-faire de cette équipe acquis est très important. L'équipe de Phaesun France SAS se compose d'experts dans le domaine du site isolé, tant dans l'industrie pétrolière et gazière que dans le secteur des télécommunications » affirme Tobias Zwirner, Directeur Général de Phaesun GmbH. En combinaison avec notre expertise dans le domaine de la vente, la logistique et gestion de la chaîne d'approvisionnement, de nouvelles synergies sont possible. Avec Phaesun France SAS, nous avons créé une société unique dans le secteur solaire qui cumule 30 années d'expertise dans le site isolé et qui contribuera à fixer les normes de l'industrie pour l'avenir. Plus d'infos...
Le groupe technologique Kyocera, l'un des leaders de la fabrication de systèmes photovoltaïques, livre environ un million de modules solaires d'une puissance totale de 204 mégawatts (MW) à la Thaïlande pour son plus gros projet d'énergie solaire. Dans le cadre du projet « Solar Farms », 34 installations en plein air de configurations différentes ayant chacune une puissance de 6 MW seront installées dans le nord-est du pays par la société Solar Power Co., Ltd. de Bangkok.
« Nous avons choisi des modules solaires Kyocera pour ce projet en raison de la grande qualité et de la grande fiabilité qu'ils offrent et aussi parce que l'entreprise a plus de 35 ans d'expérience dans le domaine du photovoltaïque », déclarait le président de Solar Power Co., LTD., Wandee Khunchornyakong.. Le courant électrique généré sera distribué à des consommateurs privés et à des entreprises par la PEA, l'autorité d'électricité régionale. Le projet couvrira les besoins annuels en énergie de 170.000 ménages thaïlandais. La Thaïlande a multiplié les efforts en faisant appel à des produits consommant moins d'énergie et aux énergies alternatives, afin de réduire sa dépendance énergétique. De surcroît, le temps clément et l'ensoleillement élevé dont bénéficie le pays laissent penser qu'il fera de plus en plus appel à l'énergie solaire à l'avenir.
Depuis l'introduction d'un tarif de rachat en 2007, de sérieux efforts sont déployés en faveur de ce type d'énergie. D'ici 2022, la Thaïlande envisage la mise en place d'installations solaires d'une puissance totale de 500 MW. « Pour Kyocera, aider la Thaïlande à atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés en matière d'énergies renouvelables est un grand honneur », déclare Tatsumi Maeda, vice-président et directeur général de Kyocera Corporation Solar Energy Group. « Il s'agit d'un succès supplémentaire dans le domaine de la fourniture de modules solaires pour de grandes installations en plein air, qui vient s'inscrire dans la lignée de nos projets en Espagne, en Allemagne et aux Etats-Unis. Nous allons continuer à fournir à la Thaïlande des produits de grande qualité jusqu'à ce que le projet soit achevé. » Plus d'infos...
Martifer Solar, une division du groupe Martifer SGPS, a signé un accord contraignant avec la société Sunflower pour l'EPC et l'O&M de centrales photovoltaïques totalisant près de 13 MW. Cet accord a été signé simultanément à l'aboutissement par Martifer Solar, en tant qu'entrepreneur EPC, de deux centrales d'environ 2,1 MW chacune dans la province d'Alexandrie, pour le même client. Ces centrales font partie d'un plus grand portefeuille de projets photovoltaïques développés par Sunflower depuis 2010 qui devraient être entièrement agréés d'ici février 2011. En plus de la construction de centrales photovoltaïques, Martifer Solar aura également un rôle important dans l'exploitation et la maintenance de celles-ci, grâce à une équipe spécialisée qui pilotera et assurera la maintenance préventive et corrective de toutes les centrales construites pour Sunflower depuis 2010.
«Nous sommes très heureux de la confiance que nous témoigne Sunflower avec cet accord cadre après la construction des centrales d'Alexandrie, a déclaré Pedro Pereira, Directeur Général de Martifer Solar Italie. Les deux centrales de panneaux photovoltaiques d'environ 2,1 MW construites par Martifer Solar pour Sunflower à Alexandrie ont été terminées dans un temps record à la fin de l'année 2010 et sont actuellement en attente de connexion au réseau. Pedro Pereira ajoute que Afin de finir ces centrales en 2010, nous avons dû faire preuve d'une grande flexibilité et d'une grande rapidité, sans compromettre les standards de qualité auxquels nos clients sont déjà habitués. La seconde centrale est un très bon exemple : construite en approximativement deux mois, elle a atteint un maximum de main-d'oeuvre de 60 personnes, travaillant régulièrement sous des conditions climatiques extrêmes. Actuellement, Martifer Solar a déjà construit plus de 31 MW de centrales photovoltaïques en Italie et s'attend à plus que doubler ses capacités installées d'ici à la fin 2011.
