Suite à notre papier en date du 18 février, Nicolas Jeuffrain, responsable associé de la société Tenergie (15 salariés) a tenu à apporter quelques précisions sur son activité. La société Tenergie a travaillé dur sur de nombreux projets de plus de 250 kWc en rénovation intégration sur de grands bâtiments existants logistiques ou industriels avec à la clé des désamiantages lourds. Des dossiers dotés de demandes de raccordement s'entend. Aujourd'hui, bon nombre de ces projets seraient suspendus en cas de confirmation de ce projet d'arrêté, alors même, que les travaux sont prêts à débuter. Et le portefeuille de Tenergie de fondre comme neige au soleil passant de 26 MW à 13 MW. Une division par deux !
« Au nom de la spéculation, le ministère tire à vue de façon tout à fait arbitraire sur les gros projets. Il faut savoir que deux tiers de nos 13 MW remis en cause sont des projets complexes, instruits pour certains depuis 2008 et qui ont déjà nécessité des frais conséquents. Cette annonce nous pénalise » s'agace le chef d'entreprise qui se réserve bien sûr le droit d'aller au contentieux. De plus, cette barrière des 250 kWc qui fait passer le tarif de 60 centimes le kWh à 42 centimes le kWh sur l'existant et non plus à 50 centimes le kWh, ne permet plus la rentabilité. « Avec le désamiantage et la rénovation, nous avons des coûts fixes non compressibles. A 42 centimes le kWh, il est clair que nous allons devoir reconsidérer notre modèle économique. Cela va passer par un ralentissement de notre activité et un gel des recrutements ».