Des équipes du Laboratoire d'Ingénierie moléculaire d'Angers (CNRS/Université d'Angers) et du Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse (CNRS/Université Strasbourg 1) viennent d'obtenir un rendement record avec des cellules solaires à base de molécules organiques. Leurs travaux sont publiés en ligne sur le site de la revue Journal of Materials Chemistry. Depuis une dizaine d'années, l'essentiel des recherches se concentre sur la mise au point de cellules organiques au sein desquelles les matériaux actifs absorbant la lumière sont de grandes chaînes de polymères conjugués. Si ces cellules sont les plus performantes connues à ce jour, l'utilisation de polymères pose un certain nombre de problèmes : synthèse, purification, contrôle de la structure et des masses moléculaires, distribution des différentes longueurs de chaînes (polydispersité).
Afin de contourner ces obstacles, les chercheurs de l'équipe de Jean Roncali au laboratoire d'Ingénierie moléculaire d'Angers (CNRS/Université d'Angers) développent une approche originale basée sur le remplacement des polymères par des molécules conjuguées de structure parfaitement définie. Alors que les rendements des premiers prototypes publiés en 2005 étaient de l'ordre de 0.20 %, une collaboration entre l'équipe d'Angers et celle de Raymond Ziessel du Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse (CNRS/Université Strasbourg 1 ), soutenue par le programme Energie du CNRS, a permis tout récemment d'atteindre des rendements de 1.70 %, qui sont parmi les plus élevés jusqu'à présent pour ce type de cellule.
Obtenues très simplement, à faible coût et avec un faible impact environnemental - arguments non négligeables quand on parle d'énergie renouvelable -, compatibles avec des substrats flexibles, elles permettent d'envisager de nombreuses applications : emballages, vêtements, écrans flexibles, recharge de téléphones cellulaires ou d'ordinateurs portables. Le site de la revue Journal of Materials Chemistry