Martifer est un groupe multinational avec plus de 3,000 employés dont le coeur d'activité est la construction métallique et les énergies renouvelables. Martifer est le leader des constructions métalliques sur le marché espagnol, et a pour but de prendre une position de leader dans d'autres marchés, tels que l'Europe centrale et l'Angola. Dans le secteur des énergies renouvelables, Martifer développe ses activités dans deux secteurs, le solaire et l'éolien. Dans le domaine du solaire, Martifer est un fournisseur de projet clé en main, présent dans 11 pays. Dans l'éolien, Martifer est un fabricant de tours et de composants, et également un installateur de fermes éoliennes. De plus, Martifer fait également la promotion du développement de projets éoliens. Martifer SGPS SA est la société holding du groupe et est cotée à la bourse Euronext Lisbon depuis 2007. En 2009, son chiffre d'affaires a atteint 606 millions d'euros. Martifer Solar est la division solaire du groupe Martifer, installé en République tchèque, en Italie, en Grèce, en Belgique, en France, au Portugal, en Espagne, aux États-Unis, en Solvaquie, au Canada et au Cap Vert. Jusqu'à présent, la société a participé à la construction de 130 MW d'installations photovoltaïques dans le monde. Plus de détails...
Président des l'AIPF (Association des Industriels du Photovoltaïque Français) et fondateur de Fonroche Energies, Yann Maus ne décolère pas, suite à la réunion de concertation du 12 janvier dernier. Réactions à chaud !
Plein Soleil : Pourquoi avoir quitté la réunion de concertations consacrée à l'avenir de la filière photovoltaïque du 12 janvier en claquant la porte ?
Yann Maus : Cette réunion était une pantalonnade. A défaut de réunion de concertations, on devrait plutôt parler d'une réunion d'informations. Les industriels que nous sommes sont convoqués pour entériner des décisions déjà prises de manière hâtive au sujet d'une filière qui pèse tout de même 25 000 emplois. Tout est déjà écrit. On connaît la fin de l'histoire. La DGEC nous annonce donc 500 MW par an, 200 MW au sol alors que le rapport Charpin avait retenu des hypothèses entre 100 et 150 MW, puis 150 MW pour les petites toitures en dessous de 16 kWc et 150 MW pour les grandes toitures. La complexe régulation des tarifs qu'on nous a présentée ne pourra pas fonctionner. Le système d'appel d'offre pour les centrales au sol est très difficile à mettre en place. Il n'est qu'à voir le premier appel d'offres solaire lancé qui n'a abouti à rien. Et puis, il y a l'expérience de l'éolien qui a beaucoup souffert de ce système d'appels d'offres.
« Le gouvernement raisonne en termes de dépenses pas en termes de bénéfices »
PS : Selon vous, le gouvernement ne prend pas la mesure de l'enjeu photovoltaïque ?
YM : Les besoins planétaires en électricité solaire photovoltaïque sont colossaux. Nous tenons là les emplois et les exportations de demain. Le problème est que le gouvernement raisonne en termes de dépenses et non en termes de bénéfices de ce que pourrait rapporter le photovoltaïque à l'économie française. Oui, nous sommes tous d'accord, il faut maîtriser les dépenses mais pas en bloquant le marché à 500 MW. Dans ce cas, rien n'est fait pour protéger l'industrie française. Cela ne servira à rien, juste à ouvrir encore plus les portes à l'industrie chinoise. Les dépenses doivent profiter en priorité à l'industrie française à travers un protectionnisme intelligent. Notre administration doit arrêter tout angélisme sur la question comme l'Ontario au Canada et d'autres pays le font. En exigeant des quotas de composants locaux dans la fabrication des capteurs !
PS : Où en est aujourd'hui la filière française et peut-elle justifier les dépenses engagées ?
