Le prestigieux cabinet de conseil McKinsey publie sur son site internet " The McKinsey Quarterly " une étude sur la génération photovoltaïque d'électricité. Que dit cette étude ? Elle se veut optimiste. Elle prévoit que le photovoltaïque croîtra de 35% par an jusqu'en 2020, que l'électricité solaire sera compétitive sans subvention d'ici à 2015 dans dix régions ensoleillées du monde avec un coût par kWh de 8 à 10 centimes d'euros, en baisse de plus de 60% par rapport à aujourd'hui. Mais même cette vision optimiste de la croissance ne permet pas à McKinsey de prévoir mieux que 3% de la production mondiale d'électricité en 2020, et au maximum 20% de la nouvelle capacité annuelle de génération d'électricité mise en route. Cela traduit une augmentation continue et énorme de la consommation mondiale d'électricité.
Au total, d'après McKinsey, l'électricité photovoltaïque ne permettrait de réduire les émissions mondiale de CO2 que de 0,3 à 0,6% en 2020, soit un cinquantième de l'objectif de réduction affiché dans le protocole de Kyoto.
Un facteur peut changer la donne : la volonté politique. Si les pays émergents se font plus agressifs, le solaire pourrait briler plus fort. McKinsey calcule ainsi que si la Chine installait des cellules solaires sur 15% de ses nouvelles construction, cela augmenterait la nouvelle capacité mondiale de 40% par rapport à ces prévisions actuelles. Par ailleurs, l'expert admet que le solaire participera de manière significative à la réduction de la pollution mondiale, à condition que les politiques de taxation du carbone et de subvention d'énergies propres soient beaucoup plus ambitieuses qu'aujourd'hui. Plus de détails