L'entreprise Saunier-Duval de Nantes, une entité de Vaillant Group, a inauguré le 30 septembre dernier une ligne de fabrication de panneaux solaires thermiques. Investissement : 3,5 millions d'euros. Un capteur sortira toutes les deux minutes de la ligne pour un total de 250 000 m² en année pleine de fabrication. Objectif : prendre 5% du marché français dopé par le fonds chaleur et développer l'export dans les Pays de Sud de l'Europe tels que l'Espagne et l'Italie. Pour l'occasion les grands pontes du géant allemand avaient fait le déplacement, histoire de montrer l'importance de la nouvelle stratégie des systèmes pluriels qui se met en place petit à petit au sein de Vaillant Group. « Entre une chaudière classique et une pompe à chaleur couplé à du solaire, le gain en émission de CO2 se monte à 40%. Il est évident que le chauffage offre aujourd'hui le plus important potentiel d'économies d'énergie » confirme Carster Voigtländer, managing director de Vaillant Group.
Déjà, en juin 2008, le groupe allemand a lancé une ligne de panneaux solaires outre-Rhin, à Gelsenkirchen, qui tourne à 80% de sa capacité (250 000 m²). Quinze mois après, le groupe ouvre donc sa deuxième unité de fabrication de panneaux solaires à Nantes, chez Saunier-Duval, un peu comme Viessmann l'a fait à Faulquemont en Moselle il y a un peu plus de deux ans. Ce site de production nantais dédié aux marchés d'Europe du Sud se veut davantage en proximité avec les marchés naturels du solaire thermique (France, Espagne et Italie). « En Europe, le marché du solaire thermique a crû de près de 20% en moyenne annuelle sur les dix dernières années. C'est la plus forte croissance de notre industrie de chauffage. Notre conviction est que ce marché va continuer à croître fortement » poursuit Ralf Otto-Limbach, membre du directoire de Vaillant Group. Le site de fabrication des capteurs solaires de l'usine de Nantes s'étend sur 2000 m². « Cette implantation industrielle n'a pas généré de création d'emplois mais se réalise sur la base des transferts de compétences avec des formations à la clé. Treize personnes sont affectées sur la ligne. En fonction de la dynamique du marché, deux ou trois équipes pourront se relayer tout au long de la journée » affirme Franck Lavalloir, le responsable du site de Nantes qui emploie six cents personnes.
Lors de cette inauguration, la parole a également été laissée aux politiques locaux. Patrick Mareschal, président du Conseil Général de Loire-Atlantique, s'est bien sûr réjoui de cette initiative de ce grand groupe européen voyant dans « les exigences en matière d'énergies renouvelables, non pas une contrainte mais plutôt une chance pour développer le territoire ». Adjointe au maire de Nantes, en charge du développement durable, Pascale Chiron revendique sa position d'animateur énergétique du territoire en prônant l'exemplarité des collectivités, là pour du solaire sur des piscines, là sur des vestiaires. « Je souhaite bon vent à cette nouvelle ligne solaire ». Avant de prendre position : «J'espérerais même une ordonnance solaire comme en Espagne à l'échelle des collectivités ». « Nous vous suivrons sur cette proposition » conclut Patrick Mareschal. Un joli consensus ! Plus de détails