YM : Notre association AIPF compte une trentaine d'adhérents industriels, entre modules et laminés, trackers, système d'intégration, cellules et même silicium avec Emix. On dénombre treize usines d'encapsulage de capteurs pour une capacité de production de près de 800 MW. Nous avons multiplié par dix la production en deux ans. Nous avons par ailleurs 800 millions d'euros de projets d'investissements en amont de la filière autour de quatre projets de fabrication de cellules : First Solar, PV Alliance, PV20 avec MPO et Fonroche avec un projet de 80 millions d'euros. De quoi pérenniser l'avenir de la filière à cinq ans. Alors j'entends que la filière française aujourd'hui est essentiellement constituée d'unités d'encapsulage. Mais il fallait bien anticiper l'encapsulage afin de trouver des débouchés à nos cellules made in France. Mais personne ne veut nous écouter. Le développement de l'industrie souffre d'un mal français. Un exemple. En quatre ans la France a perdu 50% de sa production industrielle d'automobiles quand l'Allemagne a gagné 50%.
« Nous irons mener le combat à l'étranger »
PS : Qui du moratoire ?
YM : Il a été hélas rendu nécessaire face à l'incurie du gouvernement qui est incapable de gérer l'évolution d'une filière industrielle. Maintenant, si l'on campe sur ces positions, nous n'aurons pas de filière solaire, à l'instar de l'éolien.
PS : Votre société Fonroche est-elle menacée par ces nouvelles mesures ?
YM : Heureusement non. Nous avons la chance d'être parti plus tôt que les autres ce qui nous a assuré un carnet de commandes sécurisé entre 90 et 100 MW. Ce que n'ont pas forcément les autres fabricants. Notre société est par ailleurs très bien capitalisée, à hauteur de 50 millions d'euros de fonds propres. Nous sommes sereins. Mais la vraie question qui se pose est celle de l'avenir de Fonroche en France s'il n'y a plus de marché domestique.
PS : Que ferez-vous alors ?
YM : Nous irons mener le combat à l'étranger dans des pays qui imposent des barrières douanières et où les coûts de financement sont moins élevés. Nous sommes ainsi en discussion avec trois pays pour une implantation industrielle. Parmi ces trois pays, il y a les Etats-Unis dont le marché 2011 devrait atteindre les 5 GW et celui de 2012 10 GW. Un devis est déjà en cours pour le montant du démontage de notre dernière ligne de fabrication de modules de 65 MW qu'on irait installer là-bas. Nous visons également de nouvelles implantations commerciales à l'étranger. Nous venons d'ouvrir une filiale au Bénin.
Une manipulation politique
PS : On vous sent exaspéré et particulièrement remonté vis-à-vis du gouvernement.
YM : On nous a trahis. Quand vous avez un président qui vous dit qu'il ne faut pas rater le virage du photovoltaïque, que vous investissez des millions d'euros et qu'à la fin on ne vous soutient plus, pire on vous traite de spéculateurs, c'est abject. J'ai quarante ans, j'ai eu plusieurs vies d'entrepreneurs, en cette année 2011, j'en serai à mon 1000ème emploi créés. Nous sommes en fait les victimes d'une manœuvre politique, au milieu d'une manipulation. Je suis certain que si les écologistes avaient voté à droite aux Européennes, nous n'en serions pas là. Le Grenelle n'a pas suffisamment apporté de voix écologistes. Depuis, il a été sacrifié. PS : Irez-vous à la prochaine réunion du 17 janvier ? YM : Pour l'heure, nous n'avons pris aucune décision.
Enerplan, l’association des professionnels du solaire communique « La concertation sur le devenir du photovoltaïque en France, a recommencé en 2011 avec la première réunion du 12 janvier consacrée aux parcs au sol et au résidentiel. La concertation, menée par messieurs Charpin et Trink, aura permis d’entendre une relative unanimité des acteurs de la filière, contre le canevas et les dispositions proposées par l’administration. La question du plafonnement du marché à 500 MW par an, impacte directement tous les segments du marché. Surtout, ce plafond obère tout développement industriel français et va faire avorter un secteur industriel qui avait émergé depuis 2 ans.
Ainsi, cette question du plafonnement du marché à 500 MW/an dont la remise en cause ne fait officiellement pas partie de l’agenda de la concertation, va-t-elle hanter toutes les réunions, celle du 12 et celles à venir, tant il est impossible d’imaginer une nouvelle régulation du secteur qui fasse abstraction des volumes nécessaires pour rendre l’industrie française compétitive. En suivant les dispositions préconisées par l’administration, nous sommes partis pour manquer le rendez-vous industriel de la parité réseau.
