Chantal Jouanno plaide la cause du solaire en visite à Font-Romeu et annonce la sortie d’un décret avec à la clé le nouveau tarif d’achat à 0,45 euros pour le photovoltaïque intégré
La secrétaire d’Etat à l’Ecologie Chantal Jouanno s’est rendue à la centrale solaire Thémis et au four solaire d’Odeillo le vendredi 28 août dernier afin d’appréhender sur le terrain l’état de la recherche française en matière d’énergie solaire photovoltaïque et à concentration.
Elle en a profité pour déclarer que le gouvernement « ne laisserait pas tomber la recherche solaire ». « Nous n’allons pas recommencer comme autrefois. Nous arrêtons avec le yo-yo ou le stop and go, nous prônons la continuité avec un renforcement des moyens et, notamment, 450 millions d’euros sur le fonds démonstrateur abondé de 200 millions d’euros chaque année soit au même niveau que le nucléaire ».
Parcourant le site de Thémis entre les héliostats à miroir et ceux dotés de panneaux photovoltaïques, elle s’est faite l’avocat de l’énergie solaire tout en prophétisant un immense avenir pour le solaire en France. « Nous n’avons jamais investi autant. Nous avons raté le coche sur l’éolien, nous ne le raterons pas avec les autres énergies renouvelables. Nous allons multiplier le solaire photovoltaïque par 400 jusqu’en 2020. La croissance verte est au cœur du projet de relance de l’économie » a-t-elle ajouté.
Au four solaire d’Odeillo où lui on était présenté les dernières avancées en matière de recherche spatiale, de création d’hydrogène sans émission polluante et de rendement photovoltaïque, elle a reconnu être impressionné par le dynamisme de la recherche dans les Pyrénées-Orientales, siège du pôle de compétitivité DERBI (Développement des energies Renouvelables dans le Bâtiment et l’Industrie) et l’un des berceaux français de l’énergie solaire. « Il y a vraiment de la ressource ici, sur ces sites symboliques qui montrent bien que nous avons été les premiers sur le solaire ».
Au-delà de cette visite, Chantal Jouanno a également évoquer le futur décret concernant les ajustements sur le photovoltaïque qui devrait sortir avant la fin du mois de septembre 2009. Autour d’une question centrale. Quid de l’implantation du photovoltaïque sur les terres agricoles ? Chantal Jouanno s’est dit « très défavorable à cette idée », pour éviter tout conflit d’usage, et afin de ne pas hypothéquer les besoins futurs de la France en terres arables face une démographie mondiale galopante. Pour ce qui est du tarif d’achat pour le photovoltaïque intégré au bâti déjà étendu aux collectivités, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie a annoncé la mise en place du tarif spécifique à 0,45 euro « sauf exception au cas par cas ». « En cas de conditions particulières étudiées par une commission ad hoc, le tarif de 0,60 euro pourra être appliqué. Nous visons un taux de rentabilité de 8% » a-t-elle conclu.