Alors que l'arrêté du 12 janvier a semé le trouble parmi les professionnels installateurs de la filière photovoltaïques, une quarantaine se sont réunis les 20 et 22 janvier à Strasbourg, pour créer le SYNAIP ( SYNDICAT NATIONAL des INSTALLATEURS du PHOTOVOLTAÏQUE). Ci-joint le communiqué sous la forme d'un appel à l'union pour peser dans les négociations.
Notre profession est consciente :
· de l'absence d'une organisation représentative spécifique de nos entreprises
· des enjeux et défis qui se présentent à nous depuis le 12 janvier
· du danger qui pèse aujourd'hui sur notre activité.
Nous sommes des professionnels de terrain, et notre engagement dans les énergies renouvelables, notre souci pour la protection de l'environnement, notre conviction de l'avenir de notre filière sont très éloignés de toute idée de spéculation. L'image négative de notre activité, véhiculée ces dernières semaines par les médias et les pouvoirs publics, n'a rien à voir avec notre conception de la préservation de l'environnement à laquelle nous participons activement. Nous sommes les acteurs d'une filière qui crée des emplois, qui crée de la richesse, qui développe des savoirs faire et des compétences précieux pour notre économie.
Nous sommes aussi des acteurs économiques responsables. Nous savons que la baisse des tarifs d'achat était incontournable et même que sa mise en œuvre contribuerait à la pérennité de notre activité. Cependant, la marche est très haute, notamment pour les bâtiments neufs qui passent à 42 cents, ouvrant ainsi un boulevard aux panneaux asiatiques et pénalisant fortement la filière de production qui est en train de se mettre en place en France.
Mais l'annonce de la rétroactivité des nouvelles mesures contenues dans l'arrêté du 12 janvier, qui n'est pas encore traduite dans un texte mais qui est largement diffusée par les communiqués du MEEDDM, plonge tout notre secteur d'activité dans la consternation. Tout d'abord, cette rétroactivité serait illégale. Ensuite, quelle que soit la manière dont elle serait appliquée, elle aurait des effets catastrophiques sur nos carnets de commande, réduisant à néant le travail de plusieurs mois au sein de nos entreprises, avec des conséquences très graves sur les emplois que nous offrons. Et beaucoup d'entre nous auraient du mal à s'en remettre.
Nous ne sommes pas responsables de la bulle spéculative qui s'est développée en novembre décembre 2009. Il nous apparaît, à nous aussi, qu'il est essentiel de la dégonfler. Mais pas au prix de mettre en danger tout un secteur d'activité. Il y a urgence. D'ores et déjà, tout est bloqué au niveau des banques, d'EDF et d'ERDF, dans l'attente de textes clairs et sans équivoque. Nous ne tiendrons pas longtemps à vivre sur nos trésoreries, comme nous le faisons aujourd'hui.
Unis dans un syndicat fort, nous aurons les moyens de peser sur les décisions à venir. Nous, les professionnels de terrain, nous avons des propositions à formuler. Nous demandons à être consultés sur les mesures à prendre dans les tout prochains jours, et dans les semaines à venir. D'ores et déjà, nous avons rencontré Monsieur Boris RAVIGNON, Conseiller Technique Développement durable et Prospective du Président de la République, et nous devrions obtenir rapidement un rendez-vous au MEEDDM. Unis dans l'action, nous serons d'autant plus forts que nous serons nombreux. Nous invitons donc tous les installateurs à venir nous rejoindre. [email protected]