Lors de la réunion du 12 janvier, l’administration a présenté la fin du tarif d’achat pour les centrales au sol pour les soumettre à un dispositif d’appels d’offres, ce que récusent quasiment toutes les organisations professionnelles du solaire et les ONG. Pour le segment du résidentiel, si le déplafonnement de la limite de 3 kW est une bonne disposition, l’administration semble vouloir par cette voie favoriser le segment de marché des petites installations au détriment des moyennes et grandes toitures (à partir de 16 kW), dont l’examen est prévu lors de la réunion de lundi 17 janvier. Ainsi, l’administration souhaite restreindre le marché des procédés intégrés au bâti au-delà de 16 kW. La limitation du marché résidentiel à 150 MW/an (-30% par rapport au marché 2010), ne posera pas un problème majeur en 2011 alors que le marché est complètement atone. Par contre, dès 2012 et au-delà, il ne permet pas d’entamer la trajectoire du bâtiment à énergie positive. Le cumul d’un faible volume de marché et du fait de ne pouvoir privilégier le « made in France » dans le tarif, sonne le glas pour l’industrie française pourtant très bien positionné sur le marché résidentiel.
Si les cabinets ministériels sont absents de la concertation, le niveau politique est venu de la présence de parlementaires. Le député Serge Poignant, souhaite que le parlement soit impliqué dans cette concertation. S’il comprend la nécessité du moratoire, il souhaite néanmoins que le développement industriel et de la filière avale soit au cœur de la préoccupation des travaux menés. A son avis, les quotas sont une mauvaise réponse, alors que le secteur a besoin de visibilité et non de barrières/plafonds. A l’unisson des professionnels, il a rappelé la nécessité de tenir compte de l’investissement de la collectivité nationale en millions d’euros, plutôt qu’une limite en MW, et demandé de prévoir une sortie du moratoire pragmatique et juste, pour ne pas impacter trop négativement la filière.
En quelques lignes le positionnement et propositions d’Enerplan, sur les deux segments examinés le 12/01/11. En synthèse ci-après :
Centrales au sol :
- L’appel à projets est un mécanisme qui a démontré à maintes reprises, depuis Eole 2005, qu’il ne fonctionne pas.
- Pour que l’Etat puisse jouer son rôle de maîtrise des volumes installés, en revenir au fondamental de la loi et au respect des 12 MW / projet. Ne pas permettre l’accès au tarif au dessus de 12 MW, couplée avec l’évaluation faite par les services de l’Etat (environnement, urbanisme, préfecture), permet au gouvernement de piloter et d’éviter l’emballement. Le tarif d’achat des centrales peuvent baisser de 10% pour 2011, avec un mécanisme de cap/corridor en fonction d’un volume marché à définir.
- Pour que l’Etat puisse favoriser le développement d’une filière solaire française, qu’il joue son rôle d’actionnaire de grands groupes, en leur demandant d’intégrer le made in France dans leur stratégie de développement de parcs solaires.
- Toujours pour favoriser le développement d’une filière industrielle solaire française, ce segment de marché pourrait bénéficier à plein de toute initiative qui favoriserait l’émergence d’une plateforme industrielle
Résidentiel individuel :
- Prévoir un volume de marché croissant, d’année en année compte tenu de la trajectoire du bâtiment à énergie positive et pour maintenir/augmenter le CA de la filière sur ce segment.
- Simplification administrative
- Déplafonnement 3 kW
- Régionalisation du tarif
- Lier l’évolution du tarif au maintien/réduction/suppression du Crédit d’Impôt en 2012.
- Introduction d’un tarif d’autoconsommation bonifiée avec vente partielle dès 2012, ce type de tarif pouvant se substituer à celui de vente totale en fonction du REX, dès 2014 ou avant.
- Exigence d’une entreprise dument certifiée dans son domaine (QualiPV, Qualibat-PV, QualifElec ou équivalent) pour faire bénéficier du tarif dès 2012 (application directive EnR sur compétence des entreprises)
- Révision des critères du CEIAB sur l’épaisseur des systèmes. Plus que la complexité des critères « d’épaisseur », miser sur le respect de la loi (Art 1792 du CC) en faisant respecter l’obligation de RCD pour la mise en œuvre d’équipements pouvant relever du régime des EPERS, et dans tous les cas relevant des techniques non traditionnelles. L’intégré au bâti rigoureux est un procédé qui participe au clôt et au couvert, avec toutes les contraintes légales et assurantielles induites. Ces contraintes, uniques au monde, induisent une réponse industrielle Fr et UE, pertinentes à elles seules pour favoriser le développement d’une filière industrielle solaire française. Il faut par ailleurs que la filière participe activement au processus CEIAB en relation avec les corps d’état du bâtiment concerné.
- Introduire la Garantie de Résultat Solaire PV pour responsabiliser les acteurs (de l’industrie aux fournisseurs en passant par l’installateur), pour valoriser l’offre qualitative où l’industrie Fr et Ue est compétitive, et évaluer la mise en place d’un label sur les matériels
- Faire une campagne de communication publique positive pour le secteur, pour rassurer les consommateurs et réanimer le marché du résidentiel, atone depuis décembre »
Suntech Power, leader mondial de la production de panneaux solaires a fourni en 2010 à sa clientèle européenne des panneaux photovoltaïques pour une puissance record de 1 Gigawatt. Ce résultat exceptionnel traduit à la fois un ancrage fort de Suntech sur ce marché et une implantation solide de son réseau de distributeurs sur les marchés européens. Sur l'année 2010, presque trois modules Suntech sur cinq vendus en Europe ont été distribués par l'intermédiaire du réseau européen de distributeurs. Vedat Gürgeli, Vice Président des Ventes et du Marketing de Suntech Europe, est ainsi revenu sur l'année 2010 : « Nous sommes certes très satisfaits d'être le premier fabricant de modules photovoltaïques à réaliser des ventes annuelles atteignant un gigawatt en Europe ; mais nous sommes encore plus satisfaits des partenariats durables que nous avons établis avec les revendeurs. Huit des dix premiers distributeurs allemands sont des partenaires de Suntech, et ces relations à long terme se sont renforcées à mesure que nos partenaires se sont introduits sur d'autres marchés européens. »
Suntech continue de diversifier son empreinte commerciale mondiale et ses partenariats en aval, en s'appuyant sur sa position de leadership sur les marchés locaux d'Amérique du Nord, d'Australie, de Thaïlande et d'Israël. De façon analogue, les expéditions de Suntech en Europe ont progressé l'an dernier, tout particulièrement sur des marchés en phase de maturation hors Allemagne, comme par exemple en France, en Italie et au Benelux. Jerry Stokes, Président de Suntech Europe, ajoute : « Grâce à nos implantations locales, et à nos équipes de support client technique remarquables, nous avons progressé de manière impressionnante sur les marchés clés en développement, et la proportion de ceux-ci dans notre volume global d'expéditions a considérablement augmenté. Nos équipes locales, dont l'effectif, qui continue de croître, totalise pour l'instant plus de 70 employés, soutiennent la croissance de l'industrie solaire dans des marchés européens émergents tels que ceux de la Grèce, du Royaume-Uni et de la Bulgarie. » Plus d'infos...
Boralex, société canadienne productrice d'électricité vouée au développement et à l'exploitation de centrales d'énergie renouvelable, et Q-Cells, un des leaders mondiaux de l'industrie photovoltaïque, annoncent le début des travaux d'un parc d'énergie solaire dans le sud de la France. Ayant rempli toutes les conditions réglementaires et obtenu le financement pour ce projet, Boralex entreprendra la construction du site solaire Avignonet-Lauragais le 15 janvier prochain avec le support de Q-Cells. La mise en service du site est prévue au mois de mai 2011. Sa puissance contribuera à hauteur de 4,5 MW au portefeuille d'actifs de Boralex.
« Après avoir étudié le secteur solaire en France, Boralex est confiante que ce projet, de par sa taille raisonnable, représente notre meilleure porte d'entrée dans le domaine de production d'électricité à partir d'énergie solaire » souligne monsieur Patrick Lemaire, président et chef de la direction de Boralex. Il ajoute que « Boralex entend croître dans ce secteur au cours des prochaines années, tout particulièrement en France. » Pour ce premier projet solaire en France, Boralex a choisi de s'appuyer sur l'expertise du Groupe Q-Cells. Les ingénieurs de la filiale française de Q-Cells ont pris en charge l'ingénierie, la construction et la maintenance de la centrale, afin de proposer une solution clé en main. Doté de panneaux et de cellules photovoltaïques Q-Cells, ce premier parc solaire développé par l'équipe de Boralex sera situé sur les terrains adjacents à son parc éolien d'Avignonet-Lauragais créant ainsi le premier site de production mixte d'énergie solaire et éolienne en France.« Nous sommes très heureux de ce projet conjoint avec Boralex. Toutes les compétences techniques de notre bureau d'études lyonnais sont en effet mobilisées pour ce projet aux caractéristiques particulières, notamment en raison de la zone très ventée», commente Daniel Cintolesi, Directeur Général Q-Cells France. Le parc solaire d'Avignonet-Lauragais bénéficie d'un contrat de 20 ans avec Électricité de France et représente un investissement de 14,6 M d'euros. Le financement offert par la banque Landesbank Baden-Württemberg porte sur plus de 85 % de l'investissement.
Boralex est une importante société indépendante productrice d'électricité vouée au développement et à l'exploitation de centrales d'énergie renouvelable. Employant plus de 300 personnes, la Société exploite 41 sites totalisant une puissance installée de 650 mégawatts (« MW ») au Canada, dans le nord-est des États-Unis et en France. En outre, la Société est engagée, seule ou avec ses partenaires européen et canadien, dans des projets énergétiques en développement représentant environ 300 MW additionnels. Boralex se distingue par son expertise diversifiée et sa solide expérience dans trois secteurs de production d'énergie – éolienne, hydroélectrique et thermique. Les actions et les débentures convertibles de Boralex se négocient à la Bourse de Toronto sous le symbole BLX. Pour de plus amples renseignements. Plus de détails...
Pierre-Marie Abadie, Directeur Energie au ministère de l’écologie, a rappelé les objectifs quantitatifs issus du « Grenelle » et ayant fait l’objet de la publication de PPI (Programmation Pluriannuelle des investissements) fin 2009, à savoir des puissances cumulées de 1 100 MW fin 2012 et 5 400 MW fin 2020.
Il découle de ces chiffres une puissance nouvelle installée de 500 MW/an avec la proposition de répartition entre les diverses filières suivante:
1. Centrales au sol : 200 MW par an
2. Les installations sur bâtiments résidentiels, intégrées au bâti, de petite puissance: 150 MW par an
3. Les installations sur bâtiments, intégrées simplifiées au bâti, de petite et grande puissance et les installations sur bâtiments non résidentiels, intégrées au bâti, de petite puissance: 150 MW par an
La réunion du jour ne concernait que les points 1 et 2 et les principales propositions de l’administration sont les suivantes :
Pour les centrales au sol
o Suppression du tarif d’achat et mise en place d’appels d’offre
o Choix des terrains (terres agricole ? friches industrielles ?)
o Type d’appel d’offre (régional, national ou plurirégional)
o Centrales à concentration et autre innovations
o Critères environnementaux et recyclage
Pour le résidentiel
o Limite de puissance 16 KW
o Critères stricts d’intégration
o Dégressivité du tarif de 3 à 16 kW
o Dépôt de garantie 15cE/Wc
o Tarif d’achat lors de la notification de la PTF. Le tarif baisse trimestriellement sur une base de 10% par an. La baisse peut être plus importante si le volume installé est supérieur à la cible (37 MW par trimestre)
o Délai maximum de raccordement de 12 mois après la demande.
Les différents acteurs de la filière sont intervenus pour faire des propositions, qui pouvaient varier en fonction des centres d’intérêt des différentes entreprises. Une unanimité s’est toutefois dégagée pour considérer que la cible de 500 MW par an était très insuffisante pour permettre l’émergence en France d’une filière industrielle. Les débats ont parfois été animés et Yann Maus (photo), PDG de Fonroche et Président de l'Association de l'Industrie Photovoltaïque Française et Jean-François Perrin, DG de MPO ont quitté la salle considérant que ces propositions ne permettait pas de soutenir les produits fabriqués en France et même au contraire « favorisaient les produits chinois ». Un peu plus tôt Yann Maus avait également regretté que les centrales au sol soient mieux traitées que les installations sur bâtiments alors que la construction de centrales solaires au sol « n’a pas créé un seul emploi en France ». Ce coup d’éclat traduit d’une façon plus générale l’inquiétude des professionnels qui croient déceler dans l’introduction d’un nouveau palier à 16 kW, la volonté de favoriser le segment de marché des petites installations au détriment des grandes toitures (à partir de 16 kW) dont l’examen est prévu lors de la réunion de lundi 17 janvier.
Bien entendu, il s’agit là de propositions. On peut espérer que certaines remarques des professionnels se retrouveront dans le rapport aux ministres qui devrait être terminé pour le 11 février. Viendra ensuite le temps des arbitrages pour un nouveau décret attendu dans les tout premiers jours de mars.
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